La revuerassemble des articles d'universitaires latino-américain-es – cette année nombreuses sont les contributions brésiliennes – de spécialistes du cinéma de ce continent. La revue est trilingue.
Le numéro 29 apporte des éclairages sur des films de genre rattachés à la veine humoristique sous tous ses aspects, et tournés tout au long de l'Histoire du cinéma des pays du continent latino-américain.
]]>Rencontre avec Céline Curiol, auteure de Les lois de l’ascension, paru aux éditions Actes Sud.
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Céline Curiol est romancière et essayiste. Diplômée de l'École nationale supérieure des techniques avancées puis journaliste à l'étranger pendant une dizaine d'années, elle enseigne aujourd'hui l'écriture et la communication dans plusieurs grandes écoles.
Ce livre se déploie sur quatre journées réparties sur les quatre saisons de l’année 2015. À Belleville, un quartier parisien emblématique de l’éclectisme urbain, six personnages se trouvent confrontés aux enjeux d’une révolution singulière.
Ce roman va vous parler de révolution, d'exil, d'illusions, de sororité, d'amour. Son ambition est d'être une fresque de notre époque, une fresque de notre culture, un miroir des dilemmes et des paradoxes que chacun de nous doit s'employer à résoudre.
]]>Présentation du livre d'Hélène Dumas, Sans ciel ni terre. Paroles orphelines du génocide des Tutsi (1994-2006), paru aux éditions La Découverte. Rencontre animée par Natacha Laurent.
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Dans le désordre des archives, plusieurs liasses de fragiles petits cahiers d’écoliers renfermaient dans le silence de la poussière accumulée les récits d’une centaine d’enfants survivants. Par leurs mots, par le cruel réalisme des scènes décrites, par la puissance des affects exprimés, se livre à l’historien une source vivante, une entrée incomparable dans les subjectivités survivantes tout comme elle permet, aussi, d’investir le discours et la gestuelle meurtrière de ceux qui éradiquèrent à jamais leur monde de l’enfance.
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Malgré le naufrage et la multiplication des alertes, le cap est à ce jour inchangé : c’est l’adaptation de toutes les sociétés au grand jeu de la compétition mondiale. Une marée de gilets jaunes a pourtant surgi sur le pont, bientôt rejointe par d’innombrables mutineries pour défendre les retraites, l’éducation et la santé.
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Comme tous les prophètes avant lui, Ivan Illich a suffisamment eu raison a posteriori contre les esprits de son temps pour ne pas devoir en payer le prix : un long oubli dont il sort aujourd’hui à la faveur des interrogations d’une jeunesse en quête d’autres modèles que ceux de la croissance et la consommation.
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Automne 1977 : Harry, trente-quatre ans, meurt dans des circonstances tragiques, laissant derrière lui sa fille de quinze mois. Avril 2019 : celle-ci rencontre une femme qui a connu Harry enfant, pendant la guerre d’Algérie. Se déploie alors le roman de ce père amoureux des étoiles, issu d’une grande lignée de médecins. Exilés d’Algérie au moment de l’indépendance, ils rebâtissent un empire médical en France. Mais les prémices du désastre se nichent au cœur même de la gloire.
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Issu de la classe moyenne et diplômé de Sciences Po, Dimitri a 27 ans. Il est reporter à l’AFP lorsqu’il se lance dans une longue enquête sur la naissance d’Internet : contrairement aux idées reçues, le système de transmission de données qui est à la base de la révolution numérique a été développé de manière déterminante par l’ingénieur français Louis Pouzin, jeune homme de 84 ans que Dimitri rencontre et interviewe.
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Observateur particulièrement pertinent pour analyser les limites de notre société, de par sa formation et ses fonctions professionnelles, l’auteur propose des pistes ambitieuses de dépassement des blocages actuels, avec le souci du réalisme et du pragmatisme, pour une transformation de l’action publique.
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Nelly DESSEAUX-THEY, historienne de l’art, spécialiste de l’œuvre de des briquetiers céramistes Virebent, membre de l’association Patrimoine et Paysage à Launaguet, les Amis de Virebent, après le succès du livre La Dynastie Virebent, propose ici une relecture de leurs productions dans l’Art Sacré, à la lumière de nouvelles recherches.
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4 octobre 1940, procès-verbal d’installation d’une dictature
Natacha Laurent est historienne contemporanéiste à université de Toulouse Jean-Jaurès. Ses travaux portent sur l’histoire de la Russie et de l’Union soviétique, sur l’histoire du cinéma et du patrimoine cinématographique. Elle est notamment l’auteure de L’Œil du Kremlin. Cinéma et censure sous Staline. 1928-1953 (Privat, 2000).
Historien contemporanéiste (classes préparatoires Lycée Saint-Sernin), Olivier Loubes étudie l’imaginaire politique, la nation et l’enseignement en France. Il est notamment l’auteur de Cannes 1939, le festival qui n’a pas eu lieu (Colin, 2016) et L’École, l’identité, la nation. Histoire d’un entre-deux-France 1914-1940 (Belin, 2017).
]]>Rencontre avec Maylis Adhémar à l’occasion de la parution de son ouvrage « Bénie soit Sixtine » aux éditions Julliard.
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Maylis ADHÉMAR est née en 1985 et vit depuis 2010 à Toulouse où elle travaille en tant que journaliste indépendante, notamment pour le magazine Ça m’intéresse. Elle anime également des ateliers d'initiation au journalisme pour les jeunes en territoires ruraux.
Sixtine, jeune femme très pieuse, rencontre Pierre-Louis, en qui elle voit un époux idéal, partageant les mêmes valeurs qu’elle. Très vite, ils se marient dans le rite catholique traditionnel et emménagent à Nantes. Mais leur nuit de noces s’est révélée un calvaire, et l’arrivée prochaine d’un héritier, qui devrait être une bénédiction, s’annonce pour elle comme un chemin de croix. Jusqu’à ce qu’un événement tragique la pousse à ouvrir les yeux et à entrevoir une autre vérité.
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La psychose interroge. Comment la repérer ?
Parfois, elle inquiète. Et cela conduit certains à préconiser des protocoles sans même écouter les patients…
L’enseignement de Lacan sur la structure psychotique et la notion de psychose ordinaire donnent ici une boussole. L’auteur relève les nouages originaux qui caractérisent la psychose ordinaire, un mode qui trouve ainsi à se stabiliser.
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Pionnier de la pensée écologique, Adam Thobias est sollicité pour prendre la tête d’une “Commission internationale sur le changement climatique et pour un nouveau contrat naturel”. Pas dupe, il tente de transformer ce hochet géopolitique en arme de reconstruction massive. Au cœur du dispositif, il crée le réseau Télémaque, mouvant et hybride, constitué de scientifiques ou d’intuitifs, de spécialistes ou de voyageurs qu’il envoie en missions discrètes, du Pacifique sud à la jungle birmane, de l’Amazonie à Shanghai... Tandis qu’à travers leurs récits se dessine l’encéphalogramme affolé d’une planète fiévreuse, Adam Thobias conçoit un projet alternatif, novateur, dissident.
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Bouleversé par le coronavirus, le capitalisme vacille. Système mortifère, il est arrivé au bout de sa course. Tant mieux : il est temps que s’ouvre le monde nouveau.
]]>Rencontre avec les trois photographes de la Résidence 1+2 : Émeric Lhuisset (France), Coline Jourdan (France) et Lucía Peluffo (Argentine). En présence de Philippe Guionie, photographe, directeur de la Résidence 1+2. Rencontre présentée par Dominique Roux (enseignant, critique et historien de la photographie), suivie d’une séance de signatures par les photographes.
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Fondée en 2015 par Philippe Guionie, la Résidence 1+2, est un programme de résidences photographiques associant Photographie et Sciences, ancré à Toulouse. Chaque année, 3 photographes (1 photographe de renom + 2 jeunes photographes) vivent ensemble et créent une œuvre personnelle inédite en deux mois.
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Lorsqu’une adolescente disparaît d’un centre de désintoxication, personne ne s’en inquiète : tout le monde sait bien que les junkies mentent, volent, et disparaissent dans la nature. Tout le monde le sait, et tout le monde s’en fiche. Alors quand on retrouve le corps sans vie de la jeune Bronya, le médecin légiste et le policier qui mène l’enquête s’empressent de conclure à une mort accidentelle, malgré le témoignage de Nadia, une amie de la victime, qui affirme avoir vu le coupable maquiller le meurtre en overdose. Affaire classée ?
]]>Brantôme devint écrivain parce qu’il tomba de cheval. Il avait été auparavant, comme tout bon seigneur vers la fin du XVIᵉ siècle, essentiellement guerrier. Il participa à divers combats, fit la cour, l’amour, espionna, acquit grand stock d’anecdotes… Après sa chute, il se retira de la scène violente du monde, écrivit beaucoup sur qu’il avait vu, entendu, ou entendu dire. Son chef d’œuvre, pour la postérité est Vies des dames galantes. Ce livre est un des plus intéressants et des plus drôles qui soient pour qui prétend s’aventurer, à cheval ou pas, au pays des amours concrètes.
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Rien ne semble pouvoir troubler le calme du grand-duché d’Éponne. Les accords financiers y décident de la marche du monde, tout y est à sa place, et il est particulièrement difficile pour un étranger récemment arrivé de s’en faire une, dans la capitale proprette plantée au bord d’un lac. Accueillir chez lui un migrant, et rendre compte de cette expérience, le journaliste vedette Jean-Marc Féron en voit bien l’intérêt : il ne lui reste qu’à choisir le candidat idéal pour que le livre se vende.
]]>Rencontre avec Eduardo Fernando Varela, auteur de « Patagonie route 203 » (traduction de François Gaudry), ouvrage paru aux éditions Métailié.
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Eduardo Fernando VARELA a 60 ans. Il vit entre Buenos Aires, où il écrit des scénarios pour le cinéma et la télévision, et Venise. Patagonie route 203 est son premier roman (prix Casa de Las Americas 2019).
Ce fabuleux premier roman est un vrai voyage à travers un mouvement perpétuel de populations dans un paysage dévorant, auquel le lecteur ne peut résister.
Rencontre suivie d’un hommage à Luis Sepúlveda, en présence de Anne-Marie Métailié.
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Retraçant les vies passées et présentes des habitants d’un immeuble du Xe arrondissement de Paris, Ruth Zylberman livre un magnifique récit. Là se sont succédé, depuis les années 1850 jusqu’à nos jours, des générations d’enfants, d’artisans et d’ouvriers, d’immigrés de l’est ou du sud de l’Europe.
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Chloé DELAUME est née en 1973. Adepte de l’autofiction et de littérature expérimentale, elle pratique l’écriture sous de multiples formes et supports depuis bientôt deux décennies. Beaucoup de textes courts, près d’une trentaine de livres comme autant d’expériences. Romans, fragments poétiques, théâtre ; autofictions.
Aux éditions du Seuil, elle a récemment publié Alienare, écrit avec Franck Dion (2015), Les Sorcières de la République (2016) ainsi que Mes bien chères sœurs (2019).
Adélaïde vient de rompre, après des années de vie commune. Alors qu’elle s’élance sur le marché de l’amour, elle découvre avec effroi qu’avoir quarante-six ans est un puissant facteur de décote à la bourse des sentiments. Obnubilée par l’idée de rencontrer un homme et de l’épouser au plus vite, elle culpabilise de ne pas gérer sa solitude comme une vraie féministe le devrait. Entourée de ses amies elles-mêmes empêtrées dans leur crise existentielle, elle tente d’apprivoiser le célibat, tout en effectuant au mieux son travail dans une grande maison d’édition. En seconde partie de vie, une femme seule fait ce qu’elle peut. Les statistiques tournent dans sa tête et ne parlent pas en sa faveur : « Il y a plus de femmes que d’hommes, et ils meurent en premier. »
À l’heure de #metoo, Chloé Delaume écrit un roman drôle, poignant, et porté par une écriture magnifique.
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Michel AUVRAY est historien et journaliste, spécialiste des relations armée-société. Il a notamment publié Objecteurs, insoumis, déserteurs. Histoire des réfractaires en France (Stock, 1983) et L’Âge des casernes. Histoire et mythes du service militaire (L’Aube, 1998).
Socrate, Erasme ou Victor Hugo se voulaient déjà citoyens du monde. En 1948, cet idéal est incarné par Garry Davis : traumatisé par sa participation aux bombardements des villes allemandes, cet ancien pilote américain renonce à sa nationalité et se déclare « premier citoyen du monde ». Très vite, ses initiatives font sensation et des foules enthousiastes l’acclament. Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes s’affirment liés à la communauté mondiale ; la préfecture du Lot se proclame Cahors Mundi, suivie par des centaines de villes et de villages. Cet émoi populaire, soutenu notamment par Einstein et par l’abbé Pierre, se voit relayé par des écrivains – Camus, Breton, Queneau, Vercors… –, amplifié par des périodiques issus de la Résistance et des journaux tels que Le Monde ou Le Canard enchaîné.
S’appuyant sur des sources très diverses – témoignages, presse nationale et régionale, publications mondialistes, rapports des RG, archives publiques et privées, mémoires inédits… – Michel Auvray retrace pour la première fois l’émergence et l’apogée des Citoyens du Monde.
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François GÈZE est né en 1948. Éditeur, il a dirigé de 1982 à 2014 les éditions La Découverte, où il a notamment publié de nombreux livres consacrés à l’histoire de l’Algérie coloniale et à l’Algérie contemporaine. Il est membre depuis 1998 de l’association Algeria-Watch et a publié de nombreux articles sur son site.
Il a co-dirigé Hirak en Algérie avec Omar Benderra, Rafik Lebdjaoui et Salima Mellah.
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Quentin Demuermoz, Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris 13, membre du laboratoire Pleiade, est l’auteur de plusieurs ouvrages : Des policiers dans la ville. 1854-1914 (Éditions de La Sorbonne 2012), Pour une histoire des possibles (Seuil 2016). Il dirige une collection à La Découverte.
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Michaël FŒSSEL est philosophe. Normalien agrégé, il est professeur de philosophie à l’École polytechnique. Il est l’auteur d’une œuvre philosophique remarquée, dont Le Temps de la consolation (Seuil, 2015), La Nuit. Vivre sans témoin (Autrement, 2017) et L’Avenir de la liberté, de Rousseau à Hegel (Puf, 2017).
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Philippe COLLIN est né à Brest en 1975. Il est producteur de radio, auteur et journaliste. Philippe Collin a présenté le magazine de pop culture Personne ne bouge ! Sur Arte de 2012 à 2016. Il anime sur France Inter une émission hebdomadaire, L'Œil du tigre, depuis 2015.
Sébastien GOETHALS, né en 1970, est un dessinateur spécialiste du thriller en bande dessinée (Ceci est mon corps, Bamboo, 2009, et Zodiaque, Delcourt, 2009). Son autre domaine de prédilection est l’animation et notamment la création de personnage. Sébastien Goethals a ainsi travaillé sur le long métrage Kong et les séries Lost Continent et Stargate. Subjugué par la lecture du Manuel de survie à l’usage des incapables, de Thomas Gunzig, il a décidé d’en faire une bande dessinée, Le Temps des sauvages, parue en 2016 aux éditions Futuropolis
Philippe Collin et Sébastien Goethals ont publié un premier album en 2018, aux éditions Futuropolis : Le voyage de Marcel Grob, roman graphique mettant en scène un « malgré nous » alsacien.
Mai 1945. Dans les ruines de Berlin, deux orphelins juifs assistent apeurés à la victoire soviétique. Réfugiés à Leipzig, Konrad et Andreas Werner deviennent citoyens est-allemands. C’est la marche de l’histoire. Juin 1956. Les deux frères ont rejoint les rangs de la Stasi pour échapper au camp de rééducation. Ils seront les fils de l’Est. Juin 1974. Lors de la 10e coupe du monde de football, un match historique va opposer la RFA et la RDA. C’est le match de la guerre froide. Le retentissement est mondial. Pour faire gagner la RDA, Erich Honecker décide d’impliquer les meilleurs agents de la Stasi. Il faut prouver la supériorité du régime socialiste sur le monde capitaliste. Konrad Werner est infiltré depuis des mois dans l’équipe de la RFA. Andreas Werner fait partie de la délégation de RDA. Voilà douze ans qu’ils ne se sont pas vus. Le choc des deux blocs va ébranler leurs convictions.
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Eddy L. HARRIS est né à Indianapolis en 1956. Poussé par son père, il fait des études dans un collège catholique, premier pas vers Stanford University. Dès son premier livre, Mississippi Solo (1998), il est salué par la critique américaine. En France ont paru Harlem (Liana Levi 2000 et 2007), Jupiter et moi (Liana Levi 2005 et 2009), Paris en noir et black (Liana Levi, 2009). Tout en voyageant régulièrement à travers l’Europe et les États-Unis, Eddy L. Harris a choisi de s’ancrer en France, d’abord à Paris, puis en Poitou-Charentes.
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Jacques LE RIDER, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, est l’auteur de nombreux ouvrages sur les écrivains viennois : Weininger, Hofmannsthal, Freud, Schnitzler ou récemment Karl Kraus (Seuil, 2018).
On lui doit également la co-direction du Dictionnaire du monde germanique paru aux éditions Bayard en 2008).
Klemens RENOLDNER est un écrivain autrichien. Il a dirigé le Centre Stefan Zweig de Salzbourg de 2008 à 2018 et a supervisé de nombreuses publications autour de cet écrivain, dont Stefan Zweig, instants d’une vie (Stock, 1994).
Voici rassemblés les textes que Stefan Zweig a consacrés, de 1933 à 1942, à l’actualité politique, à l’exil et au destin des juifs européens.
Cet ensemble – inédit en traduction française – constitue une entreprise éditoriale sans équivalent en langue allemande ni en langue anglaise. Il contient de nombreux textes importants ne figurant pas dans l’édition de référence des Œuvres rassemblées (Gesammelte Werke). Il s’inscrit dans la droite ligne des deux volumes déjà édités aux éditions Bartillat : Derniers messages et Appels aux Européens. Par sa diversité, il enrichit considérablement la connaissance de la dernière décennie de l’écrivain autrichien.
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Camille DE TOLEDO est né à Lyon. Écrivain, également musicien, vidéaste et photographe, il est docteur en littérature comparée et enseigne à l’Atelier des Écritures contemporaines de l’ENSAV (La Cambre), à Bruxelles.
Il est notamment l’auteur de L’Inquiétude d’être au monde (2012), Oublier, trahir, puis disparaître (Seuil, 2014), Le livre de la faim et de la soif (Gallimard, 2017) et du roman graphique Herzl. Une histoire européenne, réalisé avec Alexander Pavlenko (illustrations) et paru aux éditions Denoël (2018).
En 2012, Thésée quitte « la ville de l’Ouest » et part vers une vie nouvelle pour fuir le souvenir des siens. Il emporte trois cartons d’archives, laisse tout en vrac et s’embarque dans le dernier train de nuit vers l’est avec ses enfants. Il va, croit-il, vers la lumière, vers une réinvention. Mais très vite, le passé le rattrape. Thésée s’obstine. Il refuse, en moderne, l’enquête à laquelle son corps le contraint, jusqu’à finalement rouvrir « les fenêtres du temps… »
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Betty MILAN est diplômée en médecine de l’université de São Paulo. Elle s’est formée à la psychanalyse auprès de Jacques Lacan. Elle partage son temps entre São Paulo et Paris. Elle est l’auteur de nombreux romans, essais, chroniques, pièces de théâtre et a écrit dans les principaux quotidiens brésiliens.
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Roland GORI est psychanalyste, professeur honoraire de psychopathologie à Aix-Marseille-Université et Président de l’Association Appel des Appels. Il a publié une vingtaine d’ouvrages dont, aux éditions Les Liens qui libèrent, La Dignité de penser (2011), La Fabrique des imposteurs (2013), Faut-il renoncer à la liberté pour être heureux ? (2014), L’Individu ingouvernable (2015), Un Monde sans Esprit (2016), et La nudité du pouvoir : comprendre le moment Macron (2018).
Les croyances, les catégories de jugement et les manières de penser le monde et l’humain qui ont fondé et inspiré les sociétés thermo-industrielles se sont effondrées. Nos malheurs actuels, – pandémie, crise climatique, crises sociales et psychiques –, attestent tels des symptômes de notre impréparation culturelle, sociale et civilisationnelle.
Notre sol s’est dérobé, nos fondations s’effondrent, comment alors penser l’avenir ?
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En 1969, à Boston (États-Unis), des femmes qui militaient ensemble pour les droits civiques se rendent compte en discutant ensemble que la « libération sexuelle » n’a libéré que les hommes. Elles commencent à diffuser sous forme de brochures leurs échanges sur la sexualité, la santé et le corps : le succès est immédiat. Devenu un manuel politique et féministe « écrit par des femmes pour les femmes », « Our Bodies, Ourselves » est publié en 1973 chez Simon & Schuster et sera régulièrement réactualisé jusqu’en 2011. Il sera traduit ou adapté dans 35 langues, y compris le français, en 1977, chez Albin Michel. Et vendu à plus de 4 millions d’exemplaires. Réimprimée jusqu’en 1990, la version française n’a jamais été réactualisée.
Ce guide couvre toutes les étapes de la vie des femmes, de l’enfance à la vieillesse, en abordant la puberté, la contraception, l’accouchement, l’avortement, la ménopause, mais aussi les violences auxquelles les femmes sont exposées et comment y répondre, ou encore les spécificités auxquelles sont confrontées les femmes dans le monde du travail.
Construit à partir de très nombreux groupes de parole et entretiens, sur le vécu des femmes, leurs expériences, il donne à entendre leurs voix, multiples et variées, sans expert surplombant, moralisateur ou normalisateur, et permet à chaque lectrice de trouver des réponses à ses questions et d’anticiper ce qui pourrait lui arriver. Il fournit aussi de nombreuses informations scientifiques et médicales pour permettre aux femmes de mieux connaître leur corps et d’être plus sûres d’elles face au pouvoir médical.
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Bruno REMAURY est né en 1961. Après des études en art et un doctorat en anthropologie sociale, il a longtemps travaillé dans l’enseignement professionnel, où il a également dirigé une collection de livres.
Il a publié l’an dernier son premier texte aux éditions Corti, Le Monde horizontal, un ouvrage à la croisée de l’essai et du récit (Prix Wepler Fondation de la Poste 2019).
Rien pour demain, rien pour hier, tout pour aujourd’hui disaient les dadaïstes, devise qui est à l’image même de notre rapport moderne au temps, celui que la culture a édifié au long des bouleversements du monde, guerres, révolutions industrielles et sociales, découvertes et inventions - de l’astronomie à la photographie, de l’organisation du travail à la télévision. Ce livre dessine en la suggérant l’évolution de la manière dont nous pensons le cours des choses au travers de récits articulés les uns aux autres mêlant figures réelles et de fiction, où se croisent l’astronome John Herschel, une grève chez Renault, une vendeuse de nouveautés, un poète mort dans les tranchées, le Capitaine Crochet, une New-yorkaise des années 50, la dernière Impératrice de Chine, l’histoire de la photographie, Marinetti ou Claude Monet.
]]>Michèle TEYSSEYRE est née en 1949 à Toulouse, où elle réside. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à Venise, dont deux ont été portés à la scène. Elle est également peintre et cinéaste. Aux éditions du Cabardès elle a publié Moi, Jean Pigasse et chez Serge Safran éditeur Loin de Venise Verdi, Rosalba, Casanova. Elle est également coscénariste et dialoguiste du film Riquet du réalisateur Jean Périssé, en cours de production.
1905. Louis Capelle voit sa scierie réduite en cendres à la suite d’un incendie et celle qu’il aime en épouser un autre. Désespéré, il décide, via Barcelone et Buenos Aires, de partir à l’aventure en Patagonie, terre qui regorge de richesses minières et sur laquelle il fonde de grands espoirs. Le voyage s’avère décevant. Pour rembourser la dette qui le lie, il finit par travailler comme un forcené sur un îlot du Rio Paraná, dans une terrible solitude que ne peuvent rompre la fréquentation des autochtones ni celle des femmes de mauvaise vie.
]]>L’art des jardins intéressa beaucoup La Fontaine. Il sut décrire ceux de Vaux le Vicomte ou de Versailles, mais il goûtait encore davantage les jardins plus modestes où « poussaient à loisir l’oseille et la laitue ». Ce sont petits espaces, divers, jolis, féconds, toujours menacés, pareils étonnamment aux œuvres d’art qu’l aime et fabrique. Pour nous, lecteurs de 2020, rien n’est plus d’actualité, peut-être, que « Le Jardinier et son Seigneur ». Il faut se débrancher de Facebook, twitter, des bruits médiatiques du monde pour lire La Fontaine. Tout y est délicieusement présent.
Très petite bibliographie :
Patrick Dandrey, La Fontaine ou les métamorphoses d’Orphée, Découvertes Gallimard
Yves Le Pestipon, Je plie et ne romps pas, Presses Universitaires de Rouen et du Havre
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Michel JULLIEN est né en 1962 près de Paris. Après des études littéraires, il enseigne à l’Université Fédérale du Para, au Brésil (Belem). De retour en France, il fait ses premières armes dans l’édition, chez Hazan, puis chez Larousse, avant d’animer une maison d’édition spécialisée dans les arts décoratifs. En marge des livres, en marge de l’édition, il s’adonne à sa plus grande passion : la montagne. Après avoir gravi une centaine de sommets dans le massif du Mont-Blanc, les Écrins et les Pyrénées, il cesse l’escalade à quarante-cinq ans et se consacre à l’écriture.
Parmi ses ouvrages récents, citons notamment «Yparkho» (Verdier, 2014), «Denise au Ventoux» (Verdier, 2017), «Les Combarelles» (L’écarquillé, 2017) et «L’Île aux troncs» (Verdier, 2018).
Sur le pont de Nevers, trois bons amis regardent couler la Loire. Ils vont avoir cinquante ans. Ce qu’ils voient depuis le tablier : les grandes veines de courant, l’eau fendue par l’étrave des piles, les marmites tournant sur elles-mêmes sans jamais vouloir se rendre au lit, les bancs de sable, les îlots et les troncs flottés. Les fleuves et les rivières font appel à l’enfance et, avant le soir, la songerie des trois camarades prend la forme d’une boutade, c’est-à-dire d’un serment : descendre la Loire à la rame, sur une barque plate, idée potache qui les conduira à l’océan.
]]>Anne-Marie GARAT est née en 1946 à Bordeaux. Elle a enseigné le cinéma et la photographie à Périgueux, puis à Paris et dans sa banlieue. Elle fut également chargée de mission, auprès de Jack Lang, pour l'enseignement du cinéma à l'école. Auteur d'une œuvre littéraire de tout premier plan, Anne-Marie Garat a notamment obtenu le prix Femina pour son roman «Aden» (Seuil) en 1992. Elle a été très remarquée, ces dernières années, pour sa grande trilogie romanesque, parue chez Actes Sud : «Dans la main du diable» (2006), «L’Enfant des ténèbres» (2008) et «Pense à demain» (2010). Derniers titres parus chez l’éditeur : «La Source» (2015) et «Le Grand Nord-Ouest» (2018).
« Il y a une maison sur la côte du sud-ouest atlantique où je suis souvent revenue, une vieille villa qui appartenait jadis à Mme Dhal – elle est imaginaire mais je sais où elle se trouve, plantée seulette en haut de la dune à l’écart du village. Pas très confortable, mais on peut y squatter quelques jours ; disons le temps d’un roman.
De préférence en automne : la plage est vide des gens de l’été, le vent et l’océan font un boucan du diable jusque dans la forêt, surtout la nuit ; qui tombe tôt en cette saison. Les blockhaus de guerre sont en sentinelle d’un passé qui s’est mal passé, un petit sabot de bois traîne peut-être dans le sable les soirs de grandes marées – est-ce un rêve ? Ou un conte, terrible comme tous les contes. Mieux vaudrait mettre cette maison en vente, l’expédier une fois pour toutes aux encombrants de la mémoire. »
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Mika BIERMANN a suivi des études à l’université des Beaux-Arts de Berlin, avant de s’installer à Marseille, ville dans laquelle il a appris le français. Après avoir exploré successivement la peinture, la photo, le dessin et l’écriture, il est aujourd’hui conférencier aux musées de la ville de Marseille dans des domaines aussi variés que la mythologie de l’ouest dans l’art américain, Van Gogh-Monticelli, Bernard Buffet...
Il a développé, en français, une œuvre littéraire des plus originales dans le paysage contemporain. Il a détourné les codes du western dans « Booming » (2015), l’arrêtant, l’accélérant, le retournant à sa guise et sans coup férir. Avec « Un Blanc » (2013), expédition polaire déjantée, l’espace s’est trouvé sens dessus dessous. Puis dans Roi (2017), les personnages sont venus brouiller les pistes… Mika Biermann est également l’auteur, chez POL, de « Palais à volonté » (2014), « Mikki et le village miniature » (2015) et « Sang » (2017) et, aux éditions La Tagente, de « Ville propre » (2007).
L’œil chafouin, le poil hirsute, Paul Cézanne crapahute par les collines, suant sous son melon, le dos courbé sous le poids du chevalet. Apparaît la bottine d’une femme gisant sur un talus, et c’est le drame.
« Trois jours dans la vie de Paul Cézanne » suffisent à Mika Biermann pour faire sauter les écailles de peinture, gratter la trame, ajourer jusqu’à l’os le portraitiste de la Sainte-Victoire. Un vilain fait divers transformé en une odyssée de garrigue sur une mer de peinture, dans le sillage du peintre bourru, vaniteux et obsédé par des chimères grotesques qui n’engendrent pas la mélancolie. On en termine la lecture l’œil fringant et les doigts maculés de couleurs fauves.
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Pierre-Frédéric CHARPENTIER est enseignant dans le secondaire, chargé de cours aux universités Toulouse-Capitole et Toulouse Jean-Jaurès, ainsi qu’à l’Institut d’Études Politiques de Toulouse.
Chercheur en histoire culturelle et politique, il a récemment publié, aux éditions du Félin, « Le Troisième Homme. Histoire des grands perdants de l’élection présidentielle » (2017) et « Une guerre civile par procuration : les intellectuels français et la guerre d'Espagne. 1936-1939 » (2019).
Son ouvrage « Rock the casbah. Le son de The Clash » a paru aux éditions Le Mot et le Reste en 2015.
En 1980, le suicide de Ian Curtis met un terme à la carrière météoritique de Joy Division, l’une des formations les plus novatrices de l’histoire du rock. Le groupe britannique laisse deux albums emblématiques, Unknown Pleasures et Closer, ainsi qu’une poignée de singles appelés à faire date, « Transmission », « Atmosphere » ou encore « Love Will Tear Us Apart ».
Les quatre musiciens lèguent aussi un son unique, ciselé sous la férule de leur producteur Martin Hannett, qui n’a cessé depuis lors d’inspirer les musiciens du monde entier. L’étude de Pierre-Frédéric Charpentier revient sur les chansons qui ont fait leur carrière, depuis leurs débuts sous le nom Warsaw à la transition conduisant les survivants de Joy Division à se réinventer via New Order.
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MICHEL BRUN, en 1998, fonde l’Ensemble Baroque de Toulouse. Avec les musiciens de cet Ensemble, il crée deux évènements originaux autour de Bach : Cantates sans filet, puis le festival Passe ton Bach d’abord !
En 2017, l’interprétation de la Passion selon saint Matthieu à la Halle aux Grains est « une illumination pour sa vie entière ». Il revient ici sur son action et sur ses découvertes, dans un dialogue avec Yves Le Pestipon.
YVES LE PESTIPON, spécialiste de La Fontaine et du XVIIe siècle, a enseigné les lettres en Classes Préparatoires au lycée Fermat.
Passé la soixantaine, Michel Brun décide de livrer aujourd’hui le récit de ce compagnonnage avec la musique de Jean-Sébastien Bach qu’il popularise depuis tant et tant d’années.
Ces pages sont une nouvelle manière de transmettre, encore et toujours ; bientôt le reportage filmé et la captation, on attend. Dans ce récit dialogué, il se dévoile aussi, juste un peu. On apprend pêle-mêle que la flûte fut « un instrument de liberté » à l’adolescence, qu’il est « fan de matches de foot ou de tennis », qu’il pratique son instrument au quotidien, qu’il n’est pas croyant…
On est heureux de connaître encore mieux l’homme qui vit dans l’habit de ce magnifique vulgarisateur, dans le sens latin premier de celui qui divulgue, qui répand, qui propage partout où il le peut la musique de Jean-Sébastien Bach, une musique « à la fois bien terrestre et spirituelle », dit-il, une « musique douée d’un intelligible sensible », de « l’intelligible comme sensible », pour finir par une formulation encore empruntée à Barthes même si le sujet de sa « Musica Practica » était la musique de Beethoven et non celle de Bach.
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Monique Lise COHEN est née à Toulouse en 1944. Docteur ès lettres, elle est poète et auteure de plusieurs ouvrages et études sur des thèmes littéraires, philosophiques, religieux et historiques.
Elle a publié, aux éditions Orizons, « Récit des jours et veille du livre » (2008), « Le Parchemin du désir » (2009), « Emmanuel Lévinas et Henri Meschonnic. Résonances prophétiques » (2011), « Etty Hillesum, une lecture juive » (2013), « Une âme juive. Méditations autour d’Eaux dérobées de Daniel Cohen » (2014), « La circoncision en question » (2014), « Les Juifs ont-ils du cœur ? Une intime extériorité » (2016), « Métamorphose au ciel des solitudes » (2017) et « Job, de l’errance du cœur au secret de l’embryologie » (2018).
Jésus, médiateur d’une alliance nouvelle, enseigne l’Épître aux Hébreux (8, 6). Et lorsque nous lisons le contenu de cette alliance, nous retrouvons intégralement l’alliance nouvelle annoncée par le prophète Jérémie (31, 31-34). Or selon la parole du prophète, c’est Dieu lui-même qui engage cette alliance, sans médiateur. Pourquoi, et comment Jésus devient-il le médiateur de cette alliance précise qui fera pénétrer la Torah ou la loi « dans leur sein »et « sur leurs cœurs » ? Et vers qui, cette médiation est-elle destinée ?
]]>Samuel CHALLÉAT est né en 1982. Il est docteur en géographie, chercheur invité au sein du laboratoire Géode (Géographie de l’environnement, unité mixte de recherche CNRS-Université de Toulouse 2) et coordinateur du Collectif Renoir (Ressources environnementales nocturnes et territoires). Ses travaux actuels portent sur les différentes actions menées par les territoires pour préserver l’obscurité, valoriser l’environnement nocturne et lutter contre la pollution lumineuse.
Que voyons-nous lorsque, le soir venu, nous levons les yeux vers le ciel ? Pour la plupart d’entre nous, habitants des villes et alentour, pas grand-chose. Les occasions de s’émerveiller devant une voûte céleste parsemée d’étoiles sont de plus en plus rares.
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Bernadette COSTA-PRADES est journaliste, spécialisée en psychologie. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, dont » Apprendre à faire le vide » (avec Paul Ariès, éditions Milan, 2009), « Vivre ses désirs, vite ! » (avec Sophie Cadalen, Philippe Rey, 2016) ou, aux éditions Albin Michel, « Osez vous faire respecter » (avec le docteur Stéphane Clerget, 2010).
Également biographe, elle a exploré les destinées de femmes célèbres à travers plusieurs ouvrages : « Simone de Beauvoir », « Frida Kahlo », « Niki de Saint Phalle » (parus chez Libretto) ou « Tina Modotti » (Philippe Rey, 2015).
]]>Bernadette COSTA-PRADES est journaliste, spécialisée en psychologie. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages, dont » Apprendre à faire le vide » (avec Paul Ariès, éditions Milan, 2009), « Vivre ses désirs, vite ! » (avec Sophie Cadalen, Philippe Rey, 2016) ou, aux éditions Albin Michel, « Osez vous faire respecter » (avec le docteur Stéphane Clerget, 2010).
Également biographe, elle a exploré les destinées de femmes célèbres à travers plusieurs ouvrages : « Simone de Beauvoir », « Frida Kahlo », « Niki de Saint Phalle » (parus chez Libretto) ou « Tina Modotti » (Philippe Rey, 2015).
La Liste de Varian Fry (Août 1940 – septembre 1941)
2000. C’est le nombre de juifs, artistes et intellectuels, que Varian Fry a sauvés de la barbarie nazie en leur permettant de rejoindre les États-Unis. 13. C’est le nombre de mois, entre août 1940 et septembre 1941, qu’il lui a fallu pour réaliser sa mission depuis Marseille.
]]>Fernando ROSAS est né en 1946 à Lisbonne. Il a milité dans sa jeunesse au PC portugais – qu’il a quitté en 1968 au moment de l’intervention de l’URSS en Tchécoslovaquie. Militant antifasciste, il a été arrêté et emprisonné à plusieurs reprises sous le régime de Salazar. Il a été candidat à l’élection présidentielle de 2001 pour le Bloc de gauche (Bloco de Esquerda), et est devenu député entre 1999 et 2002 et entre 2005 et 2009.Professeur et historien spécialiste de l’histoire politique du Portugal, Fernando Rosas a dirigé l’institut d’histoire de la Faculté des Sciences Sociales et des Sciences Humaines de Lisbonne.Il est l’auteur de nombreux ouvrages publiés au Portugal, portant sur l’histoire politique du pays au XXe siècle, et notamment sur le salazarisme. Comment et pourquoi la dictature fasciste portugaise a-t-elle pu s’installer dans une république naissante au milieu des années 1920 et durer pendant près d’un demi-siècle alors qu’elle s’est écroulée dans l’allégresse quasi-générale de la révolution des Œillets en 1974 ?C’est à cette question essentielle que s’applique Fernando Rosas, universitaire et homme politique, emprisonné pendant la dictature, l’un des fondateurs de la nouvelle histoire contemporaine portugaise.
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Stéphane AUDEGUY est né en 1964. Il publie en 2005 un premier roman aux éditions Gallimard, « La Théorie des nuages », ouvrage traduit dans plus de vingt langues. Par la suite ont paru, entre autres, « Fils unique » (2008), « Nous autres » (2009) et « Rom@ » (2011), toujours chez l’éditeur.
Aux éditions du Seuil, il est l’auteur du roman « Histoire du lion Personne » (2016).
Stéphane Audeguy enseigne l’histoire du cinéma et des arts dans les Hauts-de-Seine.
Les histoires d’amour ne se ressemblent pas.
Cependant elles entretiennent des correspondances secrètes à travers le temps et l’espace.
Alice et Vincent s’aiment, aujourd’hui, à Paris : ils ont l’art et l’érotisme en partage. Leur passion entre mystérieusement en résonance avec d’autres amours, des collines de Rome aux rivages du Brésil, et jusque dans la Grèce antique.
Dans cette chasse éperdue où l’on ne sait plus qui fuit et qui assaille, on croise Piero di Cosimo, l’énigmatique peintre de la Renaissance, Diane et Actéon, chasseurs illustres, Ariccia et Philippe, égarés en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, et bien d’autres amants pris dans les tumultes de l’Histoire.
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Jean-Pierre LEBRUN est psychiatre et psychanalyste, agrégé de l’enseignement supérieur, ancien président de l’Association freudienne de Belgique et de l’Association lacanienne internationale. Auteur de nombreux livres, il exerce à Bruxelles et Namur. Parmi ses parutions récentes, citons notamment, aux éditions érès, « L'altérité est dans la langue. Psychanalyse et écriture » (avec Nicole Malinconi, 2015), « Un cerveau pensant : entre plasticité et stabilité » (avec Marc Crommelinck, 2017), « De la maladie au malade. Psychanalyse et médecine dans la cité » (2017) et « Une parole pour grandir. Suivi de Œdipe empêché » (avec les accueillants du Jardin couvert (2017).
À partir de diverses entrées – le social, la clinique, l’institution, le déclin du politique, l’épisode des Gilets jaunes, la fin de la loi du père… – se déplie la thèse du livre : vingt-cinq ans après « Un monde sans limite », c’est un « immonde » sans limite que nous avons fait émerger.
Le livre décrit le changement d’hégémonie culturelle qui nous emporte depuis une quarantaine d’années. Fin du patriarcat et fin de la religion comme mode de vie en société nous ont entraînés vers un individualisme exacerbé qui a déconnecté le citoyen de son implication dans le lien social. L’avènement de « l’individu total », de celui qui ne doit rien à la société mais peut en revanche tout exiger d’elle, construit notre société de « l’immonde », caractérisée par la disparition de la limite reconnue collectivement. L’auteur en analyse les conséquences sur la vie psychique, la vie politique, la clinique, l’éducation et montre la place que les psychanalystes ont encore à y tenir.
]]>Ce livre propose un choix de lettres de la correspondance de Nietzsche dans lesquelles il est question de l’Italie. écrites de différentes villes italiennes entre 1876 et 1889, elles font apparaître le philosophe sous un angle inattendu : voyageur, marcheur (« Je suis au moins huit heures par jour sur les chemins : c’est à ce prix que je supporte la vie »), « médecin et patient en une seule personne », homme qui aime le Sud, qui cherche et trouve l’endroit où le travail est enfin porté par une force vitale débordante. Ce n’est qu’en Italie - aimée pour son climat, sa lumière, ses villes - que Nietzsche trouvera les conditions d’une vie désirable, conforme à « ce que nous sommes et ce que nous voulons ». Soit : « du calme, de la grandeur, du soleil ». C’est cette « grande trinité de la joie » qui le guidera dans ses errances, à la recherche « d’une nouvelle nourriture, un nouveau soleil, un nouvel avenir ». De Sorrente à Venise, où il fera de nombreux séjours et dont il appréciera la sereine beauté, puis Gênes, où il se construira l’existence la plus clandestine, jusqu’à Turin, ultime séjour paradoxal et tragique, moment de sa plus grande créativité et lieu de son effondrement.
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Nicolas WERTH est directeur de recherches à l’Institut d’histoire du temps présent. Historien contemporanéiste (CNRS), il est spécialiste de l’histoire de l’URSS et du goulag soviétique. Il a notamment publié L'État soviétique contre les paysans (avec Alexis Berelowitch, Tallandier, 2011), Histoire de l’Union soviétique (PUF, 2012), La route de la Kolyma (Belin, 2012), et a co-publié Le Goulag, témoignages et archives (Robert Laffont, 2017).
François AYMÉ, fondateur et coordinateur de l’Université populaire d’histoire depuis 2013, dirige le Festival international du film d’histoire de Pessac depuis 2004.
Patrick ROTMAN, docteur en histoire, auteur, d’une vingtaine d’ouvrages. Il est scénariste et réalisateur de documentaires.
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François MORIN est professeur émérite de sciences économiques à l’Université de Toulouse. Il a été membre du conseil général de la Banque de France et du Conseil d’analyse économique. Il a notamment publié « Un monde sans Wall Street » (Seuil, 2011), « La grande saignée » (Lux, 2013), « L'hydre mondiale » (Lux 2015) et « L'économie politique du XXIe siècle » (Lux, 2017).
Par un étonnant concours de circonstances, l’économiste et universitaire François Morin s’est trouvé engagé en 1981 au cabinet de Jean Le Garrec, secrétaire d’État chargé de « l’extension du secteur public », c’est-à-dire des nationalisations, dont celle des banques. S’appuyant sur ses archives personnelles et ses souvenirs, l’auteur raconte les coulisses de cet épisode extraordinaire de l’histoire récente de la France et s’interroge sur les raisons de l’échec de cette ambitieuse politique de socialisation du capital. Il démontre ainsi que les nationalisations de 1981 et leur échec ont encore beaucoup à nous apprendre, et que ces leçons pourraient nous permettre de réfléchir aujourd’hui aux voies d’une refondation démocratique radicale.
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Jacques FREXINOS, professeur honoraire à la faculté de médecine de Toulouse (université Paul-Sabatier), ancien chef de service au CHU, se consacre depuis 2006 à l’histoire hospitalo-universitaire toulousaine avec la Commission du patrimoine historique des hôpitaux de Toulouse et l’association des Amis de l’hôtel-Dieu et de Saint-Joseph de La Grave. Il est également président de l’association des Toulousains de Toulouse (musée du Vieux-Toulouse) et rédacteur en chef de la revue « L’Auta – histoire, arts et lettres en Midi toulousain ».
Connaissez-vous les hôpitaux de Toulouse et leur histoire ? L’Hôtel-Dieu et sa sauvegarde impossible ? L’hôpital Saint-Raimond, premier hôpital de Toulouse ? Ou bien le très attendu hôpital Purpan, devenu le symbole des hôpitaux modernes à la pointe de la technologie. S’appuyant sur des sources historiques très diverses et détaillant chaque étape de l’histoire de la médecine à Toulouse, cet ouvrage répondra à toutes ces questions et vous fera revivre les différentes phases qui ont fait de Toulouse l’un des plus importants pôles hospitaliers de France.
]]>Premier ouvrage collectif de référence sur le cinéaste Jean-Daniel Pollet (1936-2004), Machine Pollet est également la restitution d’un projet de recherche de trois années menées par des cinéastes, des artistes, des philosophes et des étudiants au sein de quatre écoles d’art. Composé d’essais, de récits, d’entretiens, de dialogues réels et inventés, de journaux de bord et d’expériences poétiques et formelles, il est accompagné de dix films tournés et montés au cours de ces trois années. Machine Pollet est un livre double : sur et à partir de Pollet. Essais et entretiens se penchent sur son œuvre, vaste et plurielle et tentent d’en renouveler et d’en approfondir l’approche. Dialogues, journaux et expériences travaillent à sa suite, reprennent et détournent des objets, des opérations, des idées et des mouvements saisis dans son œuvre pour en faire autre chose. Comme toutes les machines, la machine Pollet n’a pas de bords : elle produit et elle transforme. Nous l’avons nourrie de tout ce que nous savions de lui et de tout ce qu’il nous a inspiré, de tout ce que nous avons appris et de tout ce que nous avons fat à partir de son œuvre. Cette machine est exégèse et désir, elle étudie et elle fabrique, elle théorise et elle filme.
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Daniel DE ROULET est né en 1944 à Genève. Architecte, ingénieur dans l’informatique, il est l’auteur de chroniques et de romans traduits en de nombreuses langues.
Il a récemment publié Tous les lointains sont bleus (Phébus, 2015), Quand vos nuits se morcellent. Lettre à Ferdinand Hodler (Zoé, 2018) et Dix petites anarchistes (Buchet-Chastel, 2018). À la garde est son troisième ouvrage paru aux éditions Labor et Fides, après La danseuse et le chimiste (2002) et L’envol du marcheur (2004, photographies de Xavier Voirol).
À 97 ans, la mère de l’auteur annonce qu’elle va mettre fin à ses jours. La date et l’heure sont fixées. Pendant les quinze jours qui précèdent cette mort programmée, l’auteur adresse une lettre quotidienne à son père, pasteur décédé six ans plus tôt.
Né à Genève et de tradition calviniste, ce père admet volontiers qu’on peut perdre la foi, mais moins volontiers qu’on manque de réponse face au scandale de la mort. Dans l’abondante littérature pastorale depuis Gide, la figure du pasteur est celle d’un être tourmenté et peu sympathique. Daniel de Roulet rend hommage à son père pour avoir su exercer un ministère si différent. Ainsi, la culture réformée qu’il lui a transmise apparaît pour le fils comme l’apprentissage en douceur d’un monde sans Dieu ni Maître.
]]>Emmanuel TODD est né en 1951. Docteur en histoire de l'université de Cambridge, il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, et chercheur à l'INED. Historien, anthropologue, il a publié de nombreux essais, notamment l'ouvrage prémonitoire La Chute Finale qui, dès 1976, annonçait l'effondrement du système soviétique. Emmanuel Todd est l’auteur d’une œuvre originale d’anthropologie historique. Il a notamment publié L’Invention de l’Europe (Seuil, 1990), L’Origine des systèmes familiaux (Gallimard, 2011) et Où en sommes-nous ? (Seuil, 2017).
Baptiste TOUVEREY est journaliste au magazine Books, où il réalise des entretiens avec de grands intellectuels et chercheurs de renommée mondiale. On lui doit aussi un roman, Constantinople (Robert Laffont/Versilio, 2018).
Macron et les Gilets jaunes ont ouvert une page nouvelle de l’histoire de France, qui mêle retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résignation devant les dégâts de l’euro, regain démocratique et menace autoritaire. Pour la comprendre, Emmanuel Todd examine, scrupuleusement et sans a priori, l’évolution rapide de notre société depuis le début des années 1990 : démographie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immigration, religion, suicide, consommation d’antidépresseurs, etc. Les faits surprendront. Les interprétations que propose l’auteur doivent, quant à elles, beaucoup à Marx, mais à un Marx mis « sous surveillance statistique ». À gauche, comme à droite, elles paraîtront à beaucoup étonnantes, amusantes, contrariantes, ou angoissantes. Cet empirisme sans concession conduit même Emmanuel Todd à réviser radicalement certaines de ses analyses antérieures.
]]>Wanda CAPELLER est Professeur à Sciences Po Toulouse. Elle est l'auteur de nombreux livres et articles en diverses langues. Ses travaux portent sur la sociologie du champ pénal, la globalisation du crime et du contrôle, les espaces surveillés et leurs nouvelles stratégies transnationales.
Jacques COMMAILLE, Professeur émérite de sociologie à l'ENS de Cachan, a développé à partir de ses travaux sur la fonction de la justice, les politiques familiales et sociales une sociologie politique du droit qui fait désormais école en France. Il est l'auteur de nombreuses publications dont À quoi nous sert le droit (Folio essais, 2016).
Laure ORTIZ est Professeure de Droit à Sciences Po Toulouse, chercheure au LaSSP sur la globalisation du droit. Elle a contribué à plusieurs ouvrages collectifs dont : Postcolonial/Décolonial. La preuve par l'art, (PUM, à paraître en 2020). Elle a préfacé le dernier livre d'André-Jean Arnaud, La gouvernance, un outil de participation (LGDJ, 2014).
]]>Régis Jauffret est né en 1955 à Marseille. Il est l'auteur de nombreux romans dont Asile de fous (Gallimard, 2005), qui a reçu le prix Femina, Microfictions (Gallimard, 2007) et, aux éditions du Seuil, Claustria (2012), La Ballade de Rikers Island (2014), Bravo (2015) ou Cannibales (Le Seuil, 2016).
Son ouvrage Microfictions 2018 (Gallimard) a reçu le prix Goncourt de la nouvelle.
« Moi le conteur, le raconteur, l’inventeur de destinées, il me semble soudain avoir été conçu par un personnage de roman. »
Le 19 septembre 2018, Régis Jauffret aperçoit dans un documentaire une archive montrant son père, menottes aux mains, arrêté par la Gestapo en bas de l’immeuble marseillais où il a passé lui-même toute son enfance.
« Le visage de mon père exprime la terreur. D’après le commentaire, ces images ont été tournées en 1943. Non seulement mon père n’a de sa vie parlé de cet incident mais je n’ai jamais entendu dire par personne qu’il avait eu affaire à l’occupant. »
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Mirion MALLE est dessinatrice et autrice de bande dessinée, particulièrement préoccupée par les questions du genre et du féminisme. On lui doit le « Commando Culotte, les dessous du genre et de la pop culture » (Ankama, 2016) et de « La ligue des super féministes » (La Ville Brûle, 2019). Elle a également illustré l’ouvrage de référence d'Élise Thiébaut, « Les règles, quelle aventure ! » (La Ville Brûle, 2017).
Très attendue, C’est comme ça que je disparais est la première fiction de Mirion Malle, bien connue pour ses BD didactiques féministes, engagées et aussi percutantes qu’hilarantes.
C’est comme ça que je disparais est une tranche de vie douce-amère, pop et très « nouvelle vague ». Mirion Malle nous entraîne au plus près des personnages et de leurs émotions, au plus près aussi du mal-être et de la dépression vécue par l’héroïne.
Cette BD, qui est un véritable miroir tendu aux jeunes adultes du XXIe siècle, aborde aussi en creux la question de la santé mentale et de la dépression. Mirion Malle, avec le talent qui est le sien, le fait avec énormément de sensibilité et de pudeur (avec humour aussi, bien sûr !), par petites touches impressionnistes composant un tableau particulièrement touchant et servi par une écriture remarquable.
On y retrouve par ailleurs l’univers et les thèmes de prédilection de Mirion Malle (le féminisme, la sororité, le soutien, l’écoute, le karaoké, les chansons des années 2000, la communication et les réseaux sociaux) et l’on y découvre la vie à Montréal.
]]>Bertrand SCHEFER est né en 1972. Philosophe de formation, il s’est d’abord consacré à la redécouverte et de textes fondateurs de la Renaissance italienne, avant achever la première traduction française du « Zibaldone » de Giacomo Leopardi, en 2003 (éditions Allia), traduction présentée et annotée par ses soins.
Scénariste et acteur, il a coréalisé avec Valérie Mréjen son premier long métrage, « En ville » (2011). Écrivain, il est l'auteur de plusieurs romans, dont « Martin » et « Série noire » (2016 et 2018, P.O.-L).
« Zibaldone » est un terme intraduisible qui signifie à peu près « mélange », et qui a donné en français notre « sabayon ». Leopardi accumule dans ce « cahier » qui ne le quittait jamais des remarques et réflexions sur les sujets les plus divers, de la vie personnelle à la philologie, de la linguistique à la littérature, de la politique à l’histoire. Sans plan préétabli, Leopardi a constitué avec ce journal une sorte d’immense réservoir de pensées et d’intuitions. Il avait l’intention d’en extraire plusieurs ouvrages : un traité métaphysique de la nature, des hommes et des choses, un livre sur le machiavélisme de la vie sociale, un manuel de savoir-vivre moral, des mémoires de sa propre vie, etc.
Au fil des ans (chaque fragment est daté), on voit sa pensée évoluer, gagner en assurance – et en pessimisme. La diversité des sujets abordés est saisissante. Leopardi nous entretient aussi bien des effets du tabac que des mœurs des Patagons, de l’influence du climat sur la moralité des peuples que de l’origine du langage. De Platon à Rousseau, de Dante aux poètes romantiques, la liste des auteurs qu’il convoque, analyse et critique est également impressionnante. Car même si le « Zibaldone » est un journal intellectuel, il n’est pas une seule de ses pensées qui ne tire directement sa source de l’expérience vécue par Leopardi. Cette œuvre-fleuve, à laquelle Nietzsche a rendu hommage, appartient véritablement à notre temps par la modernité même de son projet et de son enjeu.
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Geneviève BRISAC est née à Paris en 1951. Normalienne et agrégée de lettres, elle enseigne en Seine-Saint-Denis, avant de mener une carrière d’éditrice au sein des éditions Gallimard. Elle y publie son premier roman, « Les Filles », en 1987.
En 1994, elle rejoint les éditions de L’Olivier avec un ouvrage autobiographique, « Petite ». Son roman « Week-end de chasse à la mère » (L'Olivier) obtient le prix Femina deux ans plus tard.
Geneviève Brisac a publié de nombreux romans et essais, parmi lesquels « Une année avec mon père » (L'Olivier, 2010), « Dans les yeux des autres » (L'Olivier, 2014), « Vie de ma voisine » et « Le chagrin d'aimer » (Grasset, 2017 et 2018). Elle est également l’auteur de plusieurs essais, de pièces de théâtre et de scénarios de film.
« Comment dire mieux ce travail de Sisyphe : remettre à l’honneur ces grandes écrivaines, nos aînées, celles à qui nous devons la force et le courage d’écrire ce que nous voyons, ce que nous sentons, ce que nous savons, et qui, décennie après décennie, sont renvoyées à leurs ténèbres, oubliées, effacées encore et encore. Celles à qui nous devons la force et le courage de décrire ce recoin de perplexité où rien n’est majestueux ni symbolique, mais où tout est important, les soupirs, les rhumes, les agonies, les bains de mer. »
Dans la nouvelle édition, révisée et augmentée, de La Marche du cavalier, Geneviève Brisac explore les œuvres de Christiane Rochefort, Doris Lessing, Natalia Ginzburg, Vivian Gornick… Un regard singulier sur les femmes et l’écriture, une invitation à lire autrement.
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Pierre ROSANVALLON est professeur au Collège de France. De « L’Âge de l’autogestion » (1976) au « Bon Gouvernement » (2015), il est l’auteur de nombreux ouvrages qui occupent une place majeure dans la théorie politique contemporaine et la réflexion sur la démocratie et la question sociale.
Parmi ses parutions récentes, citons notamment, aux éditions du Seuil, « La Contre-Démocratie » (2006), « La Légitimité démocratique » (2008), « La Société des égaux » (2011), « Le Parlement des invisibles » (2014) et « Notre histoire intellectuelle et politique.1968-2018 » (2018).
Le phénomène du populisme n’a pas encore été véritablement pensé. C’est en effet surtout à caractériser sociologiquement les électeurs populistes que se sont attachés la plupart des livres sur le sujet ; ou à discuter ce dont il est le symptôme (le désenchantement démocratique, les inégalités galopantes, la constitution d’un monde des invisibles, etc.) ; ou encore à sonner le tocsin sur la menace qu’il représenterait.
Cet ouvrage propose de le comprendre en lui-même, comme une idéologie cohérente qui offre une vision puissante et attractive de la démocratie, de la société et de l’économie. S’il exprime une colère et un ressentiment, sa force tient au fait qu’il se présente comme la solution aux désordres du présent. Il est pour cela l’idéologie ascendante du XXIe siècle, à l’heure où les mots hérités de la gauche semblent dorénavant résonner dans le vide.
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Jean-Christophe BAILLY est né en 1949 à Paris. Il a longtemps dirigé la collection « Détroits » chez Christian Bourgois, et une collection d'Histoire de l'Art chez Hazan. Outre ses pièces de théâtre, il a publié une vingtaine de livres (essais, fictions, journal de voyage…) ainsi que des poèmes et de nombreux articles, parus dans différentes publications.
Parmi ses parutions aux éditions du Seuil, citons, entre autres, « L’Instant et son ombre » (2008), « Le Dépaysement » (2011, prix Décembre), « Le Parti pris des animaux » (2013), « La Phrase urbaine » (2013), « Saisir. Quatre aventures galloises » et « Un arbre en mai » (2018).
Caractériser la force avec laquelle une image, devant nous, se souvient et celle avec laquelle elle nous demande d’identifier ce dont elle est le souvenir : tel est le propos de ce livre – ce qui veut dire qu’il considère l’image, toute image, comme une énigme et comme l’espace incarné d’une expérience qu’il appartient à ceux qui la voient (regardeurs de Duchamp, regardants de Poussin !) de refaire.
L’imagement nomme aussi bien les processus qui conduisent aux images que les chemins qu’elles suivent pour instiller dans la pensée la puissance de leur silence. « Toute image est une maison hantée, toute maison est hantée par les images. »
Étoilée en treize chapitres, l’enquête traverse toutes les époques de l’art et parcourt les modes les plus variés de constitution de l’image.
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Bulle OGIER est une actrice magique, peut-être méconnue du grand public, mais tenant une place légendaire dans le cœur des cinéphiles. Dire « Bulle » (ce prénom si étrange qu’elle s’est octroyé lui vient d’un surnom donné par un oncle), c’est ouvrir une fenêtre sur une cohorte de cinéastes esthètes, secrets ou baroques, mais aussi d’hommes de théâtre visionnaires : Barbet Schroeder, Werner Schroeter, Luis Buñuel, Marguerite Duras, Jacques Rivette, Manoel de Oliveira, Luc Bondy, Patrice Chéreau… Tous ceux-là sont évoqués dans J’ai oublié, un livre de souvenirs écrit avec la journaliste Anne Diatkine.
Voici un livre de grâce, porté par la grâce. Comme un funambule qui avance, yeux grands ouverts, sur une corde au-dessus du vide, Bulle Ogier parcourt les étapes de sa vie d’enfant, de femme, d’actrice, de mère. Une vie jamais banale, pour le meilleur (l’art, la création, la fréquentation de grandes figures), ou pour le pire (la mort de sa fille Pascale, évoquée avec délicatesse et intensité).
On pourrait énumérer les péripéties, les événements, établir des listes, mais un seul mot dit à quelle expérience le lecteur est convié : enchantement. Sur un ton qui n’appartient qu’à elle, l’actrice de tant de films, de tant de mises en scène théâtrales, la protagoniste de tant d’aventures, exerce une sorte de magie, on est avec elle, on est parfois effaré, et toujours touché, ému, bouleversé. On rit aussi, ou on sourit. Bref, les mystères parfois contradictoires de la vie, mis en langue : ce qu’on appelle, simplement, la littérature.
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Pierre SENGES est né en 1968. Il a découvert la musique de manière autodidacte, a donné des concerts de jazz et enseigné la musique, avant de se consacrer entièrement à l’écriture à partir de 1990. Ses fictions radiophoniques, diffusées notamment sur France Culture, France Musique et France Inter, lui ont valu plusieurs prix, dont le Prix SACD Nouveau Talent Radio en 2007.
Pierre Senges est l’auteur de nombreux romans, dont « La réfutation majeure » (Verticales, 2004), « Fragments de Lichtenberg » (Verticales, 2008), « Environs et mesures » (Gallimard, 2011), « Achab. Séquelles » (Prix Wepler, Verticales, 2015) et « Cendres des hommes et des bulletins » (Le Tripode, 2016, dessins de Sergio Aquindo).
« On a voulu faire en sorte que chaque tarte ait un sens », déclarait Stan Laurel à propos de La Bataille du siècle (1927), la plus longue bataille de tartes à la crème de l'histoire du cinéma muet.
Prenant cette déclaration très littéralement, Pierre Senges suppose la présence de « significateurs de tartes » sur les plateaux de tournage, tout en nous contant les secrets de la Los Angeles Cream Pie Company, chargée de fournir ces projectiles pâtissiers aux studios de Hollywood.
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François DOSSE historien, professeur des universités, est l’auteur de nombreux ouvrages et de plusieurs biographies dont, à La Découverte, « L'Histoire en miettes : des Annales à la nouvelle histoire » (1987, réédition 2010), « Histoire du structuralisme » (1991-1992), « Paul Ricœur, les sens d'une vie » (1997-2001), « Michel de Certeau. Le marcheur blessé » (2002-2007) et « Gilles Deleuze et Félix Guattari. Biographie croisée » (2007 ; 2009). Aux éditions Gallimard, il a publié en 2018 « La Saga des intellectuels français, 1944-1989 ».
Pierre Vidal-Naquet a été cet enfant qui en mai 1944, à l’âge de quatorze ans, a vu disparaître à jamais ses parents, déportés par la Gestapo vers Auschwitz. Il lui a fallu une force vitale exceptionnelle pour transformer cette rupture existentielle en pulsion d’engagement, ancrée chez lui jusqu’à sa disparition en 2006.
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Lydie PARISSE est écrivaine, metteuse en scène, plasticienne, et universitaire. Elle a publié plusieurs fictions dramatiques, ainsi que des essais sur la littérature et le théâtre. Elle enseigne la pratique de l'écriture dans le master Création littéraire de l'université de Toulouse 2.
« Lydie Parisse nous donne ici une leçon de mort, c'est-à-dire de vie, dans l'immense signe majeur qui irrigue et risque son œuvre.
Ici, un texte rare et une écriture d'exception dont la traversée troue le lecteur de battements de portes jusqu'aux plus secrets recoins de son existence.
Ce texte de Lydie Parisse renouvelle le genre du tombeau, ce poème parfois destiné à un roi ou une reine, ici adressé à une ignorée inconnue.
Lydie Parisse avec son univers, symbolique et panthéiste, explore le front fraternel de la mort.
Devant nous, la dissolution de l'âme et du corps nous regarde.
Ce moment de l'affranchissement commun prend soudain bouche dans un temps qui nous réunit et nous observe.
Cette œuvre, vraie écriture du commun banal d'une disparition est, comme nous le montre Spinoza, une méditation sur la vie. Une peau du dedans et du dehors où chaque miroir en se regardant se détruit dans ses images. Une poétique. »
Serge Pey, extrait de la préface
]]>Étienne BALIBAR est né en 1942. Philosophe, il est professeur émérite à l’université de Paris-X-Nanterre et professeur à l’université de Californie à Irvine.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont La philosophie de Marx (La Découverte, 1993 et 2014), Race, nation, classe (avec Immanuel Wallerstein, La Découverte, 2007 et 2018), Spinoza politique. Le transindividuel (PUF, 2018) et Libre Parole (Galilée, 2018).
Histoire interminable
Marquée par le présentisme et la catastrophe climatique, notre époque oblige à penser un autre rapport à l’histoire et à la politique. Ce livre suggère que cet après de la politique pourrait prendre la forme d’une gouvernementalité stratégique, orientée vers les grandes régulations planétaires institutionnelles et la capacité d’invention et de rupture des insurrections locales.
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Passion du concept
Comment se fait la science, et comment décide-t-on de ce qui a valeur de vérité ? Le savoir scientifique est-il intriqué dans les idéologies de son temps ? Comment sa diffusion produit-elle des énoncés mobilisables à des fins politiques ? Autant de question qui traversent ces Écrits, axés principalement sur le rapport d’Étienne Balibar à la philosophie française de son temps.
]]>Agnès SALSON est diplômée en exploitation/distribution à La Fémis, l’école nationale supérieure des métiers de l’image et du son.
Mikael ARNAL est réalisateur et directeur artistique. Après avoir collaboré à la création de plusieurs projets, de la danse contemporaine à des clips vidéo, il travaille à la réalisation de son premier court-métrage d’animation.
Agnès Salson et Mikael Arnal ont créé la première salle de cinéma éphémère de France dans une friche industrielle, La Forêt Électrique. Ils viennent de lancer leur propre structure de production, Electric Animals, pour enrichir ce projet et développer un cinéma pérenne dans le quartier de Bonnefoy, mêlant ateliers de création, un café et des salles de projection.
Quoi de commun entre le Wolf de Berlin, le Deptford Cinema de Londres et le Dokukino de Zagreb ? Partout en Europe, des passionnés repensent l'expérience cinématographique et réinventent ce que peut être une salle de cinéma à l'heure du tout numérique. Impliquer les spectateurs dès la construction des lieux, inventer de nouveaux espaces, explorer le bouillonnement créatif de notre époque en accueillant de nouveaux contenus, inviter la création dans ses murs, c'est un nouveau mouvement qui traverse le Vieux Continent.
C'est pour vous raconter ces extraordinaires histoires qu'Agnès Salson et Mikael Arnal, en quête d'inspiration pour lancer leur propre cinéma, se sont lancés pendant plusieurs années à la rencontre de ces « Cinema Makers ». C'est à la fois un témoignage sur une époque en mutation et un vivier d'idées capable de faire germer toute envie de projet culturel. Les auteurs dressent un panorama inédit des salles de cinéma en Europe, mais ce sont avant tout des expériences humaines inspirantes qui parleront à tous, et qui nous disent que, définitivement, tout est possible.
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« Toute notre France est dans les cathédrales, comme toute la Grèce est dans le Parthénon. » Auguste Rodin, 1914
Prouesses architecturales, lieux de mémoire, de contemplation et de prière, parfois de conversions célèbres, les cathédrales sont des symboles puissants de la vie spirituelle. Ce sont aussi des monuments chargés d’histoire, où se mêle étroitement l’aventure des hommes qui les ont construites, défendues, combattues, sauvegardées, avec l’empreinte de ceux qui les ont habités spirituellement, ou celles des nombreux artistes qu’elles ont inspirés par leur beauté et leur sens. Alors que la plus célèbre des cathédrales françaises a été ravagée par un incendie gigantesque, la puissance symbolique et spirituelle de ces édifices nous interpellent. En choisissant 15 cathédrales, parmi les plus belles, cet ouvrage offre un nouveau regard sur ces monuments de notre patrimoine historique, architectural et religieux. Un cahier spécial est consacré à Notre-Dame de Paris, à son histoire et au drame survenu le 15 avril 2019.
]]>Luc LANG est né en 1956 à Suresne. Il est l’auteur de onze romans, dont « Mille six cent ventres » (Fayard, 1998) prix Goncourt des lycéens. Il est également auteur d’essais (« Notes pour une poétique du roman », Inventaire-Invention, 2003), et théoricien de l’art (« Les Invisibles, 12 récits sur l’art contemporain », éd. Regard, 2002). Il enseigne l’esthétique à l'École Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy.
Luc Lang a récemment publié, aux éditions Stock, « Mother » (2012), « L’Autoroute » (2014) et « Au commencement du septième jour » (2016).
C’est l’histoire d’un monde qui bascule. Le vieux monde qui s’embrase, le nouveau qui surgit. Toujours la même histoire… et pourtant. François, chirurgien, la cinquantaine, aime chasser. Il aime la traque, et même s’il ne se l’avoue pas, le pouvoir de tuer. Au moment où il va abattre un cerf magnifique, il hésite et le blesse. À l’instant où il devrait l’achever, il le hisse sur son pick-up, le répare, le sauve. Quel sentiment de toute-puissance venu du fond des âges l’envahit ? Quand la porte du relais de chasse en montagne s’ouvre sur ses enfants, que peut-il leur transmettre ? Une passion, des biens, mais en veulent-ils seulement ? Son fils, banquier, a l’avidité du fauve. Sa fille, amoureuse éperdue, n’est plus qu’une bête traquée. Ce sont désormais des adultes à l’instinct assassin. Qui va trahir qui ? Luc Lang a écrit ici son histoire familiale de la violence. Son héros croit encore à la pureté. Cet ample roman nous raconte superbement sa chute et sa rédemption.
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Serge BINOTTO est né en 1939 dans l’Aude. Son père, originaire de Vérone, est vigneron ; sa mère, originaire de Turin, fait de la broderie. La famille se déplace de village en village au fil des emplois.
À 20 ans, son brevet de dessinateur en poche, Serge Binotto quitte le sud de la France et s’installe à Paris. Il travaille tout d’abord dans l’industrie automobile, tout en suivant des cours du soir au Conservatoire des Arts et Métiers (CNAM), notamment ceux dispensés par Jean Prouvé. L’architecte et designer lui conseille de postuler en tant que dessinateur à la CIMT, la Compagnie Industrielle de Matériel et de Transport, où lui-même intervient en tant que conseiller.
Bras droit de Jean Prouvé pendant plus de dix-huit ans, Serge Binotto partage avec lui les traits d’un découvreur autodidacte, passionné de construction. Son maître, devenu ami, lui confie d’importants projets et lui permet d’enseigner, très jeune, à ses côtés. Sans complexe, seul et sans appuis, il se lance par la suite dans des entreprises risquées, menées à bien à force de ténacité et d’esprit d’invention. En témoigne notamment la construction d’un bateau à voiles de 29 mètres de long qu’il réalise à ses frais, risques et périls.
Ce livre, issu d’entretiens conduits par l’architecte Barthélemy Dumons, retrace ce parcours étonnant.
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Catherine Bernié-Boissard est professeur émérite de géographie urbaine et de l’aménagement, UMR ART-Dev, Montpellier. Ses recherches interrogent notamment les représentations de la ville à travers la littérature : Villes méditerranéennes en représentation(s) ; Méditerranée, Revue géographique des pays méditerranéens ; L’urbanité, un genre littéraire. Regard sur 4 romans et 3 essais contemporains ; Cadernos de Literatura Comparada nº 33, Porto. Elle est co-auteure de Occitanie, Pyrénées-Méditerranée. Portrait d’une région, publié en 2018 aux éditions Le Pérégrinateur.
Michel Boissard est historien de formation. Chroniqueur littéraire, président de la Société d’histoire du protestantisme de Nîmes et du Gard, auteur de la première biographie de l’écrivain J.-P. Chabrol, Jean-Pierre Chabrol le rebelle (Alcide, 2012, prix Cabri d’or de l’Académie cévenole), et de Henri Barbusse. L’encre et le sang (L’Harmattan, 2018).
Un mousquetaire, trois papes, quelques maréchaux de France, plusieurs présidents de la République, des rebelles et des résistants, une troubadouresse, un grand cuisinier et de nombreux entrepreneurs, des ministres et des présidents du Conseil, une multitude d'écrivains et d'écrivaines, de chanteurs et de chanteuses, de compositeurs de musique, de comédiens et d'actrices, de cinéastes et de gens de théâtre, une palanquée de scientifiques, quelques prix Goncourt et des Nobel, de grands artistes, des sportifs et des championnes, ainsi que des as de l'aviation, et même des aventuriers... Entre le IVe et le XXe siècles, un regard panoramique sur 195 figures, personnages et personnalités qui ont fait et construisent l'Occitanie.
]]>François BON est professeur de Préhistoire à l’université de Toulouse. Il dirige le Centre de recherche français de Jérusalem. Il conduit des recherches en Europe et en Afrique sur les premières sociétés d’Homo sapiens, et mène plusieurs chantiers archéologiques, dans le sud de la France comme en Éthiopie. Il est l’auteur de nombreuses contributions scientifiques, parmi lesquelles son ouvrage Préhistoire, la fabrique de l’Homme (Seuil, 2009).
Qui est Homo sapiens ? Quand est-il apparu ?Comment vivait-il ? Quels ont été ses rapports avec ses contemporains dont Néandertal ? Pourquoi cet hominidé, dont nous sommes les seuls représentants, a-t-il survécu jusqu'aujourd'hui quand les autres se sont tous progressivement éteints ?Descendant d'Erectus, né en Afrique, Homo sapiens a commencé à migrer vers le Proche-Orient il y a plus de 100 000 ans pour essaimer vers l'Europe et l'Asie, jusqu'à atteindre l'Australie vers - 50 000 ans et très rapidement l'ensemble de la planète. Mais que sait-on d'autre sur lui ?En dix chapitres qui peuvent se lire indépendamment les uns des autres, et qui mettent en scène le travail de l'archéologue, François Bon répond à toutes ces questions et à bien d'autres encore en nous plongeant en des temps préhistoriques pour mieux saisir la spécificité de l'espèce Sapiens au sein de la lignée des hominidés et les raisons de son succès.
]]>Michel BOUSSEYROUX est psychanalyste à Toulouse. Il a été formé par Jacques Lacan. Il est membre de l’Internationale des Forums du Champ lacanien et de son École de psychanalyse (AME), et enseignant du Collège de clinique psychanalytique du Sud-Ouest. Il dirige la revue de psychanalyse L’En-Je lacanien, qu’il a fondée avec Didier Castanet en 2003. Michel Bousseyroux est l’auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions érès, Lacan le Borroméen. Creuser le nœud pour lequel il a reçu le Prix Œdipe le Salon 2015, et Penser la psychanalyse avec Lacan (2016). Il a récemment publié, aux éditions Stilus, La réson depuis Lacan (2018).
Dans cet essai, Michel Bousseyroux apporte un éclairage au problème de la visée et de la fin d'une psychanalyse telle que Lacan, dans le moment borroméen de son dernier enseignement, l'a conceptualisé. Soit comme une identification finale de celui qui devient analyste à son symptôme - auquel il préfère l'orthographe ancienne de sinthome.En même temps qu'il construit cette thèse, Lacan accorde de plus en plus d'importance à la poésie et en vient à dire qu'il n'est certes pas un analyste né mais qu'il est un poème né, de par le fait que le dire le moins bête de l'inconscient prend naissance poétique dans les premiers balbutiements de la lalangue.Ce qui amène Michel Bousseyroux à explorer la poétologie de Paul Celan et de Ghérasim Luca qui arrivent à être bègues dans la langue propre du poème. Ce livre est donc destiné à ceux dont le coeur bat pour la psychanalyse aussi bien que pour la poésie.
]]>En ouverture de son nouveau numéro annuel, la revue d’histoires et de récits méditerranéens, Gibraltar, publie un long portfolio de dessins et de caricatures de l’artiste catalan Josep Bartoli (1910-1995). Josep Bartoli a fait la guerre d’Espagne sur le front d’Aragon avant de connaître les affres et les humiliations de la Retirada, pas moins de 7 camps d’internement français, l’évasion d’un convoi de déportés, l’errance sans-papiers en France occupée, à Marseille la fuite en bateau, l’exil au Mexique, l’amour avec la peintre Frida Kahlo, New York puis une belle carrière de dessinateur et de scénographe aux États-Unis…
Le dossier central, Au chevet de la terre, est consacré aux problématiques environnementales aux 4 coins de la Méditerranée : comment se réconcilier avec la nature et un cadre de vie de plus en plus perturbé ? Les reporters et reportrices de Gibraltar ont enquêté en Camargue, à Alméria, à Castel Volturno et en Tunisie.
Dans l’Aude, Philippe Motta et Cloé Harent témoignent de la pollution générée par l’ancienne mine d’or de Salsigne qui empoisonne la vallée de l’Orbiel, ses habitants jusqu’aux enfants, avec ses résidus d’arsenic issus de l’exploitation aurifère. Pour sa part, Annelise Verdier signe un récit dessiné consacré aux travailleuses venues du Maroc qui récoltent les fraises sous les serres plastiques du delta du Guadalquivir, à Huelva (Espagne), destinées à nos supermarchés.
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Amine EL KHATMI est né en 1987. Conseiller municipal et communautaire à Avignon, il est également président national du Printemps Républicain. Fondée en mars 2016, l’association regroupe des intellectuels, des élus et des citoyens qui souhaitent défendre la laïcité et les principes républicains. Il a publié, aux éditions J.-C. Lattès, Non, je ne me tairai plus.
Le cri d’alarme d’un fils d’immigrés marocains et élu de terrain (Parti socialiste) pour dénoncer la montée de l’islamisme, du communautarisme et la responsabilité de ceux qui s’en sont rendus complices. L’appel au sursaut pour une gauche républicaine et sociale de combat, féministe et universaliste, laïque et écologiste.
]]>Quitterie CAZES, auteure des textes de cet ouvrage, est maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’université Toulouse – Jean-Jaurès. Ses principales publications portent sur Toulouse au Moyen Âge (Toulouse au Moyen Âge. 1000 ans d’histoire urbaine, Loubatières, 2008, avec Jean Catalo), mais aussi sur la sculpture romane (Le Cloître de Moissac, Sud-Ouest, 2000, avec Maurice Scellès).
Anne PÉCHOU, qui a signé les dessins de cet ouvrage, est professeur honoraire des universités. Elle poursuit un travail d’illustratrice depuis de longues années ; après des séries de carnets de voyage, elle a tenté l’aventure de l’interprétation des sculptures romanes toulousaines.
Ce livre veut allier l'imaginaire d'une artiste contemporaine et le travail d'investigation d'une enseignante-chercheuse dont l'art roman est l'un des terrains d'élection. Le but est de donner, dans la mesure du possible, une autre approche de ces oeuvres du passé, de les « actualiser », tout en rendant accessible le sens qu'elles ont pu avoir il y a près de 900 ans.
]]>Marie-Jean SAURET est psychanalyste à Toulouse, membre du Pari de Lacan, professeur émérite des universités, chercheur au pôle clinique psychanalytique du sujet et du lien social (LCPI) à l’université Jean-Jaurès. Il a participé aux aventures éditoriales impulsées par Pierre Bruno et est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Malaise dans le capitalisme (PUM, 2009), L’effet révolutionnaire du symptôme (érès, 2008), La bataille politique de l’enfant (érès, 2017), La psychanalyse (Milan, 2013, avec Christiane Alberti), etc. Il a publié, avec Pierre Bruno, Du divin au divan (érès, 2014).
Pierre BRUNO est psychanalyste à Paris, membre du Pari de Lacan, il a enseigné à l’université de Toulouse-le-Mirail et au département de psychanalyse de l’université de Paris VIII. À l’initiative de plusieurs expériences éditoriales – les revues Pas Tant, Barca !, Psychanalyse & Psychanalyse Yetu, il a publié de nombreux articles et ouvrages dont : Lacan passeur de Marx, l’invention du symptôme (érès, 2010), Une psychanalyse, du rébus au rebut (érès, 2013) et Qu’est-ce que rêver (érès, 2017), etc.
Tout en se tenant à l'abri des risques d'une vulgarisation contaminée par un idéal pédagogique, ce livre, en s'appuyant d'une part sur l'oeuvre de Freud et l'enseignement de Lacan, d'autre part sur la pratique psychanalytique des auteurs, propose des solutions précises et claires à une série de questions fondamentales au coeur de la psychanalyse contemporaine : le désir crée-t-il sa cause ? Le symptôme est-il insurrectionnel ? La jouissance est-elle à éradiquer ou à dévaloriser ? Le savoir psychanalytique peut-il se savoir luimême ? Qu'est-ce que la fonction phallique ? Peut-on et doiton distinguer sexuation du côté femme et féminisation?
]]>Delphine RUMEAU est maître de conférences en littérature comparée à l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Elle est l’auteure de l’ouvrage Chants du Nouveau Monde : épopée et modernité. Whitman, Neruda, Glissant (Garnier, 2009). Elle a codirigé plusieurs ouvrages sur la poésie : Les poésies de langue française et l’histoire au 20e siècle (Presses Universitaires de Rennes, 2014), Formes de l’action poétique (Cahier Textuel, Hermann, 2017), et Permanence de la poésie épique au 20e siècle (PUF, 2009), sur la poésie épique, dont elle est spécialiste.
Le poète américain Walt Whitman et son recueil Feuilles d'herbe ont cristallisé de vifs débats sur la modernité et ont connu une immense postérité, avec de denses dialogues entre l'Amérique et l'Europe. L'étude de cette riche réception montre la constitution d'une tradition poétique transatlantique.
]]>Catherine MEURISSE est née en 1980. Dessinatrice de presse, elle a travaillé dans l’équipe de Charlie Hebdo et a dessiné pour des magazines et des quotidiens, comme Libération, Marianne, Télérama ou L’Obs. Illustratrice, on lui doit notamment plusieurs ouvrages jeunesse (Bayard, Gallimard, Nathan, Sarbacane…).
Auteure de bande dessinée, elle a signé, entre autres, Mes hommes de lettres (Sarbacane, 2008), Savoir-vivre ou mourir (Les Échappées, 2010) et Moderne Olympia (Futuropolis, 2014). Aux éditions Dargaud, elle a publié Drôles de femmes (2010), un recueil de portraits de femmes du spectacle, ainsi que La Légèreté (2016), récit de son retour à la vie, au dessin et à la mémoire, après l’attentat contre Charlie Hebdo. En 2016, elle sort également, toujours chez l’éditeur, Scènes de la vie hormonale et, l’année suivante, Les Grands Espaces.
Alexandre Dumas, qui se disait « frère des peintres », raconte les souvenirs qui ont marqué son amitié avec Eugène Delacroix. D'une anecdote à l'autre, les tempéraments de l'immense artiste et du grand romancier se révèlent, un portrait de leur époque se dresse, les combats au nom de l'art surgissent. Catherine Meurisse s'invite dans cet hommage et en offre une adaptation toute personnelle. Le but espéré de cette causerie ? Que la fougue de Delacroix et la verve de Dumas soient une fête pour l'œil et pour l'esprit !
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Sylvain PRUDHOMME est né en 1979. Il a passé son enfance à l’étranger (Cameroun, Burundi, Niger, Île Maurice) avant de venir étudier les lettres à Paris. Sylvain Prudhomme a collaboré au journal Le Tigre, pour lequel il a notamment écrit 2 feuilletons : Africaine Queen (2010), sur les salons de coiffure du quartier le Château d’Eau, à Paris, et La vie dans les arbres (2011), sur les habitants des cabanes des forêts de l’Ariège.
Il a également traduit l’essai Décoloniser l’esprit, de l’écrivain kenyan Ngugi wa Thiong’o (La Fabrique, 2011) et a dirigé pendant 3 ans l’Alliance franco-sénégalaise de Ziguinchor (Casamance).
Auteur de romans, on lui doit notamment L’affaire Furtif (Burozoïque, 2010), ainsi que, récemment parus aux éditions L’Arbalète/Gallimard, Les Grands (2014), Légende (2016) et L’affaire furtif (2018). Avec Par les routes, Sylvain Prudhomme raconte la force de l’amitié et du désir, le vertige devant la multitude des existences possibles.
« J’ai retrouvé l’autostoppeur il y a six ou sept ans, dans une petite ville du sud-est de la France, après plus de quinze années pendant lesquelles, sans tout à fait l’oublier (l’autostoppeur n’est pas le genre d’hommes qu’on oublie), j’avais du moins cessé de penser à lui aussi souvent que par le passé. Je l’appelle l’autostoppeur car c’est ainsi, affublé de ce surnom qui n’aura jamais existé que pour moi, dans mes adresses intérieures à lui, sans qu’il en sache rien, qu’il n’aura cessé de m’apparaître, tout au long des années où je l’aurai côtoyé, tout au long de celles aussi où, éloignés l’un de l’autre, j’aurai pourtant continué de me le rappeler de loin en loin comme un repère - les marins ont un mot que j’aime pour cela, dans lequel on peut entendre ce qu’il faut d’ambiguïté, même si eux n’y attachent rien d’inquiétant : un amer.
Je venais d’emménager à V. lorsque j’ai appris qu’il vivait là aussi.
J’avais quitté Paris pour entamer une nouvelle vie. De toutes mes forces, je souhaitais changer d’air. Destruction, reconstruction : c’était mon programme pour les jours et peut-être les années à venir. »
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Depuis plusieurs années, on voit se multiplier les publications de dictionnaires savants consacrés à de grands auteurs. Rédigés par des équipes de spécialistes, mais destinés à un public plus large, ils proposent à la fois un panorama organisé des différents aspects d’une œuvre (éléments biographiques, contextes, œuvres, personnages, thèmes, formes…), une synthèse des principaux acquis de la critique, ainsi que de nouveaux aperçus. L’engouement pour de tels ouvrages mérite d’être interrogé, en tant qu’il est révélateur d’un rapport contemporain au patrimoine littéraire. Cette table ronde, organisée dans le cadre du laboratoire Patrimoine, Littérature, Histoire, de l’Université Toulouse-Jean-Jaurès, réunira plusieurs éditeurs scientifiques de dictionnaires récents. Ils présenteront leurs dictionnaires respectifs, mais surtout échangeront sur les enjeux intellectuels et culturels de ce type d’ouvrage, sur son processus d’élaboration, sur les différents usages que peuvent en faire les lecteurs. Ils tenteront ainsi de mieux comprendre ces objets singuliers qui prétendent « tout » nous dire sur un écrivain.
]]>Gilles HAVARD est historien, directeur de recherche au CNRS. Ses travaux portent sur l’histoire des relations entre Européens et Amérindiens en Amérique du Nord (16e-19e siècle). Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Histoire de l’Amérique française (Flammarion, 2003, Grand prix de la SGDL), et Histoire des coureurs de bois (Les Indes Savantes, 2016, Grand Prix des Rendez-vous de l’histoire de Blois 2016).Cet ouvrage explore une Amérique oubliée, fantôme - effacée des mémoires, absente des livres d'histoire. S'appuyant sur des récits de voyage, les archives des deux continents et les témoignages de descendants, enrichi de cartes et d'images inédites, il donne vie à un monde jusqu'ici invisible.
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Paulin ISMARD est maître de conférences HDR en histoire grecque à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l’Institut universitaire de France. Il a notamment publié L’Événement Socrate (Flammarion, 2013, Prix du livre d’histoire du Sénat) et La Démocratie contre les experts. Les esclaves publics en Grèce ancienne (Seuil, 2015, Prix des Rendez-Vous de l’Histoire de Blois, Prix François Millepierres de l’Académie Française).
Ce livre vise tout d'abord à éclairer le lien étroit qui unit l'invention de la démocratie et l'esclavage en Grèce ancienne. En étudiant la façon dont est défini à Athènes l'homme-marchandise qu'est l'esclave, les formes d'organisation de son travail, ou encore le statut de sa parole dans l'espace judiciaire, il propose une analyse inédite du droit athénien de l'esclavage. Mais il entend surtout placer l'esclavage au coeur de nos réflexions sur l'expérience grecque, en éclairant la façon dont la cité des hommes libres est elle-même modelée par l'institution esclavagiste.
]]>Jean-François BECQUAERT est docteur en astrophysique de l’Observatoire de Paris. Il enseigne la philosophie de la cosmologie à l’école SUPAERO-ISAE de Toulouse. Il a publié Le Sahara vient des étoiles bleues. Merveilles du cosmos (Fayard) en 2015. Nostalgie de la lumière est son second ouvrage.
La confiance en l'aptitude de la science à expliquer le monde est très ancienne. Les images véhiculées par la science ont perfusé l'inconscient collectif au point que nul ne doute plus de l'existence des atomes ou de l'espace-temps. Or, depuis l'avènement de la mécanique quantique du XXème siècle, les paradigmes scientifiques n'ont plus d'assises.Cet ouvrage adresse les questions que tout homme serait aujourd'hui en droit de se poser. Quels sont les fondements du monde ? En quels paradigmes pouvons-nous croire ?Cet ouvrage immerge le lecteur dans chaque grande théorie de la physique contemporaine. Enquête scientifique et philosophique universelle qui est aussi un dialogue avec la littérature.
]]>Pascal BONIFACE est directeur de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) et de l’école IRIS Sup’. Il enseigne à l’Institut d’études européennes de l’Université Paris 8. Il dirige également La Revue internationale et stratégique (parution trimestrielle depuis 1991) et L’Année stratégique (parution annuelle depuis 1985). Il a écrit ou dirigé la publication d’une soixantaine d’ouvrages ayant pour thème les relations internationales, les questions nucléaires et de désarmement, les rapports de force entre les puissances, la politique étrangère française, l’impact du sport dans les relations internationales (il a développé le concept de géopolitique du sport), le conflit du Proche-Orient et ses répercussions en France. Nombre d’entre eux sont devenus des classiques réédités régulièrement et traduits dans plusieurs langues. Aux éditions Armand Colin, il a récemment publié Comprendre le monde (2015), 50 idées reçues sur l’état du monde (2016), L’Atlas des relations internationales (2018) et L’Année stratégique 2020 (2019).
Guerre civile en Syrie, offensives de Daech, démembrement de l'Irak, revendications territoriales en mer de Chine, Brexit, crise environnementale... la liste des crises et conflits mondiaux s'allonge en même temps qu'elle se diversifie.Si les espoirs d'un monde pacifié au sortir de la guerre froide étaient illusoires, les causes, natures et scénarios de sortie des conflits actuels sont rarement analysés, à la fois de manière claire et dans leur complexité. C'est ce que fait cet atlas où se côtoient textes précis et cartographies éclairantes.
]]>Jean HARAMBAT est né en 1976. Il a suivi des études de philosophie qui l’ont conduit à des activités diverses (travail dans une ferme en Argentine, logisticien pour Action contre la faim, au Liberia)… Il trouve finalement sa voie avec l’écriture et le dessin. En 2018, son premier album Les Invisibles (Futuropolis) remporte le prix de la meilleure bande dessinée historique aux Rendez-Vous de l’histoire, à Blois. Suivront plusieurs autres titres dont Ulysse, les chants du retour (Actes Sud, 2014) et Opération Copperhead (Dargaud, 2017). Après s’être amusé avec les codes du roman d’espionnage, il s’attaque avec ce nouvel album au roman policier.
Une île en Cornouailles, années 1930. Le milliardaire Roderick Ghyll invite les membres du Detection Club, qui réunit les grands auteurs britanniques de l'âge d'or du roman à énigme dont les célèbres Agatha Christie et G.K. Chesterton, à se rendre dans sa vaste demeure, la villa Briarcliff. Ils sont conviés à assister à la démonstration d'un automate, qui, une fois intégrées les données d'un problème policier, résout le crime en livrant le nom du coupable. Mais Ghyll est assassiné...
]]>Kaouther ADIMI est née en 1986 à Alger. Diplômée en lettres modernes et en management international des ressources humaines. Ses nouvelles ont été distinguées par le prix du jeune écrivain francophone de Muret (en 2006 et en 2008) et par le prix du FELIV (Festival international de la littérature et du livre de jeunesse d’Alger). Après 2 premiers livres, L’Envers des autres (prix de la Vocation 2011) et Des pierres dans ma poche (2016), elle connaît un important succès avec Nos richesses (Prix Renaudot des lycéens), paru au Seuil en 2017, évocation du légendaire libraire et éditeur Edmond Charlot.
À travers l'histoire d'un terrain vague, Kaouther Adimi explore la société algérienne d'aujourd'hui, avec ses duperies, sa corruption, ses abus de pouvoir, mais aussi ses espérances.
]]>Reza et Manoocher Deghati, frères et photojournalistes ayant grandi dans l’Iran des années 1950 et contraints à l’exil au début des années 1980, dévoilent, à l’occasion du 40e anniversaire de la révolution iranienne, leurs archives exclusives de cette période.
Dès 1978, Reza et Manoocher Deghati couvrent les prémices et les années de la Révolution islamique puis la prise d’otage de l’ambassade américaine de Téhéran. Leurs images sont largement reprises à l’époque dans la presse internationale :Newsweek, Times, Life ou encore Paris Match.
Documentant sans relâche les émeutes, les répressions violentes, mais aussi les espoirs d’une société iranienne en pleine mutation, ils en sont les témoins privilégiés. Leur travail donne un visage au peuple iranien meurtri par une République Islamique qui ne tient pas la promesse d’une paix tant espérée.
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Olivier WEBER est un écrivain, grand reporter, diplomate et ancien correspondant de guerre. Prix Albert Londres, Prix de l’Aventure et Prix Joseph Kessel, il est notamment l’auteur du Faucon afghan (Laffont, 2002), de La bataille des anges (Albin Michel, 2006), de L’Enchantement du monde (Flammarion, 2015) et de Frontières (Paulsen, 2016). Chez Plon, il a publié une biographie de Lucien Bodard. Ses romans et récits de voyage ont été traduits dans une dizaine de langues.
]]>Rony BRAUMAN est médecin, co-fondateur et ancien président de Médecins sans Frontières (1982-1994). Il est Directeur de Recherche à la Fondation Médecins sans Frontières et professeur à l’IEP de Paris. Il s’est notamment opposé à l’intervention militaire française en Lybie. Son livre paru chez Textuel, Humanitaire, le dilemme (1996, réed. 2002) est le premier titre de la collection « Conversations pour demain ». On lui doit également Diplomatie de l’ingérence (Elytis, 2016) et Manifeste pour les Palestiniens (Autrement, 2014).
À l'heure où le sombre désir de guerre retentit jusqu'en Europe, Rony Brauman, penseur exigeant et intransigeant, nous aide à débusquer faux prétextes et pièges dangereux tendus par des dirigeants belliqueux. Affirmant qu'il n'existe pas de « guerres humanitaires », il nous appelle à la méfiance face aux prétentions occidentales à imposer les valeurs démocratiques par la force. Son livre chez Textuel «Humanitaire, le dilemme, »a inauguré la collection "Conversations pour demain" et a été le plus « long-seller » de la collection.
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Vincent DUCLERT, historien, chercheur titulaire à l'EHESS et professeur associé à Sciences Po, est également inspecteur général de l'Éducation nationale français.
Il est spécialiste de l'affaire Dreyfus à laquelle il a consacré sa thèse de doctorat. Sa biographie du capitaine Dreyfus (Alfred Dreyfus, l'honneur d'un patriote, Fayard) a obtenu le prix Jean-Michel Gaillard en 2006. Auteur de nombreux livres, il a notamment publié, sur le sujet, les ouvrages Savoir et engagement : Écrits normaliens sur l'affaire Dreyfus (Rue d'Ulm, 2007), L'Affaire Dreyfus (Larousse, 2009) et L'Affaire Dreyfus, Quand la justice éclaire la République (Privat, 2010).
Innocent du crime de haute trahison dont on l'accuse et condamné à l'issue d'un procès inique, dégradé devant vingt mille Parisiens, déporté en Guyane sur l'île du Diable, le capitaine Dreyfus s'est battu pour la justice et son honneur dès le premier jour de sa mise au secret, le 15 octobre 1894. Son courage face à l'effondrement de son existence et l'enfermement à vie s'exprime tout entier dans ses lettres de prison et du bagne qu'il adresse à sa famille, à commencer par sa jeune épouse.
Avec elle se noue une exceptionnelle correspondance qui défie le temps, l'éloignement et l'épreuve terrible de la détention…
]]>Jean-Louis ÉTIENNE est médecin spécialiste de nutrition et de biologie du sport. Il a participé à de nombreuses expéditions en Himalaya, au Groenland, en Patagonie. Il est le premier homme à atteindre le pôle Nord en solitaire et réussit, en traîneaux à chiens, la plus longue traversée de l'Antarctique jamais réalisée : 6300 km.
Avec passion, et un don pour la pédagogie, Jean-Louis Étienne nourrit notre curiosité de questions inattendues. Pourquoi les racines plongent-elles vers le centre de la Terre ? Un arbre transpire-t-il ? Pourquoi les feuilles sont-elles vertes ? Quel est le véritable poumon de la Terre ?
]]>Yves PEYRÉ est né en 1952. Il a été directeur de la bibliothèque Sainte-Geneviève jusqu’à l’été 2015. Écrivain, il a publié un grand nombre d’ouvrages (recueils de poèmes, récits, essais). Il est notamment l’auteur aux éditions Gallimard, de Peinture et poésie. Le dialogue par le livre (2001). Parmi ses ouvrages récents, Histoire de la reliure de création (Faton, 2015) et Livre d’heures et de songes (La feuille de thé, 2019).
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Franck MAUBERT est né en 1955. Il vit à Paris et en Touraine. Il est l’auteur de romans et d’essais sur l’art (dont Le Dernier modèle, prix Renaudot essai 2012) traduits en plusieurs langues. Il a reçu le prix Freustié pour L’eau qui passe (Gallimard, 2018).
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Michel BRAS (le père) et Sébastien BRAS (le fils), nés tous deux en Aveyron, sont de grands chefs cuisiniers français. Leur restaurant, Le Suquet, situé à Laguiole, a obtenu sa troisième étoile au Guide Michelin en 1999. Il a été classé à plusieurs reprises dans la liste des 10 meilleurs restaurants au monde. Leur cuisine dite « créative » est principalement associée aux herbes fraîches et fleurs des alentours.
Bienvenue dans le jardin personnel de la famille Bras. Michel l’a créé, en même temps que son restaurant, Le Suquet, aujourd’hui de renommée mondiale. Il l’entretient et le cultive, permettant à Sébastien, son fils désormais aux manettes du restaurant, de créer en permanence une cuisine aux saveurs surprenantes, incomparables, naturelles, de saison…
]]>Aurélien BELLANGER est né en 1980 à Laval. Écrivain, chroniqueur radio, et philosophe de formation, il a publié en 2010 un essai sur Michel Houellebecq, Houellebecq (Léo Scheer). Son premier roman, La Théorie de l’information, parait deux ans plus tard aux éditions Gallimard.
Suivront, toujours chez l’éditeur, L’Aménagement du territoire (2014) et, plus récemment, Le Grand Paris (2017), Eurodance (2018) et La France. Chroniques (2019).
L’Europe est un continent disparu, le rêve d’un autre temps, le rêve d’un autre monde. Anomalie géographique perdue dans la grande mer gelée des Alpes, la principauté fantastique du Karst semble scellée pour toujours, et avec elle la mémoire des anciens empires. Mais depuis New York, où s’est réfugiée une diaspora karste, plusieurs personnages ambigus tentent d’en restaurer la splendeur.
]]>Sandrine PONS est certifiée en histoire-géographie, elle enseigne dans le secondaire et est chargée de cours à l’université Toulouse-Jean-Jaurès. Docteure en histoire, sa thèse compare au prisme du genre les hommes et les femmes jugés pour homicides volontaires par la cour d’assises de la Haute-Garonne (1863-1914).
Les 24 et 25 février 1899, la foule grouille devant le palais de justice de Toulouse. Marguerite Bardy et Marie Gaillard, des femmes de « mauvaise vie » rebaptisées les « étrangleuses de la rue Aragon » par la presse, doivent répondre des crimes de vol et d’assassinat. Une affaire hors-norme dans le paysage judiciaire français de la Belle Époque. Rares sont les femmes qui comparaissent devant une cour d’assises pour des homicides crapuleux. Dans un environnement policier, judiciaire et médiatique accaparé par les hommes, sont-elles des criminels comme les autres ? Pourquoi le public féminin venu assister aux débats est-il stigmatisé ? Quelle mémoire les « étrangleuses » ont-elles laissée dans la cité ?
]]>La science-fiction est née pour, à long terme, faire craquer notre vieux monde. Ainsi s’exprime Philippe Curval qui, loin de délaisser la plume, l’allie dans cet ouvrage à la photographie, aux ciseaux et à la colle, et nous propose ces décollages qu’il réalisa durant plus de 20 ans. Ici se dévoile un pan inédit de l’art de cet écrivain emblématique de la S.F française : art de « faussaire », éloquent, fantasque, extravagant et excentrique, art des illusions ou, quelque part, de cet aréel dont il est si familier. Un humour corrosif et une absolue liberté ressortent particulièrement dans ces scènes aux détails absurdes ou grinçants, à la poésie souvent surréaliste et aux couleurs saturées.
]]>Alain DAMASIO est né à Lyon en 1969. Il caracole sur les cimes de l’imaginaire depuis la parution en 2004 de son deuxième roman, La Horde du contrevent, Grand Prix de l’Imaginaire. Il explique sa prédilection pour les récits polyphoniques, et pour le travail physique, physiologique de la langue, par un besoin vital d’habiter plusieurs corps, et de se laisser lui-même habiter. Après la réédition par la Volte en 2007 de La Zone du Dehors (Cylibris, 2001), récit d’anticipation inspiré par Michel Foucault, il s’est lancé dans la création d’un ambitieux jeu vidéo et prépare actuellement son troisième roman !
Alain DAMASIO est né à Lyon en 1969. Il caracole sur les cimes de l’imaginaire depuis la parution en 2004 de son deuxième roman, La Horde du contrevent, Grand Prix de l’Imaginaire. Il explique sa prédilection pour les récits polyphoniques, et pour le travail physique, physiologique de la langue, par un besoin vital d’habiter plusieurs corps, et de se laisser lui-même habiter. Après la réédition par la Volte en 2007 de La Zone du Dehors (Cylibris, 2001), récit d’anticipation inspiré par Michel Foucault, il s’est lancé dans la création d’un ambitieux jeu vidéo et prépare actuellement son troisième roman.
Amplement salué par la critique, dévoré par le public, Alain Damasio construit une œuvre rare, sans équivalent dans les littératures de l’imaginaire. Bienvenue au cœur d’un cyclone !
]]>Yves Citton est chercheur au CNRS et professeur de littérature et media à l’Université Paris 8, après avoir enseigné à l’Université Grenoble Alpes. Il co-dirige la revue Multitudes et a notamment publié, aux Éditions Amsterdam, Mythocratie (2010) et Zazirocratie (2011), ainsi que, au Seuil, Renverser l’insoutenable (2012) et Pour une écologie de l’attention (2014). Puis Contre-courants politiques (Fayard 2018). Auparavant, en 2017, est paru au Seuil le livre Médiarchie, dont nous proposons le thème comme objet de réflexion avant le débat.
]]>Rencontre suivie d'un temps de discussion entre Jean-Marie Gleize et Bernard Comment, directeur de la collection Fiction & Cie éditions du Seuil, et Françoise Peyrot, à l’occasion de la parution du journal inédit de Denis Roche Temps profond et des rééditions aux éditions du Seuil de Louve basse et À Varèse.
Découvrez Temps profond sur le site de la librairie
Jean-Marie Gleize, né en 1946, est écrivain et créateur de la revue Nioques. Il est l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages – dont plusieurs consacrés à Francis Ponge – parmi lesquels on retiendra A noir (1992), Les Chiens noirs de la prose (1999) et plus récemment Tarnac (2011) et du Livre des Cabanes (2015). Il est par ailleurs professeur émérite de littérature moderne et contemporaine à l’École normale supérieure de Lyon, où il a été responsable du Centre d’études poétiques de 1999 à 2009. Il a publié l’essentiel de son travail critique et d’écrivain au Seuil, dans la collection « Fiction & Cie ».
Il ne saurait y avoir de « portrait complet » de Denis Roche. Pourquoi ? En raison de sa mobilité extrême, de la multiplicité des positions qu'il a occupées successivement ou simultanément : écrivain et photographe, éditeur et traducteur, poète et post-poète. Parfait dandy révolté, érudit désinvolte, promeneur solitaire, amoureux absolu, créateur de formes. Il est peu d'oeuvre aussi stratégiquement déterminée que la sienne mais en même temps aussi fougueusement improvisée.
Ennemi irréductible du lyrisme des « poètes », il est aussi le plus lyrique des artistes. Le plus radical et le plus véhément. Son influence est décisive, à la mesure de son indifférence à l'exercer. On tente ici d'en restituer tout le plus vif.
]]>Jean-Philippe TOUSSAINT est né à Bruxelles en 1957. Il est écrivain, cinéaste et photographe. Son premier roman, La Salle de bain, est paru en 1985 aux Éditions de Minuit. Il est l’auteur de quinze livres, tous publiés chez Minuit, dont, récemment, « Made in China » et « M.M.M.M. » (2017).
Il a obtenu le prix Médicis en 2005 pour Fuir et le prix Décembre en 2009 pour « La Vérité sur Marie ». Ses romans sont traduits en plus de vingt langues.
Lorsqu’on travaille à la Commission européenne dans une unité de prospective qui s’intéresse aux technologies du futur et aux questions de cybersécurité, que ressent-on quand on est approché par des lobbyistes ?
Que se passe-t-il quand, dans une clé USB qui ne nous est pas destinée, on découvre des documents qui nous font soupçonner l’existence d’une porte dérobée dans une machine produite par une société chinoise basée à Dalian ? N’est-on pas tenté de quitter son bureau à Bruxelles et d’aller voir soi-même, en Chine, sur le terrain ?
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Alain ROUCOULES est titulaire d’une maîtrise en travail social, du CAFDES et a suivi une formation de psychothérapeute et de psychodramatiste. Il a exercé comme éducateur en ITEP auprès d’enfants et d’adolescents. Il a été directeur d’établissement, formateur et directeur de centre de formation de travailleurs sociaux. Actuellement, il exerce en libéral comme formateur sur diverses questions liées à l’intervention éducative, son analyse et son élaboration, et à l’accompagnement au changement d’équipes pluridisciplinaires.
Marie-Claude PEPIN est psychologue de formation. Formée en psychopathologie clinique, elle a exercé auprès d’adultes en hôpital psychiatrique et d’adolescentes délinquantes. Elle a été formatrice en institut de formation de personnels éducatifs (Institut Saint-Simon, Toulouse).
Cet ouvrage souligne les enjeux et les défis des pratiques éducatives et institutionnelles actuelles et futures avec les enfants et les adolescents aux comportements difficiles. Il insiste sur la nécessité d'en élaborer une pensée qui soutienne le processus de maturation et d'humanisation de ces sujets en devenir.
]]>Karol BEFFA est né en 1973 à Paris. Reçu premier à l'École normale supérieure, il est diplômé de l'ENSAE. Entré au Conservatoire de Paris en 1988, il y obtient huit premiers Prix. Compositeur en résidence de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse de 2006 à 2009, auteur d’une centaine d’opus, Karol Beffa a été élu « meilleur compositeur » aux Victoires de la Musique 2013 et 2018.
1936, Montfort-l’Amaury. Maurice Ravel, craignant que sa mémoire ne s’altère, entreprend de raconter sa vie à son disciple et ami Roland-Manuel. Visite après visite, le musicien se livre à l’évocation de son existence étincelante, depuis ses premiers jours sur la baie de Saint-Jean-de-Luz en 1875. Une vie tissée d’amitiés exaltantes et de fulgurances musicales, où l’on croise aussi bien Debussy, Fauré et Stravinsky qu’Ida Rubinstein ou Colette.
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Pierre MUSSO, philosophe de formation, docteur d’État en science politique, est professeur des universités, conseiller à l’Institut d’Études avancées de Nantes. Spécialiste de Saint-Simon, il a co-dirigé l’édition critique des « Œuvres complètes d’Henri Saint-Simon » (PUF, 2013). Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages sur la philosophie des réseaux, la politique et l’imaginaire industriel, dont le dernier paru est « La Religion industrielle » (Fayard-IEA, 2017).
Berlusconi, Trump et Macron, antipolitiques en politique, sont des figures pionnières de l’État-Entreprise. Cette institution double se manifeste et apparaît aujourd’hui, tandis que l’État est plus affaibli que jamais, et à sa suite la politique et le système de la représentation. L’Entreprise, en premier lieu la grande Entreprise (big corporation), triomphe. Elle est à l’apogée de sa puissance.
]]>Bernard CHAMBAZ est né en 1949. Romancier, poète, historien. Il a notamment reçu le prix Goncourt du premier roman en 1993 pour « L’Arbre de vies » (F. Bourin-Julliard), le prix Apollinaire 2005 pour « Été » (Flammarion), le prix Jouvenel de l’Académie française et le Grand Prix de littérature sportive en 2014 pour « Dernières Nouvelles du martin-pêcheur » (Flammarion).
Un autre Eden nous emporte sur les traces d'un type génial et malgré tout méconnu, Jack London, accompagné de notre fils Martin car tous les deux sont nés un jour de janvier 76. On y découvre des femmes magnifiques, une robe en feuilles de cocotier, des aventures hors du commun, une machine à best-sellers, la permanence d'une pauvreté qui devrait nous être insupportable, un vélo, des grandes poudreries et les mers vertes du Sud, le poids du chagrin, une joie supérieure, des contradictions en tout genre, l'Enfer et l'Éden…
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Samuel BLUMENFELD est né en 1963. Il est écrivain et critique de cinéma au journal Le Monde. Il est l’auteur, aux éditions Grasset, de « L’homme qui voulait être prince. Les vies imaginaires de Michal Waszynski » et de « Au nom de la Loi » (2006 et 2013).
Quand le narrateur rencontre en 2003 Marlon Brando, star déchue sur les hauteurs de Hollywood, il découvre un ogre paranoïaque qui regarde en boucle ses anciens films. Épuisé et ruiné par les pensions de ses divorces, Roi Lear qui aura trop enfanté, dont un fils meurtrier, il n’est plus l’acteur bestial d’Un tramway nommé Désir, le révolté du Bounty qui acheta un atoll à Tahiti, le dictateur paternaliste du Parrain, le crâne monstrueux d’Apocalypse Now, mais un survivant qui attend la mort et cherche la force de l’apprivoiser. À travers un fascinant et joueur face-à-face, le narrateur sera son guide, puis son exécuteur.
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Il est des coups de foudre en amitié et des amitiés littéraires qui marquent une vie. Dans une lettre que la poète innue Joséphine Bacon adresse à la poète occitane Aurélia Lassaque, elle écrit : Tu es poète, une voix mémoire, je ne sais pas chanter, je sais rêver avec toi. J'amalgame nos identités pour être.
Ces deux femmes qui portent de par le monde l’expression poétique de leurs « langues mères » que sont l’innu-aimun et l’occitan, aiment le parcourir ensemble depuis qu’elles se sont « reconnues ».
Pour la première fois réunies à Toulouse, elles nous invitent à un voyage des rives du Lot à celles du Saint-Laurent, à une réflexion sur nos langues originelles, à leur puissance poétique, à ce que la poésie porte d’universel et d’intemporel. La poésie cette « planète nichée au cœur de l’humain dont le poète dresse la carte et invite chacun à parcourir ses lignes en funambule » (Aurélia Lassaque).
Joséphine BACON est une poète innue originaire de Pessamit, née en 1947. Réalisatrice et parolière, elle a travaillé comme traductrice-interprète auprès des aînés, ceux et celles qui détiennent le savoir traditionnel et, avec sagesse, elle a appris à écouter leur parole. Elle dit souvent d’elle-même qu’elle n’est pas poète, mais que dans son cœur nomade et généreux, elle parle un langage rempli de poésie où résonne l’écho des anciens qui ont jalonné sa vie.
Chez Mémoire d’encrier, elle a écrit son premier recueil « Bâtons à message/Tshissinuashitakana » (2009), suivi de « Nous sommes tous des sauvages » (avec José Acquelin, 2011), puis de « Un thé dans la toundra/Nipishapui nete mushuat » (2013). Elle a reçu le prix Fetkann Maryse Condé 2018 et le prix des libraires du Québec 2019 pour son recueil « Uiesh/Quelque part ».
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Aurélia LASSAQUE est une poète de langues française et occitane. En poète cosmopolite, elle a parcouru la planète pour donner des lectures et spectacles mariant la poésie à la musique, au chant, à la vidéo ou à la danse. Ses recueils « Pour que chantent les salamandres » et « En quête d’un visage » (éditions Bruno Doucey) ont été traduits en plusieurs langues. Depuis 2019, elle collabore comme scénariste pour le cinéma avec le réalisateur Giuseppe Schillaci. Enfin, Aurélia Lassaque fait partie des lauréats 2019 de la Bourse de Création Littéraire d'Occitanie Livre et Lecture, pour l’écriture de son premier roman.
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Caryl FÉREY est né en 1967 à Caen. Il est écrivain et scénariste. En 1994 paraît chez Balle d'Argent son premier roman Avec un ange sur les yeux. La même année, il publie chez l’éditeur son premier polar, « Delicta Mortalia : péché mortel », suivi quatre ans plus tard du très remarqué « Haka » (Baleine, 1998).
En 2013, son roman « Zulu » (Série Noire, 2008), qui a remporté un vif succès, est adapté au cinéma par Jérôme Salle.
Caryl Férey est également l’auteur, aux éditions Gallimard, de « Mapuche » (2012), de « Condor » (2016) ainsi que de la série « Une enquête de Mc Cash ».
Un vieux requin de la politique. Un ancien officier des forces spéciales désormais chef de la police de Bogotá. Un combattant des FARC qui a déposé les armes. Un père, deux fils, une tragédie familiale sur fond de guérilla colombienne.
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Jean-Paul ENGÉLIBERT est professeur de littérature comparée à l'université Bordeaux-Montaigne.
Sur J. M. Coetzee, il a écrit un essai, « Aux avant-postes du progrès » (Pulim, 2003) et dirigé le volume collectif « J. M. Coetzee et la littérature européenne. Écrire contre la barbarie » (P.U. Rennes, 2007).
Il est également l’auteur de « Apocalypses sans royaume. Politique des fictions de la catastrophe, XXe-XXIe siècles » (Classiques Garnier, 2013).
Omniprésentes, les fictions d’apocalypse – littéraires, cinématographiques, télévisuelles – imprègnent plus que jamais les tissus profonds de nos imaginaires. Apparues avec la Révolution industrielle, elles accompagnent les désillusions politiques des XIXe, XXe et XXIe siècles. Elles prennent racine dans un désespoir issu d’abord de l’échec de la Révolution française, puis d’une critique de l’idéologie du progrès.
Bien avant qu’on forge les concepts d’anthropocène et de capitalocène, elles ont exprimé la prise de conscience de l’empreinte du capital sur la planète.
Ainsi, contrairement à ce qu’on pourrait croire, elles ne sont pas nihilistes. Figurer la fin du monde, c’est opposer au présentisme et au fatalisme contemporains une autre conception du temps et une autre idée de la lutte. C’est chercher à faire émerger un horizon encore invisible, une promesse ouverte, indéterminée et en tant que telle nécessaire à l’invention politique : l’utopie.
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Olivier ROLIN est né en 1947 à Boulogne-Billancourt. Il est l’auteur d’une vingtaine de romans, dont les très remarqués « L’Invention du monde » (1993), « Port-Soudan » (1994, prix Femina) et « Tigre en papier » (2002, prix France Culture). Il est également auteur de récits de voyage et de nombreux reportages, notamment en Amérique du Sud.
Parmi ses parutions récentes, citons notamment « Le météorologue » (Seuil/Paulsen, 2014), « Veracruz » (Verdier, 2016) et « Baïkal-Amour » (Paulsen, 2017).
« Bigarré, vertigineux, toujours surprenant, tel demeure le monde aux yeux de qui en est curieux : pas mondialisé, en dépit de tout. Venu du profond de l’enfance, le désir de le voir me tient toujours, écrire naît de là. Chacun des noms qui constellent les cartes m’adresse une invitation personnelle. Ce livre est un voyage à travers mes voyages. Digressions, zigzags, la mémoire vagabonde. Visages, voix, paysages composent un atlas subjectif, désordonné, passionné. Le tragique, guerres, catastrophes, voisine avec des anecdotes minuscules. Desfemmes passent, des lectures. Si j’apparais au fil de cette géographie rêveuse, c’est parce que l’usage du monde ne cesse de me former, que ma vie est tressée de toutes celles que j’ai rencontrées. »
Olivier Rolin.
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Liao YIWU est né en 1958. Il a été condamné à quatre ans de bagne pour avoir écrit un poème qui dénonçait le massacre du 4 juin 1989 place Tian’anmen. Torturé, emprisonné, puis contraint au silence et à la marginalisation, il a dû s’exiler en Allemagne, où il vit depuis 2011. Pendant plus de sept ans, il a interrogé en secret des survivants du massacre. Grâce à lui, les opposants au régime chinois ont enfin une voix et des noms. Son œuvre lui a valu de nombreuses récompenses, dont le prix Václav Havel en 2018.
1989. La colère monte depuis des mois en Chine. Ce jour-là, le 4 juin, elle éclate. Des millions de citoyens se rassemblent dans les rues et sur la place Tian’anmen, pour réclamer davantage de démocratie et de justice. Le pouvoir répond par des balles, des baïonnettes et des chars d’assaut, et, aussitôt après, propose au peuple défait un nouvel opium : l’argent, à tout prix.
Ce livre – qui évoque aussi la mémoire du meilleur ami de l’auteur, Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix 2010, mort en détention en 2017 –, est un recueil de témoignages de quelques-uns des « émeutiers » du 4-juin.
Leur crime ? Ils ont écrit, photographié, décrit la réalité de ce jour-là.
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Francis WOLFF est philosophe et professeur émérite à l’École normale supérieure (Paris). Il est notamment l’auteur, chez Fayard, de « Notre humanité » (2010), « Pourquoi la musique ? » (2015), « Il n’y a pas d’amour parfait » (2016, prix Bristol des Lumières 2016 et prix lycéen du livre de philosophie 2018) et « Trois utopies contemporaines » (2017).
Un texte précieux et puissant de Francis Wolff qui, contre le relativisme de notre temps, grâce à la limpidité des idées et la force des arguments, fonde un humanisme reposant sur l'universalité.
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Vincent MESSAGE est né en 1983 à Paris. Après des études de lettres et de sciences humaines, il part vivre à Berlin puis à New-York.
Il enseigne aujourd’hui la littérature comparée à l’Université Paris VIII, et y co-dirige également le Master de création littéraire qu'il a créé en 2013 avec Olivia Rosenthal et Lionel Ruffel.
« Cora dans la spirale » est son troisième roman, après « Les Veilleurs » (2009), et « Défaite des maîtres et possesseurs » (2016), tous deux parus aux éditions du Seuil.
Après avoir donné naissance à une petite fille, Cora Salme reprend son travail chez Borélia. La compagnie d’assurances vient de quitter les mains de ses fondateurs, rachetée par un groupe qui promet de la moderniser. Cora aurait aimé devenir photographe. Faute d’avoir percé, elle occupe désormais un poste en marketing qui lui semble un bon compromis pour construire une famille et se projeter dans l’avenir. C’est sans compter qu’en 2010, la crise dont les médias s’inquiètent depuis deux ans rattrape brutalement l’entreprise.
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Lídia JORGE est née à Boliqueime (Algarve) en 1946. Diplômée de l’Université de Lisbonne, elle se consacre très tôt à l’enseignement. En 1970, elle part pour l’Angola et le Mozambique, où elle vit la guerre coloniale, qui lui inspirera le portrait d’une femme d’officier portugais dans « Rivages des murmures » (Métailié, 1989). À son retour à Lisbonne, elle se consacre à l’écriture.
Tous publiés aux éditions Métailié, ses romans « La couverture du soldat » (1999), « Le vent qui siffle dans les grues » (2004), « Nous combattrons l’ombre » (2008), « La nuit des femmes qui chantent » (2012), ou encore « Les Mémorables » (2015), sont traduits dans le monde entier.
Edmundo Galeano a 25 ans, il a parcouru le monde, participé à une mission humanitaire et est revenu dans la maison paternelle avec une main estropiée. Il est revenu pour écrire et passe ses jours à essayer d’élaborer littérairement son témoignage. Un roman qui expliquera le monde et l’empêchera de courir à sa perte.
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François LE ROUX, chanteur de renommée internationale spécialisé dans le répertoire français, s’est fait connaître aussi bien sur scène (opéras et concerts) que sur disque. Remarqué dans Pelléas et Mélisande de Debussy, d’abord en « Pelléas » puis en « Golaud », il fait autorité en tant qu’ambassadeur du chant français dans le monde grâce à de très nombreuses classes de maître.
Romain RAYNALDY est journaliste. Spécialisé dans les arts, notamment la musique et le cinéma, il est également co-auteur, avec François Le Roux, de l'ouvrage Le Chant intime (2004).
Ambassadeur infatigable du répertoire français, François Le Roux présente, avec Romain Raynaldy, 25 opéras français qu’il a pratiqués « de l’intérieur » pour les avoir interprétés sur les plus grandes scènes lyriques françaises et internationales. De Lully à Hersant, en passant par Debussy et son unique opéra, l'art lyrique français est ici célébré avec passion et chaleur du point de vue, unique et original, de l’interprète.
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Charles Stépanoff est ethnologue, maître de conférences à l’École pratique des hautes études (chaire « Religions de l’Asie septentrionale et de l’Arctique ») et membre du Laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France.
Il est l’auteur de nombreuses publications sur les chamanes, et notamment de l’ouvrage Le chamanisme de Sibérie et d'Asie centrale (avec Thierry Zarcone, Découvertes Gallimard, 2011), et de Chamanisme, rituel et cognition. Chez les Touvas (Maison des Sciences de l’Homme, 2014).
Le chamane est un individu capable, d’une façon mystérieuse pour nous, de voyager en esprit, de se percevoir simultanément dans deux espaces, l’un visible, l’autre virtuel, et de les mettre en connexion. Ce type de voyage mental joue un rôle clé pour établir des liens avec les êtres non humains qui peuplent l’environnement.
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Julian JACKSON est né en 1954. Spécialiste de l’histoire de la France au XXe siècle, il est professeur d’Histoire à Queen Mary, University of London. Sur toutes les listes des meilleurs livres de l’année en Grande-Bretagne, sa biographie de De Gaulle a été couronnée du très prestigieux Duff Cooper Prize.
Auteur de nombreux ouvrages sur la France sous l'Occupation (« La France sous l'Occupation. 1940-1944 », Flammarion, 2019), il s'est également intéressé aussi au Front populaire et à la politique de la France vis-à-vis des homosexuels après 1945 (« Arcadie : la vie homosexuelle en France, de l'après-guerre à la dépénalisation », éd. Autrement, 2009).
S’appuyant sur une très large masse d’archives et de mémoires, Julian Jackson explore toutes les dimensions du mystère de Gaulle, sans chercher à lui donner une excessive cohérence. Personne n’avait décrit ses paradoxes et ses ambiguïtés, son talent politique et sa passion pour la tactique, son pragmatisme et son sens du possible, avec autant d’acuité et d’esprit. Des citations abondantes, éblouissantes d’intelligence, de drôlerie, de méchanceté parfois, restituent la parole de De Gaulle mais aussi les commentaires de Churchill et de tous ceux qui ont appris à le connaître, à se méfier de lui ou à s’exaspérer de son caractère vindicatif, de son ingratitude ou de ses provocations…
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Joël BAQUÉ est né en 1963 à Béziers. Il vit à Nice. Poète et romancier, il est l’auteur de ‘Aire du mouton » (2011), « La Salle » (2015), « La mer c’est rien du tout » (2016) et « La fonte des glaces » (2017), tous parus aux éditions P.O.L.
Dans la Syrie du IVe siècle, un homme, Syméon, décide de quitter son monastère et de vivre une expérience de solitude et d’ascétisme plus radicale encore. Il s’installe nuit et jour, dans le désert, au sommet d’une colonne de pierre pour prier et jeûner, devenant ainsi le premier stylite de l’histoire.
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Félix Tréguer est chercheur associé au Centre Internet et Société du CNRS et post-doctorant au CERI-Sciences Po. Il est membre fondateur de La Quadrature du Net, une association dédiée à la défense des libertés à l’ère numérique.
Alors qu’Internet a été à ses débuts perçu comme une technologie qui pourrait servir au développement de pratiques émancipatrices, il semble aujourd’hui être devenu un redoutable instrument des pouvoirs étatiques et économiques. Pour comprendre pourquoi le projet émancipateur longtemps associé à cette technologie a été tenu en échec, il faut replacer cette séquence dans une histoire longue : celle des conflits qui ont émergé chaque fois que de nouveaux moyens de communication ont été inventés.
]]>À son retour à l'université, entre deux voyages, il s'inscrit au cours de creative writing de Bill Kittredge. C'est dans ce cadre qu'il rédige sa première nouvelle et découvre sa vocation. Son diplôme obtenu, il devient ranger, avant de décider de s'adonner à l’écriture à plein temps.
Pete Fromm a publié plusieurs romans et recueils de nouvelles qui ont remporté de nombreux prix et ont été vivement salués par la critique. Indian Creek, récit autobiographique, a été son premier livre traduit en français. Il vit dans le Montana.
Marnie et Taz ont tout pour être heureux. Jeunes et énergiques, ils s’aiment, rient et travaillent ensemble. Lorsque Marnie apprend qu’elle est enceinte, leur vie s’en trouve bouleversée, mais le couple est prêt à relever le défi. Avec leurs modestes moyens, ils commencent à retaper leur petite maison de Missoula, dans le Montana, et l’avenir prend des contours plus précis. Mais lorsque Marnie meurt en couches, Taz se retrouve seul face à un deuil impensable, avec sa fille nouvellement née sur les bras…
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]]>Jeanne est une femme formidable. Tout le monde l’aime, Jeanne.Libraire, on l’apprécie parce qu’elle écoute et parle peu. Elle a peur de déranger la vie. Pudique, transparente, elle fait du bien aux autres sans rien exiger d’eux. À l’image de Matt, son mari, dont elle connaît chaque regard sans qu’il ne se soit jamais préoccupé du sien.Jeanne bien élevée, polie par l’épreuve, qui demande pardon à tous et salue jusqu’aux réverbères. Jeanne, qui a passé ses jours à s’excuser est brusquement frappée par le mal…
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Auteure de plusieurs articles sur l’orgue et la musique, elle développe aussi des techniques de récits qui, mis en sons, sont des outils de médiation de la recherche scientifique.
Elle vient de publier Du Bruit A La Musique. Devenir Organiste aux éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, dans la collection Ethnologie de la France.
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Deuxième partie L'orgue au féminin : table ronde sur la place des femmes dans le monde de l'orgue
Avec Catalina Vicens, Yasuko Bouvard, Michelle Guyard, Sophie-Véronique Cauchefer-Choplin, Maude Gratton, Yuka Ishikawa et Camille Mathon (Association La Petite).Modératrice : Marie Baltazar
Dans un monde de l'orgue dominé historiquement par les hommes, il importait de laisser la parole pour une première fois entièrement aux femmes. Que nous apprennent ces concertistes actives, pédagogues, chercheuses sur leur place, leur rapport à l'orgue ? À partir d'expériences personnelles, un tour de table fait le point sur une question qui dépasse largement les frontières de l'orgue.
]]>Dina GERMANOS BESSON est psychanalyste, docteur en psychologie, et chercheure associée à l’université Toulouse–Jean-Jaurès. Elle est l’auteure de nombreux articles et de travaux, parus notamment dans les revues thématiques publiées par les éditions érès (Empan, La clinique lacanienne, Figures de la psychanalyse…). Elle a soutenu en 2016 sa thèse intitulée « La farce ou La condition humaine post-tragique : une clinique psychanalytique du lien social du Liban », sous la direction de Marie-Jean Sauret.
Thierry LAMOTE est psychologue clinicien et maître de conférences à l’université Paris-Diderot (Paris VII). Il est notamment l’auteur de La scientologie déchiffrée par la psychanalyse (PUM, 2011) et de L'envers obscène de la modernité : de la scientologie à Daech (Hermann, 2017).
Les trente années glorieuses de la République du Liban s’achèvent par la guerre en 1975. Surviennent après cette période les milices des forces émergentes et son corrélat du partage géographique et social. Pour répondre au collapse des institutions symboliques, on assiste à la naissance d’une langue provocatrice dont on rencontre une anticipation dans les inventions littéraires des grands auteurs (Ionesco, Céline).
Les auteurs de cet ouvrage avancent que ce qui a permis au vivre ensemble libanais de résister aux colonisations, à la domination du discours capitaliste, puis au désastre de la guerre, procède d’une tournure de l’esprit relevant de la farce…
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]]>Il est notamment l’auteur, aux éditions Grasset, de HHhH (2010, prix Goncourt du premier roman), publié dans une quarantaine de pays et adapté pour le cinéma par Cédric Jimenez, et du roman La septième fonction du langage (2015, prix du roman Fnac, prix Interallié).
Vers l’an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud.1492 : Colomb ne découvre pas l’Amérique.1531 : les Incas envahissent l’Europe. À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ?Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer, les anticorps, et toute l’histoire du monde est à refaire.
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Les éditions Verticales ont publié ses dix fictions, dont, récemment, Que font les rennes après Noël ? (2010, Prix du Livre Inter), Ils ne sont pour rien dans mes larmes (2012), Mécanismes de survie en milieu hostile (2014) et Toutes les femmes sont des Aliens (2016).
Lily est l’objet d’un phénomène surnaturel : un matin, devant l’étal d’un poissonnier, la voilà soudain en osmose avec le commerçant, à tel point qu’il lui semble tout connaître de son existence.
Désormais, avec ce don télépathique, lui est offerte la possibilité d'entrer par effraction dans l'esprit de n'importe qui. Expérience vertigineuse qui va bientôt l'obliger à juguler les effets pervers de son étrange pouvoir en limitant les interactions avec ses semblables…
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Philippe Gutton est psychiatre, psychanalyste et professeur émérite de l’université Paris VII. Il est le fondateur et directeur de la revue Adolescence, et dirige, avec Marie-Françoise Fuchs, la collection « Old’up, Inventer sa vieillesse ».
La tendresse est une force, une puissance. C’est un élan du cœur qui invite à vivre autrement, à aimer et désirer autrement.
En avançant en âge, éclosent de nouvelles émotions. C’est à cette « éclosion » de la tendresse que Marie de Hennezel et Philippe Gutton s’attachent. Il ne s’agit pas d’une tendresse qui aurait été tenue prisonnière pendant la jeunesse, mais la révélation d’un potentiel d’amour que l’avancée en âge rendrait possible. Une découverte en quelque sorte.
Quelle est la nature de cette embellie de l’âge ? Quelle place y tient la tendresse libérée ? Et quel rôle joue cette libération dans l’accomplissement d’une vie ? Dans cette partition à deux voix, les auteurs explorent le vécu d’hommes et des femmes engagés dans la deuxième partie de leur vie : la connivence douce d’André et Jeanne vivant ensemble depuis plus de 60 ans, la vitalité de Paul qui a 85 ans a toujours « un cœur de jeune homme », ou encore ce jeune couple d’amoureux de 70 ans qui se sont rencontrés il y a quelques mois. Séduction, désir, sensualité, transformation du corps… Nous touchons au noyau de l’intime.
]]>Geneviève AZAM est maître de conférences en économie et chercheuse à l'Université Toulouse II. Elle est par ailleurs militante écologiste et altermondialiste au sein de l'organisation Attac.
Elle est notamment l’auteure des ouvrages Le temps du monde fini (2010) et Osons rester humain (2015), et co-auteure de l’ouvrage collectif d’Attac Le monde qui émerge : les alternatives qui peuvent tout changer (2017), tous parus aux éditions Les Liens qui Libèrent.
Parmi les effondrements en cours ou à venir, l’un des plus inquiétants pourrait être la perte de notre univers sensible. Accablés par les données chiffrées du désastre, par l’administration des catastrophes, nous assisterions alors au spectacle des destructions, à une histoire « sans nous » et sans « nous ». N’est-ce pas une des clés de la timidité des actes posés en regard des alertes ?
]]>Pascal Dessaint est né à Dunkerque en 1964 et vit à Toulouse depuis 1984. Ces deux villes forment le cadre régulier de ses écrits, qui ont été récompensés par de nombreux prix dont le Grand Prix de la littérature policière, le Grand Prix du roman noir français du Festival de Cognac et le Prix Mystère de la Critique, qu’il a reçu deux fois.
Il a consacré plusieurs romans noirs aux questions environnementales, notamment, aux éditions Rivages, Mourir n’est peut-être pas la pire des choses (2003), Cruelles natures (2007), Loin des humains (2005, sur la catastrophe AZF de Toulouse), Les derniers jours d'un homme (2010, autour du scandale Metaleurop), Le chemin s’arrêtera là (2015) ou encore Un homme doit mourir (2017).
Entre Gravelines et Calais, dans un espace resté sauvage en dépit de la présence industrielle, trois personnages sont réunis par les circonstances : Anatole, le retraité qui rêve d’une chasse mythique, Lucille, l’institutrice qui s’est dévouée pour les migrants de la Jungle et se retrouve désabusée depuis le démantèlement, et Loïk, être imprévisible mais déterminé, qui n’a pas toujours été du bon côté de la loi, peut-être parce que dans son ascenseur social, il n’y avait qu’un bouton pour le sous-sol. Laissés pour compte ? Pas tout à fait. En marge ? C’est sûr. En tout cas, trop cabossés pour éviter le drame.
Pascal Dessaint nous ramène dans le Nord avec ce trio de personnages qui aiment Jean Gabin, mais qu’on verrait bien chez Bruno Dumont. Il signe un roman noir où la violence n’exclut pas la tendresse.
]]>PATRICK DEVILLE est né en 1957. Grand voyageur et esprit cosmopolite, il dirige la Maison des écrivains étrangers et traducteurs (MEET) de Saint-Nazaire et la revue du même nom. Il est l’auteur d’une douzaine de romans dont, récemment, le très remarqué Peste & Choléra (Seuil, 2012), ainsi que Viva et Taba-Taba (Seuil, 2014, 2017). Il publie simultanément cet été un roman, Amazonia, ainsi qu’un essai, L’étrange fraternité des lecteurs solitaires.
Avec Amazonia, Patrick Deville propose un somptueux carnaval littéraire dont le principe est une remontée de l’Amazone et la traversée du sous-continent latino-américain, partant de Belém sur l’Atlantique pour aboutir à Santa Elena sur le Pacifique, en ayant franchi la cordillère des Andes. On découvre Santarém, le río Negro, Manaus, Iquitos, Guayaquil, on finit même aux Galápagos, plausible havre de paix dans un monde devenu à nouveau fou, et qui pousse les feux de son extinction.
]]>Nicole Bacharan est l’auteur de plusieurs romans et de nombreux essais dont, parus récemment, 11 septembre, le jour du chaos et Les secrets de la Maison Blanche (avec D. Simonnet, Perrin, 2011 et 2014) ou encore Du sexe en Amérique. Une autre histoire des États-Unis (Robert Laffont, 2016).
L'homme affole la planète. On le dit imprévisible. Il est en réalité constant dans son amoralité et sa volonté acharnée de déstabilisation. La brutalité est sa stratégie. Le mensonge est son arme. Le cynisme est sa force. Il est président de la plus grande puissance mondiale. Que veut vraiment Donald Trump ?
]]>PATRICK AUTRÉAUX est né en 1968. Il a exercé la psychiatrie d’urgence jusqu’en 2006. Après un triptyque sur l’expérience de la maladie, Dans la vallée des larmes, Soigner (Gallimard) et Se survivre (Verdier), il a publié un roman, Les Irréguliers (Gallimard) ainsi qu’une œuvre de théâtre, Le Grand Vivant (Verdier), créée en 2015 au festival d’Avignon. A paru en 2017, La Voix écrite (Verdier), récit retraçant un cheminement entre médecine et littérature.
Il vit entre Paris et Cambridge, aux États-Unis. En résidence à l’université de Boston en 2018 et 2019, il y a créé son séminaire de littérature « Through a writer’s eye ».
Dans cet entre-temps qui sépare la chute du mur de Berlin et celle des Twin Towers, il y eut une époque, bouclant le siècle dernier, qui aura semblé à beaucoup en suspens.
Solal fait alors ses études de médecine. Mais sa jeunesse est inquiète. Témoin de parents qui se déchirent, il connaît lui aussi les joies et désillusions du premier amour. Devenu interne aux urgences psychiatriques, il apprend au fil des nuits de garde à écouter, à ne plus avoir peur, à accepter parfois son impuissance.
]]>ÉRIC FA YE est né en 1963 à Limoges. Il est l'auteur de romans, récits de voyages, essais et nouvelles. Son recueil de nouvelles fantastiques, Je suis le gardien du phare (José Corti, 1997), a été couronné du prix des Deux-Magots. En 2010, il a reçu Le Grand Prix du roman de l'Académie française pour Nagasaki (Stock), traduit dans une vingtaine de langues.
Il a été lauréat de la Villa Kujoyama à Kyôto, une expérience transcrite dans son journal Malgré Fukushima (Corti, 2014). Plus récemment, il a publié Éclipses japonaises (Le Seuil, 2016) et Dans les pas d'Alexandra David-Néel (avec Christian Garcin, Stock, 2018). La Télégraphiste de Chopin est son onzième roman.
Prague, automne 1995 : une paisible cantinière à la retraite prétend « recevoir » chez elle la visite d’un compositeur illustre dont elle a le privilège de porter à l’attention du plus grand nombre les partitions qu’il lui dicte au fil de leurs rencontres. Au point de séduire une maison de disques. Sauf que le grand homme en question s’appelle Frédéric Chopin, et qu’il est mort à Paris, un siècle et demi plus tôt… Supercherie ? Mystification ?
]]>Ses romans, parus pour la plupart aux éditions Gallimard, ont remporté de nombreux prix, comme Les Rochers de Poudre d'or (2003), La Noce d'Anna (2005), En attendant demain (2015) et Tropique de la violence (2016, 14 prix littéraires). Elle a récemment publié Petit Éloge des fantômes (2016) et Une année lumière (2018).
Loup est un adolescent lunaire, emprisonné pour avoir provoqué un accident de voiture en tentant de rejoindre sa sœur Paloma. Leur mère Phénix, la femme tatouée, magnifique et froide, renoue alors avec cette fille transparente qu’elle n’a pas su aimer. Tandis qu’elles tentent de sortir Loup de prison, des souvenirs douloureux de l’enfance volée de Phénix affluent : la trajectoire d’une mini Lolita livrée par ses parents à la convoitise des adultes dévoile la violence sournoise nichée au cœur d’un quartier pavillonnaire, les faux-semblants des tragédies ordinaires.
]]>En 2012, elle publie son premier roman aux éditions de Minuit : Viviane Elisabeth Fauville. L'accueil du livre en fait l'une des révélations de la rentrée. Suivront, chez l’éditeur, Le triangle d’hiver (2014) et Sigma (2017).
Il était temps de devenir propriétaires. Soucieux de notre empreinte environnementale, nous voulions une construction peu énergivore, bâtie en matériaux durables. Aux confins de la ville se tramaient des écoquartiers. Notre choix s'est porté sur une petite commune en plein essor. Nous étions sûrs de réaliser un bon investissement.
Plusieurs mois avant de déménager, nous avons mesuré nos meubles, découpé des bouts de papier pour les représenter à l'échelle. Sur la table de la cuisine, nous déroulions les plans des architectes, et nous jouions à déplacer la bibliothèque, le canapé, à la recherche des emplacements les plus astucieux. Nous étions impatients de vivre enfin chez nous. Et peut-être aurions-nous réalisé notre rêve si, une semaine après notre installation, les Lecoq n'avaient emménagé de l'autre côté du mur.
]]>Ivan Jablonka a publié de nombreux récits et essais aux éditions du Seuil, dont Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus (prix du Sénat du livre d’histoire 2012), L’histoire est une littérature contemporaine. Manifeste pour les sciences sociales (2014), Le Corps des autres (2015), Laëtitia ou la fin des hommes (prix Médicis 2016) et En camping-car (prix Essai France Télévisions 2018). Ses livres sont traduits en douze langues.
Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage.
Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.
]]>Il codirige la revue Jus politicum. Parmi ses travaux publiés aux PUF, notons, entre autres, La puissance de l’État (1994), Le sang contaminé (1999) et Théorie de la Fédération (2009).
« Casimir, le constipé » ; « Moi, je ne dis pas Pétain, mais putain » ; « Général rebelle, bradeur de l’Empire, paranoïaque à délire intermittent » : les auteurs de ces diverses apostrophes adressées au chef de l’État furent condamnés par les juridictions pénales. Délit méconnu, le délit de presse a protégé le président de la République en France de 1875 à 2013 et a souvent été présenté comme un délit d’opinion.
Or, cet ouvrage entend réfuter ce lieu commun en se fondant sur une étude des procès à partir de documents d’archives. Il met notamment au jour l’épisode méconnu des paroles publiques injurieuses adressées par l’homme de la rue au maréchal Pétain et la sévérité des sanctions pénales. Il permet, en étudiant cette face cachée de la République – la République injuriée –, de révéler la permanence d’une guerre civile larvée dans l’histoire politique française contemporaine.
]]>JEAN-PAUL DUBOIS est né en 1950 à Toulouse, où il vit actuellement. Journaliste, il a commencé par écrire des chroniques sportives dans Sud-Ouest. Après la justice et le cinéma au Matin de Paris, il devient grand reporter en 1984 pour Le Nouvel Observateur. Il examine au scalpel les États-Unis et livre des chroniques qui seront publiées en deux volumes aux éditions de l'Olivier : L'Amérique m'inquiète (1996) et Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002). Écrivain, Jean-Paul Dubois a publié de nombreux romans (Je pense à autre chose, Si ce livre pouvait me rapprocher de toi). Il a obtenu le prix France Télévisions pour Kennedy et moi (Le Seuil, 1996), le prix Femina et le prix du roman Fnac pour Une vie française (Éditions de l'Olivier, 2004).
Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.
Retour en arrière : Hansen est superintendant à L’Excelsior, une résidence où il déploie ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et – plus encore – de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu’il n’est pas occupé à venir en aide aux habitants de L’Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne. Aux commandes de son aéroplane, elle l’emmène en plein ciel, au-dessus des nuages. Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L’Excelsior, des conflits éclatent. Et l’inévitable se produit…
]]>Maggie Nelson est née en 1973. Poétesse, essayiste et critique d’art américaine, elle est l’auteur d’une œuvre de non-fiction dans laquelle elle s’affranchit du carcan des genres littéraires établis. Mêlant avec brio écriture autobiographique et théorie critique, Maggie Nelson – dont le travail, est comparé à celui de Susan Sontag – a fait de ses questionnements sur la famille, le genre, la violence sexuelle, l’histoire de l’avant-garde et la philosophie des sujets de prédilection.
Son essai « Bleuets » vient de paraîtra aux éditions du Sous-sol.
]]>Vendela Vida est éditrice du magazine The Believer, fondé avec son mari Dave Eggers. Figure de l’avant-garde intellectuelle et littéraire de la côte Ouest des États-Unis, on lui doit déjà 3 romans parus en français : Sans gravité et Soleil de minuit (éditions de l’Olivier, 2005 et 2008), ainsi que Se souvenir des jours heureux(Albin Michel, 2011), tous 3 encensés par la presse.
]]>Paul Beatty est né en 1962 à Los Angeles et vit à New York. Il est l’auteur de 2 recueils de poésie et de 4 romans, The White Boy Shuffle (1996), traduit en français par Nathalie Bru sous le titre American Prophet aux éditions Passage du Nord-Ouest, Tuff (2000), Slumberland (2008) et The Sellout (2015) pour lequel il a obtenu le Man Booker Prize en 2016.
]]>Alex Marzano-Lesnevich vit à Portland dans le Maine et enseigne la littérature. L’empreinte est son premier roman traduit en français. Il a reçu le Prix du livre étranger France Inter 2019.
]]>Bill Clegg est né en 1970 aux États-Unis, dans le Connecticut. Agent littéraire chez William Morris Endeavor et écrivain, il est l’auteur de 2 mémoires : Portrait d’un fumeur de crack en jeune homme (J. Chambon, 2010 ; Actes Sud, 2011) et 90 jours. Récit d’une guérison (J. Chambon, 2012).
]]>Alysia Abbott est la fille unique du poète Steve Abbott. Journaliste et critique, elle a écrit entre autres pour le New York Times, Real Simple, Vogue, Marie Claire, OUT, Slate, Salon, TheAtlantic.com, TriQuarterly et Psychology Today. Alysia Abbott est également cofondatrice du Recollectors Project, dédié à la mémoire des victimes du sida et au soutien de leurs familles. Elle vit actuellement à Cambridge, dans le Massachusetts, avec son mari et leurs 2 enfants.
]]>Ouvrage traduit par Frank Reichert
William Finnegan est une figure incontournable de la narrative non fiction, et un surfer invétéré. Journaliste au New Yorker depuis 1987, il a acquis ses galons de reporter sur le terrain, de la guerre civile au Soudan, de l’Apartheid en Afrique du Sud, des Balkans à la résurgence des gangs néonazis en Californie. Il a reçu pour Jours barbares le prestigieux Prix Pulitzer dans la catégorie Mémoires.
]]>Ouvrage traduit de l’espagnol (Salvador) par René Solis.
Horacio Castellanos Moya est né en 1957 à Tegucigalpa, au Honduras. Il a grandi et fait ses études au Salvador. Il s’est exilé à partir de 1979 dans de nombreux pays. Il enseigne aujourd’hui à l’université de l’Iowa. Il a écrit 12 romans, qui lui ont valu de nombreux prix, des menaces de mort et une reconnaissance internationale. Aux éditions Métailié sont parus La Servante et le Catcheur(2013), Le Rêve du retour (2015), et en 2018 les ouvrages Effondrement et Le dégoût.Moronga a reçu le Prix Transfuge du Meilleur roman d’Amérique latine – 2018.
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Colette Olive et Michèle Planel ont participé à la création des éditions Verdier en 1979, aux côtés de Gérard Bobillier et Benoît Rivéro, éditions nées d’une volonté politique rappelée dans la préface du catalogue de la maison : « Si on ne pouvait pas changer le monde, on pouvait du moins contribuer à changer les consciences ».
Daniel Mesguich est né à Alger, en 1952. En 1971, il entre au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris, où il suit les enseignements d’Antoine Vitez et de Pierre Debauche. Metteur en scène, acteur, il a dirigé le Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis et le Théâtre de (La Métaphore) à Lille, et a été enseignant au Conservatoire, avant d’en être le directeur. Daniel Mesguich a joué dans une quarantaine de films au cinéma. Au théâtre, il a joué, notamment, dans ses propres spectacles ou sous la direction de Robert Hossein, Antoine Vitez, Jean-Pierre Miquel…« Nous sommes en 1979, à la fin d’une décennie agitée, incertaine, parfois erratique, où voudrait s’exprimer une possible espérance. Ici, dans cette enseigne nouvelle qui porte le nom d’une maison au pied d’une falaise, dans un pays d’oliviers, de cyprès et de vignes, le territoire choisi est celui de la pensée, il prolonge des engagements véritables, et des actions. La pensée ne s’arrête pas au territoire, et les projets qui se dessinent entre Paris et les Corbières ont le goût de l’universel […] » Christian Thorel, librairie Ombres Blanches.
]]>Éric Alonzo est architecte et docteur en architecture. Il enseigne à l’École d’architecture de la ville & des territoires, à Champs-sur-Marne, où il codirige le post-master en urbanisme (DSA d’architecte-urbaniste). Il a publié, en 2005, Du rond-point au giratoire (Parenthèses) et a fondé, avec Sébastien Marot, la publication Marnes, Documents d’architecture. Sa thèse a reçu, en 2017, l’European Prize Manuel de Solà-Morales.
]]>Marc Bélit a créé Le Parvis, à Tarbes, Scène nationale qu’il dirige depuis plus de 30 ans. Également fondateur et animateur du Parvis espace culturel de Pau, actuel président de l’Académie du Béarn, il a fait du théâtre et de l’action culturelle ses priorités. Il est l’auteur de nombreux livres dont, aux éditions Séguier, Le malaise de la culture (Prix de l’Académie des sciences morales et Politiques, 2006) et Le spectacle au cœur. Mémoires d’un directeur de théâtre(2015). Après la publication de ses chroniques sur la vie culturelle en France (Sur le moment, Cairn, 2018), Marc Bélit revient au genre du roman qu’il avait abordé avec Le philosophe amoureux (Odile Jacob, 2013).
Isabelle Luccioni est metteur en scène et comédienne formée auprès de Michel Mathieu mais aussi de Peter Brook, Claude Régy et Ariane Mnouchkine.
]]>En présence de Emmanuel Massicard, rédacteur en chef de Midi-Olympique. Et bien d’autres invités…En collaboration avec Midi-Olympique.
Robert Redeker est né en 1954 en Ariège. Agrégé de Philosophie, il est l’auteur de nombreux livres. Il collabore également à plusieurs revues et journaux et s’emploie à la photographie ainsi qu’à la critique littéraire. Robert Redeker a publié plusieurs ouvrages questionnant le sport, dont Peut-on encore aimer le football ? (Le Rocher, 2018), L’Emprise sportive (François Bourin, 2012) et Le sport est-il inhumain ? (Panama, 2008).
Jacques verdier directeur de la rédaction de Midi-Olympique pendant de nombreuses années, a été chroniqueur sur RMC. Il a publié de nombreux romans sur le rugby dont plusieurs récompensés par des prix littéraires. Il a reçu le Prix du Beau Livre pour Le rugby d’autrefois(Flammarion, 2010). Son dernier ouvrage, Pyrénées vagabondes (Privat), est sorti en librairie en 2018, quelques mois avant sa disparition.
]]>Arnaud Teyssier, haut fonctionnaire et historien, s’est fait connaître par une Histoire politique de la Ve République (Perrin, 2011) et par des biographies de Lyautey, Péguy, Richelieu et dernièrement Philippe Séguin, à travers lesquelles il s’efforce d’élucider les rapports entre État et société en France à travers les siècles. Depuis 2017, il préside le Conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle.
]]>Fontenelle,Entretiens sur la pluralité des mondes. Premier soir, jusqu’à « se tournant vers moi ».
Fontenelle a vécu 100 ans, et il a beaucoup écrit. Son œuvre est déterminante pour comprendre le passage du Siècle de Louis XIV au Siècle des Lumières. Son livre le plus fameux, et qui fut un succès considérable, dès sa première édition en 1686, et tout au long de ses éditions successives, qui sont autant de réécritures, jusqu’en 1746, est Les Entretiens sur la pluralité des mondes. Il y converse galamment avec une dame de qualité sur l’hypothèse, ancienne et nouvelle, de la pluralité des mondes. C’est occasion pour diffuser un savoir astronomique récent qui fait passer définitivement « d’un monde clos à un univers infini ». L’ouvrage demeure passionnant par l’audace des hypothèses, la fraîcheur subtile de l’écriture, l’art de penser en merveilleuse compagnie. Il rend parfois nostalgique d’un temps où la littérature se sentait d’intelligence avec la science.
]]>Suivront ensuite, notamment, Les hommes en général me plaisent beaucoup (Actes Sud, 2003), Et mon cœur transparent (L’Olivier, 2008, prix France Culture-Télérama) et, plus récemment, Soyez imprudents les enfants(Flammarion, 2016).
Elle a également publié des livres illustrés, parmi lesquels Paloma et le vaste monde (Actes Sud Junior, 2015), La Science des cauchemars (Thierry Magnier, 2016) et À cause de la vie, en collaboration avec Joann Sfar (Flammarion, 2017).
]]>Il est l’auteur d’un vaste corpus d’ouvrages sur le cinéma, dont les récents Corps et Cadre (2011), Cinéma mode d’emploi (de l’argentique au numérique) (2015) et Daesh le cinéma et la mort (2016), tous trois récemment parus aux éditions Verdier.
Il a également réalisé plusieurs films de fiction et plus d’une trentaine de films documentaires, dont la série Marseille contre Marseille.
]]>Sans complaisance, on se demandera comment il a fait communauté autour d’une religion, d’une langue et de métissages multiples.
On verra comment les acteurs espagnols, indigènes, africains puis métis participent à ses dynamiques, malgré les énormes distances géographiques, culturelles et sociales qui les séparent.
]]>Appuyé sur une généalogie de longue durée – du droit romain à la normativité musulmane – le livre souligne le rôle décisif des controverses sur l’empire des mers dans l’élaboration de notions cardinales de la pensée politique moderne, telles que la propriété, l’occupation, la possession et la souveraineté
]]>En accumulant les matériaux ethnologiques, archéologiques et historiques, Carmen Bernand livre une autre histoire de l’Amérique. Le mythe de la Montagne sacrée, présent sur tout le continent, fournit le fil rouge d’une longue histoire faite de changements et de permanences chez des peuples indigènes toujours bien vivants.
]]>Mais si la mise en tourisme de ces sites représente parfois d’appréciables moteurs de développement, elle fragilise ces témoignages d’un passé lointain, qui doivent, à ce titre, être protégés en tant que ressources artistiques et spirituelles non renouvelables, constamment mis en péril par l’exploitation des espaces naturels de la planète.
]]>C’est à cette question cruciale que cherche à répondre cette enquête sur les mouvements ouvriers, socialistes, anarchistes, communistes, syndicalistes, des années 1860 jusqu’à la guerre d’Espagne.
Porteurs d’un projet internationaliste puissant, ils ont tenté de bâtir une mondialisation des solidarités ouvrières, par-delà les différences nationales et linguistiques qui pouvaient les séparer, et sont parvenus à marquer de leur empreinte l’histoire politique du XXe siècle.
]]>Elles n’ont pas vocation à se fondre entre elles, mais à préserver leurs mœurs, leur conception du monde, leur autorité, leur système scolaire.
Que signifie le « vivre ensemble » dans un espace social et public où les communautés et les communautarismes sont respectés ? Comment garantir l’égalité lorsqu’on privilégie la différence ?
]]>C’est une question posée en amont de nos opinions ou actions partisanes, une question posée aux gestes et aux imaginations politiques, à la puissance de se soulever, même lorsque le pouvoir n’est pas en vue.
Cette puissance, indestructible, est bien celle de désobéir. Elle est si inventive qu’elle mérite une attention tout à la fois précise (parce que le singulier nous dit plus que l’universel) et imprévisible (parce que les soulèvements surgissent en des temps, en des lieux et à des échelles où on ne les attendait pas).
]]>Conférence de Pierre Dardot
Les communs sont d’abord et avant tout des pratiques collectives consistant à soustraire des espaces à la propriété pour les réserver à l’usage commun. Or, la logique de la souveraineté s’est imposée en Occident comme logique de la souveraineté de l’État.
On a donc affaire à 2 logiques difficilement compatibles : la première, celle des communs, est fondamentalement plurielle, multiforme, et non centrée ; la seconde, celle de la souveraineté étatique, est indissociable de l’unicité d’un centre qui a pour caractère d’être indivisible et absolu.
Cette conférence était l’occasion de réfléchir aux enjeux politiques d’une telle question.
]]>Colette Zytnicki est professeur émérite à l’université Toulouse Jean-Jaurès/Laboratoire FRAMESPA. Spécialiste du Maghreb colonial, elle a notamment publié L’histoire des Juifs au Maghreb (PUPS, 2011) et L’Algérie, terre de tourisme (Vendémairie, 2016).
]]>André Mérian, photographe, habite à Marseille et, de l’extérieur du périphérique parisien, ne connaissait que les images des grands ensembles, des autoroutes et des centres commerciaux.
]]>Fabienne Brugère est née en 1964 à Nevers. Philosophe, professeure de philosophie à l’université Paris 8, elle préside également le Conseil Académique de l’Université Paris Lumières. Elle a récemment publié La politique de l’individu (Seuil, 2013), L’éthique du « care » (collection Que Sais-Je des PUF, 2017), et est l’auteure, avec Guillaume le Blanc, d’un Dictionnaire politique à l’usage des gouvernés (Bayard, 2012) et de La fin de l’hospitalité (Flammarion, 2017).
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Sarah Chiche est écrivain, psychologue clinicienne et psychanalyste. Elle est l’auteur de 2 romans : L’inachevée (Grasset, 2008) et L’Emprise (Grasset, 2010), et de 3 essais : Personne(s) (Cécile Defaut, 2013), Éthique du mikado (PUF, 2015) et Une histoire érotique de la psychanalyse (Payot, 2018).
]]>Serge Pey, né à Toulouse en 1950, est président de la Cave Poésie René-Gouzenne, la célèbre salle de spectacle toulousaine créée en 1968. Poète de la rupture des frontières de l’art, plasticien, théoricien et critique, Serge Pey explore les phénomènes de ritualisation du langage dans la pratique orale du poème. Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages de facture poétique. Parmi ses publications récentes, citons entre autres La boîte aux lettres du cimetière (Zulma, 2014), Histoires sardes d’assassinats, d’espérance et d’animaux particuliers (Castor Astral, 2017), Flamenco : les souliers de la Joselito (Les fondeurs de brique/Dernier Télégramme, 2017), Poésie-action ; manifeste provisoire pour un temps intranquille (Castor Astral, 2018) et Mathématique générale de l’infini (Gallimard, 2018).
]]>Michel Ciment est né en 1938 à Paris. Il est écrivain, universitaire, critique de cinéma, journaliste et producteur radio. Maître de conférences en civilisation américaine à l’Université Paris-VII, il est directeur de la publication et membre du comité de rédaction de la revue Positif, et membre de l’équipe cinéma de l’émission radiophonique Le Masque et la Plume. Il est l’auteur d’ouvrages romanesques remarquables et remarqués sur les grandes figures du 7e art. Parmi ses parutions, citons notamment Vivre le cinéma (1997, Actes Sud/Institut Lumière) et, aux éditions Gallimard, Fritz Lang. Le meurtre et la loi (2003) et Les Conquérants d’un nouveau monde. Essais sur le cinéma américain (1981 et 2015).
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Patrick Cabanel est né en 1961 à Alès. Il est directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études et conservateur du musée du protestantisme de Ferrières, dans le Tarn. Il a récemment publié, aux éditions Alcide, Le Protestantisme français, la belle histoire (2017) et Nous devions le faire, nous l’avons fait, c’est tout. Cévennes, l’histoire d’une terre de refuge (2018
]]>Depuis plusieurs années, Alain Monnier partage son temps entre Toulouse et les Corbières. Outre ces romans, il a participé à l’écriture de scénarios de documentaires, et rédigé diverses chroniques, notamment dans Marianne2.fr
]]>Laurent Schmitt est médecin psychiatre, professeur à la faculté de médecine de Rangueil de l’université Paul-Sabatier à Toulouse. Ancien professeur associé à l’Université de Sherbrooke au Canada, il coordonne la commission de la santé et de l’autonomie pour la région Occitanie. Aux éditions Odile Jacob, il a publié Du temps pour soi. Conquérir son temps intime (2010) et Le Bal des ego (2014).
]]>Dominique Bourg est philosophe, président du conseil scientifique de l’ex-Fondation Hulot et professeur à l’Université de Lausanne. Il a récemment coécrit le Dictionnaire de la pensée écologique (PUF, 2015), L’Âge de la transition (Les Petits matins, 2016) et Écologie intégrale : Pour une société permacirculaire (PUF, 2017).
]]>Nicolas Teyssandier est préhistorien et chargé de recherche au CNRS au sein du laboratoire TRACES (Travaux et recherches archéologiques sur les espaces, les cultures et les sociétés) basé à l’Université Toulouse-Jean-Jaurès.
Spécialiste des équipements en pierre taillée, il a travaillé sur des sites archéologiques, en Europe centrale, en Afrique du Sud en Mongolie. Auteur de dizaines d’articles scientifiques et de plusieurs ouvrages collectifs de référence, il a également co-scénarisé le documentaire Le fils de Neandertal ou le secret de nos origines (2017).
Nicolas Teyssandier a récemment codirigé l’ouvrage collectif Pré-histoires, la conquête des territoires (2018, CNRS/Cherche Midi).
]]>Une rencontre animée par Pascal Alquier en présence du comité éditorial et des organisateurs :Claire Judde de Larivière, université Toulouse-Jean Jaurès Jacky Ohayon, théâtre Garonne Christian Thorel, librairie Ombres Blanches
« En Commun » sera la thématique de cette 3e édition :
Qu’est-ce qui définit notre humanité commune ? L’air que nous respirons et l’eau que nous buvons sont-ils des biens communs ? A l’inverse, les déchets que nous produisons sont-ils des maux communs ? Quels sont les grands récits qui nous rassemblent ? Comment assurer une jouissance partagée de l’art ? La multiplication des communautés a-t-elle pour effet de consolider une société ou de la diviser ? Comment les démocraties peuvent-elles à la fois œuvrer pour le bien commun et défendre les intérêts particuliers ?
Ainsi s’agira-t-il de tenter de répondre collectivement à ces nombreuses questions pour comprendre ce qu’est aujourd’hui le commun qui nous rassemble.
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Danièle Robert est écrivain (Les Chants de l’aube de Lady Day, Le Foulard d’Orphée, aux éditions Le temps qu’il fait), critique et traductrice (latin, italien et italien médiéval, anglais). Elle a – dans le domaine de la poésie – traduit, préfacé et annoté aux éditions vagabonde La Pensée prise au piège de Michele Tortorici, Rime de Guido Cavalcanti (prix Nelly-Sachs 2012) et, aux éditions Actes Sud, les œuvres de Catulle, Ovide ainsi que les 2 premiers volets de La Divine Comédie : Enfer en 2016 et Purgatoire en 2018. Elle achève actuellement la traduction et l’édition critique de Paradis. Danièle Robert est également directrice de la collection de littérature italienne « Stilnovo » au sein des éditions Chemin de ronde.
]]>Yannick Haenel est né en 1967 à Rennes. Il co-anime, depuis 1997, la revue Ligne de risque(Gallimard). Il est notamment l’auteur de Cercle (Gallimard, 2007, prix Décembre), Jan Karski(Gallimard, 2009, prix Interallié) et Tiens ferme ta couronne (Gallimard, 2017, prix Médicis). Yannick Haenel est également chroniqueur pour le magazine de littérature et de cinéma Transfuge et pour Charlie Hebdo.
]]>Le retour du religieux est largement vécu comme un cauchemar. Sans doute à juste titre. Un cauchemar qui ne sera pas notre propos direct. Nous nous proposons de nous pencher, dans notre sphère géopolitique et au-delà, sur des moments où des idéologies – des religions – se sont cristallisées ou détricotées au sein des collectivités dont nous sommes les héritiers.
« L’islam des origines. Le dernier des monothéismes »
L’islam a vu le jour dans un environnement géographique et religieux très fortement marqué par la présence des chrétiens – byzantins – et des juifs. Il estime que leurs révélations ont fait leur temps — et qu’elles ont échoué. Le Coran se présente ainsi comme un « troisième testament » faisant le bilan critique des deux premiers et portant un regard nouveau sur le projet monothéiste.
Le programme complet et actualisé des « leçons », ainsi qu’une présentation plus générale de l’ensemble de ce cycle et une bibliographie, sont consultables sur : www. LeconsOmbresBlanchesIsyMorgensztern.blogspot.fr
]]>Jorge Volpi, né à Mexico en 1968, a d’abord étudié la littérature et le droit avant de devenir avocat. Il est l’auteur de romans et d’un essai sur l’histoire intellectuelle de 1968. À la recherche de Klingsor, publié en 19 langues, a reçu le prix Biblioteca Breve en 1999, attribué avant lui à Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes. Il est considéré comme l’un des écrivains les plus importants d’Amérique latine. Parmi ses parutions récentes, aux éditions du Seuil : Le Jardin dévasté (2009), Les Bandits (2015) et Examen de mon père (2018).
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Gérard Wajcman est né en 1949. Écrivain, psychanalyste, maître de conférences, il est membre de l’école de la Cause freudienne. Il a publié, aux éditions Verdier, Fenêtre. Chroniques du regard et de l’intime (2004), et L’Objet du siècle (1998 et 2012).
]]>Jérôme Ferrari est né à Paris en 1968. Après avoir enseigné en Algérie puis en Corse, il vit actuellement à Paris. Prix Goncourt en 2012 pour Le Sermon sur la chute de Rome, Jérôme Ferrari a récemment publié Le Principe (Actes Sud, 2015), À fendre le cœur le plus dur (Inculte 2015 ; Actes Sud Babel, 2017) et Il se passe quelque chose (Flammarion, 2017 ; Actes Sud Babel, 2018).
]]>Maurice Sartre est Professeur émérite à l’université de Tours, ancien membre de l’Institut Universitaire de France, épigraphiste, spécialiste de la Syrie antique et connaisseur sans pareil de l’Antiquité gréco-romaine. Il est l’auteur de nombreux ouvrages devenus des classiques, dont D’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique (2001, Fayard) et Zénobie : de Palmyre à Rome (Perrin, 2014, coécrit avec Annie Sartre-Fauriat).
]]>Nancy Huston est née à Calgary au Canada en 1953. Elle vit aujourd’hui à Paris. Nancy Huston est l’auteur de nombreux romans et essais publiés chez Actes Sud et chez Leméac, parmi lesquels Instruments des ténèbres (1996 ; prix Goncourt des lycéens et prix du Livre Inter), L’Empreinte de l’ange (1998), Lignes de faille (2006 ; prix Femina) et, plus récemment, Bad Girl. Classes de littérature (2014) et Le Club des miracles relatifs (2016). Lèvres de pierre a remporté le Prix Transfuge du Meilleur roman français 2018.
]]>Marc Zaffran, connu sous le pseudonyme de Martin Winckler, est né en 1955 à Alger. Après des études de médecine, il s’installe comme médecin de campagne dans la Sarthe, tout en poursuivant sa vocation d’écrivain. Il publie en 1984 ses premières nouvelles sous le pseudonyme de Martin Winckler, en hommage au personnage de Georges Perec. En 1993, il quitte son emploi de médecin de campagne pour se consacrer à l’écriture et à la traduction, tout en exerçant la médecine à temps partiel.
Depuis, il a publié une trentaine de romans et d’essais. Parmi ses parutions aux éditions P.O.L., citons notamment En souvenir d’André (2012), Abraham et fils (2016), Les Histoires de Franz (2017). Martin Winckler tient également un blog, Martin Winckler’s welbzine, sur lequel il publie régulièrement des articles sur la contraception et la gynécologie, mais aussi sur la radio et la télévision, ainsi que sur ses lectures.
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On ne connaît pas assez Marie de Gournay. On lui doit pourtant la première édition, post mortem, de Montaigne, dont elle était la « fille d’alliance ». Elle contribua à propager, malgré diverses oppositions, pendant la première moitié du 17e siècle, les Essais du grand homme, mais elle sut aussi inventer une œuvre extraordinaire, où figurent un recueil de mélanges – L’Ombre – publié en 1623, des poèmes, et peut-être surtout, du point de vue moderne, L’Égalité des hommes et des femmes. Ce texte est capital, mais réduire Marie de Gournay au féminisme, comme on le fait parfois, serait une autre façon de l’effacer. Nous tenterons, quant à nous, de déployer, en la lisant, sa force de pensée et de langue.
Très petite bibliographie
Marie de Gournay, Égalité des hommes et des femmes, et autres textes, Folio sagesses, 2018.
Marie de Gournay, Égalité des hommes et des femmes, suivi de Griefs des dames, Arléa, 2008
]]>Geneviève Morel est psychanalyste à Paris et à Lille. Ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée de mathématiques, docteur en psychologie et rédactrice en chef de la revue Savoirs et clinique (érès), elle co-anime un séminaire à l’UHSA de Seclin (CHRU de Lille). Ses recherches portent sur l’ambiguïté sexuelle, le pouvoir des images, le suicide et le crime. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages, traduits en anglais, en allemand et en espagnol. Parmi ses parutions, citons notamment La loi de la mère (Anthropos, 2008), L’œuvre de Freud. L’invention de la psychanalyse(Bréal, 2006) et l’ouvrage Clinique du suicide, qu’elle a dirigé aux éditions érès (2002 et 2010).
]]>SARA GARBAGNOLI est doctorante à l’Université Paris 3. Sociologue et féministe, ses recherches portent sur la théorie féministe, l’analyse du discours et la sociologie des mouvements sociaux.
Avec Vincenza Perilli elle a codirigé en Italie « On ne naît pas femme », importante anthologie de théoriciennes du féminisme matérialiste (Alegre, 2013). Elle a récemment participé aux ouvrages Campagnes anti-genre en Europe(PUL, 2018) et Antiféminismes et masculinismes d’hier et d’aujourd’hui (PUF, 2019
]]>Éric Vuillard, né en 1968 à Lyon, est écrivain et cinéaste. Il a réalisé 2 films, L’homme qui marche et Mateo Falcone. Ses ouvrages ont été récompensés par de nombreux prix littéraires. Parmi ses parutions, citons notamment Conquistadors (Léo Scheer, 2009), et chez Actes Sud La bataille d’Occident (2012), Tristesse de la terre (2014) et 14 juillet (2016). Il a reçu le prix Goncourt pour L’ordre du jour (Actes Sud, 2017).
]]>Didier Éribon est né en 1953 à Reims. En 1979, après des études de philosophie, il commence sa carrière dans le journalisme, comme critique littéraire à Libération, puis, à partir de 1984, et jusqu’au milieu des années 1990, au Nouvel Observateur. Philosophe et sociologue, il a enseigné et dirigé des recherches universitaires des deux côtés de l’Atlantique, au sein d’universités françaises et américaines. Didier Éribon est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels, publiés aux éditions Fayard, Réflexions sur la question gay (1999), Une morale du minoritaire (2001), Retour à Reims (2009), La Société comme verdict (2013) et Principes d’une pensée critique (2016).
]]>Auteur de nombreux romans, chroniques, récits, nouvelles et fables pour enfants, il a reçu plusieurs prix pour son œuvre, publiée en France aux éditions Métailié. Parmi ses parutions, citons notamment son ouvrage jeunesse Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler (1996) et, plus récemment, Ingrédients pour une vie de passions formidables (2014), L’Ouzbek muet et autres histoires clandestines (2015) et Histoire d’un chien mapuche (2016).
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Les auteurs de l’ouvrage :
Guillaume Agullo, directeur du musée de la Résistance et de la Déportation de la Haute-Garonne.
Alain Baubion-Broye, professeur émérite de psychologie, université Toulouse – Jean-Jaurès.
Jean-Paul Becvort, directeur de l’Institut d’études occitanes de Haute-Garonne, Toulouse.
Daniel Borderies, passeur de savoirs et bricoleur culturel. Jean-Jacques Mazelier, médecin.
Raphaël Neuville, docteur en histoire de l’art, laboratoire Framespa/CNRS UMR 5136, université Toulouse – Jean-Jaurès.
Serge Pey : poète.
]]>Rencontre avec Jacques Pimpaneau autour de son ouvrage Roman d’un saltimbanque, paru aux éditions Philippe Picquier. Dans le cadre du Festival Made In Asia.
Jacques Pimpaneau, sinologue, est né en 1934 à Paris. Après avoir étudié le chinois à Paris et à Pékin, il a enseigné en France, en Angleterre et en Chine. À son retour de Hong Kong en 1972, il fonde le « musée Kwok On » (Arts et traditions populaires d’Asie) à Paris, dans le but de faire connaître les cultures populaires asiatiques et la civilisation chinoise au-delà de la sphère universitaire. On lui doit de nombreuses études sur la littérature, les coutumes et les tabous en Chine, parues sous forme de romans sociaux, d’ouvrages historiques, d’articles de journaux, de traductions et de documentaires filmés. Parmi ses parutions récentes, citons notamment Lettre à une jeune fille qui voudrait partir en Chine (Picquier, 2003), À deux jeunes filles qui voudraient comprendre la religion des chinois (Picquier, 2010), Chroniques sanglantes de Chinoises amoureuses (Espaces et Signes, 2014) et Le tour de Chine en 80 ans (L’Insomniaque, 2017).
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L’A.R.T.E.L.A., l’Association de la Région Toulousaine pour l’Enseignement des Langues Anciennes, s’est constituée en 1986 à l’initiative d’enseignants. L’A.R.T.E.L.A. entend être un lieu de rencontre, d’échange et de recherche au service d’une action indépendante de toute attache politique ou syndicale, ouvert à tous ceux – enseignants ou non enseignants – qui ont le souci de défendre et promouvoir l’enseignement des langues anciennes pour le plus grand nombre.
Lionel Sanchez est chercheur, médiateur culturel et guide conférencier. Il intervient à l’université de Perpignan comme enseignant en histoire de l’art antique et en guidage, et coordonne la licence professionnelle guide-conférencier. Il a entamé, depuis quelques années, une recherche sur les représentations des héros de l’Antiquité, notamment à travers le cinéma et les superhéros.
Figures iconiques
Depuis son entrée au musée d’histoire américaine de Washington en mars 2013, Batman et les super-héros se sont définitivement imposés comme des figures iconiques de la culture occidentale. Tout le monde connaît les aventures du héros masqué et de ses compagnons Superman, Spiderman, Thor, etc.
Mais qui se cache derrière le costume et la cape, ou plus exactement comment se sont construits ces personnages de la mythologie contemporaine ? À y regarder de plus près, c’est justement de la mythologie classique, héritée de l’antiquité gréco-romaine, que sont nés ces héros au fur et à mesure de leurs aventures. C’est cette histoire que nous avons choisi de vous raconter, celle qui voit les héros d’aujourd’hui se confronter aux héros antiques, avec des histoires et des parcours de vie étonnamment proches.
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Jean-Michel Mariou est journaliste, écrivain, éditeur et cinéaste. Il a créé et produit l’émission littéraire « Qu’est-ce qu’elle dit Zazie ? », et diverses magazines et reportages sur la tauromachie. Aux éditions Verdier, il dirige la collection Faenas, dans laquelle est paru son ouvrage Ce besoin d’Espagne, qui a remporté le Prix Feria 2013.
]]>Monique Lise Cohen est née à Toulouse en 1944. Docteur ès lettres, elle est poète et auteure de plusieurs ouvrages et études sur des thèmes littéraires, philosophiques, religieux et historiques. Elle a récemment publié, aux éditions Orizons, Les Juifs ont-ils du cœur ? Une intime extériorité (2016) et Métamorphose au ciel des solitudes (2017).
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Chloé Delaume est née en 1973. Elle pratique l’écriture sous de multiples formes et supports depuis bientôt deux décennies. Elle collabore régulièrement avec des artistes ; vidéastes, designers, musiciens. Performances, pièces sonores, interventions, objets. Elle dirige la collection Extraction aux éditions Joca Seria, et anime également à Paris des ateliers d’écriture au sein de l’école Les Mots. Aux éditions du Seuil, elle a récemment publié Alienare (2015), et Les Sorcières de la République (2016).
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Antoine Volodine est né en 1949. Après avoir enseigné la littérature russe – qu’il traduit également –, il se consacre entièrement à son œuvre. Il a publié une quinzaine de livres qui fondent le « post exotisme », univers littéraire parallèle où onirisme, politique et humour du désastre sont le moteur de toute fiction. Aux éditions du Seuil, il est notamment l’auteur de l’ouvrage Des anges mineurs (1999, Prix Wepler et Prix du Livre Inter), de Vociférations (2003) et de Terminus radieux (2014, Prix Médicis). Il a récemment publié, sous d’autres pseudonymes, un roman pour les adolescents, Moi, les mammouths (L’École des Loisirs, 2015) ainsi qu’une fiction, Black Village (Verdier, 2017).
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Antoine Garapon est magistrat et secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice. Il est l’auteur, aux Puf, de Démocraties sous stress (avec Michel Rosenfeld, Puf, 2017) et de Deals de justice (avec Pierre Servan-Schreiber, Puf, 2013). Il a coécrit Justice digitale avec Jean Lassègue, chercheur au CNRS, attaché à l’Institut Marcel Mauss (EHESS, Paris).
Jean Lassègue est chercheur au CNRS, attaché à l’Institut Marcel Mauss (EHESS, Paris). Ses travaux portent notamment sur l’informatique comme étape dans l’histoire de l’écriture (Turing, Les Belles Lettres, 1998).
]]>Rencontre :
Focus Îles Caraïbes : nouveaux regards
En présence des invités : Claudia Calviño, James Noël, Ernesto Daranas ; des membres du comité de programmation. Rencontre animée par Magali Kabous.
]]>Rencontre avec l’équipe de la revue CINÉMAS D’AMÉRIQUE LATINE pour la sortie du N° 27
Créée en 1992, cette revue, unique en son genre, rend compte de l’actualité et de la mémoire des cinématographies latino-américaines. Le n° 27, en vente dès le 22 mars, présentera des entrevues exclusives sur le film-phénomène argentin La flor de Mariano Llinás, une réflexion autour du sujet « Écrire sur le cinéma », un retour sur le cinéma des Antilles…
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Spécialiste de l’histoire sociale et politique des 19e et 20e siècle, Rémy Pech se penche dans ce livre sur le court épisode de la Commune qui, à l’exemple de Paris, fut proclamée à Toulouse le 25 mars 1871. À la différence de la capitale, les insurgés, appuyés par la garde nationale, qui se sont emparés du Capitole, ont été rapidement et sans effusion de sang contraints de capituler tout en conservant la direction de la municipalité.
Analysant cette paradoxale défaite, Rémy Pech montre qu’elle traduit la force du mouvement républicain qui, dès la fin du Second Empire, s’est affirmé comme le principal courant politique de la ville rose. À sa tête, Armand Duportal, journaliste radical, a été nommé en septembre 1870 préfet par Gambetta. Populaire, ardent défenseur de la laïcité, et affichant des idées sociales avancées, il a par une habile politique, tenu tête au pouvoir central, encouragé l’action des radicaux et des socialistes, tout en se démarquant d’eux lorsque s’est dénouée la crise.
Malgré sa brièveté, mais aussi son occultation lorsque le radicalisme puis le socialisme s’imposeront durablement au Capitole, la Commune de Toulouse, marque un moment décisif de l’histoire politique de la ville au début de la Troisième république.
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Hervé Le Corre est né en 1955 à Bordeaux. Il est auteur de romans policiers. Parmi ses parutions aux éditions Rivages, citons notamment L’Homme aux lèvres de saphir (2004), Les Cœurs déchiquetés (2009), Derniers retranchements (2011), Après la guerre (2014) et Prendre les loups pour des chiens (2017).
]]>Thème de la rencontre: Que penser des revenants de Daesh ? Comment les prendre en charge ? Avec la participation de Dominique Bons, présidente de Syrien ne Bouge.
Dounia Bouzar, anthropologue du fait religieux, a fondé en 2014, avec d’autres experts, le Centre de Prévention contre les Dérives Sectaires liées à l’Islam (CPDSI). Contactée par plus de mille familles, le centre a aidé leurs enfants à sortir de l’emprise « djihadiste ». De 2014 à 2016, elle a été mandatée par le ministère de l’Intérieur pour transmettre sa méthode de désembrigadement aux cellules anti-radicalité des préfectures, une méthode expliquée dans Comment sortir de l’emprise « djihadiste » ? (L’Atelier, 2015, Prix de l’essai L’Express). Elle est également l’auteure de deux récits parus aux éditions de L’Atelier, Ils cherchent le paradis, ils ont trouvé l’enfer (2014) et La vie après Daech (2015).
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Sylvain Ouillon, est né en 1966. Il vit à Toulouse. Océanographe, il est directeur de Recherche à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) et au LEGOS (Laboratoire d’Études en Géophysique et Océanographie Spatiales).
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Christine Jordis est née en 1942 à Alger. Elle a étudié à la Sorbonne et à Harvard. Auteur d’une thèse de doctorat sur l’humour noir anglais, elle a été responsable de la littérature au British Council et a dirigé la littérature anglaise aux éditions Gallimard. Collaboratrice du Monde des livres, elle est également membre du Prix Femina. Christine Jordis a publié de nombreux ouvrages, dont récemment : aux éditions Gallimard, L’Aventure du désert (2009) et Une vie pour l’impossible (2012) ; aux éditions Albin Michel, William Blake ou l’infini (2014, Prix SGDL de l’essai) et Paysage d’hiver (2016).
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Yves Buin est psychiatre, et auteur d’essais : Psychonaute (Christian Bourgois, 1984), Psychiatries, l’utopie et le déclin (Erès, 1999) et de La psychiatrie mystifiée (L’Harmattan, 2002), et de biographies : Jack Kerouac (Gallimard, 2000), Céline (Gallimard, 2009), Paul Nizan (Denoël, 2011).
Penser le numérique. Yves Buin nous interrogera sur la santé mentale et le numérique : l’invasion numérique participe-t-elle paradoxalement à un appauvrissement humain ? Est-elle intégrée à la logistique de la domination ? Est-elle destinée à conforter les normopathies ? Il conversera avec Cathy Guitard et Martin Conant. Pour Cathy Guitard, éducatrice en Institut Médico-Éducatif, l’informatique peut être une médiation qui ouvre du lien à ceux qui en étaient privés. Pour Martin Conant, le numérique est un espace rassurant quand la relation aux autres est mise à mal. Mais, l’extension permanente des applications possibles interroge l’éthique. Yves Buin, Cathy Guitard et Martin Conant : trois générations pour penser le numérique. Nous parcourrons cette question de la santé mentale à l’èredu numérique du point de vue de l’intime, de l’éthique et du politique.
Semaines d’Information sur la Santé Mentale (SISM)
La Mairie de Toulouse, les associations d’usagers, les services de soins en psychiatrie, les familles, les aidants, les professionnels de santé libéraux et les travailleurs sociaux se mobilisent et vous invitent à participer à la 30e édition des SISM. Plus de deux semaines pour rendre centrale la question de la santé mentale dans la cité, changer le regard porté sur les personnes malades, informer sur les questions de santé mentale… La 30e édition abordera entre autres le thème de la santé mentale à l’ère du numérique.
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Ron Naiweld est historien du judaïsme ancien au CNRS. Il a publié de nombreux articles et travaux, et est l’auteur de l’ouvrage Les antiphilosophes. Pratiques de soi et rapport à la loi morale dans la littérature rabbinique classique (Armand Colin, 2011).
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Dans ses livres, Cécile Reims revient sur cette fissure qui l’accompagne depuis sa toute-petite enfance et qui lui fait dire que si c’est par hasard qu’elle a rencontré le burin, ce n’est pas par hasard qu’elle lui est restée fidèle. Cet outil incisif est le fil d’Ariane qu’elle a choisi dans les accidents et les drames d’une vie, comme cela a été rappelé au Louvre lors de l’hommage qui lui a été rendu en sa présence le 23 novembre dernier.
La coupure, l’interprétation, la division subjective, l’humour, le témoignage, l’inversion souveraine du miroir, autant de termes qui ne sont pas sans évoquer ceux que la psychanalyse met également au cœur de sa réflexion et de sa clinique. Gageons que le psychanalyste ait beaucoup à apprendre de celle qui sait qu’il n’y a pas de persévérance sans patience, pas plus que de joie sans peine ni de création sans épure.
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Cécile Reims est née en 1927 à Paris, sous le nom de Tsila Remz. Après la mort de sa mère, elle grandit en Lituanie dans une famille juive traditionnelle, avant de s’installer à Paris en 1933, avec une tante. Elle connaît une enfance solitaire, sa famille ayant été victime de la rafle du Vel d’Hiv.
Élève de Joseph Hecht, elle découvre à 17 ans la gravure au burin, qu’elle pratique de façon assidue, en faisant un véritable mode d’expression libératoire. En 1951, elle rencontre Fred Deux, de trois ans son aîné. Ensemble, ils quittent la vie parisienne et s’installent à la montagne. Cécile Reims s’y essaye au tissage à la main et à l’écriture, principalement de poésie.
En 1966, elle croise Georges Visat, l’éditeur de Hans Bellmer et des surréalistes, qui est à la recherche d’un buriniste capable de graver des dessins de l’artiste. Elle se lance dans la gravure d’interprétation et grave près de 250 dessins. Après la mort en 1975 de Hans Bellmer, Cécile Reims revient à une gravure personnelle, alternant avec les gravures d’interprétation des œuvres de son époux, Fred Deux, de Léonor Fini et d’autres artistes, puis exclusivement de Fred Deux.
En 1985, le couple s’installe en Indre, où ils resteront jusqu’à la mort de Fred Deux en 2015. Cécile Reims y vit et travaille toujours.
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Hélène Frappat est née à Paris en 1969. Diplômée de philosophie et docteur ès lettres, elle est l’auteure de nombreuses traductions, d’essais sur le cinéma et de romans. Parmi ses parutions aux éditions Actes Sud, citons, entre autres, Inverno (2011), Lady Hunt (2013) et N’oublie pas de respirer (2014).
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Laurent Macé est professeur des universités en histoire médiévale à l’université Toulouse – Jean-Jaurès et membre du laboratoire FRAMESPA (CNRS, UMR 5136).
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Benjamin Lacombe est né en 1982. Il est illustrateur, auteur de bande dessinée et de littérature jeunesse. Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD), c’est son projet de fin d’études, Cerise Griotte, qui le propulse sur la scène de la littérature jeunesse, avec une première parution aux éditions du Seuil Jeunesse (2006). L’année suivante, l’ouvrage est publié aux États-Unis, et est nommé par le prestigieux hebdomadaire Times Magazine comme l’un des dix meilleurs livres jeunesse de l’année.
Depuis, Benjamin Lacombe a écrit et illustré une trentaine d’ouvrages, vendus à plus de 2 millions d’exemplaires et dont certains ont été traduits dans une dizaine de langues et primés à travers le monde. Des livres tels que Généalogie d’une Sorcière, La Mélodie des Tuyaux, L’Herbier des Fées, Les Contes Macabres, Alice au pays des Merveilles ou encore FRIDA.
Il expose régulièrement son travail dans des galeries et travaille notamment avec Ad Hoc Art (New York), Dorothy Circus (Rome), Maruzen (Tokyo), Nucleus (Los Angeles) et Daniel Maghen (Paris). Benjamin vit et travaille à Paris, avec ses chiens Edward et Lisbeth, qui se faufilent bien souvent dans ses livres…
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Chahla Chafiq est née en 1954 en Iran. Écrivaine et sociologue, a publié des ouvrages de fiction (Chemins et brouillards, Demande au miroir) et des essais où elle analyse, notamment, le phénomène de l’islamisme et ses conséquences sociales, culturelles et politiques. Son ouvrage Islam politique. Sexe et genre à la lumière de l’expérience iranienne (PUF, 2011) a reçu le prix Le Monde de la recherche universitaire.
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Jake Adelstein est un journaliste d’investigation, né en 1969 à Columbia (États-Unis). Il est le premier journaliste étranger à avoir intégré, en 1993, la rédaction du plus grand quotidien japonais, le Yomiuri Shinbun. Pendant plus de 10 ans, il y couvre le trafic d’êtres humains et les affaires de corruption. À la suite de son enquête sur les yakuzas, sa famille est rapatriée aux États-Unis sous protection du FBI. Jake Adelstein fera le choix de ne jamais quitter le Japon. Il travaille également pour The Daily Beast, The Japan Times et Vice News. Il a signé chez Marchialy deux titres à succès : Tokyo Vice (2016) et Le Dernier des Yakuzas (2017).
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Jean-Pierre Martin est né en 1948 à Nantes. Après des études à la Sorbonne, il travaille en usine pendant 5 ans. En 1987, il commence une thèse sur Michaux. Il entre en écriture avec des textes réunis chez José Corti sous le titre Le piano d’Epictète (1995). Jean-Pierre Martin est aujourd’hui professeur émérite de littérature à l’Université Lyon 2. Parmi ses parutions récentes, citons notamment, aux éditions du Seuil, Le Livre des hontes (2006) et Éloge de l’apostat (2010).
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Léonor de Récondo est née en 1976. Violoniste virtuose, elle se produit régulièrement avec de nombreuses formations, comme Le Poème Harmonique, Les Talens Lyriques, Les Musiciens du Louvre, Le Concert Spirituel et La Petite Bande. En 2004, elle a fondé L’Yriade, un ensemble de musique de chambre baroque. Léonor de Récondo débute en 2010 une carrière d’écrivain en faisant paraître son premier roman, La Grâce du cyprès blanc (Le temps qu’il fait). Depuis, elle publie son œuvre chez Sabine Wespieser éditeur : Rêves oubliés (2012), roman de l’exil familial au moment de la guerre d’Espagne, en 2013, Pietra viva, plongée dans la vie et l’œuvre de Michel Ange et, plus récemment, Amours (2015) et Point cardinal (2017). Avec Manifesto, elle renoue avec la veine autobiographique de Rêves oubliés.
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Anne Coldefy-Faucard est traductrice, éditrice et professeur de littérature russe à la Sorbonne. Elle a traduit des classiques (Dostoïevski, Bounine, Tchekhov…), mais aussi des auteurs du 20e siècle, ou encore des contemporains comme Youri Mamleev ou Svetlana Alexievitch. Elle co-dirige les éditions de L’Inventaire et la collection « Poustiaki » chez Verdier.
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Mikhaïl Tarkovski est né en 1958 à Moscou. Il est le petit-fils du poète Arseni Tarkovski et le neveu du célèbre cinéaste Andreï Tarkovski. Après des études de géographie et de biologie, il part en expédition avec des zoologues dans la région de Krasnoïarsk, où il décide de s’installer définitivement. En 1986, il suit les cours par correspondance de la faculté de littérature Gorki. Il commence par écrire de la poésie, puis des récits en prose. Il a reçu en 2014 le « Delvig d’argent » décerné par la Literatournaïa gazeta. Il se consacre aujourd’hui à la littérature et à la culture, et vit à Bakhta.
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Ce livre, paru en 1554, d’un auteur anonyme, est un récit autobiographique fait par Lazaro, enfant pauvre, livré à des maîtres successifs, toujours dans l’asservissement d’une société cruelle. À travers ses aventures et vicissitudes, Lazarillo dévoile avec force l’extrême dénuement du peuple, sa répression, les affres de la faim, les mœurs d’un certain clergé, le scandale des indulgences et cela dans un temps de souffrance collective. Le récit, censuré par l’Inquisition, est savoureux et souvent drôle car la vitalité sauvage de Lazarillo est irrépressible. Premier roman picaresque, il est considéré comme un classique de la littérature espagnole.
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Paul Fournel est écrivain. Il a été éditeur, chez Ramsay et Seghers. Il préside l’Oulipo, l’Ouvroir de Littérature Potentiel. Parmi ses ouvrages, des romans (Un homme regarde une femme, Foraine et Chamboula (Seuil,) respectivement en 1994, 1999 et 2007), des nouvelles, du théâtre (Foyer Jardin, Actes Sud, 2008), des essais (Besoin de vélo, Poils de Cairote, Seuil 2001 et 2004) et de la poésie.
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Antigone Trogadis est née en 1969 à Montréal (Canada) de parents grecs. Après ses études de Lettres Modernes, elle a enseigné d’abord en Normandie, puis dans le Tarn, où depuis 2005 elle est professeur à Albi, tout en se consacrant de plus en plus à l’écriture.
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Jean Rouaud est né en 1952 à Campbon. Auteur d’une œuvre considérable, il nous livre ici le cinquième opus de sa série « La vie poétique », après Comment gagner sa vie honnêtement (Gallimard, 2011), Une façon de chanter (Gallimard, 2012), Un peu la guerre (Grasset, 2014) et Être un écrivain (Grasset, 2015).
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Nicolas Mathieu est né à Épinal en 1978. En 2014, il publie chez Actes Sud Aux animaux la guerre. Aujourd’hui, il vit à Nancy et partage son temps entre l’écriture et le salariat. Leurs enfants après eux a remporté le Prix Goncourt 2018.
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Julia Cagé est née en 1984 à Metz. Ancienne élève de l’École normale supérieure et de l’Université Harvard, elle est professeure d’économie à Sciences Po Paris. Elle a publié Sauver les médias. Capitalisme, financement participatif et démocratie (Le Seuil, 2015).
]]>Autour des travaux de Jean-François Bayart et de ses ouvrages Violence et religion en Afrique et État et religion en Afrique, tous deux parus aux éditions Karthala. Avec le GREP Midi-Pyrénées (Groupe de Recherche pour l’Éducation et la Prospective).
Jean-François Bayart est né en 1950. Politologue français, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de politique comparée, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’Afrique subsaharienne et sur l’historicité du politique. Il est titulaire depuis 2015 de la chaire Religion et politique dans le monde contemporain à l’Institut des Hautes Études Internationales et de Développement (IHEID) – Genève. Il est l’auteur de nombreux essais, dont L’Islam républicain (Albin Michel, 2010), Les Fondamentalistes de l’identité (Karthala, 2016) et L’Impasse nationale-libérale (La Découverte, 2017).
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Jean-François Simonin est docteur en philosophie, spécialiste de la prospective. Il travaille depuis 25 ans dans l’industrie, autour des questions stratégiques, technologiques, financières et sociales de plusieurs groupes internationaux. Il cherche à promouvoir le concept et les pratiques d’une nouvelle responsabilité prospective. Il est notamment l’auteur des ouvrages Anticiper à l’ère de l’Anthropocène (2015), La destruction créatrice, une illusion ravageuse (2016) et De nouveaux matériaux pour de nouveaux futurs (2017), tous 3 parus aux éditions de L’Harmattan.
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Laurent Joly est né en 1976. Directeur de recherche au CNRS (CRH-EHESS), il est l’auteur de plusieurs livres sur l’antisémitisme et la Shoah en France, dont Vichy dans la « Solution finale »(Grasset, 2006), L’antisémitisme de bureau (Grasset, 2011), Les Collabos (Les Échappés, 2011) et de Dénoncer les juifs sous l’Occupation (CNRS Éditions, 2017).
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Victor del Árbol est né à Barcelone en 1968. Après avoir étudié l’Histoire, il a travaillé dans les services de police de la communauté autonome de Catalogne. En France, son œuvre est publiée chez Actes Sud dans la collection « Actes Noirs » : La tristesse du Samouraï (2011), La Maison des chagrins (2013), Toutes les vagues de l’océan (2015) et La Veille de presque tout(2017).
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Valérie Zenatti est née à Nice en 1970. En 1983, elle s’installe en Israël avec sa famille, à Beer-Sheva. De retour en France en 1990, elle passe une maîtrise de langue et littérature hébraïque. Journaliste-radio, professeure d’hébreu ensuite, elle se consacre depuis plusieurs années exclusivement à l’écriture. Scénariste et écrivain, elle est l’auteure de nombreux livres destinés à la jeunesse. Aux éditions de L’Olivier, elle est notamment l’auteure des romans Les Âmes sœurs (2010), de Jacob, Jacob (2014), couronné par le prix du Livre Inter et traduit dans 15 langues, et de Mensonges, paru en 2011, récit se faisant l’écho de l’œuvre de Aharon Appelfeld, dont elle est par ailleurs la traductrice.
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Jacques Cantier est professeur à l’université de Toulouse-Jean-Jaurès. Ses travaux portent sur l’histoire politique et culturelle de la France au 20e siècle, et plus particulièrement sur les croisements possibles entre histoire et littérature. Il est notamment l’auteur des ouvrages L’Algérie sous le régime de Vichy (Odile Jacob, 2002), Histoire culturelle de la France au 20e siècle (Ellipses, 2011) et d’une biographie de Pierre Drieu la Rochelle (Perrin, 2011).
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Serge Mestre naît à Castres en 1952, de parents républicains espagnols et réfugiés politiques en France. Ses premiers livres paraissent chez Flammarion dans les années 1980, dans la collection « Textes ». Christian Thorel et Jean-Paul Archie publient en 1991 dans leur maison Ombres, à Toulouse, Les Plages du silence. Serge Mestre a consacré une grande partie de sa carrière à la traduction, de l’espagnol ou du catalan de nombreux auteurs (Manuel Rivas, Jorge Semprún, Alan Pauls, Federico García Lorca…) La réédition des Plages du silence (2013), que l’auteur a revu pour l’occasion, marque son arrivée dans le catalogue de Sabine Wespieser éditeur, qui a publié en 2016 son roman autour de la figure de Federico García Lorca, Ainadamar. La Fontaine aux larmes.
]]>Conférence-débat de Nicolas Marqué, maître de conférences en histoire moderne à l’université Toulouse-Jean Jaurès, à l’occasion de la parution de 1667. Canal du Midi, début d’un long chantier aux éditions Midi-pyrénéennes.
Le canal royal de Languedoc, futur canal du Midi, creusé de 1666 à 1685, suscita tant d’admiration qu’il fut rapidement qualifié de « merveille de l’Europe ». Toutefois, aucune cérémonie d’inauguration n’eut lieu à Toulouse, la plus grande ville traversée par la voie d’eau. La pose de la première pierre en 1667 avait pourtant donné lieu à des réjouissances auxquelles des milliers de Toulousains participèrent. L’enthousiasme des habitants de la ville était subitement retombé ? Au-delà de l’évènement, que nous apprend la mise en service du canal sur la vie toulousaine à l’époque moderne ? Modératrice : Christine Dousset
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Patrick Boucheron est Professeur au Collège de France depuis 2015, où il est titulaire de la chaire « Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, 13e-16e siècle ». Ses recherches portent sur l’écriture et l’épistémologie de la discipline historique. Patrick Boucheron a également consacré de nombreux travaux à l’histoire politique et urbaine de l’Italie de la Renaissance, depuis sa thèse Le Pouvoir de bâtir. Urbanisme et politique édilitaire à Milan, 14e-15e siècles (École française de Rome, 1998). Il a notamment publié Léonard et Machiavel (Verdier, 2008), Faire profession d’historien (Publications de la Sorbonne, 2010), L’Entretemps. Conversations sur l’histoire (Verdier, 2012) et, plus récemment, Comment se révolter ? (Bayard, 2016) et Un été avec Machiavel (éditions des Équateurs, 2017).
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Éric Fottorino est né en 1960 à Nice. Journaliste et écrivain, il a passé 25 années au quotidien Le Monde, qu’il a dirigé de 2007 à février 2011. Il est le cofondateur avec Laurent Greilsamer et Natalie Thiriez de l’hebdomadaire Le 1 lancé en avril 2014. Depuis la parution de son premier roman Rochelle, en 1991, Éric Fottorino a publié plus d’une dizaine de romans. Ses grands reportages lui ont inspiré plusieurs textes de fiction, comme Nordeste (Stock, 1999). Dans la Collection Blanche des éditions Gallimard, il a notamment publié Suite à un accident grave de voyageur (2013), Chevrotine (2014) et Trois jours avec Norman Jail (2016). Il a récemment dirigé l’ouvrage collectif Simone de Beauvoir : les clés de la liberté, à paraître aux éditions de l’Aube.
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Bertrand Van Ruyembeke est membre senior de l’Institut universitaire de France. Il enseigne la civilisation et l’histoire américaines à l’université de Paris 8 (Vincennes - Saint-Denis). Il est notamment l’auteur de L’Amérique avant les États-Unis. 1497-1776 (Taillandier, 2013).
Françoise Coste est enseignante à l’université Toulouse – Jean-Jaurès, pour le Département Études du monde anglophone (DEMA). Éric Fottorino est journaliste et écrivain, cofondateur de l’hebdomadaire Le 1 et directeur de la revue America.
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Alain Fleischer est né en 1944 à Paris. Il a suivi des études de linguistique, d’anthropologie et de biologie animale, avant de devenir photographe et cinéaste, puis directeur de l’École du Fresnoy, studio des Arts contemporains, à Tourcoing. Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages : des romans, des nouvelles, mais aussi de nombreux essais sur la photographie, le cinéma et l’art contemporain.
Parmi ses parutions aux éditions du Seuil, citons notamment La femme qui avait deux bouches (1999), Les ambitions désavouées(2003), Les angles morts (2003), L’Amant en culottes courtes (2006) et Quelques obscurcissements (2007). Plus récemment, il a publié deux romans, Alma Zara (Grasset, 2015) et l’Effondrement (Le Cherche Midi, 2015), ainsi qu’un essai, Retour au noir. Le cinéma et la Shoah : quand ça tourne autour (Léo Scheer, 2016).
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Tiphaine Samoyault est née en 1968. Écrivain et critique littéraire, professeur de littérature comparée à l’université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, elle est l’auteur d’essais, de récits et de traductions littéraires dont L’excès du roman et La cour des adieux (Maurice nadeau). Plus récemment, elle a publié, aux éditions du Seuil, un roman, Bête de cirque (2013), ainsi qu’une biographie de Roland Barthes (2015). Elle co-dirige avec Jean Lacoste la revue littéraire en ligne En attendant Nadeau.
Gilles Nadeau est né en 1943. Auteur de plusieurs courts-métrages, animateur du collectif Cinéma rouge de 1972 à 1975, il commence à travailler pour la télévision en 1975 en tant que documentaliste. Il réalise des portraits d’écrivains et de personnalités pour des émissions télévisés (Vendredi, La Boîte aux lettres, Étoiles étoiles), et signe de nombreux documentaires autour des grandes figures du cinéma.
En 2000, il crée le site Internet de la Quinzaine, véritable base encyclopédique et outil de recherche, valorisant les collections « papiers » de la Quinzaine littéraire. Depuis 2014, il poursuit l’œuvre éditoriale de son père aux éditions Maurice Nadeau.
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La Dispute est une expérience. Il s’agit de savoir, en philosophe, les origines de l’amour : comment les hommes et les femmes ont-ils commencé à s’aimer ? Marivaux invente qu’un prince et son amie ont inventé un dispositif qui permettrait de voir se rencontrer un couple à l’état naturel. Il nous le donne à voir. Il nous transforme en voyeurs de voyeurs curieux. Il nous rend délicieusement pervers, et il nous donne à penser sur nous, la nature, l’expérience, les genres…
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Axel Kahn, médecin et généticien, est également un essayiste renommé. Marcheur amoureux de la nature depuis son plus jeune âge, il a traversé la France à pied par deux grandes diagonales d’environ 2000 kilomètres chacune, en 2013 et 2014. Outre ses travaux scientifiques, Axel Kahn est fréquemment intervenu sur des sujets touchant aux aspects moraux et sociaux de la médecine, de la génétique et des biotechnologies. Il est aussi régulièrement sollicité pour exposer ses observations sur la ruralité et l’état de la France réelle. Parmi ses nombreuses parutions, citons notamment, aux éditions Stock, Pensées en chemin : ma France des Ardennes au Pays basque, Entre deux mers : voyage au bout de soi (2015), et Jean, un homme hors du temps (2017).
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Vanessa Schneider est auteure et grand reporter au journal Le Monde. Elle écrit sur la vie des autres. De temps en temps, elle raconte un peu la sienne. On lui doit ainsi La mère de ma mère(2008), Tâche de ne pas devenir folle (2009) et Le jour où tu m’as quittée (2014), tous trois parus aux éditions Stock. Tu t’appelais Maria Schneider est son huitième ouvrage.
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Jean-Paul Demoule est professeur émérite de protohistoire européenne à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) et membre de l’Institut Universitaire de France. Spécialiste du Néolithique de l’âge du Fer, il s’est particulièrement intéressé aux problèmes de l’archéologie de sauvetage et a participé à l’élaboration de la loi française sur l’archéologie préventive et à la création de l’Inrap, qu’il a présidé de 2001 à 2008. Il a récemment publié Mais où sont passées les Indos-Européens ? Le mythe d’origine de l’Occident (Seuil, 2014).
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Jean-Claude Thiriet a enseigné à l’Université Toulouse Jean-Jaurès. Il est chroniqueur pour la revue franco-italienne La Voce degli Italiani in Francia. Agrégé de lettres et titulaire d’un doctorat en littérature générale et comparée, il est l’auteur d’une thèse intitulée « Curzio Malaparte et la France : un dialogue passionné ».
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Henri Bornstein est auteur, metteur en scène, et directeur artistique de la compagnie Nelson Dumont, dont il est aussi le fondateur. Ancien enseignant au Conservatoire national de Région de Toulouse, il a également dirigé de 2002 à 2017 « La Manufacture des sons », un projet d’éducation artistique et de sensibilisation au théâtre musical.
Depuis 2018, avec le Conseil départemental de la Haute-Garonne, il impulse « Jeunes paroles en je(u) », un dispositif de découverte et de valorisation de textes d’auteurs dramatiques contemporains. Il est l’auteur, aux éditions Théâtrales, de plusieurs pièces de théâtre, dont Frère et sœur (2011), Moi, Arcan (2015) et Je m’appelle Aimée. Variations (2017).
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Lorsqu’il arrive à Toulouse en mars 1764, Adam Smith a 40 ans. Il n’est pas encore le « père de l’économie politique », tel qu’il est célébré à présent. Il est pourtant déjà un penseur reconnu de l’Europe des Lumières, dans laquelle son Écosse natale joue un rôle de premier plan. Il a publié en 1759 un premier livre, la Théorie des sentiments moraux, qui a eu un grand succès et a attiré l’attention sur lui, de sorte que des étudiants viennent de Suisse, de Russie ou de Scandinavie pour bénéficier de ses cours à l’université de Glasgow. Quels sont les enseignements que retire Adam Smith de son passage à Toulouse ? Quelles rencontres significatives vont faire basculer sa vision de la société et du royaume de France, de ses institutions et sa morale ?
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Maria Bohigas Sales est née à Paris en 1969. Traductrice franco-catalane, elle dirige Club Editor, la maison d’éditions barcelonaise créée en 1959 par son grand-père, Joan Sales i Vallès, spécialisée dans la traduction de littérature universelle en langue catalane. Parmi ses traductions, Les Misérables de Victor Hugo, Le père Goriot de Balzac, La chute d’Albert Camus, Les particules élémentaires de Michel Houellebecq ou encore Moderato cantabile de Marguerite Duras. En 2018, elle signe, à quatre mains, aux côtés de Bernard Lesfargues, la traduction de Gloire incertaine pour les éditions Jacqueline Chambon.
]]>Rencontre avec Nicolas Teyssandier et Sandrine Costamagno autour de la parution de l’ouvrage collectif Pré-histoires, la conquête des territoires, coédition du CNRS et des éditions du Cherche Midi.
Sandrine Costamagno est Membre de l’équipe pédagogique du Master « Arts et Cultures de la Préhistoire et de la Protohistoire » de l’Université Toulouse Jean-Jaurès, archéo-zoologue, et directrice de recherche au CNRS labo TRACES.
Nicolas Teyssandier est préhistorien à l’université Toulouse-Jean-Jaurès et chargé de recherche au CNRS labo TRACES. Spécialiste des équipements en pierre taillée de la préhistoire, il travaille principalement sur les productions techniques des premiers Hommes. Il est co-scénariste du documentaire Le fils de Neandertal ou le secret de nos origines (2017). Il a dirigé Pré-histoires, la conquête des territoires aux côtés de Stéphanie Thiébault, Institut écologie et environnement (INEE) du CNRS.
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Serge Klarsfeld est avocat et président de l’Association des Fils et Filles des déportés juifs de France. Ses recherches constituent le travail le plus abouti sur la Shoah. Il est l’auteur du Mémorial de la déportation des Juifs de France, qui donne les dates, les lieux de naissance et les adresses d’arrestation des 76 000 déportés juifs de France, ainsi que du Mémorial des enfants juifs déportés de France, dans lequel il a essayé de retrouver l’identité et la photo des 11 000 enfants déportés.
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Laurent Gaudé est né en 1972 à Paris. Romancier, nouvelliste et dramaturge, il a reçu en 2004 le prix Goncourt pour son roman Le Soleil des Scorta. Son œuvre, traduite dans le monde entier, est publiée par Actes Sud. Parmi ses publications récentes, citons notamment ses deux dernières pièces de théâtre, Danse, Morob (2016), Et les colosses tomberont (2018), son recueil de poésie De sang et de lumière (2017) et le roman Écoutez nos défaites (2016).
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Antonia Birnbaum est philosophe, professeure à l’Université Paris 8-Saint-Denis. Spécialiste de la pensée allemande, en particulier de l’École de Francfort, elle traduit le cours d’esthétique d’Adorno, à paraître aux Éditions Klincksieck, et vient de préfacer la nouvelle édition de Critique de la violence de Walter Benjamin (Payot, 2018).
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Ce sera l’occasion de revenir sur les propositions et analyses des livres Crime climatique stop !et Sortons de l’âge des fossiles ! quatre ans après leur sortie, et toujours aussi actuels. Geneviève Azam pourra parler du capitalocène et sa dette écologique puis retracer la schizophrénie des 30 dernières années avec d’un côté des négociations climatiques qui patinent et de l’autre une contre-révolution néolibérale.
Maxime Combes est économiste et membre d’Attac France, engagé dans les mobilisations citoyennes autour des grands enjeux environnementaux et énergétiques nationaux et mondiaux. Également contributeur du magazine en ligne Basta ! (bastamag.net), il est co-auteur de l’ouvrage publié par Attac, La nature n’a pas de prix (Les Liens qui Libèrent, 2012) et de Crime climatique stop ! L’appel de la société civile (Seuil, 2015), et l’auteur de Sortons de l’âge des fossiles ! Manifeste pour la transition (Seuil, 2015).
Geneviève Azam, est maître de conférences en économie et chercheuse à l’Université Toulouse II. Elle est par ailleurs militante écologiste et altermondialiste au sein de l’organisation Attac. Elle est notamment l’auteure des ouvrages Le temps du monde fini (2010) et Osons rester humain (2015), et co-auteure de l’ouvrage collectif d’Attac Le monde qui émerge : les alternatives qui peuvent tout changer (2017), tous parus aux éditions Les Liens qui Libèrent.
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Il sera question, du côté de Vincent Devictor des limites de la prise en charge scientifico-managériale de la biodiversité, et aussi de « comment ne pas gouverner les vivants ». De son côté, Valérie Cabanes pourra insister sur les nouveaux droits (écocide, droits de la nature, reconnaissance d’entités naturelles comme personnes morales, etc.)
Vincent Devictor est chargé de recherche au CNRS à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (ISEM). Ses travaux sur la dynamique de la biodiversité en milieux perturbés et sur le changement climatique ont été primés. Ses recherches ont trouvé une renommée internationale et sont régulièrement publiées dans les journaux scientifiques. Il est l’auteur de Nature en crise. Penser la biodiversité, paru aux éditions du Seuil (2015).
Valérie Cabanes est juriste en droit international, spécialisée dans les droits de l’homme. Après deux décennies dans des ONG de terrain sur les droits de l’homme, elle est porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth. En 2015, elle a contribué à la rédaction du projet de Déclaration universelle des droits de l’humanité remis à François Hollande ainsi qu’à deux ouvrages collectifs, Crime climatique, stop ! (Seuil, 2015) et Des droits pour la Nature (Utopia, 2016). Elle est également l’auteure de l’ouvrage Un nouveau droit pour la Terre. Pour en finir avec l’écocide (Seuil, 2016) et de Homo natura. En harmonie avec le vivant (Buchet Chastel, 2017).
]]>Penser l’Anthropocène et ses enjeux. Pourquoi une collection sur les questions socio-écologiques globales ?Conférence introductive de Christophe Bonneuil.
Christophe Bonneuil est chargé de recherche au CNRS et enseigne à l’EHESS. Il a notamment codirigé Une autre histoire des « Trente Glorieuses » (La Découverte, 2013), et coécrit avec Pierre-Benoît Joly Sciences, techniques et société (La Découverte, 2013). Il dirige la collection « Anthropocène » aux éditions du Seuil, collection interrogeant les enjeux écologiques globaux et l’avenir de la planète, avec des scientifiques, des chercheurs des humanités environnementales et des acteurs des alternatives et des luttes socio-écologiques, pour penser ensemble ce nouvel âge.
Conférence introductive sur l’Anthropocène, ses enjeux politiques et intellectuels permettant de faire un tableau des questions ouvertes et à ouvrir par la collection.
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Valérie Manteau est née en 1985. Éditrice et chroniqueuse, elle a fait partie de l’équipe de Charlie Hebdo de 2008 à 2013. Elle vit désormais entre Marseille et Istanbul. Après Calme et tranquille (Le Tripode, 2016), Le Sillon est son second roman. Il a remporté le prix Renaudot 2018.
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Jean-Pierre Filiu est professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po (Paris), après avoir enseigné à Columbia (New York) et Georgetown (Washington). Il est l’auteur, à La Découverte, de l’ouvrage Les Arabes, leur destin et le nôtre (2015) et de Généraux, gangsters et jihadistes. Histoire de la contre-révolution arabe (2018).
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Franck Bouysse est né en 1965 à Brive-la-Gaillarde. Il a partagé son enfance entre un appartement du lycée agricole où son père enseignait et la ferme familiale tenue par ses grands-parents. Après des études de biologie, il s’installe à Limoges pour enseigner. Il se lance dans l’écriture en 2004. Ses romans Grossir le ciel, Plateau puis Glaise (La Manufacture de livres, 2014, 2016 et 2017) rencontrent un large succès, remportent de nombreux prix littéraires et imposent Franck Bouysse sur la scène littéraire française. Il partage aujourd’hui sa vie entre Limoges et un hameau en Corrèze.
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Pourquoi lire et écouter Jacques Lacan aujourd’hui ?
Parce que « c’est le monde des mots qui crée le monde des choses » (Lacan J., Fonction et champ de la parole et du langage, Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 276) les remaniements qui affectent les discours sur lesquels se fondent le lien social, transforment le goût de la vie.
Parce que de « démocratie illibérale » en renvoi des « fugitifs » (rendons à Le Clézio ce qui lui revient d’avoir nommé si justement) à la mer, de ségrégation en promotion de faits alternatifs, de Vérité majuscule en gangrène de nos discours par l’idéologie de l’évaluation, de dépeçage du sujet et de sa vie en comportements rééduqués à la découpe, le « malaise dans la civilisation » menace de virer à l’impasse.
3 psychanalystes, chacun à leur manière, s’emploient à puiser dans les textes et les paroles de Jacques Lacan des ressources pour concevoir le mouvement qui nous emporte.
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Hervé Castanet est Professeur des universités, membre de l’École de la Cause freudienne (ecf) et de l’Association mondiale de psychanalyse (amp), il est psychanalyste à Marseille et a publié une trentaine de livres, dont Homoanalysants (Navarin/Le Champ freudien, 2013).
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Dirigée par Quitterie Cazes, la collection Tempus Artispropose des recherches originales en histoire de l’art, consacrées à des artistes et des créations inédits, souvent inconnus du grand public. L’ambition affichée est de proposer aux lecteurs, désireux de mieux connaître notre patrimoine, des sujets d’étude nouveaux issus de la recherche universitaire en histoire de l’art.
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Jean-Claude Pinson est né en 1947 dans la banlieue de Nantes. Étudiant à Paris, il s’initie à la littérature dans la mouvance du groupe « Tel Quel », en même temps qu’il commence à militer dans les rangs « maoïstes ». Long séjour à Saint-Nazaire, à l’issue duquel il publie un premier livre de poésie, J’habite ici (Champ Vallon, 1991). Tardives études de philosophie qui le conduisent à enseigner cette discipline au lycée puis à l’université, à Nantes. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages, livres de poésie, récits et essais.
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Daniel Cohen écrivain et éditeur. Auteur d’une quinzaine d’ouvrages. Son œuvre a inspiré des livres et un grand nombre d’études et d’articles. Il publie aujourd’hui 3 ouvrages aux Éditions Orizons : Le Trésor familier des rythmes ; Le Miroir et ses portes. Proust, Gide, Claudel et L’Argent, sa corde et l’écrivain.
]]>Avec la Cinémathèque
Rencontre avec Jean-Pierre Bleys, auteur de Claude Autant-Lara, ouvrage coédité par l’Institut Lumière à Paris et les éditions Actes Sud. Avec la Cinémathèque de Toulouse.
Jean-Pierre Bleys est né en 1948. En parallèle de sa carrière de professeur, il a publié des articles dans les revues Les Cahiers de la Cinémathèque et 1895.
]]>Rencontre avec Santiago Mendieta, directeur de Gibraltar et les auteurs du numéro 7 de la revue Gibraltar : Marc N’Guessan, Mathieu Arnal et Jean-Luc Lévrier.
Fidèle à sa vocation d’établir des passerelles entre les différentes rives de la Méditerranée, la nouvelle livraison de la revue Gibraltar se penche sur la liberté, ce bien si fragile, menacée y compris sur les rivages européens. Le journaliste Mathieu Arnal est allé à Port-Bou sur les traces de Walter Benjamin, cet intellectuel et philosophe allemand fuyant le nazisme, pris au piège de son époque, dont le chemin s’est tragiquement arrêté dans ce petit village de la côte catalane en septembre 1940. Dans un autre registre, Santiago Mendieta fait le portrait d’Henry de Monfreid, écrivain sur le tard, aventurier, contrebandier, trafiquant d’armes et de drogue dans la Corne de l’Afrique.
Pour évoquer les 80 ans de la fin de la guerre civile d’Espagne (1936-1939), le dessinateur Marc N’Guessan signe un récit dessiné d’une grande actualité, consacré aux victimes de la répression du général Franco après sa victoire totale contre la République espagnole. Où es-tu Timoteo ? est une histoire d’aujourd’hui qui prend ses racines dans un passé où la justice et la liberté n’avaient plus leur place.
Enfin, Jean-Luc Lévrier, spécialiste de l’œuvre Ovide nous dira que penser de la publication dans Gibraltar du journal intime du poète romain exilé et relégué sur les rivages de la mer Noire, après la découverte fortuite de ses carnets secrets restés inédits. Réalité, fiction ? Au lecteur de trancher…
]]>Classiques au détail avec Yves Le Pestipon. Montesquieu, Lettres persanes.Lettre XXXVIII.
C’est une grande question, parmi les hommes, de savoir s’il est plus avantageux d’ôter aux femmes la liberté que de la leur laisser » Les Lettres persanes sont des Considérations très actuelles. On débat toujours de ce dont elles débattent, et plus que jamais quoiqu’en termes parfois différents. Les rapports entre l’Orient, plus ou moins compliqué, et l’Occident, qui rêve d’avoir des idées simples, sont plus que jamais à l’ordre du jour, et un Kamel Daoud, par exemple, montre et montre encore que la question des femmes, donc des hommes, est cruciale pour la paix, la guerre, la tranquillité des esprits, le bonheur d’être sur terre, ou la catastrophe des frustrations, des méprises et des violences. Montesquieu le sait fort bien, au tout début du xviiie siècle, qui fut un vif moment de débat quant à l’égalité possible entre les hommes et les femmes. Il en fait un des enjeux de son œuvre. Les Lettres Persanes suggèrent pour l’être humain entier, et partout, la nécessaire exigence d’une libre dignité, que la philosophie seule ne saurait satisfaire.
Très petite bibliographie :
Montesquieu, Lettres Persanes, (édition de Jean Starobinski), Folio. Annie Becq, commente Lettres persanes, Folio. Catherine Volphillac-Auger, Montesquieu, folio biographie.
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Rencontre avec Rémy Pech, co-auteur et co-directeur de l’ouvrage Histoire du Tarn, paru aux éditions Privat. Ouvrage sous la direction de Christian Amalvi, Rémy Pech et Jean Le Pottier.
Christian Amalvi est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry -Montpellier-III, spécialiste d’histoire culturelle.
Rémy Pech, Professeur d’histoire contemporaine et spécialiste d’histoire rurale, a publié diverses études sur l’histoire des vignerons du midi. Il a dirigé et publié de nombreuses contributions sur Jean Jaurès et le socialisme.
Jean le Pottier fut directeur des Archives départementales du Tarn de 2000 à 2004. Il est depuis cette date directeur des Archives départementales de la Haute-Garonne.
]]>Rencontre avec Zeina Abirached autour de son album Prendre refuge, paru chez Casterman (scénario de Mathias Énard).
Zeina Abirached est née à Beyrouth en 1981. Elle a suivi des études de graphisme au Liban puis à l’École Nationale des Arts Décoratifs à Paris et, depuis, elle partage son temps entre la bande dessinée et l’illustration. En 2006, elle signe les albums [Beyrouth] Catharsis et 38 rue Youssef Semaani, tous deux parus aux éditions Cambourakis. Chez le même éditeur, son roman graphique Mourir partir revenir, le jeu des hirondelles connaît un large succès public et critique (sélection officielle d’Angoulême 2008, traduit en 12 langues). Zeina Abirached est également l’auteure de Je me souviens. Beyrouth (Cambourakis, 2008), du Piano oriental (Casterman 2015), un récit inspiré de la vie de son ancêtre, inventeur d’un nouvel instrument de musique dans le Beyrouth des années 60, et d’un album jeunesse, Mouton (Cambourakis, 2012).
]]>Les grandes dates de Toulouse. « Autour de Concorde : l’essor de l’aéronautique toulousaine depuis les années 1970 ».
Conférence-débat de Jean-Marc Olivier, professeur d’histoire contemporaine à l’université Toulouse Jean Jaurès, à l’occasion de la parution de 1969, Concorde, premier vol, dans la collection « Cette année-là… à Toulouse » aux Éditions midi-pyrénéennes. Modérateur : Didier Foucault
Formidable réussite technologique franco-britannique, mais échec commercial, le Concorde, s’il n’est pas parvenu à s’imposer dans les airs pendant les années 1970, a donné une impulsion décisive à la construction aéronautique française. Le programme Airbus en a été le premier bénéficiaire, hissant Toulouse, berceau du Concorde, au rang de capitale mondiale de cette industrie.
]]>Avec l’institut national de l’audiovisuel et le cinéma abc.
Rencontre avec Perrine Desproges, Christophe Duchiron et Cécile Thomas autour de Desproges par Desproges, son ouvrage co-écrit avec Cécile Thomas et paru aux éditions du Courroux. Un événement proposé par L’Institut National de l’Audiovisuel.
Perrine Desproges est née en 1977. Fille cadette de Pierre et Hélène Desproges, elle est la co-fondatrice des éditions du Courroux.
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Rencontre avec Catherine Poulain autour de son ouvrage Le Cœur blanc, paru aux éditions de L’Olivier.
Catherine Poulain a commencé à voyager très jeune. Elle a été, au gré de ses voyages, employée dans une conserverie de poissons en Islande et sur les chantiers navals aux USA, travailleuse agricole au Canada, barmaid à Hong Kong, et a pêché pendant dix ans en Alaska. Elle vit aujourd’hui entre les Alpes de Haute-Provence et le Médoc, où elle est respectivement bergère et ouvrière viticole.
Le Grand Marin, son premier roman paru en 2016 aux éditions de L’Olivier, a remporté de nombreux prix littéraires.
]]>Rencontre avec Eugène Green autour de Shakespeare ou la lumière des ombres. Un portrait subjectif, son ouvrage paru aux éditions Desclée de Brouwer.
Eugène Green est cinéaste, écrivain et dramaturge. Il a réalisé de nombreux films parmi lesquels : Le Pont des Arts (2004), La Religieuse portugaise (2009), La Sapienza (2014) ou Le Fils de Joseph (2016). Il entre en littérature avec un recueil de contes, La Rue des canettes(Desclée de Brouwer, 2003) et publie en 2008 son premier roman, La Reconstruction (Actes sud). Suivront, notamment, La Bataille de Roncevaux (Gallimard, 2009), La Communauté universelle (Gallimard, 2011) et L’Enfant de Prague (Phébus, 2017). Eugène Green est également l’auteur, aux éditions Desclée de Brouwer, de deux essais, La Parole baroque (2001) et Présences : essai sur la nature du cinéma (2003).
]]>« Leçon » de philosophie politique vec Isy Morgensztern. Qu’en est-il du religieux ? (10 rendez-vous).
Le retour du religieux est largement vécu comme un cauchemar. Sans doute à juste titre. Un cauchemar qui ne sera pas notre propos direct. Nous nous proposons de nous pencher – dans notre sphère géopolitique et au-delà – sur des moments où des idéologies – des religions – se sont cristallisées ou détricotées au sein des collectivités dont nous sommes les héritiers.
« Les religions païennes, égyptiennes, grecques et romaines »
Les monothéismes n’ont pas de panthéon. Ils veulent un dieu « à plein temps » dédié à l’accompagnement des fidèles dans leurs espérances et leurs projets. A contrario les religions païennes sont pour l’essentiel des religions d’usage où les cultes visant à la stabilité des mondes revêtent plus d’importance que les dogmes ou une quelconque vision d’avenir contraignante. Sans doute pour cette raison y cohabitent souvent sans hiérarchie des pratiques rituelles et légales diverses, des éléments de magie, des mythes, la mystique voire de la philosophie. Un univers bariolé perçu comme nécessaire.
]]>Rencontre avec Christophe Bonneuil autour de L’Événement Anthropocène. La Terre, l’histoire et nous, ouvrage coécrit avec Jean-Baptiste Fressoz et paru aux éditions du Seuil. En lien avec la pièce Shishigami de la cie Nanaqui, représentations au Ring du 5 au 8 décembre à 20 h.
Christophe Bonneuil est chargé de recherche au CNRS et enseigne à l’EHESS. Il a notamment codirigé Une autre histoire des « Trente Glorieuses » (La Découverte, 2013), et coécrit avec Pierre-Benoît Joly Sciences, techniques et société (La Découverte, 2013). Il dirige la collection « Anthropocène » aux éditions du Seuil.
]]>Avec la cinémathèque
Rencontre avec Hervé Joubert-Laurencin à l’occasion de la parution du coffret André Bazin. Écrits complets aux éditions Macula. La rencontre sera suivie à 19 h, à la Cinémathèque, de la projection du film Bazin Roman, documentaire consacré au projet de film inachevé d’André Bazin sur les églises romanes de Saintonge. Dans la salle 2, en présence des auteurs (Hervé Joubert-Laurencin, Marianne Dautrey et Pierre Hébert). À 21 h, pour conclure cette journée d’hommage à André Bazin, Hervé Joubert-Laurencin présentera, dans la Grande Salle, le film Les Voyages de Sullivan (Sullivan’s Travels), comédie américaine réalisée par Preston Sturges.
Hervé Joubert-Laurencin est professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma à l’université Paris Nanterre et actuellement chercheur au Cnrs. Il est l’un des meilleurs spécialistes d’André Bazin, a dirigé plusieurs projets de recherches directement consacrés à cet auteur (colloques internationaux, ouvrages) et constitué une base de données de ses articles (Baz-in). Parmi les nombreuses publications d’Hervé Joubert-Laurencin, citons Le Sommeil paradoxal. Écrits sur André Bazin, l’ouvrage d’études collectif Ouvrir Bazin (éditions de l’œil, 2014), ainsi que, sous sa direction, Accattone de Pier Paolo Pasolini, scénario et dossier (éditions Macula, 2015).
]]>Rencontre avec Dominique Rabaté autour de son ouvrage La passion de l’impossible. Une histoire du récit au 20e siècle, paru aux éditions Corti.
Dominique Rabaté est né en 1960 à Bordeaux. Ancien élève de l’ENS-Ulm, il est professeur de littérature française du 20e siècle à l’Université Paris Diderot. Essayiste et critique, il a écrit de nombreux livres : sur Louis-René des Forêts, Pascal Quignard, Marie NDiaye, sur le roman et le récit au 20e siècle, ou le sujet lyrique. Parmi ses publications, citons, entre autres : Le Roman et le sens de la vie (Corti, 2009), Gestes lyriques (Corti, 2013) et Désirs de disparaître. Une traversée du roman français contemporain (Tangence, 2015).
]]>Rencontre avec Anne-Cécile Robert autour de La stratégie de l’émotion, son ouvrage paru chez Lux Éditeur. Rencontre organisée en partenariat avec les Amis du Monde Diplomatique.
Anne-Cécile Robert est journaliste au Monde diplomatique, spécialiste de l’Afrique et des institutions européennes, et professeur associé à l’Université Paris 8. Elle a notamment publiéL’Afrique au secours de l’Occident (L’Atelier, 2006), Afriques, années zéro (L’Atalante, 2008) et, avec André Bellon, Un totalitarisme tranquille. La démocratie confisquée (Syllepse, 2001).
]]>Rencontre avec Bénédicte Boucays et Véronique Maribon Ferret autour de leur ouvrage Pyrénées Ariégeoises, paru aux éditions Privat, et projection d’une large sélection de photographies issues du livre réalisées par le photographe Arnaud Späni. La rencontre était suivie d’une dégustation de produits de producteurs artisanaux travaillant sur la marque Valeurs Parc.
Un parc naturel régional (PNR), c’est une richesse paysagère à préserver, une faune et une flore à protéger, des villages à revitaliser, une histoire, une culture et un art de vivre à faire partager. Le PNR des Pyrénées Ariégeoises veille à tout cela sur un vaste territoire de 141 communes et 2 465 kilomètres carrés, qui dévale du mont Valier ou de la pique d’Estats, s’enfonce dans les bois et vallées, s’adoucit à l’approche du piémont et des villes. Plus de 46 000 habitants y vivent, et ils sont nombreux à s’y investir, du Couserans au Plantaurel, du Vicdessos au Volvestre.
Éleveurs, agriculteurs, artisans, artistes, restaurateurs, botanistes, géologues, ichnologues, hôtes, guides... nous disent dans ce livre leur indéfectible amour pour une terre qu’il ont tous à cœur de valoriser, à l’unisson avec les objectifs du PNR.
]]>Rencontre avec Catherine Bernié-Boissard, Jean-François Courouau et Thomas Perrin, auteurs de La Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée. Portrait d'une région, ouvrage paru aux éditions Le Pérégrinateur en partenariat avec la Région Occitanie.
Catherine Bernié-Boissard enseigne à l’université de Nîmes et à l’université Paul-Valéry de Montpellier III. Ses recherches portent sur la ville et l’urbain contemporains, sur le développement culturel et les mutations des territoires, en France, dans l’espace méditerranéen et plus récemment en Chine. Elle est membre du comité de rédaction de la revue Méditerranée, revue géographique des pays méditerranéens, et dirige la revue Aménagement et territoires, PUAM, depuis 2012.
Thomas Perrin, originaire de la région, est maître de conférences en aménagement du territoire à l'université de Lille. Sa thèse a porté sur la coopération culturelle transfrontalière et en 2011, il a reçu le prix du mérite du concours de thèse du Comité des régions de l’Union européenne. Il a aussi reçu le prix de « chercheur novélisé » de la Ville de Toulouse en 2012. Il travaille sur les régions et le régionalisme en Europe et sur les politiques culturelles.
J.-François Courouau se consacre depuis 20 ans à l’étude de la littérature de langue occitane. Il est actuellement maître de conférences habilité à diriger des recherches à l’Université Toulouse-Jean Jaurès, membre du laboratoire toulousain PLH-ELH et chercheur associé au LAHIC (IIAC, CNRS), laboratoire fondé et dirigé par Daniel Fabre, dans lequel il a été détaché pendant trois ans.
]]>Rencontre avec Andreï Kourkov autour de son roman Vilnius, Paris, Londres, paru aux éditions Liana Levi (traduit du russe par Paul Lequesne).
Andreï Kourkov est né en Russie en 1961 et vit à Kiev depuis de nombreuses années. Très doué pour les langues (il en parle couramment 6), il débute sa carrière littéraire pendant son service militaire alors qu’il est gardien de prison à Odessa. Son premier roman, Le Pingouin, remporte un succès international. Son œuvre est aujourd’hui traduite en 36 langues.
Parmi ses ouvrages récents, citons, entre autres, Le Jardinier d’Otchakov (2010), Truite à la slave (2011), Journal de Maïdan (2014) et Le Concert posthume de Jimi Hendrix (2015), tous publiés aux éditions Liana Levi.
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Rencontre avec Claire Pradal et Vicente Pradal, traducteurs de Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías / Llanto por Ignacio Sánchez Mejías, de Federico García Lorca, édition bilingue parue aux éditions Sables. En présence de Pierre Nouilhan, directeur des éditions Sables.
« Torero. Héros. Horloge. Héros à l’intérieur d’un temps musical, quasiment le tempo d’un rythme musical. Héros à l’intérieur d’une étroite règle de l’art et d’une règle plus étroite encore de pardon.
Dans la dernière prodigieuse génération taurine qu’a donnée l’Espagne, la place de la foi revient à Ignacio Sánchez Mejías. Joselito fut l’intelligence pure, la sagesse immaculée, Belmonte, l’illuminé, le nu affamé de Triana qui change l’allégresse du soleil en une verte et dramatique lumière au gaz. Sánchez Mejías est la foi, la volonté, l’homme, le héros pur. L’extraordinaire artiste qui fut l’acteur et le témoin des faenas les plus limpides du drame espagnol, en termine avec l’épée et se dirige vers la littérature.
Aujourd’hui il écrit du théâtre. Dans cette nouvelle phase, son art est courageux, poétique et imaginatif, avec la fragrance et la grâce qui révèle sa filiation andalouse. Le théâtre de Sánchez Mejías, comme d’autres qui véhiculent des valeurs novatrices et pures, s’impose et triomphe des Linares et Benavente, héros de la vulgaire et Sanchopancesque bourgeoisie espagnole. Ainsi, enfin, moi, avec une grande joie, je lui donne l’alternative dans cette arène de New York.
Ignacio, tu as la parole !
Salut ! » Federico García Lorca
]]>Rencontre avec Jean-Baptiste Thoret autour de son ouvrage Le cinéma comme élégie, paru aux éditions Carlotta. Rencontre en lien avec le cinéma l’American Cosmograph.
Jean-Baptiste Thoret est né en 1969. Il est historien et critique cinématographique du cinéma américain et du cinéma italien des années 1970.
En 2017, il réalise We Blew It, documentaire revenant sur les utopies des années 60 et 70 et interrogeant ceux qui ont vécu cet âge d’or. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma dont Le Nouvel Hollywood : d’Easy rider à Apocalypse now (Le Lombard, 2016) et Cinéma américain des années 70 (Cahiers du Cinéma, 2017).
]]>À l’occasion des parutions aux éditions Classiques Garnier du Dictionnaire Montaigne et de Montaigne : une vie, une œuvre, rencontre avec Olivier Guerrier, spécialiste de l’auteur. En dialogue avec Yves Le Pestipon, Olivier Guerrier évoquera également ses ouvrages parus chez l’éditeur.
Olivier Guerrier est professeur en littérature française à l’Université Toulouse II Jean-Jaurès. Spécialiste de l’humanisme, des rapports entre « littérature » et savoirs à la Renaissance, de Montaigne et La Boétie en particulier, Olivier Guerrier s’intéresse aussi à la pensée de Michel Foucault.
]]>Éthique, sciences et société : une chaire de l'UNESCO à Toulouse
« ÉTHIQUE, SCIENCES ET SOCIÉTÉ » : UNE CHAIRE DE L’UNESCO À TOULOUSE. Intervenant : Emmanuelle Rial Sebbag, Directeur de recherche INSERM – UMR 1027 (Inserm/université de Toulouse).
En juillet 2018 l’Université Fédérale de Toulouse a été lauréate de la première Chaire UNESCO « Éthique, Science et Société ». Cette Chaire vise à constituer un réseau d’excellence des laboratoires de la région toulousaine auxquels sont associées des équipes européennes (Barcelone, Namur, Neuchâtel) et des pays du sud (Bénin, Cameroun, côte d’Ivoire) afin d’initier des recherches collaboratives relatives aux questions sociétales soulevées par l’innovation technologique (éthique de la recherche, biotechnologie, environnement, santé, numérique, science de l’information) et de proposer des enseignements communs. Ces actions sont en lien étroit avec les activités de l’UNESCO et les attendus de sa dernière recommandation relative à la Science et aux chercheurs scientifiques.
]]>Rencontre avec Pauline Delabroy-Allard autour de Ça raconte Sarah, son roman paru aux éditions de Minuit.
Pauline Delabroy-Allard est née en 1988. Elle est professeure documentaliste au lycée Michelet de Vanves (Hauts-de-Seine). Ça raconte Sarah est son premier roman.
]]>MARATHON D'AUTOMNE
Rencontre avec Lize Spit (Débâcle, Actes Sud. Traduit du néerlandais (Belgique) par Emmanuelle Tardif) et Griet Op de Beeck (Viens ici que je t’embrasse, Héloïse d’Ormesson. Traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin).
Lize Spit est née en 1988 et a grandi dans la région d’Anvers. Après des études de cinéma, elle enseigne à Bruxelles, où elle vit, l’écriture de scénarios. Débâcle, son premier roman, lui a valu 3 prix littéraires importants aux Pays-Bas et en Belgique.
Griet Op de Beeck est née en 1973 à Turnhout, en Belgique. Après avoir enseigné l’art dramatique pendant 10 ans, elle est aujourd’hui chroniqueuse pour le journal flamand De Morgen. Son premier roman, Bien des ciels au-dessus du septième (Héloïse d’Ormesson, 2017), adapté au cinéma par Jan Matthys, a reçu en 2013 le Prix Bronze Owl Audience. Son succès phénoménal a immédiatement propulsé Griet au premier rang des lettres néerlandaises.
]]>Rencontre avec Virginie Maris autour de son ouvrage La Part sauvage du monde, paru aux éditions du Seuil.
Virginie Maris est philosophe de l’environnement au CNRS. Elle travaille au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) à Montpellier. Ses travaux portent sur la biodiversité, les sciences de la conservation, les valeurs de la nature ou encore les rapports entre écologie et économie. Elle est l’auteure de Philosophie de la biodiversité. Petite éthique pour une nature en péril (Buchet-Chastel, 2010) ainsi que de Nature à vendre. Les limites des services écosystémiques (Quæ, 2014).
]]>Hugues Jallon dialogue avec Tiphaine Samoyault.
Tiphaine Samoyault est née en 1968. Écrivain et critique littéraire, professeur de littérature comparée à l’université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, elle est l’auteur d’essais, de récits et de traductions littéraires et a notamment publié, au Seuil, les romans Météorologie du rêve(2000), Les Indulgences (2003) et Bête de cirque (2013), ainsi qu’une biographie de Roland Barthes (2015).
Hugues Jallon est né en 1970. Diplômé en sciences politiques, il a été directeur éditorial de La Découverte pendant dix ans et conseiller pour le développement éditorial du Seuil pendant trois ans. En 2014, il est nommé PDG de La Découverte. Quatre ans plus tard, il succède à Olivier Bétourné à la présidence du Seuil. Hugues Jallon a publié deux essais, Les Enragés de la République (La Découverte, 1999) et Sade. Le Corps constituant (Michalon, 2000). Il est également l’auteur de plusieurs fictions parues aux éditions Verticales, dont Zone de combat (2007), Le début de quelque chose (2010) etLa Conquête des cœurs et des esprits (2015).
]]>Rencontre avec Chantal Thomas autour de Souvenirs de la marée basse, son roman paru aux éditions du Seuil.
Chantal Thomas est l’auteur de nombreux essais, notamment sur le marquis de Sade, sur Giacomo Casanova et sur Marie-Antoinette. Elle est aussi l’auteur de romans dont Les Adieux à la Reine (Seuil 2002), pour lequel elle a obtenu le prix Femina 2002. Chantal Thomas a reçu en 2014 le Grand Prix de la Société des gens de lettres pour l’ensemble de son œuvre et le prix Roger-Caillois de littérature française.
]]>Rencontre avec Fanny Taillandier (Par les écrans du monde, Le Seuil) et Cloé Korman (Midi, Le Seuil).
Fanny Taillandier est née en 1986. Elle est agrégée de lettres. Après un premier roman, Les Confessions du monstre, en 2013, elle a publié en 2016 une fiction documentaire, Les États et empires du Lotissement Grand siècle, récompensé par de nombreux prix. Fanny Taillandier écrit aussi des textes pour des revues telles que Mouvement ou Urbanités.
Chloé Korman est née à Paris en 1983. Elle a étudié la littérature, en particulier la littérature anglo-saxonne, ainsi que l’histoire des arts et du cinéma. Midi est son troisième roman, après Les Hommes-Couleurs (Prix du Livre Inter 2010) et Les Saisons de Louveplaine (Seuil, 2013).
]]>Rencontre avec Stefan Hertmans autour de son roman Le cœur converti, paru chez Gallimard (traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin).
Stefan Hertmans est né en Belgique en 1951. Romancier, poète, auteur de recueils de nouvelles et de pièces de théâtre, il est considéré comme l’un des auteurs les plus importants de la Flandre contemporaine. Trois ans après Guerre et Térébenthine, Le cœur converti est son deuxième roman paru chez Gallimard.
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Gilles Boëtsch est anthropologue et directeur de recherche au CNRS. Il dirige l’UMR 6 578 Anthropologie : Adaptabilité biologique et culturelle (CNRS, Université de la Méditerranée) et le GDR 2 322 du CNRS, Anthropologie des représentations du corps (Marseille). Ses domaines de recherches concernent l’anthropologie biologique, l’anthropologie démographique, l’anthropologie coloniale et des représentations. Il a participé à de nombreuses publications collectives en tant que co-auteur et co-directeur, notamment Corps en formes, sous la direction de Le Breton (CNRS Éditions, 2013), Santé et sociétés en Afrique de l’ouest (CNRS éditions, 2015) et Écologie de la santé (éditions du Cherche-Midi, 2017).
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Sophie Divry est née en 1979 à Montpellier et vit actuellement à Lyon. Son premier roman, La Cote 400 (Les Allusifs, 2010) a été traduit en 5 langues. Aux éditions Noir sur Blanc, elle a publié Journal d’un recommencement en 2013, puis La Condition pavillonnaire en 2014, qui reçoit la mention spéciale du Prix Wepler. Il sera suivi de Quand le diable sortit de la salle de bain (2015) et d’un essai Rouvrir le roman (2017). Trois fois la fin du monde est son cinquième roman. Sophie Divry est également chroniqueuse dans l’émission « Des papous dans la tête » sur France Culture.
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Iannis Roder est professeur agrégé d’histoire et enseigne dans un collège de Saint-Denis. Il est également responsable des formations au Mémorial de la Shoah et directeur de l’Observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès. Il est à l’origine d’un programme pour les élèves, InterClass’, monté avec France Inter, qu’il présente dans ce livre.
]]>Mademoiselle de Montpensier,Mémoires, II, 4, du début du chapitre « ouï-dire depuis ».
On ne trouve pas en poche les Mémoires de mademoiselle de Montpensier. C’est dommage. Cette grande dame, qui devint la Grande Mademoiselle, eut une vie extraordinaire par ses échecs, mais elle eut, tout près de Louis XIV, un poste d’observation remarquable. Depuis ses châteaux de Saint-Fargeau, puis de Leu, entre sourire et mélancolie, elle écrivit ses Mémoires, qui sont un des chefs-d’œuvre du XVIIe siècle français. Elle y relate, entre autres choses, son passage par Toulouse lorsqu’elle accompagna le roi, qu’elle aima sans espoir, en 1659, pour son mariage à Saint-Jean-de-Luz. Ils vécurent ainsi le terrible tremblement de terre de 1660, dont on parle fort peu, mais qui fut ressenti jusqu’à Saint-Maixent ou à Saint-Affrique, et dont les traces spectaculaires peuvent encore se contempler dans l’abside de l’église d’Ourjout. Le roi et mademoiselle de Montpensier, « nue en chemise », furent réveillés, en pleine nuit, au sud de Bordeaux. Le passage est révélateur.
Le texte est lisible en ligne à cette adresse : penelope.uchicago.edu/mlle/partie2/chap204.html
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Maylis de Kerangal est née en 1967. Elle a été éditrice pour les éditions du Baron Perché et a longtemps travaillé avec Pierre Marchand aux Guides Gallimard. Elle est l’auteure, aux éditions Verticales, d’une œuvre saluée par de nombreux prix : Je marche sous un ciel de traîne (2000), La vie voyageuse (2003), Corniche Kennedy (2008), Naissance d’un pont (2010) et Réparer les vivants (2014).
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Exécuté pour « blasphèmes et athéisme » à Toulouse au début du règne de Louis XIII, le philosophe napolitain Jules César Vanini est une grande figure de la libre-pensée moderne. Son œuvre est une synthèse radicalisée de ce que les courants hétérodoxes de la Renaissance italienne (autour de Pomponazzi, Cardan ou Machiavel) ont produit de plus irréligieux. Son bûcher, loin de faire disparaître à jamais toute trace de cet « exécrable athée » a, au contraire, attiré sur lui l’intérêt des libertins français du 17e siècle, qui se sont grandement inspirés de ses idées.
Didier Foucault est professeur émérite d’histoire moderne à l’université Toulouse Jean-Jaurès.
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Jean-Paul Duviols est né en 1936 à Toulouse. Il obtient l’agrégation d’espagnol et la chaire de littérature et civilisation latino-américaine à l’Université de la Sorbonne. Spécialisé dans l’étude de la période précolombienne, les voyages de découverte et la colonisation en Amérique latine, il collabore à de nombreuses reprises avec les éditions Chandeigne, surtout autour des textes relatifs au Nouveau Monde, au Mexique et à la Patagonie. Depuis une vingtaine d’années, il anime tous les jeudis une tribune autour des publications récentes sur le monde sud-américain à la Maison de l’Amérique latine. Parmi ses ouvrages récents, citons, entre autres, Trois ans d’esclavage chez les Patagons : le récit de la captivité d’Auguste Guinnard (1856-1859) (Chandeigne, 2009) et Sur la route de Colomb et Magellan : idées reçues sur les grandes découvertes, en collaboration avec Michel Chandeigne (Le Cavalier bleu, 2011).
]]>Rencontre animée par Habib Samrakandi, directeur de la revue Horizons Maghrébins.
Nadine PICAUDOU : ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée d’histoire, docteur en histoire et licenciée d’arabe. Spécialiste de l’histoire contemporaine du Moyen-Orient arabe, elle est Professeur émérite de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Parmi les ouvrages personnels qu’elle a publiés, on peut citer :
Aux éditions Complexe à Bruxelles :
La déchirure libanaise, La décennie qui ébranla le Moyen-Orient (1914-1923), Les Palestiniens, un siècle d’histoire
Chez Gallimard en 2010 :
L’islam entre religion et idéologie. Essai sur la modernité musulmane
Chez Flammarion en 2017 :
La décennie qui ébranla le Moyen-Orient (1914-1923) (réédition)
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Hartmut Rosa, né en 1965, sociologue et philosophe, est professeur à l’université Friedrich Schiller de Iéna et directeur du Max-Weber-Kolleg à Erfurt, en Allemagne. Aux éditions La Découverte, il a notamment publié Accélération. Une critique sociale du temps (2010) et Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive (2012).
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« Leçon » de philosophie politique vec Isy Morgensztern. Qu’en est-il du religieux ?
Le retour du religieux est largement vécu comme un cauchemar. Sans doute à juste titre. Un cauchemar qui ne sera pas notre propos direct. Nous nous proposons de nous pencher – dans notre sphère géopolitique et au-delà – sur des moments où des idéologies – des religions – se sont cristallisées ou détricotées au sein des collectivités dont nous sommes les héritiers. Le cadre de notre investigation portera sur le projet religieux, l’élaboration de ses récits, le choix des rituels, de ses stratégies, les mystiques, etc. Qui a produit ces matériaux et pourquoi ? Qu’en attendent les sociétés et dans une certaine mesure les fidèles ? Et incidemment : pourquoi il y a-t-il des religions différentes et non pas une seule ?
Le christianisme des origines. Construire un ciel.
Le projet consistant à mettre en œuvre un mode de justice et de dignité pour les laissés pour compte de l’humanité, hérité des derniers siècles du judaïsme, est maintenu par ceux qui vont devenir les premiers chrétiens. Mais « l’échec » des judéens va amener ce qui à l’origine n’est qu’un petit groupe de militants à changer de stratégie : cette mission doit être modifiée de telle manière qu’elle puisse être confiée « à tous ». Et renvoyer sa réussite « au ciel ».
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Tiffany Tavernier est romancière et scénariste. Née en 1967, elle est la fille de la scénariste Colo Tavernier et du réalisateur Bertrand Tavernier. Son premier roman, Dans la nuit aussi le ciel (Paroles d’aube, 1999), retrace son expérience dans les mouroirs de Calcutta, à dix-huit ans. Depuis lors, elle n’a cessé de voyager de par le monde, notamment en Arctique, où elle situe son roman suivant, L’Homme blanc (Flammarion, 2000). Parmi ses romans, citons notamment Holy Lola (Feryane, 2005), coécrit avec Dominique Sampiero, La Menace des miroirs (Le Cherche Midi, 2006) et Isabelle Eberhardt. Un destin dans l’islam (Tallandier, 2017)
]]>Le sombrero de Viva Zapata !, la grenade de If, l'escalier du Cuirassé Potemkine : ces affiches de cinéma imaginaires mais pour de vraies séances de ciné-clubs forcent l'admiration. Simples, uniques, efficaces, inspirées, d'un synthétisme poignant, d'une apparente facture artisanale, elles ont été réalisées pour beaucoup d'entre-elles par Michel Dédébat, alors responsable des ciné-clubs UFOLEIS à la FOL 31 de Toulouse. Elles témoignent du militantisme de la Ligue de l'enseignement, qui, depuis sa création en 1866, n'a cessé de proposer au plus grand nombre des outils de communication et des démarches artistiques susceptibles de développer l'esprit critique et la connaissance des diverses cultures. Maintenant conservées à la Cinémathèque de Toulouse, ces affiches élargissent aujourd'hui et tout naturellement leur raison d'être initiale pour écrire une histoire subtile et parallèle à la grande et officielle histoire du cinéma.
]]>Philippe Collin est né à Brest en 1975. Il est producteur de radio, auteur et journaliste. Philippe Collin a présenté le magazine de pop culture Personne ne bouge ! sur Arte de 2012 à 2016. Il anime sur France Inter une émission hebdomadaire, L’Œil du tigre, depuis 2015. Le voyage de Marcel Grob est son premier album.
Sébastien Goethals, né en 1970, est un dessinateur spécialiste du thriller en bande dessinée (Ceci est mon corps, Bamboo, 2009, et Zodiaque, Delcourt, 2009). Son autre domaine de prédilection est l’animation et notamment la création de personnage. Sébastien Goethals a ainsi travaillé sur le long métrage Kong et les séries Lost Continent et Stargate. Subjugué par la lecture du Manuel de survie à l’usage des incapables, de Thomas Gunzig, il a décidé d’en faire une bande dessinée, Le Temps des sauvages, parue en 2016 aux éditions Futuropolis.
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François-Xavier Fauvelle est directeur de recherches au CNRS (laboratoire TRACES, Toulouse). Historien spécialiste de l’Afrique, il a publié notamment Le Rhinocéros d’or. Histoires du Moyen-Âge africain (Alma, 2013), Les Ruses de l’historien. Essais d’Afrique et d’ailleurs en hommage à Jean Boulègue (Karthala, 2013), Convoquer l’histoire. Nelson Mandela (Alma, 2015) et À la recherche du sauvage idéal (Seuil, 2017).
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Don Winslow est né en 1953. Fils d’un marin et d’une bibliothécaire, il grandit dans une petite ville de l’état de Rhode Island. Il étudie le journalisme, obtient un diplôme en études africaines, avant de voyager en Afrique Australe. De ses voyages entre l’Asie, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique, Winslow ramène en 1991 un roman, A Cool Breeze On The Undergroun (Cirque à Piccadilly, Gallimard, 1995), premier d’une longue série de publications. Don Winslow est l’auteur de 19 romans traduits en une vingtaine de langues, dont les best-sellers Cartel (Seuil, 2016) en cours d’adaptation au cinéma par Ridley Scott, et La griffe du chien (Fayard Noir, 2007). Il vit en Californie.
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François Dosse est professeur des universités à l’UPEC (Université Paris-Est Créteil) et chercheur associé à l’IHTP (Institut d’Histoire du Temps Présent). Il enseigne également à Sciences Po Paris et préside le jury du prix Ricoeur.
]]>Christiane Alberti : « Paroles de femmes ».
Pourquoi lire et écouter Jacques Lacan aujourd’hui ?
Parce que « c’est le monde des mots qui crée le monde des choses » (Lacan J., Fonction et champ de la parole et du langage Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 276) les remaniements qui affectent les discours sur lesquels se fondent le lien social, transforment le goût de la vie. Parce que de « démocratie illibérale » en renvoi des « fugitifs » (rendons à Le Clézio ce qui lui revient d’avoir nommé si justement) à la mer, de ségrégation en promotion de faits alternatifs, de Vérité majuscule en gangrène de nos discours par l’idéologie de l’évaluation, de dépeçage du sujet et de sa vie en comportements rééduqués à la découpe, le « malaise dans la civilisation » menace de virer à l’impasse. 3 psychanalystes, chacun à leur manière, s’emploient à puiser dans les textes et les paroles de Jacques Lacan des ressources pour concevoir le mouvement qui nous emporte. ».
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Olga Tokarczuk est née en 1962 en Pologne. Elle a étudié la psychologie à l’Université de Varsovie. Romancière la plus célèbre de sa génération, elle est l’auteur polonais contemporain le plus traduit dans le monde. Six de ses livres ont été publiés en France : Dieu, le temps les hommes et les anges ; Maison de jour, maison de nuit (Robert Laffont, 1998 et 2001), Récits ultimes (Noir sur Blanc, 2007), Les Pérégrins (Noir sur Blanc, 2010), Sur les ossements des morts (Noir sur Blanc, 2012) et Les Livres de Jakób (Noir sur Blanc, 2018). Ce dernier a reçu le prix Niké (équivalent polonais du Goncourt) en 2012, ainsi que le Prix Transfuge 2018 du Meilleur roman européen.
]]>Jean-Marie Pailler est professeur émérite d’histoire ancienne à l’université Toulouse Jean-Jaurès.
Le christianisme s’est d’abord diffusé au Proche-Orient et en Asie Mineure, sur les traces de Saint Paul. Les premières régions touchées en Occident sont l’Italie, entre Rome et le sud, et l’Afrique du Nord. Un peu plus tard, en Gaule, la vallée du Rhône. En 177, à Lyon, martyre de Blandine et de ses amis originaires de Phrygie ; un épisode comparable à Carthage. Au milieu du IIIe siècle, face à des menaces multiples, un empereur traditionaliste, Dèce, prend un édit qui rend obligatoire le sacrifice aux dieux hérités. À Toulouse, un premier évêque, Saturnin, passe près du temple du forum…
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Michaël Ferrier vit à Tokyo où il enseigne la littérature. Il est l’auteur de plusieurs essais sur le Japon. Aux éditions Gallimard, il a publié Tokyo. Petits portraits de l’aube (2004), Sympathie pour le Fantôme (2010) et Mémoires d’outre-mer (2015). François, portrait d’un absent est son quatrième roman
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Marie-Jo Bonnet est née en 1949. Historienne reconnue, elle est spécialiste de l’histoire des femmes, de l’histoire de l’art et de l’homosexualité féminine. Militante historique de la cause féministe, elle participe dans les années 1970 au MLF (Mouvement de Libération des Femmes), à la fondation du Front homosexuel d’action révolutionnaire et à celui des « Gouines rouges », mouvement radical féministe lesbien. Parmi ses publications, citons notamment Les Femmes artistes dans les avant-gardes (Odile Jacob, 2006), Histoire de l’émancipation des femmes (éditions Ouest-France, 2012), Adieu les rebelles ! (Flammarion, 2014), et Simone de Beauvoir et les femmes (Albin Michel, 2015).
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Geneviève Furnémont est guide conférencière de la ville de Toulouse depuis 25 ans, et a travaillé à la médiation du Centre d’Art Contemporain des Abattoirs pendant quinze ans. Elle publié un roman policier historique sur l’aventure des Marranes à Toulouse, Violante, Marrane de Toulouse.
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« Leçon » de philosophie politique vec Isy Morgensztern. Qu’en est-il du religieux ?
Le retour du religieux est largement vécu comme un cauchemar. Sans doute à juste titre. Un cauchemar qui ne sera pas notre propos direct. Nous nous proposons de nous pencher – dans notre sphère géopolitique et au-delà – sur des moments où des idéologies – des religions – se sont cristallisées ou détricotées au sein des collectivités dont nous sommes les héritiers. Le cadre de notre investigation portera sur le projet religieux, l’élaboration de ses récits, le choix des rituels, de ses stratégies, les mystiques, etc. Qui a produit ces matériaux et pourquoi ? Qu’en attendent les sociétés et dans une certaine mesure les fidèles ? Et incidemment : pourquoi il y a-t-il des religions différentes et non pas une seule ?
Le judaïsme antique. Une religion nationale ?
Les premières traces archéologiques de la présence d’une lignée royale nommant un roi biblique – David – renvoient au 10e siècle avant notre ère. Les cultes pratiqués alors sont difficiles à cerner. Les sources historiques extérieures, l’archéologie et une lecture « revisitée » de l’Ancien Testament dessinent un paysage religieux national assez semblable à celui des peuples alentours. Jusqu’au passage d’une religion nationale, « d’usage », à une religion « éthique ».
Le programme complet et actualisé des « leçons », ainsi qu’une présentation plus générale de l’ensemble de ce cycle et une bibliographie, sont consultables sur :
LeconsOmbresBlanchesIsyMorgensztern.blogspot.fr
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Catherine Vacher-Vitasse, psychanalyste et gynécologue.
Quel lien établir entre médecine et psychanalyse ?Quelle part prend l'inconscient dans la problématique du corps tel qu'il est conçu en médecine et comment la psychanalyse peut-elle y faire entendre sa pertinence ?L'auteur répond en décryptant les énigmes du corps et de la sexualité féminine dans sa pratique de gynécologue orientée par la psychanalyse.Quand le désir d'enfant se fait entendre le corps peut faire barrage et le symptôme infertilité vient alors redoubler le mystère du corps féminin qui ne répond pas là où il est attendu.Comment un sujet féminin se débrouille t-il des bouleversements techniques des modes de procréation ?
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Agnès Desarthe est née en 1966. Elle est traductrice, auteure de livres pour enfants, et romancière. Aux éditions de L’Olivier, elle a publié, entre autres, Le Remplaçant (2009), Dans la nuit brune (2010), Une partie de chasse (2012), Ce cœur changeant (2015), ainsi qu’un essai consacré à Virginia Woolf, coécrit avec Geneviève Brisac, V.W. Le mélange des genres (2004)
]]>Michel Lambert est né en 1947 à Aïcha, dans l’ex-Congo belge. Il a été journaliste dans un hebdomadaire bruxellois pendant plus de 20 ans. Entré en littérature en 1987 avec De très petites fêlures, Michel Lambert est l’auteur de nombreux romans et recueils de nouvelles dont Dieu s’amuse (2011), Le Métier de la neige (2012), Quand nous reverrons-nous ? (2015) et Le lendemain (2017), tous parus aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.
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Jacques Revel est un historien français, directeur d’études émérite de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il a joué un rôle majeur dans l’introduction en France du courant italien de la microstoria.
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Lancement de l’ouvrage bilingue français /anglais Lettres de Toulouse. Expérimentations pédagogiques dans le dessin de lettres / Toulouse Letters. Teaching Experiments In Letter Drawing, une coédition des éditions B42 et de l’institut supérieur des arts de Toulouse (isdaT), et conférence de François Chastanet.
François Chastanet est enseignant en typographie et dessin de caractères de l’option Design Graphique de l’isdaT.
Présentation des différents projets en création de caractères typographiques et d’interventions calligraphiques éphémères dans l’espace public, propositions pédagogiques menées au sein de l’isdaT depuis 2005. Des spécimens-affiches de la police de caractères « Garonne », conçue par les étudiants en design graphique de l’isdaT et utilisée exclusivement par la Mairie de Toulouse depuis 2009, seront exceptionnellement offerts avec l’ouvrage pour cet évènement. Suite à une série d’invitations lancées depuis 2005 dans le domaine de la création de caractères typographiques à l’institut supérieur des arts de Toulouse/isdaT (anciennement École Supérieure des Beaux-Arts de Toulouse), le présent ouvrage retrace les expérimentations collectives menées au sein de l’option Design Graphique lors d’ateliers intensifs, d’expositions, de conférences, de cours semestriels et de projets développés en partenariat avec la Ville de Toulouse.
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Diderot, Jacques le Fataliste et son maître, du début à « pour ce délai ».
« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde »… Difficile de plus mal – ou mieux – commencer un roman. C’est un début paradoxal, qui conclut par une trivialité, et qui ouvre à la totalité des rencontres, et à la question, si banale et si romanesque, du « comment ». Ici pas de pourquoi, pas d’origine, pas de fascination pour la première fois où se terrerait quelque transcendance noire. Comment ? Telle est d’entrée, et pour longtemps, une question… Ce « comment » invite à l’infini, sans transcendance, des commentaires. Nous ne les ferons pas tous.
Très petite bibliographie :
Denis Diderot, Jacques le fataliste et son maître, Folio Gallimard.
Milan Kundera, Jacques et son maître, Folio Gallimard.
Laurence Sterne, La vie et les opinions de Tristram Shandy, Folio Gallimard.
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David Diop est né à Paris en 1966, et a grandi au Sénégal. Il est actuellement maître de conférences en littérature française du 18e siècle à l’université de Pau.
Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l'attaque contre l'ennemi allemand. Les soldats s'élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d'Alfa, son ami d'enfance, son plus que frère...
]]>En dialogue avec Marie Rémond et Thomas Quillardet, metteurs en scène de Cataract Valley, spectacle représenté du 9 au 19 octobre au Théâtre de la Cité (anciennement TNT).
« […] Jane Bowles exploite jusqu’à la corde le couple eros/thanatos, elle qui a presque toujours associé l’écriture à ses conquêtes amoureuses, à la fois sources d’exaltation et de douleur. L’ombre de la religion, de la culpabilité, plane étrangement sur ses textes. Ainsi, cette scène d’une inquiétante beauté onirique dans laquelle, après avoir fait l’amour, la Señora Ramirez donne à croquer une petite Sainte Vierge en sucre rassis à ses deux filles somnolentes. Héritière déviante de Virginia Woolf, Jane Bowles suit le cours méandreux de la conscience de ses personnages, femmes sorcières, ensorceleuses et monstrueuses, souvent en “crise”, dépressives telle la Harriet de Camp Cataract, fragiles comme du cristal près de se briser. À ce flux chaotique, détraqué, l’écrivaine donne une forme d’une implacable méticulosité. Mais le style de Bowles se révèle lui aussi curieux, “oblique”, comme le qualifiait Carson McCullers, envahi de non-dits dérangeants. On devine un viol, un suicide, un meurtre. Mais jamais ils ne sont évoqués directement. Comme s’il fallait nier le réel dans ce qu’il a de plus violent pour rester coûte que coûte dans l’enfance, dans le jeu. » Élisabeth Philippe in Les Inrocks.
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Zygmunt Miłoszewski est né à Varsovie en 1976. Journaliste, écrivain et scénariste, ses romans sont traduits en dix-sept langues. Zygmunt Miłoszewski est notamment connu pour sa trilogie de romans policiers mettant en scène le procureur Theodore Szacki : Les Impliqués(Mirobole, 2013), Un fond de vérité (Mirobole, 2015) et La Rage (Fleuve, 2016). Cette trilogie a été récompensée par de nombreux prix littéraires : Grand Prix des lectrices de ELLE, Prix du polar à Cognac, Prix du polar européen du Point et Prix Transfuge du meilleur polar étranger.
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Marie-Catherine Huet-Brichard est professeur émérite de littérature française du 19e siècle à l’université Toulouse-Jean Jaurès, et spécialiste de Maurice de Guérin auquel elle a consacré plusieurs ouvrages, et dont elle a procuré une édition aux classiques Garnier. Elle a publié de nombreux articles et travaux universitaires portant sur la poésie romantique. Parmi ses ouvrages, citons notamment Littérature et mythe (Hachette, 2001), Dionysos et les Bacchantes(éditions du Rocher, 2007) et Victor Hugo – Le génie, l’insoumi, le visionnaire (Le Figaro Éditions, 2012).
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La Résidence 1+2 et les Éditions Filigranes co-produisent chaque année un coffret comportant les 3 ouvrages des photographes en résidence. Cette édition, inédite dans son concept, est présentée en deux langues (français & anglais) et structurée au sein d’une collection « Toulouse ».
Dirigée par Philippe Guionie, la Résidence 1+2, labellisée ESOF 2018 (EuroScience Open Forum dans le cadre de Toulouse, « Cité européenne de la Science »), est un programme photographique à vocation européenne, ancré à Toulouse. Chaque année, la résidence rassemble trois photographes (1 photographe de renom + 2 jeunes photographes), trois villes (Toulouse, Bruxelles, Barcelone) et trois supports (une exposition, un coffret de trois ouvrages, un documentaire). Durant deux mois, les trois photographes produisent une création artistique inédite en partageant leurs savoirs respectifs. Cette année, la quête d’une origine manquante relie les travaux des trois résidentes : SMITH, artiste de renommée internationale, Camille Carbonaro et Prune Phi. Sous la forme d’une enquête photographique, elles explorent la part introuvable de leur identité, localisée dans le cosmos, les migrations italiennes ou la diaspora vietnamienne. Soutenues dans leurs recherches par des institutions scientifiques basées à Toulouse et sa métropole ainsi qu’en Occitanie, les artistes travaillent auprès d’astrophysicien.nes, neuroscientifiques ou historien.nes. Ces chercheurs les accompagnent dans le prologue de cette enquête au long cours dont la Résidence 1+2 leur permet de poser les premiers jalons sous la forme d’images, fanzines, collages, diaporamas ou vidéos. Pour cette édition, l’artiste américain Noé Cuellar (Nestor) réalise un documentaire-fiction sur les trajectoires convergentes de leurs recherches respectives.
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Sandrine Bouiller est archiviste iconographe, responsables des fonds photographiques aux archives départementales de la Haute-Garonne.
]]>Table ronde « Paderewski, l’art pour la liberté », organisée dans le cadre de la Semaine Polonaise de Toulouse. Séance animée par Jésus Aguila et Stefan Keym. Avec la participation de Aleksandra Kaput-Wiśniewska, Marek Żebrowski et Daniel Artymowski.
L’année 2018 est celle des commémorations du centième anniversaire de l’événement majeur de l’Histoire, celui de la fin de la Première Guerre. Cette date est également capitale dans l’histoire de la Pologne, non seulement parce qu’elle marque la fin de la guerre dont le pays fut le théâtre, mais aussi parce qu’elle correspond à sa renaissance après une période de sujétion, longue de plus d’un siècle.
Ignacy Jan Paderewski incarne à la fois l’engagement politique et le rayonnement de la culture polonaise. Compositeur, pianiste et homme d’État, il a consacré sa vie à la cause polonaise, menant de nombreuses actions philanthropiques, finançant musées, monuments, salles de concert, bourses aux étudiants et secours aux soldats polonais. Délégué – en tant que chef de l’État polonais à peine ressuscité – à la Conférence de Paix, il a plaidé la reconstruction et la configuration territoriale du pays conforme aux aspirations des Polonais et aux propositions des alliés.
La semaine polonaise est un événement culturel annuel proposé par le département de polonais de l’université Toulouse Jean-Jaurès. Conférences, débats, expositions, projections de films, concerts de piano et de chant. Tout le programme sur www.semainepolonaise.webnode.fr
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Adrien Bosc est né en 1986 à Avignon. En 2014, il reçoit pour son premier roman, Constellation, le Grand Prix du roman de l’Académie française, ainsi que le Prix de la Vocation. Fondateur des éditions du Sous-Sol, il est par ailleurs éditeur au Seuil.
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Gérard Noiriel est historien et directeur d’études à l’E.H.E.S.S. Il a notamment travaillé sur l’articulation de l’immigration, de la nation et des sentiments xénophobes. Gérard Noiriel a collaboré à de nombreux ouvrages publiés aux éditions Agone et est l’auteur de Chocolat, La véritable histoire d’un homme sans nom (2012) et de Qu’est-ce qu’une Nation ? (2015), tous 2 parus aux éditions Bayard.
]]>Annie Le Brun a participé aux dernières années du mouvement surréaliste. Parallèlement à des poèmes réunis dans Ombre pour ombre, elle a publié des essais, dont Les Châteaux de la subversion (1982) et Soudain un bloc d’abîme, Sade (1986) en introduction à l’oeuvre de celui-ci, avant de concevoir l’exposition « Sade, Attaquer le soleil » au musée d’Orsay (2014).
Menant une réflexion sur la poésie à travers Appel d’air (1988) ou Si rien avait une forme, ce serait cela (2010), elle s’est livrée à une analyse critique de ce temps dans Du trop de réalité (Stock, 2000). Ce qui n’a pas de prix peut en être considéré comme la suite.
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Pourquoi lire et écouter Jacques Lacan aujourd’hui ?
Parce que « c’est le monde des mots qui crée le monde des choses » (Lacan J, “Fonction et champ de la parole et du langage” Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 276) les remaniements qui affectent les discours sur lesquels se fondent le lien social, transforment le goût de la vie.
Parce que de « démocratie illibérale » en renvoi des « fugitifs » (rendons à Le Clézio ce qui lui revient d’avoir nommé si justement) à la mer, de ségrégation en promotion de faits alternatifs, de Vérité majuscule en gangrène de nos discours par l’idéologie de l’évaluation, de dépeçage du sujet et de sa vie en comportements rééduqués à la découpe, le « malaise dans la civilisation » menace de virer à l’impasse.
Trois psychanalystes, chacun à leur manière, s’emploient à puiser dans les textes et les paroles de Jacques Lacan des ressources pour concevoir le mouvement qui nous emporte.
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François Vallejo est né au Mans en 1960. Après des études de lettres, il commence à enseigner les lettres classiques au Havre. Depuis Vacarme dans la salle de bal (Viviane Hamy, 1998), François Vallejo a exploré une « dizaine d’itinéraires singuliers ». Madame Angeloso (2001) et Groom (2003) ont constitué quelques étapes, suivies d’un Voyage des grands hommes (2005) qui l’a emmené vers l’Italie du 18e siècle, avant de retrouver l’Ouest du 19e en 2006, puis le 20e avec Les Sœurs Brelan (2010). Parmi ses parutions récentes chez Viviane Hamy, citons, entre autres, Un dangereux plaisir(2016), Fleur et Sang (2014) et Métamorphoses (2012).
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Il existe un lien complexe entre la santé, le climat et nos espaces de vie. L’aménagement de nos centres urbains doit répondre à des exigences multiples : densifier les zones d’habitation tout en privilégiant la santé publique, la mobilité urbaine et le respect des exigences environnementales comme la qualité de l’air.
Laurent Chambaud, Médecin, Directeur de l’École des Hautes Études en Santé Publique. Sinda Haoues-Jouv, maîtresse de Conférences UT2J LISST-Cieu. Hugues Bernard, Président de la Maison du Vélo, Nicolas Carrié, Responsable de la Vélo-École à la Maison du Vélo. Thierry Suaud, Conseiller régional, Transition écologique et énergétique. Jacqueline Winnepenninckx-Kieser, Conseillère métropolitaine de Toulouse Métropole, déléguée aux modes doux. En partenariat avec l’Atelier Santé Ville et REPPOP, la Maison du Vélo.
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Roland Gori est professeur émérite de psychopathologie clinique à l’université d’Aix-Marseille et psychanalyste. Il a été en 2009 l’initiateur de l’Appel des appels. Il est l’auteur de nombreux livres, parmi lesquels La dignité de penser (2011), La fabrique des imposteurs (2013) et Un monde sans esprit (2017), tous 3 publiés aux éditions Les Liens qui Libèrent.
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Samuel Fuller. Parcours d’un cinéma. En compagnie de Jean Narboni, auteur du livre Samuel Fuller, Un homme à fables (éditions Capricci). À 21 h à la Cinémathèque, Jean Narboni présentera le filmde Mikio Naruse, Une Femme dans la tourmente (1964), dans le cadre du cycle Les films qu’il faut avoir vus.
Jean Narboni est critique, éditeur et enseignant de cinéma. Ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, il y a fondé et dirigé les éditions qui ont notamment publié Roland Barthes, Serge Daney ou Samuel Fuller. Chez Capricci, Jean Narboni est l’auteur de : …Pourquoi les coiffeurs ? Notes actuelles sur Le Dictateur (2010) et de La nuit sera noire et blanche (2015).
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Jón Kalman Stefánsson est né à Reykjavik en 1963. Son premier roman paraît en 1997 en Islande, mais c’est avec la trilogie romanesque composée de Entre ciel et terre, La Tristesse des anges et Le Cœur de l’homme (Gallimard) qu’il s’impose dans le monde entier comme un écrivain de premier plan. Il a reçu de nombreuses distinctions dans l’ensemble des pays où son œuvre est traduite. En France, son roman D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds (Gallimard, 2015) a été finaliste du prix Médicis étranger.
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Jean mattern est né en 1965 dans une famille originaire d’Europe centrale. Il vit à Paris et travaille dans l’édition. Chez Sabine Wespieser éditeur, il a déjà publié trois romans : Les Bains de Kiraly (2008), De lait et de miel (2010) et Simon Weber (2012).
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Amaury Cornut est né en 1988. Depuis 2009, il travaille avec passion sur la vie et l’œuvre du compositeur de Moondog. Il anime le site www.fr-moondog.com et organise des concerts-hommages. Disposant du plus important fonds français de partitions du compositeur, Amaury Cornut a fondé en 2013 l’ensemble Minisym, qu’il dirige, destiné à jouer la musique de Moondog.
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Ariane Ascaride est née à Marseille. Après des études en sociologie à Aix-en-Provence, elle monte à Paris pour entrer au Conservatoire, où elle a pour professeurs Antoine Vitez et Marcel Bluwal. Mais elle délaisse bientôt les planches pour se consacrer au cinéma. Elle obtient le César de la meilleure actrice en 1998 pour son rôle dans Marius et Jeannette de Robert Guédiguian, avec qui elle tournera dix-huit films, dont Le Voyage en Arménie (2006), L’Armée du Crime (2009) et Les Neiges du Kilimandjaro (2011).
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Conceição Evaristo est née au Brésil en 1946. Issue d’une fratrie de 9 enfants, elle passe les premières années de sa vie dans une favela de Belo Horizonte (Minas Gerais). Malgré des conditions de vie extrêmement difficiles – elle commence à travailler comme domestique à l’âge de 8 ans – Conceição Evaristo parvient à terminer sa scolarité. Elle passe le concours d’institutrice en 1971 et déménage 2 ans plus tard à Rio de Janeiro, où elle poursuit sa carrière dans les écoles élémentaires publiques. À 40 ans, elle reprend ses études et obtient un doctorat en littérature comparée. Plusieurs de ses nouvelles et poèmes sont publiés dans les années 1990 dans une anthologie annuelle de référence, Cadernos Negros, qui rassemble des textes d’auteurs afro-brésiliens. L’histoire de Poncia, son premier roman paru en 2003, est aujourd’hui régulièrement mis au programme du baccalauréat brésilien (le vestibular), tout comme Banzo, mémoires de la favela. Insoumisesest son troisième roman publié aux éditions Anacaona.
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Wilfried N’Sondé est né en 1968 à Brazzaville, en République du Congo, et a grandi en Île-de-France. Après des études de sciences politiques à Paris, il part vivre à Berlin, où il travaillera 25 ans, avant d’enseigner la littérature à l’Université de Berne en tant que professeur invité. Wilfried N’Sondé habite désormais à Paris. Musicien et auteur de chansons, il se produit régulièrement en duo avec son frère. Écrivain, il est l’auteur du Silence des esprits (2010) et de Berlinoise (2015), tous deux publiés aux éditions Actes Sud. Ses romans sont traduits aux États-Unis et en Italie.
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Jean-Paul Capitani est né en 1944. Ancien élève de l’École nationale supérieure Agronomique de Toulouse et de l’Institut d’Administration des Entreprises d’Aix-en-Provence, diplômé de législation et d’économie rurale de l’université de Toulouse, il est actuellement le Président du Directoire des éditions Actes Sud.
Éric Vuillard est né en 1968 à Lyon. Écrivain et cinéaste, ses ouvrages ont été récompensés par de nombreux prix littéraires. Parmi ses parutions récentes, citons notamment Conquistadors(Léo Scheer, 2009), La bataille d’Occident (Actes Sud, 2012) et Tristesse de la terre (Actes Sud, 2014). Son dernier roman, L’ordre du jour (Actes Sud), a été couronné par le prix Goncourt 2017.
Issues de l’Atelier de Cartographie Thématique et Statistique (ACTES), les éditions Actes Sud ont été créées en 1978, par Hubert Nyssen et sa femme, Christine Le Bœuf, dans un village de la vallée des Baux, où peu après les ont rejoints les autres fondateurs : Françoise Nyssen, Bertrand Py, Jean-Paul Capitani. D’emblée, la maison développe une politique éditoriale généraliste, tournée vers la littérature, mais aussi vers les arts et les sciences humaines. Très vite, elle se distingue par son implantation en région, une situation peu commune à l’époque, et par un certain nombre de caractéristiques : une identité graphique forte (format des livres, choix du papier de couleur ivoire, couvertures illustrées…) et une large ouverture aux littératures étrangères. En 1983, les éditions Actes Sud s’installent au lieu-dit Le Méjan, dans le centre d’Arles, et poursuivent leur activité dans une volonté d’indépendance et un esprit de découverte et de partage. Dans une même perspective, l’association du Méjan, créée par les fondateurs, entame une programmation d’expositions, lectures, concerts… En 1987, les éditions ouvrent un bureau parisien où elles regroupent certaines activités éditoriales et celles de la communication.
Si le catalogue, depuis l’origine, réserve une place prépondérante à la littérature (une quarantaine de domaines linguistiques, et un domaine français riche à ce jour de six cent cinquante titres), il accueille au fil du temps de plus en plus d’auteurs venus des divers champs de la connaissance et des multiples disciplines artistiques. Et depuis quelques années, avec la publication d’ouvrages portant sur les enjeux de la transition écologique, il affirme l’engagement citoyen de la maison.
]]>Rencontre avec Rebecca Solnit autour de Ces hommes qui m’expliquent la vie, son essai paru aux éditions de L’Olivier (traduit de l’américain par Céline Leroy).
Rebecca Solnit, née en 1961, est l’une des intellectuelles américaines contemporaines les plus influentes et originales, capable d’aborder aussi bien les thématiques de l’environnement, de la critique, de l’histoire de la modernité et du féminisme. Son article « Ces hommes qui m’expliquent la vie » a théorisé et popularisé la notion capitale de mansplaning (« mecsplications »). S’en est suivi un recueil d’essais au titre éponyme, que les éditions de l’Olivier publient en 2018 comme premier ouvrage d’une nouvelle collection de non-fiction, Les Feux. Rebecca Solnit est l’auteure de nombreux essais, dont L’Art de marcher (Actes Sud, 2002) et Garder l’espoir ; histoires souterraines, possibilités inexplorées (Actes Sud, 2006).
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Omar Robert Hamilton est écrivain et cinéaste anglo-égyptien. Il vit au Caire et à New York. Dès le début des affrontements en Égypte, Omar Robert Hamilton s’est rendu au Caire afin de prendre part à la révolution. Membre du collectif Mosireen, il a participé aux événements de janvier 2011 qui ont vu le président Moubarak démissionner et l’espoir d’un régime démocratique naître.
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Antonio Muñoz Molina est né en 1956 à Úbeda, en Andalousie. Licencié en histoire de l’art à l’Université de Grenade, il est l’auteur de deux recueils de nouvelles, de nombreux essais et écrits journalistiques et d’une quinzaine de romans, dont Beatus Ille (Actes Sud, 1989), L’Hiver à Lisbonne (Actes Sud, 1990), Beltenebros (Actes Sud, 1991), Le Royaume des voix (Actes Sud, 1994), et Pleine Lune (Seuil, 1997). Élu à la Real Academia de Letras en 1996, Antonio Muñoz Molina est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands écrivains espagnols contemporains. Son œuvre romanesque, reconnue dans le monde entier et récompensée de nombreux prix, est réunie aux éditions du Seuil. Parmi ses parutions récentes, citons entres autres Le Vent de la lune (Seuil, 2008), Dans la grande nuit des temps (Seuil, 2012) et Tout ce que l’on croyait solide(Seuil, 2013).
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Michel Chandeigne est libraire, éditeur et conférencier, spécialiste des pays lusophones et de l’histoire des Grandes Découvertes. Tout d’abord typographe, il est nommé professeur de Biologie au Lycée français de Lisbonne au début des années 1980. À son retour, en 1986, il installe ses presses dans l’arrière-boutique de la Librairie Portugaise et Brésilienne qu’il fonde rue Tournefort. En 1992, il crée les éditions Chandeigne avec Anne Lima, qui les dirige depuis lors. Sous son nom, il a dirigé plusieurs ouvrages aux éditions Autrement et signé ou co-signé une quarantaine de traductions de poésie portugaise (Gallimard, Christian Bourgois, à La Différence, L’Escampette, Lettres Vives…). Sous le pseudonyme de Xavier de Castro, il a réalisé une dizaine d’ouvrages aux éditions Chandeigne, dont un monumental Voyage de Magellan 1519-1522.
D’abord spécialisées dans les récits de voyage et le monde lusophone, les éditions Chandeigne ont diversifié leur catalogue au fil des années en éditant également des essais, des recueils de poésie, des beaux livres et des ouvrages pour la jeunesse, réunis dans plusieurs collections. C’est en premier lieu par le travail d’édition de récits et documents liés à l’histoire de l’expansion maritime européenne que la maison s’est fait connaître. La collection Magellane rassemble les récits, souvent oubliés, de grands voyageurs du 14e au début du 18e siècle, devenus aujourd’hui les rares témoignages d’un monde où la terre était encore d’une infinie diversité et l’humanité à découvrir. La question de l’identité et de l’acculturation, vue en particulier sous le prisme des relations entre religions, est portée par la collection Péninsules, qui rassemble des documents et des essais témoignant de la complexité de cette histoire politique et religieuse, à laquelle les Découvertes donnèrent une dimension universelle. La Bibliothèque Lusitane propose quant à elle des textes concernant tous les pays et communautés de langue ou culture portugaise dans le monde : le Portugal et le Brésil, mais aussi les cinq pays africains lusophones, ainsi que Goa et Macao en Asie.
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Sylvie Crossman a enseigné à l’Université de Californie et travaillé comme correspondante pour le journal Le Monde en Californie et en Australie. Elle est également essayiste et romancière. Elle est notamment l’auteure de La Guéniza (Seuil, 1983), un roman historique sur le haut Moyen-Âge au Caire, de Enquête sur les savoirs indigènes (Gallimard, 2005), de Sœurs de peau(Albin Michel, 2008) et de Tibet, Une autre modernité (avec Jean-Pierre Barou, Seuil, 2012).
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Mathieu Potte-Bonneville, né en 1968 à Thiers, est philosophe, spécialiste de l’œuvre de Michel Foucault, et l’un des fondateurs de la revue Vacarme. Il est actuellement responsable du pôle « Idées et savoirs » à l’Institut français et maître de conférences à l’École normale supérieure de Lyon. Il a collaboré à de nombreux ouvrages, dont Faire mouvement ; Entretiens (2005), D’après Foucault ; gestes, luttes, programmes (2007) et Game of Thrones ; série noire (2015), publiés aux éditions Les Prairies ordinaires. Il est également l’auteur de Michel Foucault ; L’Inquiétude de l’histoire (PUF, 2004), de Amorces(Les Prairies ordinaires, 2006) et de Foucault (Ellipses, 2009).
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Jean-Christophe Rufin est écrivain, membre de l’Académie française depuis 2008, médecin, pionnier de l’action humanitaire. Il a conquis un large public avec ses romans, parmi lesquels Rouge Brésil (Gallimard, prix Goncourt 2001), Le Collier rouge (Gallimard, 2014, prix Maurice-Genevoix), Check-point (Gallimard, 2015) et Le Tour du monde du roi Zibeline (Gallimard, 2017).
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Catherine Cusset est née à Paris en 1963. Ancienne élève de l’École Normale Supérieure et agrégée de lettres classiques, elle a enseigné la littérature du 18e siècle à l’université de Yale, aux États-Unis, de 1990 à 2002. Elle est l’auteur de 13 romans parus chez Gallimard, dont Indigo (2013), Une éducation catholique (2014) et L’Autre qu’on adorait (2016), pour les plus récents. Son œuvre est traduite en 18 langues. Catherine Cusset vit aujourd’hui à New York, après Prague et Londres.
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Didier Daeninckx est né en 1949 à Saint-Denis. Il s’est fait connaître en 1984 avec Meurtres pour mémoire (Gallimard, Série Noire). Suivront une dizaine d’autres romans noirs dont La mort n’oublie personne (Denoël, 1988) ou Le Der des Ders (Gallimard, 1985), récompensé par de nombreux prix littéraires. Depuis, il s’est orienté vers des romans d’intervention historique tels Cannibale (Verdier, 1998), Galadio (Gallimard, 2010) et Le Banquet des affamés (Gallimard, 2012). Parmi ses parutions récentes, notons entre autres Têtes de Maures (l’Archipel, 2013, Prix Polar du Parisien) et Caché dans la maison des fous (Bruno Doucey, 2015).
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Régis Jauffret est né en 1955 à Marseille. Il est l’auteur de nombreux romans dont Asile de fous (Gallimard, 2005), qui a reçu le prix Femina, Claustria (Le Seuil, 2012), La Ballade de Rikers Island (Le Seuil, 2014), Bravo (Le Seuil, 2015), Cannibales (Le Seuil, 2016).
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Guy Scarpetta a régulièrement collaboré à des revues comme Tel Quel, Art Press, Positif et au Monde diplomatique. Il est l’auteur de plusieurs essais ainsi que de plusieurs romans dont La Guimard (Gallimard 2008), Guido (Gallimard, 2014) et Raoul Ruiz : Le magicien (Les Impressions Nouvelles, 2015).
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Peut-on critiquer la justice ?
La question peut sembler incongrue : chaque jour ou presque, la justice est critiquée. Et pourtant, il n’est pas rare d’entendre qu’elle serait à l’abri de la critique ! Cela vaut à la fois pour la justice en tant qu’institution – dont on prétend qu’elle serait entre les mains d’une caste inattaquable – que pour les décisions de justice elles-mêmes – dont on soutient qu’elles ne pourraient être contestées en-dehors de l’exercice des voies de recours. La justice peut-elle donc être autre chose qu’un sujet d’experts ou un objet de polémiques ? Au-delà des « affaires » et des « faits divers », n’est-elle pas l’affaire de tous et une affaire sérieuse ? Il semble en tout cas qu’elle soit au cœur de nombreux malentendus : sur ce que sont ou doivent être les juges, sur ce qu’il est possible ou souhaitable de dire de leurs décisions, sur ce qu’il faut attendre ou non de la justice, sur ses multiples réformes, sur ses implications politiques, c’est-à-dire sur sa place même dans notre société. Toutes ces questions sont au cœur du projet éditorial de Délibérée, une revue de réflexion critique sur la justice, le(s) droit(s) et les libertés qui a vu le jour en juin 2017.
Animée par le Syndicat de la magistrature et coéditée par La Découverte, élaborée par un comité de rédaction associant des magistrats engagés et des personnalités aux parcours variés (sociologues, professeurs de droit, historien, militant associatif, avocat…), illustrée par des dessinateurs et ouverte à des contributions diverses, elle s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à la justice. La conviction qui la porte est que la justice est une question de société. Elle n’appartient ni à ceux qui ont choisi d’en faire leur métier, ni à ceux qui rêveraient d’en faire un bouc-émissaire. Elle doit être utilement interrogée, discutée, contestée, et pour cela connue, comprise, appropriée.
]]>Yves Gabay vit à Toulouse depuis 1999. Il collabore régulièrement aux pages culturelles de plusieurs journaux et magazines de la Ville rose.
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Elisabetta Rasy est née à Rome en 1947. Écrivaine majeure de sa génération, elle excelle à faire revivre de grandes figures féminines, y découvrant à la fois des modèles intimes et des emblèmes collectifs : Thérèse de Lisieux (La première extase, Rivages, 1987), Mary Wollstonecraft (La Citoyenne de l’ombre, Le Seuil, 2001) ou Nadejda Mandelstam (La Science des adieux, Le Seuil, 2007).
Elle a récemment publié 2 romans aux éditions du Seuil, Un hiver à Rome (2014) et L’Obscure Ennemie (2010). Son dernier roman, L’Amie des jours en feu, a remporté le Prix Campiello. Elisabetta Rasy y croise ses deux veines romanesques, historique et intime, restituant admirablement l’atmosphère de la guerre et la fébrilité de la jeunesse, qui passe de l’angoisse de la mort à la passion amoureuse.
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François Cusset est historien des idées, professeur à l’université de Paris-Ouest Nanterre, et l’auteur de nombreux ouvrages remarqués dont À l’abri du déclin du monde (P.O.L., 2012), Une histoire (critique) des années 90 (La Découverte, 2014), Les Jours et les jours (P.O.L., 2015) et La Droitisation du monde (Textuel, 2016).
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Serge Brunet est agrégé d’histoire, membre honoraire de l’Institut Universitaire de France et professeur à l’Université Paul-Valéry Montpellier III. Nombre de ses travaux portent sur les sociétés montagnardes.
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Thomas Coutrot est un économiste français, actuellement chef du département Conditions de travail et santé à la DARES au ministère du Travail. C’est un économiste engagé, et ce depuis longtemps : il a été coprésident d’Attac et est membre de son conseil scientifique. Il appartient également au groupe des Économistes atterrés.
Il est l’un des auteurs de Misère du scientisme en économie ; retour sur l’affaire Cahuc-Zylberberg (éditions du Croquant, 2017) et co-auteur du Manifeste d’économistes atterrés (Les Liens Qui Libèrent, 2011).
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Jean-Louis Poirier a enseigné plus de 20 ans en khâgne, au lycée Henri IV. Spécialiste de philosophie antique (il a collaboré à l’édition et à la traduction des Présocratiques et des Épicuriens pour la Bibliothèque de la Pléiade), il est auteur de divers articles et contributions en histoire de la philosophie et en sciences humaines. Fervent italophile, il a consacré un ouvrage à l’enseignement de la philosophie en Italie, Enseigner la philosophie, l’exemple italien (Belles Lettres, 2011). En 2016, il a publié deux autres ouvrages aux éditions Belles Lettres : Ne plus ultra : Dante et le dernier voyage d’Ulysse et Cave canem ; Hommes et bêtes dans l’Antiquité.
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Édouard Louis est né à Amiens en 1992. Il a publié aux PUF les actes d’un colloque sur Bourdieu et participé à la réalisation d’un documentaire sur Foucault pour Arte. Son premier roman, En finir avec Eddy Bellegueule (Le Seuil, 2014, Prix Pierre Guénin), et le second – Histoire de la violence (Le Seuil, 2016) – ont tous deux été traduits dans une trentaine de langues, et ont fait l’objet d’adaptations théâtrales et cinématographiques.
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Christian Galan est professeur de langue et civilisation japonaises à l’université Toulouse-Jean Jaurès et chercheur au Centre d’études japonaises de l’Inalco. Il est également responsable du groupe de recherche « Éducation, Enfance-s et Société dans le Japon contemporain », co-responsable, avec Emmanuel Lozerand, du groupe de recherche « Discours et débats de l’ère Meiji (DDEM) » et vice-président de la Société Française des études japonaises (SFEJ). Avec Emmanuel Lozerand, Christian Galan co-dirige la Collection Japon aux éditions Belles-Lettres.
Fukuzawa Yukichi (1835-1901) est considéré par ses compatriotes comme le plus grand des intellectuels japonais et l’un des principaux acteurs du processus de modernisation dans lequel leur pays s’engagea à partir de la restauration de Meiji (1868). Ce fils de guerrier de bas rang, que rien ne prédestinait à jouer un tel rôle, fut tour à tour penseur, pédagogue, traducteur, essayiste, pamphlétaire et journaliste. Figure majeure des Lumières japonaises, il est assurément le plus important de ces jeunes Japonais qui, rêvant d’universalité, furent les premiers à découvrir le monde dans sa réalité contemporaine, à comprendre sa complexité et ses dangers, et à faire le choix de se consacrer corps et âme à faire accéder le Japon à la « civilisation » afin de maintenir son indépendance.
]]>Rencontre avec Joséphine Lesur autour de son ouvrage Et la gazelle devint chèvre. Pré-histoires africaines d’hommes et d’animaux (Presses universitaires du Midi, 2017). Présentation Nicolas Valdeyron.
Comment raconter les interactions de l’homme et de l’animal au cours de la Préhistoire ? Ces liens entre les sociétés humaines et leur environnement touchent les animaux sauvages chassés, pêchés, ou piégés pour leurs viande, peau, plumes, os ; les animaux domestiques qui apportent lait, sang, force et prestige ; des environnements diversifiés et instables qui permettent à certains animaux de devenir des symboles de pouvoir, de richesse, du magique ou des dangers d’un monde sauvage et hostile.
]]>Qu’est-ce qu’une révolution ? Labo d’histoire, modération Héloïse Kolebka, avec Jérôme Baschet, Quentin Deluermoz et Valérie Sottocasa.
2018 faisant écho aux années en 8, telles que 1848 ou 1968, l’actualité des publications convoque plus que jamais la figure de la révolution. Mais de quelle façon ? Les questionnements de la recherche la plus récente bouleversent-ils nos approches au point de changer les définitions mêmes de la révolution ? Ainsi, quelle part donner aux objets classiques (ou peut-être dépassés ?) comme l’État, la violence ou le peuple ? Voilà ce qui nourrira les échanges de ces 3 spécialistes de la Révolution française, de la Commune de Paris et de l’expérience zapatiste.
]]>Rencontre avec Jérôme Baschet autour de son ouvrage Défaire la tyrannie du présent (La découverte).
Comment chaque société se pense-t-elle dans le temps historique ? Quelles articulations établit-elle entre passé, présent et futur ? Nous vivons à cet égard une rupture majeure : alors que triomphaient jadis la religion de l’histoire et la foi dans le progrès, nous vivons désormais le règne du présent perpétuel. Pour autant, cet enfermement présentiste, qui étouffe peu à peu le savoir historique, est-il inéluctable ? Tout en cherchant à mieux saisir la nature de ce phénomène, on s’efforcera de déceler l’émergence d’autres régimes d’historicités possibles.
]]>Rencontre avec Jean-François Hamel autour de son ouvrage Nous sommes tous la pègre. Les années 68 de Blanchot (Les éditions de Minuit, 2018).
Le 18 mai 1968, sous les drapeaux rouges et noirs de la Sorbonne occupée, se constitue le Comité d’action étudiants-écrivains. Pendant des mois, ses militants produisent et diffusent des tracts, des affiches et des bulletins. Aux côtés d’une vingtaine d’écrivains et intellectuels, dont Marguerite Duras et Daniel Guérin, Maurice Blanchot s’engage corps et âme dans ce comité et décide de faire grève de la littérature. Se mêlant aux foules insurgées, il prend le parti de la « pègre » et des « émeutiers », adoptant une interprétation radicalement antiautoritaire de la « révolution de mai ».
]]>Le totalitarisme reste-t-il une lecture pertinente de l’histoire ? Labo d’histoire, modération Olivier Loubes, avec Johann Chapoutot, Christian Ingrao et Nicolas Werth.
À partir des années 1950 – et sans conteste depuis les années 1980 – le totalitarisme a guidé la compréhension historique, structuré l’enseignement, influencé la façon même d’écrire l’histoire. À lire les chercheurs actuels, on peut se demander si ce temps du totalitarisme comme grille de compréhension des sociétés contemporaines – du jacobinisme aux « régimes totalitaires du 20e siècle » – n’est pas en voie d’essoufflement. Dès lors, dans quel cycle entrons-nous : en lieu et place d’un cadre global de lecture, le totalitarisme est-il désormais devenu un simple objet historique ?
]]>Raconter la révolution. Labo d’histoire, modération Anaïs Kien, avec Antoine de Baecque, Jean-François Hamel et Pierre Serna.
Le récit a fait son retour en histoire. Mais avait-il jamais quitté les rives révolutionnaires, romanesques par excellence ? Il n’empêche : à son tour, le récit est peut-être en train de faire sa révolution. C’est frappant lorsqu’on observe les nouvelles écritures des historiens, qui prennent appui sur celles des acteurs, eux-mêmes producteurs d’écrits. Pour autant, peut-on aller jusqu’à dire que raconter la révolution se fait désormais à contrepied des récits classiques ? Et comment raconter sans simplifier à outrance ou sans outrer le spectaculaire du récit ?
]]>Union soviétique, Cambodge : que peut-on donner à voir des expériences concentrationnaires ? Labo d’histoire, modération Natacha Laurent avec Ariane Mathieu, Rithy Panh et Nicolas Werth.
Comment rendre accessible au regard la réalité d’expériences concentrationnaires ou de violences de masse autres que la Shoah sans puiser dans l’important, et très divers, gisement d’images qui s’est constitué depuis près de 70 ans ? Comment écrire l’histoire des crimes des Khmers rouges au Cambodge et du Goulag soviétique avec des images, si les archives visuelles sont lacunaires ? Le cinéaste Rithy Panh dialogue avec l’historien Nicolas Werth pour saisir l’insaisissable : démarches différentes, mais objets similaires, où se trouve leur point de rencontre ?
]]>Politiques des animaux. Labo d’histoire, modération Emmanuel Laurentin, avec Antoine Doré, Joséphine Lesur et Pierre Serna.
De nombreuses disciplines scientifiques envisagent aujourd’hui les animaux comme des acteurs centraux de la vie des organisations humaines. Les animaux y sont tantôt perçus comme des êtres sacrés, esthétiques, utiles ou nuisibles. Ils constituent un élément central dans notre façon de penser le gouvernement du vivant. Domestiqués ou sauvages, ils renvoient aux questionnements fondateurs de la cité politique : celle de la liberté – pensée comme un privilège plus ou moins partagé – celle de l’égalité et des droits partagés.
]]>Les sciences humaines sont-elles solubles dans les sciences cognitives ? Labo d’histoire, modération Sonya Faure, avec Sylvie Chaperon, Jean-Michel Hupé.
Le cerveau et les sciences qui l’auscultent semblent aujourd’hui le point de passage obligé pour les recherches, y compris en sciences humaines et sociales. Mais il n’a pas fallu attendre les neurosciences pour que les SHS intègrent de façon souple et mesurée les résultats des sciences biologiques. Les historiens, les sociologues, les anthropologues et les philosophes savent bien que leur objet de recherche a une constitution biologique qui s’articule avec toutes les pratiques de mises en relation, de groupements familiaux ou politiques. C’est toute la densité des analyses sociales, politiques, historiques ou anthropologiques que cette rencontre s’efforcera de mettre en valeur pour éviter les réductionnismes et les fausses évidences.
]]>Rencontre avec Éric Baratay autour de son ouvrage Biographies animales. Des vies retrouvées (Seuil, 2017).
Peut-on raconter la vie de la girafe du Jardin des plantes, de l’ânesse de Stevenson Modestine ou du taureau Islero qui causa la mort de Manolete ? Croisant sources écrites, images photographiques et filmées et connaissance de l’éthologie et de l’environnement, Éric Baratay repousse les frontières de l’écriture de l’histoire pour se placer résolument du côté de l’animal. En accumulant des matériaux sur différents destins inscrits dans leur temps, en les comparant, il propose aussi de penser des époques et des générations animales.
]]>Les sciences sociales face aux migrations. Rencontre avec Catherine Wihtol de Wenden. Animée par Chantal Bordes-Benayoun et Laure Teulières.
Catherine Wihtol de Wenden, juriste et politiste, a mené de nombreuses enquêtes de terrain sur les relations entre les migrations et la politique en France. Ses recherches comparatives portent sur les flux, les politiques migratoires et la citoyenneté en Europe et dans le monde. Ce dialogue avec une sociologue et une historienne permettra d’aborder les grands enjeux scientifiques, éthiques et politiques que posent les migrations et leur étude.
]]>Le social est-il réductible au biologique ? Labo d’histoire, modération Jérôme Lamy, avec Sidi Askofaré et Maurice Born.
Les sciences humaines sont-elles définitivement séparées des sciences biologiques ? Cet atelier voudrait renouer les fils de cette question à partir d’une double approche, celle d’un historien et celle d’un psychanalyste. Dans la perspective historique, l’ancrage biologique (par l’histoire des épidémies, des nosologies) est élément central de la compréhension du monde. Le biologique est-il pris dans les rets de l’histoire ? Pour la psychanalyse, le biologique est un élément d’un ensemble de variations qui organisent le sujet. L’organique et ses somatisations sont des points d’appuis pour l’analyse. Le biologique est-il confiné dans la psyché ? C’est à partir de ces questions que l’atelier invitera au dialogue.
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Anne Nivat est grand reporter et écrivain. Spécialiste de la Russie où elle a vécu 10 ans, elle sillonne les théâtres d’opérations les plus dangereux (Tchétchénie, Asie centrale, Irak, Afghanistan et Pakistan) en toute indépendance. Auteur de nombreux livres dont Chienne de guerre (Fayard, 2000), pour lequel elle a reçu le Prix Albert-Londres, de La Guerre qui n’aura pas eu lieu (Fayard, 2004), Islamistes : comment ils nous voient (Fayard, 2006), Par les monts et les plaines d’Asie centrale (Fayard, 2006), Dans quelle France on vit (Pluriel, 2017), Anne Nivat partage aujourd’hui sa vie entre Paris et Moscou et collabore régulièrement à l’hebdomadaire Le Point.
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Philippe Cassard, pianiste et producteur de radio (Notes du traducteur, puis Portrait de famille sur France musique), il a consacré une part importante de ses activités à Debussy. Il interprète régulièrement l’intégrale de sa musique pour piano, qu’il a enregistré pour Accord et Decca. Parallèlement à sa carrière pianistique, Philippe Cassard a publié un essai sur Franz Schubert dans la collection « Classica » d’Actes Sud et un livre d’entretiens sur le cinéma et la musique, Deux temps trois mouvements (Capricci).
]]>Geneviève Brisac est normalienne et agrégée de lettres, elle enseigne en Seine-Saint-Denis, avant de mener une carrière d’éditrice au sein des éditions Gallimard. Elle y publie son premier roman, Les Filles, en 1987. En 1994, Geneviève Brisac rejoint les éditions de l’Olivier avec un ouvrage autobiographique, Petite. Son roman Week-end de chasse à la mère (l’Olivier) obtient le prix Femina deux ans plus tard. Elle a notamment publié : Une année avec mon père (l’Olivier, 2010), Dans les yeux des autres (l’Olivier, 2014) et Vie de ma voisine (Grasset, 2017). Elle est également auteur de plusieurs essais, de pièces de théâtre et de scénarios de film.
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Martial Chenut est éducateur spécialisé de formation. Il a travaillé en itep, aemo, puis a exercé des fonctions de cadre et directeur dans divers établissements MECS ou assimilés de la protection de l’enfance et secteur enfance délinquante. Il est allé voir au Québec et en Belgique l’organisation des dispositifs de protection de l’enfance et de l’enfance délinquante. Il a terminé récemment sa carrière professionnelle à la Sauvegarde du pays basque. Acteur militant et convaincu du décloisonnement institutionnel et des pratiques de réseau, Martial Chenut a publié de nombreux articles professionnels ou chapitres d’ouvrages collectifs, et collabore à la revue Lien Social.
Laurent Vialleix est éducateur spécialisé. Il a travaillé de nombreuses années en internat dans une MECS et en milieu ouvert (conseil départemental du Gers). Cadre socio-éducatif, il a été responsable éducatif d’un CER et adjoint de circonscription (conseil départemental de la Haute-Garonne). Directeur d’une MECS à Auch et d’un centre d’hébergement d’urgence, Laurent Vialleix est impliqué dans le mouvement associatif comme correspondant de l’uriopss Occitanie pour le Gers. Passionné par la réflexion éthique, il est également auditeur en région de l’IHEDN.
Les auteurs parlent des réalités auxquelles sont confrontés quotidiennement les professionnels travaillant dans les MECS, maisons d'enfants à caractère social, pour en tirer enseignement et perspectives de travail. Ici, on visite les ateliers plutôt que la vitrine, dans un parti pris d'humilité et d'humanité qui n'empêche pas l'énoncé de convictions fortes.
]]>Sorj Chalandon a été journaliste au quotidien Libération de 1974 à février 2007. Il est l’auteur de reportages sur l’Irlande du Nord et le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988. Depuis août 2009, Sorj Chalandon est journaliste au Canard enchaîné, ainsi que critique cinéma. Il est un auteur reconnu grâce notamment à Une promesse en 2006 (Prix Médicis), Mon traître en 2008 (Prix Joseph Kessel) et en 2011 Retour à Killybegs couronné par le Grand Prix du roman de l’Académie Française. En 2013, le prix Goncourt des lycéens lui est attribué pour Le quatrième mur. En 2015, il publie un nouveau roman Profession du père où il s’inspire de sa propre enfance.
Sébastien Gnaedig né à Angers en 1968, il relance les éditions Futuropolis, en 2004, à l’initiative des éditions Gallimard et des éditions Soleil dont les premières (nouvelles) parutions sortent en septembre 2005. En parallèle, il est dessinateur de bande dessinée sur scénarios de Philippe Thirault: Mes voisins sont formidables (Le Cycliste), Vider la corbeille (Rackham), Une épaisse couche de sentiments (Dupuis) ou encore Le linge sale.
Émile pourrait être un enfant comme un autre... s'il n'y avait pas son père.Nous sommes au début des années soixante, la guerre d'Algérie fait rage, et des putschistes tentent de renverser la République. Le père tente d'enrôler son fils dans l'organisation secrète O. A. S. qui a pour but d'assassiner le général de Gaulle, ce « salaud qui brade la France aux Russes et aux cochons ». Lever en pleine nuit, coups de ceinturon et de poing, punitions, enfermement dans l'armoire (« la maison de correction ») : Émile subit la violence de ce père qui n'en finit pas de l'entraîner dans ses délires mensongers et paranoïaques. La mère, elle, s'efface dans un consentement subi : « Tu connais ton père ? ».Comment fait-on pour résister, à douze ans, à un tel déchaînement de brutalité paternelle ?
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Dominique Manotti est née à Paris en 1942. Historienne de formation et de métier, elle commence à écrire tardivement. Ex-militante politique et syndicaliste tendance révolutionnaire, elle a notamment milité pour l’indépendance de l’Algérie. Elle applique les outils de la recherche historique à l’écriture de ses livres. Ses romans noirs mettent en scène des récits imprégnés de la réalité économique, politique et sociale. Citons notamment : Sombre Sentier(Seuil, 1995), À nos chevaux (Rivages, 1997), Kop (Rivages, 1998), Nos fantastiques années fric (Rivages, 2001), Le Corps noir (Seuil, 2004), Lorraine Connection (Rivages, 2006), Bien connu des services de police (Gallimard, 2010), L’Honorable Société(Gallimard, 2011) et Or noir (Gallimard, 2015). Ses livres sont traduits dans une dizaine de langues. Racket est son douzième roman.
À Paris, un géant américain « braque » un joyau de l'industrie française.Kidnapping, chantage, extorsion, meurtre. Le hold-up est presque parfait. Le gouvernement ne voit rien. Tout s'achète, et personne ne résiste à la menace.Sauf deux flics.Noria Ghozali, commandante au renseignement intérieur. Et le commissaire Daquin, dont la carrière est derrière lui. Ils sont bien seuls à s'opposer à ce racket.
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Gilbert Laval est universitaire historien du mouvement ouvrier et géographe du développement. Il a été trente ans observateur des courants et chaos politiques du monde comme journaliste à Paris et correspondant à Toulouse du quotidien Libération. Il est aussi auteur de Les Ételin avocats, Ne rien lâcher ! (Éditions Talaïa, 2016).
Les lignes qui suivent se veulent un récit de Toulouse par ceux qui ont couru sous les lacrymogènes ou ont abandonné leurs études pour aller s'établir en usine dans l'immédiat Après-68.Elles racontent l'extrême-gauche pétaradante, les séjours de ses militants à la prison Saint-Michel ou les tentatives, partout, de réinventer la vie et l'amour.Toulouse est encore la capitale de l'exil républicain espagnol.Tout y est de poudre et de feu. Mais à l'exception notable de Jean-Marc Rouillan, personne ne se saisit des armes qui s'y trouvent.Les entretiens avec quarante-neuf des acteurs majeurs de ce temps de gauchisme flamboyant, c'est autant d'interprétations des mêmes faits. Ces pages sont comme un reportage dans le temps de l'Histoire immédiate, avec ce que cela comporte d'éléments vérifiés et recoupés mais aussi de subjectivité...
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Florence Delay est écrivaine, comédienne, traductrice et scénariste, née en 1941 à Paris. Elle est l’auteure d’une œuvre alternant fictions, essais, pièces de théâtre. Elle a interprété à vingt ans le rôle de Jeanne dans Procès de Jeanne d’Arc de Robert Bresson, et collaboré à des films de Chris Marker, Hugo Santiago, Benoît Jacquot, Michel Deville. Trois de ses ouvrages publiés chez Gallimard ont été récompensés par des distinctions prestigieuses : Riche et légère (prix Femina, 1983), Etxemendi (prix François Mauriac, 1990) et Dit Nerval (Grand Prix du Roman de la ville de Paris en 1999 et Prix de l’Essai de l’Académie française). Parmi ses publications récentes, citons entre autres : Mon Espagne Or et Ciel (Hermann, 2008), Il me semble, mesdames (Gallimard, 2012), La vie comme au théâtre (Gallimard, 2015) et Sept saisons : chroniques théâtrales 1978-1985 (Gallimard, 2015). Florence Delay est membre de l’Académie française depuis 2000.
Contrairement à Velazquez, son contemporain du Siècle d'or espagnol, Zurbarán a surtout peint des saints et des saintes. Les premiers sont célèbres, les secondes beaucoup moins. L'auteur n'a d'yeux que pour elles. D'abord pour la façon riche et mondaine dont le peintre les a habillées. Les robes qu'elles portent sont à mille lieues de leur condition. Au fait, qui étaient-elles ces oubliées? À travers une quinzaine de tableaux choisis dans les musées ou les catalogues, Florence Delay mène l'enquête. «Une robe, une vie», telle est la composition de ce livre où le dessein secret de Zurbarán rejoint celui du couturier Balenciaga, autre génie silencieux.
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Jean Rouaud est écrivain et notamment l’auteur des livres : Les Champs d’honneur (Éditions de Minuit, 1990) et aux éditions Grasset d’Un peu la guerre (2014), Être un écrivain (2015) et Misère du roman (2015).
« Les fresques animalières des grottes ornées, miraculeusement préservées, nous disent la cosmologie du paléolithique supérieur : durant vingt-cinq mille ans, sur un territoire immense, la représentation des grands animaux n'a pas varié. Pour peu qu'on échappe au diktat matérialiste, où un cheval ne peut figurer qu'un cheval, ce bestiaire des grottes apporte une réponse cohérente à l'effroi des hommes qui ne savaient rien sur le jour et la nuit, la course du soleil, la disparition et la réapparition par morceaux de la lune, les éclairs, l'orage, l'arc-en-ciel, la mort dont ils présumaient qu'elle n'était peut-être pas un arrêt. Le cheval, avant qu'on ne le « domestique » en le contraignant à tirer de lourdes charges, était la figure du soleil...Nous avons appelé « évolution » cette frise qui, partant du singe, conduit par « désanimalisation » successive à l'homme triomphant. Le secret des grottes ornées souffle à notre cerveau poétique une tout autre leçon : et si la « part animale » était ce que l'homme avait encore de divin en lui ? » J.R.
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Costa-Gavras né en 1933, à Athènes, dans une famille d’origine russe, s’installe à Paris dès 1951 et obtient la nationalité française en 1968.
Il débute ses études par une licence de littérature, puis il entre à l’Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC) et devient l’assistant d’Henri Verneuil et Jacques Demy. Il travaille notamment comme assistant sur Le Jour Et L’Heure de René Clément et rencontre Simone Signoret et Yves Montand, avec lesquels il deviendra très ami.
Parmi ses films citons notamment Z en 1969, récompensé à Cannes par l’Oscar du meilleur film étranger et l’Oscar du meilleur montage, puis L’aveu en 1970, État de siège en 1973, Clair de femme en 1979, Amen en 2002 et Le Capital en 2012.
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« C’est un véritable événement de recevoir ce grand écrivain hongrois contemporain, dont l’œuvre a reçu les plus hautes distinctions dans son pays et à l’étranger. Il a remporté en 2015 le Man Booker International Prize. “László Krasznahorkai est un écrivain visionnaire d’une extraordinaire intensité et dont la tessiture capte le moment présent dans des scènes terrifiantes, étranges, épouvantablement comiques et souvent d’une beauté bouleversante”, a commenté la présidente du jury. Sept de ses livres ont été traduits en français par Joëlle Dufeuilly ou par Marc Martin. Ils sont publiés par les éditions Cambourakis, par Vagabonde et par Gallimard. Il a lui-même adapté pour le cinéma, avec le grand réalisateur Béla Tarr : Tango de Satan, Les Harmonies Werckmeister (à partir de La Mélancolie de la résistance), le scénario du Cheval de Turin, Damnation et L’Homme de Londres.
Paru en Hongrie en 2008, «Seiobo »est l'avant-dernier roman en date de László Krasznahorkai, composé de 17 chapitres qui sont autant de variations et de réflexions sur l'art, la création, la quête de la beauté et du sacré. L'auteur nous entraine dans un long voyage à travers les époques et les lieux, avec le souci constant d'étudier la manière dont les hommes parviennent à trouver une place dans le monde par la création ou la contemplation d'oeuvres d'art. Déployant une nouvelle fois sa prose au rythme si particulier, Krasznahorkai impressionne et touche dans cette oeuvre où il interroge à la fois le rôle des artistes, des spectateurs et l'émotion que peuvent susciter les oeuvres d'art sur tous les êtres humains, qu'il s'agisse d'un modeste paysan hongrois ou d'un conservateur français résolument urbain.
]]>Avec le festival Made in Asia
Yôko Ogawa est l’une des figures majeures de la littérature japonaise. Toute son œuvre parue en français est publiée aux éditions Actes Sud. Citons notamment La grossesse (1997), L’annulaire (1999), Parfum de glace (2002), Tristes revanches (2004), La formule préférée du professeur (2005), La marche de Mina(2008), Cristallisation secrète (2009), Petits oiseaux (2014) et Jeune fille à l’ouvrage (2016).
Alors que leur petite soeur est morte, trois enfants sont enfermés par leur mère inquiète jusqu'à la névrose. Ce roman est une ode à la poésie de l'enfance, à la beauté de ses imaginaires habités par la présence des animaux, celle des objets et des sons, ici celle des pierres pour contrebalancer peut-être la dureté des adultes, et l'expérience toujours trop précoce de la perte, de l'absence et du chagrin. Un très grand roman d'Ogawa, peut-être le plus fort. Un livre sur la maltraitance mais aussi et surtout sur la capacité des enfants à faire abstraction du mal, à persister dans l'amour filial, à survivre en tenant la peur à distance.
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Pascal Ory est historien du 20e siècle et enseignant à l’Université, mais aussi critique gastronomique, critique de bande dessinée, cinéphile, passionné de théâtre et de littérature et surtout grand observateur des mouvements de notre société contemporaine. Il est l’auteur de Ce que dit Charlie : treize leçons d’histoire, paru en janvier 2016 chez Gallimard, de La belle illusion ; culture et politique sous le signe du Front populaire (Cnrs éditions, 2016) et de Jouir comme une sainte et autres voluptés (Mercure De France, 2017).
Notre conjoncture historique ramène au devant de la scène une série de questions sur ce que fut l'expérience politique du XXe siècle. L'anniversaire de la révolution d'octobre 1917 fournit l'occasion naturelle de les examiner. Cet essai s'efforce d'y apporter des réponses précises.Qu'est-ce que le populisme ? Une idéologie de synthèse qui permet à la droite de trouver le chemin des classes populaires en adoptant un style de gauche.Qu'est-ce que la radicalité ? Une mythologie qui rapproche les extrêmes dans un rejet commun de la réforme et du compromis et facilite, le cas échéant, la circulation de l'un à l'autre.
]]>Rencontre avec alain badiou autour de ses dernières publications : Éloge de la politique, Flammarion 2017 ; De la fin. Conversations avec Giovanbattista Tusa, Mimesis 2017 ; Je vous sais si nombreux, Fayard (collection « Ouvertures ») 2017 ; La Tradition allemande dans la philosophie, dialogue avec Jean-Luc Nancy, Édition et Postface de Jan Volker, Paris, Édition Lignes, 2017 ; La vraie vie : appel à la corruption de la jeunesse, Paris, Fayard (collection Ouvertures), 2016 ; Que pense le poème ? Nous (Antiphilosophique Collection), 2016 ; Avec Philippe Lacoue-Labarthe et Jacques Rancière, Mallarmé, le théâtre, la tribu, préface de Jean-Christophe Bailly, Paris Christian Bourgois, collection Détroits, 2017.
]]>L’ARTELA est une association ouverte aux enseignants, aux étudiants, et à toute personne désireuse de promouvoir l’enseignement des Langues Anciennes.
Jean-Luc Lévrier est professeur de lettres classiques en classes préparatoires aux grandes écoles littéraires au lycée Saint-Sernin de Toulouse. Il s’intéresse depuis longtemps à l’œuvre d’Ovide, en particulier aux Métamorphoses, qu’il traduit en images (www.ramond-photo.odiapo.com), et anime un blog dédié à Ovide (http://ovidii-amici.blogspot.fr/). Il propose aux éditions Sables une traduction versifiée des Tristesses. Francis Azéma en fera une lecture au théâtre du Pavé les 4 et 5 mai 2018.
]]>Maryline Desbiolles, née à Ugine en 1959, est l’auteure d’une trentaine de romans, parmi lesquels Anchise (Seuil, 1999), Primo (Seuil, 2005), C’est pourtant pas la guerre (Seuil, 2007), Une femme drôle (L’Olivier, 2010), Dans la route (Seuil, 2012), Lampedusa (L’École des loisirs, 2012), Ceux qui reviennent (Seuil, 2014) et Le beau temps (Seuil, 2015).
« Il venait d'une ville noire, pas autant que cette nuit de désastre mais bien sombre tout de même, il venait d'une ville noire, les pêchers, il avait trouvé ça très beau ».
Embauché sur le chantier du barrage de Malpasset, près de Fréjus - qui va « changer la vie des gens », s'enthousiasme son ami René -, François quitte Ugine, la ville-usine, et son enfance silencieuse. Il découvre avec émerveillement la vallée rose, les bains de mer, la photo, les conversations politiques des camarades ouvriers. Et il tombe amoureux de Louise Cassagne, la fille d'un producteur de pêches. « Pas une fille pour toi », lui dit-on. Pourtant c'est elle qui lui donne le monde, et François croit en ce cadeau autant qu'en la solidité du barrage.
De son écriture envoûtante et ciselée, Maryline Desbiolles retrace avec une grande justesse la violence de la rupture.
]]>Charles Juliet est né en 1934 à Jujurieux (Ain). À 3 mois, il est placé dans une famille de paysans suisses qu’il ne quittera plus. À 12 ans, il entre dans une école militaire dont il ressortira à 20, pour être admis à l’École de Santé Militaire de Lyon. 3 ans plus tard, il abandonne ses études pour se consacrer à l’écriture. Il vit à Lyon. Il a reçu le Grand Prix des lectrices de Elle pour L’Année de l’éveilen 1989, le Prix Goncourt de la poésie pour Moisson en 2013 et le Grand Prix de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre en 2017.
L’œuvre de Charles Juliet témoigne d’un long parcours, des entraves héritées dans l’enfance jusqu’à l’émancipation. Son écriture est le résultat d’un combat pour accéder à une parole libératrice. La lecture de ses textes est un viatique pour autrui. L’auteur viendra nous parler du rôle que l’écriture a joué dans sa reconstruction.
Lambeaux est un récit autobiographique.Dans la première partie, l'auteur évoque sa mère qu'il n'a pas connue et qui a eu un destin tragique. après avoir vécu un amour malheureux, s'être mariée, avoir sombré dans une dépression consécutive à quatre maternités rapprochées, elle fut admise dans un hôpital qu'elle n'a plus quitté et où elle est morte huit ans plus tard.
Dans la seconde partie, l'auteur nous relate son parcours: la famille adoptive, l'enfance paysanne, l'école d'enfants de troupe, puis les premières tentatives d'écriture, lesquelles vont progressivement déboucher sur une toute autre aventure: celle de la quête de soi.
Une descente aux enfers sera le prix à payer pour qu'un jour puisse éclore la joie grave et libératrice de la seconde naissance.
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Jean-Francois Corty a été médecin bénévole à l’antenne de Médecins du Monde de Toulouse en 1998, puis a travaillé avec l’association Médecins sans frontières comme médecin terrain (Érythrée, Liberia, Afghanistan, Niger), chef de mission (Niger, Iran), ainsi qu’au siège en tant que responsable de programmes. Après avoir occupé le poste de directeur des missions France entre 2009 et 2016, Jean-François Corty est actuellement directeur des opérations internationales de Médecins du Monde depuis février 2016.
Il est également chargé d’enseignement à l’Institut d’études politiques de Toulouse depuis 2009. Il est co-auteur de Santé publique et grande précarité : état des lieux et questions éthiques (MdM-SFSP, 2011), co-auteur avec le D. Tabuteau de Pratique et éthique médicales à l’épreuve des politiques sécuritaires (Les Presses de Sciences Po, 2010) et a contribué à la réalisation du livre/disque Décamper (La Découverte, 2016).
En racontant des expériences réelles d'accueil qui ont lieu aujourd'hui en France, cet ouvrage montre que l'accueil est non seulement possible, mais, plus que cela, souhaitable.Beaucoup d'ouvrages s'attachent à contrecarrer tous les mensonges et idées reçues sur l'accueil des réfugiés et des migrants.
Ces livres sont plus que nécessaires, mais celui-ci va plus loin : il raconte, décrit et analyse une dizaine d'expériences d'accueil, de formes très diverses et à différents niveaux (territorial, communal, étatique, associatif, communautaire...), faisant vivre au lecteur un tour de France de l'hospitalité.
Sans gommer les difficultés de ces pratiques d'accueil, mais en s'appliquant à mettre en valeur ce qui fonctionne, il s'attache à en montrer les retombées bénéfiques, pour les réfugiés bien sûr, mais aussi pour leurs hôtes : cohésion sociale, plus-value économique et sociale, rénovation du pacte républicain...
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Ludivine Bantigny, ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée et docteur en histoire, est maître de conférences à l’université de Rouen, après avoir enseigné aux instituts d’études politiques de Paris et de Strasbourg.
Ses travaux portent sur la jeunesse comme enjeu social et politique, sur la socialisation, les formes d’héritage et de transmission générationnelle, ainsi que sur l’histoire des sciences humaines et sociales (sciences du psychisme et sociologie) dans la seconde moitié du 20e siècle.
Membre du comité de rédaction de plusieurs revues elle a récemment publié Le plus bel âge ? Jeunes et jeunesse en France de l’aube des Trente Glorieuses à la guerre d’Algérie (Fayard, 2007), Les « 20e siècle » français. La France et les Français de 1914 à nos jours (Ellipses, 2006) et La France à l’heure du monde. De 1981 à nos jours (Seuil, 2013).
À partir d'un travail dans les archives de toute la France, pour beaucoup inédites, Ludivine Bantigny restitue l'énergie des luttes, des débats, des émotions et des espoirs portés par les acteurs de 68 : toutes celles et tous ceux - ouvriers, étudiants, militants mais aussi danseurs, médecins, paysans, artisans, poètes d'un jour, et les femmes à parts égales avec les hommes - qui ont participé au mouvement. Elle s'intéresse aussi à « l'autre côté » : la police, le pouvoir et les oppositions à la contestation.
Son livre s'attache au vif des événements : à la diversité de leurs protagonistes plus qu'aux seuls porte-parole désignés, à leurs pratiques plus qu'à la rhétorique dont on les a ensuite enveloppés, à la grève qui met le temps en suspens.
« Les événements » : si la formule est restée vague faute de pouvoir à coup sûr qualifier ce qui s'était passé, du moins a-t-elle le mérite de revenir précisément aux faits, aux projets, à l'inventivité, à tout ce qui a été imaginé, de grand et de petit, pour réellement « changer la vie ».
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Christian Laval est agrégé de sciences sociales, et professeur de sociologie à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense, spécialiste du libéralisme et notamment de la philosophie utilitariste de Jeremy Bentham. Il est l’auteur de nombreux livres, parmi lesquels L’école n’est pas une entreprise ou L’Homme économique (Gallimard, 2007), et, avec Pierre Dardot : La Nouvelle Raison du monde (La Découverte, 2009), Commun (La Découverte, 2014) et L’ombre d’Octobre (LUX, 2017).
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Grégory Tuban est docteur en histoire et journaliste. Il a publié de nombreux articles et ouvrages sur l’exil et les camps de la Retirada, dont les monographies des camps de Collioure et d’Argelès-sur-Mer. Cet ouvrage est issu de sa thèse de doctorat
En deux semaines de février 1939, près d'un demi-mil- lion de réfugiés venus d'Espagne entrent en France suite à la chute de la Catalogne aux mains des troupes franquistes. Un peu plus de 300 000 sont placés dans des camps où ils sont comptabilisés et identifiés par les services de la Sûreté nationale. Certains de ces camps, comme le Vernet ou Gurs, resteront ouverts jusqu'à la fin de la guerre. Ces camps, créés par la République française, serviront de modèles à ceux mis en place sous l'Occupation par Vichy.
Cet ouvrage étudie les outils de contrôle mis en place par les autorités et les mesures d'exclusion prises à l'encontre de ces réfugiés, tant à titre individuel que collectif, dans les camps de l'Hexagone mais aussi de l'Afrique du Nord. À travers de nombreuses sources inédites, dont les archives du ministère de l'Intérieur, ce livre questionne notamment les origines républi- caines de Vichy au prisme du contrôle des étrangers.
]]>Jérôme Garcin est un journaliste et écrivain français. Il dirige le service culturel du Nouvel Observateur et produit et anime l’émission Le Masque et la Plume sur France Inter. Aux éditions Gallimard, il est notamment l’auteur des livres Olivier (2011), Bleus horizons (2013) et Le voyant (2014).
«Je suis un radiologue fantaisiste, un échographe controuvé, un voyageur sans bagage qui toque à la porte des hôpitaux d'autrefois et des bureaux poussiéreux, au fond desquels mes aïeux sourcilleux s'étonnent que je veuille mieux les connaître et me parlent dans un français de laborantin, un sabir organique, un babélisme médicamenteux que je ne saisis pas toujours. Mais si je ne témoigne pas de cette tribu clinique, dont seuls d'obscurs traités et des manuels déshumanisés gardent la trace, qui d'autre le fera?».
]]>Francis Tabouret est écrivain, auteur de nombreux articles notamment pour Le magazine Tigre. Traversée est son premier texte publié.
Francis Tabouret exerce un curieux métier : il est convoyeur d'animaux à travers le monde...En avion, en bateau, il veille au bon acheminement de chevaux, principalement, mais aussi de mou- tons, de vaches, de taureaux...
Le voyage dont il est question ici a eu lieu fin 2014, à bord du porte-conteneurs Le Fort Saint-Pierre et le texte raconte le quotidien du narrateur et celui des animaux dont il a la charge, de la nourriture à la santé. C'est une observation de tous les instants. Le moindre tressaillement, le changement de comportement d'une bête peuvent être révélateurs d'un début de maladie, d'une déshydratation dangereuse, etc. Et puis il y a la vie à bord, l'équipage, la place respective des uns et des autres, les rituels, les préséances.
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Jean-Louis Comolli est réalisateur, journaliste, enseignant, critique et historien du cinéma. Il a travaillé aux Cahiers du Cinéma de 1962 à 1978 où il a notamment été rédacteur en chef de 1966 à 1973 et a collaboré à de nombreuses revues spécialisées. Il est, entre autres, l’auteur de Free jazz, black power (Gallimard, 1971), codirecteur du Dictionnaire du Jazz (Robert Laffont, 1994) et aux éditions Verdier l’auteur de Voir et pouvoir, cinéma, télévision, fiction, documentaire (2004), Cinéma contre spectacle (2009), Cinéma mode d’emploi, de l’argentique au numérique (2015) et Daesh le cinéma et la mort (2016). Il a également réalisé 6 films de fiction et 35 films documentaires, dont la série Marseille contre Marseille.
«La terrasse est celle d'un café, l'Excelsior, où nous nous retrouvions tous les soirs. Quinze ans, c'était notre âge. L'Algérie était encore colonie française mais la guerre, sous le pseu- donyme de « pacification », entrait en scène, tuant et brûlant tout, à commencer par le rêve d'Albert Camus d'une union libre entre Algériens et Européens.
La première action de masse du FLN a lieu le 25 août 1955 à Philippeville, où je suis né. La ville basse est envahie par les habitants des hauteurs, Arabes et Berbères, encadrés par quelques militants FLN et armés de faux, faucilles, pioches, haches ; rares sont les fusils. Plus de cent Euro- péens sont tués. La répression, menée par le capitaine Aussaresses, est terrible : les mitrail- leuses abattent sans juge ni procès des milliers de prisonniers dans le stade de la ville. Toutes choses que je n'ai apprises qu'après, après-coup.J'étais à la plage à Stora, 3 km de Philippeville.»
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Bernard Lahire, professeur de sociologie à l’École normale supérieure de Lyon (Centre Max-Weber) a publié une vingtaine d’ouvrages, parmi lesquels L’Homme pluriel (Nathan, 1998), Franz Kafka. Éléments pour une théorie de la création littéraire (La Découverte, 2010), Dans les plis singuliers du social (La Découverte, 2013) et Ceci n’est pas qu’un tableau (La Découverte, 2015).
Le rêve peut-il être appréhendé par les sciences sociales ? Objet devenu indissociable de la psychanalyse, étudié par la psychologie et les neurosciences, il était jusqu'à ce jour largement ignoré des sociologues. Certes, quelques chercheurs ont pu s'interroger sur la manière dont le rêve a été perçu selon les époques et les milieux. Mais ce que propose Bernard Lahire ici, c'est d'entrer dans la logique même de sa fabrication et de relier les rêves aux expériences que les individus ont vécues dans le monde social.
L'ambition de cet ouvrage, inédit en sociologie, est d'élaborer une théorie générale de l'expression onirique. En partant des acquis du modèle d'interprétation proposé par Freud, Bernard Lahire s'efforce d'en corriger les faiblesses, les manques et les erreurs, en tirant parti des nombreuses avancées scientifiques accomplies depuis L'Interprétation du rêve.
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Jean-Pierre Filiu est professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po (Paris). Il a aussi été professeur invité dans les universités de Columbia (New York) et de Georgetown (Washington). Ses travaux sur le monde arabo-musulman ont été diffusés dans une douzaine de langues. Il est l’auteur des livres : Histoire de Gaza (Fayard, 2013), Le nouveau Moyen-Orient : les peuples à l’heure de la révolution syrienne (Fayard, 2013), Les Arabes, leur destin et le nôtre (La Découverte, 2015) et Le miroir de Damas : Syrie, notre histoire (La Découverte, 2017).
On ne compte plus les livres consacrés aux différentes manifestations de l'Islam politique. Bien plus rares sont les études dédiées aux appareils de sécurité et de répression, dont le poids est pourtant exorbitant dans le monde arabe.
Cet ouvrage, qui fera date, répond à ce besoin de compréhension de telles structures de l'ombre, désignées sous le terme d'« État profond ». Il en éclaire le processus de construction historique, à la faveur du détournement des indépendances arabes par des cliques putschistes. Il en décrit les formidables ressorts économiques, depuis l'accaparement des ressources nationales jusqu'au recyclage de rentes stratégiques, notamment pétrolières.
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Casanova est un des rares écrivains qui est devenu un nom commun et le sujet d’un chef d’œuvre du cinéma. Il est encore l’un des plus grands écrivains français dont force français ignorent qu’il écrivit sa vie en français. Chacun imagine Casanova, mais peu en ont lu même quelques lignes. Quand on le lit pourtant, quel enchantement ! Comment se fait-il que l’école nous l’ait caché ? C’est une question que nous envisagerons en commentant une page, bien entendu érotique, de ce fameux classique trop peu fréquenté.
]]>« Jean-Christophe Bailly est né à Paris en 1949. Depuis plus de 30 ans (son premier livre, La légende dispersée, 1978), il a publié une vingtaine de livres qui, le roman mis à part, arpentent tous les champs de l’écriture : essais (philosophiques ou esthétiques), poésie, journaux, théâtre.
Si sa démarche présente, en dépit ou au-delà de cette diversité, une très grande unité, c’est d’abord parce qu’elle prend sa source dans le désir ou la volonté du poème. Le poème est le mode le plus générique à partir duquel Jean-Christophe Bailly s’est tourné vers la peinture, l’architecture, la photographie ou la philosophie.
Écrire à la frontière des genres, conduire l’écriture au-delà des genres, sur le mode de la dissémination ou de « l’étoilement », pour reprendre un de ses titres, c’est faire l’expérience de l’extériorité la plus immédiate, revenir aux choses, aux étonnantes manifestations du spectacle profane, au règne de l’éphémère et du furtif, à cette « prose du monde » (Merleau-Ponty) dont Basse continue, long poème composé de 60 « chants » en prose coupée, restitue peut-être le plus justement la rumeur et le flux indistinct.
Toucher à tout, explique Jean-Christophe Bailly, ce serait peut-être répondre à tout ce qui nous touche, et l’écrivain de se réclamer de la grande trouvaille du romantisme allemand, la théorie de la dispersion et de la communication universelles des signes, en citant Novalis : « Nous vivons dans un roman colossal, en grand et en petit. » La profusion du dehors est à déplier sans fin et encore, et il y a donc chez Bailly quelque chose qui ne tient pas en place, quelque chose d’utopique qui toujours s’en va, sur un fil de mélancolie, dans une quête infiniment renouvelée du sens et de ses échappées.
Qu’il commente un texte de Baudelaire ou de Benjamin, s’interroge sur l’évolution de la forme architecturale, observe le silence des animaux, analyse l’œuvre d’un peintre, étudie un passage de Plutarque ou jette un pont entre une photographie de Talbot et les images d’Hiroshima, il s’agit toujours d’une même volonté d’assumer le travail même de la littérature : maintenir le matériau dans son état d’ouverture maximale, sans enfermer le sens dans des mots magiques, des formules ou simplement des clichés, trouver de nouvelles conditions où la parole puisse se dire en consonance avec le monde dans lequel l’homme moderne, désormais orphelin de toute transcendance, est jeté. Comme s’il reconduisait l’expérience fondatrice de son adolescence, quand il décrivait à son père devenu soudainement aveugle le spectacle du dehors et ce que lui-même découvrait pour la première fois, Jean-Christophe Bailly nous prend par le bras en nous invitant à y regarder de plus près.
Malgré leur fragilité ou leur faillite, les mots ont encore un pouvoir, un mince pouvoir : lucioles ou survivances capables d’émettre un clignotement, éclats ou appels intermittents, feux épars où se dépose la charge de signifiance de chaque instant, de chaque lieu. » Jean Torrent, France Culture
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Vincent Almendros est né en 1978 à Avignon. Aux éditions de Minuit il est notamment l’auteur de : Ma chère Lise, son premier roman (2011) et Un été (2015).
« À défaut de pouvoir se détériorer, mes rapports s'étaient considérablement distendus avec ma famille. Or, cet été-là, ma cousine se mariait. J'allais donc revenir à Saint-Fourneau. Et les revoir. Tous. Enfin, ceux qui restaient.Mais soyons honnête, le problème n'était pas là. »
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Éric Valmir est chef du service reportages de France Inter, spécialiste (et amoureux) de l’Italie. Pêcheurs d’hommes est son troisième roman après Toute une nuit et Magari, publiés chez Robert Laffont.
« Moi, c’est Nicolo. J’aurai bientôt vingt-cinq ans et jamais je ne quitterai Lampedusa. C’est mon île au centre de la mer. »Au coeur de la Méditerranée, entre Afrique et Europe, Lampedusa, symbole de l’une des plus grandes hontes contemporaines : au fi l des années, ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la guerre et la misère, ceux qu’on appelle aujourd’hui « les migrants », venus s’échouer, souvent mourir, sur ses côtes. Lampedusa, des paysages d’une beauté paradisiaque sous la sublime lumière du sud de l’Italie, mais mauvaise réputation, donc. Maudite ? Mal aimée, mal comprise en tout cas. Nicolo aurait toutes les raisons de la détester, cette île qui a rendu son père fou – parce que « son métier, c’était d’attraper des poissons, pas de pêcher des hommes ». Mais il choisit de nous la raconter, elle et ses habitants, à travers son regard de petit garçon puis de jeune homme confronté à l’indifférence du monde mais déterminé à sauvegarder sa beauté.Déclaration d’amour à la terre natale, Pêcheurs d’hommes est à la fois un portrait intime, éclatant de couleurs et de soleil, et une fresque qui nous interroge sur le monde que nous voulons.
]]>François Garcia est médecin homéopathe et écrivain. Il vit et exerce à Bordeaux. Aux éditions Verdier, il est notamment l’auteur des livres : Bleu ciel et or, cravate noire (2009), Federico ! Federico ! (2012) et Le remplacement (2016).
Au milieu des années soixante, Paco et ses camarades débarquent à Bristol pour un séjour linguistique. Très vite, un malaise s’installe au contact de familles anglaises traditionnelles. Mais une jeunesse middle class est en train de s’inventer une façon de vivre à travers les Rolling Stones, les Animals, le Bye bye bird des Moody Blues ou les codes vestimentaires décalés. Un désir de liberté sexuelle s’affirme en même temps que se fait jour une prise de conscience politique. L’adolescent va alors faire l’apprentissage d’un monde nouveau.
Au rythme d’une écriture emportée par l’impatience du jeune âge, le narrateur voyage dans ses souvenirs et la mémoire d’une époque qu’il fait résonner avec finesse, sur une tonalité complice et railleuse, comme un présent restitué.
]]>Soirée en compagnie de deux auteurs du catalogue Cheyne : Loïc Demey auteur D’un cœur léger et Jean-Baptiste Pedini, auteur de Trouver refuge.
Depuis 1980, Cheyne publie de la littérature contemporaine avec le double souci de faire connaître de nouveaux écrivains et poètes, et d’accompagner l’œuvre de ceux qu’il a découverts. Une diffusion indépendante auprès de libraires fidèles, un partenariat régulier avec les bibliothèques et de nombreuses lectures.
Loïc Demey enseigne l’Éducation Physique et Sportive dans un collège mosellan depuis une dizaine d’années. Il est l’auteur de deux livres publiés par Cheyne : Je, d’un accident ou d’amour (2014) et D’un cœur léger (Carnet retrouvé du Dormeur du Val) (2017).
Jean-Baptiste Pedini, né à Rodez en 1984, vit et travaille en région toulousaine. Il publie dans des revues telles que : Décharge, Voix d’encre, Arpa, A Verse, Traction-brabant, Florilège, Comme en Poésie, La passe… et des textes chez Encres vives, Clapàs et -36° édition. Prendre part à la nuit a été publié en 2012 dans la collection Polder co-éditée par Décharge et Gros textes. Il a publié deux livres aux éditions Cheyne : Passant l’été (Prix de la vocation, 2012) et Trouver refuge (2017).
]]>Rencontre avec Yves Pagès autour de son roman Encore heureux paru aux éditions de l’Olivier.
Yves Pagès est né en 1963 à Paris. Il travaille aux éditions Verticales depuis 1998 qu’il co-dirige aujourd’hui avec Jeanne Guyon. Auteur d’un essai, Les Fictions du politique chez L.-F. Céline (Seuil, 1994) et d’une pièce de théâtre, Les Parapazzi (Solitaires intempestifs, 1998), il a publié sept fictions, notamment, La Police des sentiments (Denoël, 1990), Les Gauchers (Julliard, 1993) et Plutôt que rien (Julliard, 1995), et aux Éditions Verticales Prières d’exhumer (1997), Petites natures mortes au travail (2000), Le Théoriste (2001), Portraits crachés (2003) et Le soi-disant (2008). Il a créé il y a 3 ans un site de création textuelle & visuelle : www.archyves.net
Bruno Lescot est en cavale. Sa jeunesse, il l'a passée à collectionner les délits, jusqu'à son dernier exploit, ce faux braquage qui a coûté la vie à un policier. Aujourd'hui, coupable tout désigné aux yeux des juges, il préfère disparaître. C'est donc sans lui que se déroule son procès, et que s'enchaînent les expertises et les témoignages de ceux qui l'ont côtoyé. Le portrait qui se dessine alors est celui d'un homme de sac et de corde, aux fidélités multiples, prêt à toutes les aventures, pourvu qu'elles défient l'ordre et ses gardiens dont il aime à se moquer.
Car Lescot est un ironiste d'un genre particulier, plaçant si haut la liberté qu'il est prêt à la perdre pour un mot d’esprit retors.
Encore heureux ? Une bombe littéraire. Au lecteur d'allumer la mèche.
]]>Rencontre avec Olivier Bellamy autour de son ouvrage Requiem pour un chat aux éditions Grasset. La rencontre est organisée en lien avec les Grands Interprètes.
Olivier Bellamy est un journaliste, animateur radio et auteur né à Marseille. Il a été plusieurs fois récompensé pour son émission Passion Classique. Il a écrit plusieurs ouvrages sur la musique dont la biographie de Martha Arguerich aux éditions Buchet Chastel en 2010 et le Dictionnaire amoureux du piano aux éditions Plon en 2014.
La disparition d’un être cher nous bouleverse parfois au-delà de ce qu’on pouvait imaginer. Dans le cas d’un animal familier, c’est l’âme silencieuse d’une maison qui s’en va. Comme si le piano familial devenait muet. Le chagrin qui nous étreint alors s’apparente à la fois à un chagrin d’enfant dont la fulgurance semble devoir durer toujours, et à une peine d’adulte, lourde de souvenirs anciens et de blessures enfouies.Pendant la maladie de sa chatte Margot, Olivier Bellamy a tenu un registre médical qui est vite devenu un journal sentimental. Dans cet état de vulnérabilité propice aux rendez-vous vrais, il s’est rapproché des vivants, notamment de sa mère pour mieux comprendre les griffures du passé. Il a aussi vu réapparaître des fantômes, en particulier un amour perdu qui traversa la vie comme un chat sauvage.Dans ce livre sensible et non dénué d’humour, le journaliste musical préféré des Français compose une émouvante « sonate des adieux », où il se dévoile comme malgré lui, et marque d’une voix qui sonne juste son entrée en littérature
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Nadine Picaudou est agrégée d’histoire, ancienne élève de l’École normale supérieure. Elle a vécu plusieurs années au Liban où elle était chercheure au CERMOC (Centre d’études et de recherches sur le Moyen Orient contemporain). Elle a enseigné à Jussieu (Paris VII), puis à l’Institut national des langues et civilisations orientales de Paris. Aujourd’hui professeur à l’université de Paris La Sorbonne, elle est notamment l’auteur de La Déchirure libanaise (1996), La Décennie qui ébranla le Moyen-Orient (1914-1923) (1999) et Les Palestiniens, un siècle d’histoire (1997-2003), publiés chez Complexe.
Le Moyen-Orient a le triste privilège de ne pas quitter la une de l’actualité. Trop souvent synonyme de chaos et de barbarie, il décourage les analyses. Pour éviter la confrontation caricaturaleentre Orient et Occident ou l’explication par les « spécificités culturelles », il importe de considérer l’histoire de cette région.Le destin du Moyen-Orient s’est joué en une décennie, au tournant du XXe siècle. 1914 : la Première Guerre mondiale éclate. 1923 : le dernier sultan ottoman fait ses adieux à Istanbul. Sur les ruines de l’Empire ottoman, communautés et nations s’éveillent. La Turquie, la Perse et l’Afghanistan accèdent à l’indépendance, aux franges d’une Russie devenue bolchevique ; le Croissant fertile se couvre de frontières ; Kurdes et Arméniens sont sacrifiés aux impératifs de la géopolitique occidentale, tandis que les chrétiens du Liban imposent leur État et les juifs d’Europe, un foyer national en Palestine.Précise et synthétique, cette enquête éclaire une période fondamentale pour comprendre les grands enjeux qui traversent le Moyen-Orient actuel.
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Mika Biermann, originaire d’Allemagne, habite Marseille depuis vingt-cinq ans. Après avoir fait les Beaux-Arts à Berlin et Marseille, il s’achemine vers l’écriture. Il est l’auteur des livres : Les 30 jours de Marseille (Climats, 1996), Ville Propre (La Tangente, 2007), Un Blanc (Anacharsis, 2013), Palais à volonté (P.O.L., 2014), Mikki et le village miniature (P.O.L., 2015) et Booming (Anacharsis, 2015).
On prépare le sable pour les jeux dans l’arène. Rome exige l’abdication du petit roi maigrichon, amateur de fruits juteux et bien arrondis. Un énigmatique gladiateur masqué fait son apparition par intervalles. La reine mère agonise au fond de son palais, pourrissant comme une gloire inutile.
Matière et lumière, soleil et pénombre. Des couleurs par giclées, écrasées à la spatule. Du laurier, un cyprès, une olive, les mollets luisants des légionnaires. Un péplum rococo, total, révolutionné, le Satyricon de Mika Biermann.
]]>Rencontre avec Marie Cosnay autour de la nouvelle traduction des Métamorphoses d’Ovide paru aux éditions de l’Ogre. Organisée en lien avec l’ARTELA (Association de la Région Toulousaine pour l’Enseignement des Langues Anciennes).
Marie Cosnay est professeure de lettres classiques, traductrice de textes antiques et écrivaine. Elle a publié des textes dans de nombreuses revues et des romans aux éditions Cheyne, Verdier, Laurence Teper et Quidam. Elle tient un blog sur le site d’information Mediapart qui témoigne de son engagement politique et de son expérience scolaire.
]]>Rencontre avec Josiane Bru et Bénédicte Bonnemason autour de la parution de leur ouvrage Le conte populaire français. Contes merveilleux aux éditions des Presses Universitaires du Midi.
Josiane Bru, ingénieur d’études à l’EHESS, ethnologue, a publié des études sur la littérature orale, en particulier sur les contes populaires. Elle collabore aux Cahiers de littérature orale et à l’édition de collectes occitanes.
Bénédicte Bonnemason, ingénieur d'études à l'EHESS, est responsable du Catalogue du Conte Populaire Français au Lisst-Centre d'Anthropologie de Toulouse
À la fois ouvrage scientifique de référence et outil de travail pour un large public d’amateurs et de professionnels, ce volume s’inscrit dans le projet de Catalogue raisonné du conte populaire français initié par Paul Delarue. Il constitue ainsi pour les curieux la meilleure introduction au domaine de la littérature orale et plus particulièrement aux contes merveilleux. Les connaisseurs, chercheurs, étudiants, enseignants, conteurs, et autres passionnés, y trouveront un appareil critique important s’appuyant sur des récits recueillis aux sources orales ainsi que les références de leurs nombreuses variantes. Les matériaux narratifs recensés permettront des études comparatives entre les contes de transmission orale et les grands textes littéraires s’inspirant des sources populaires. Ouvrage à part entière pouvant être utilisé de façon autonome, il actualise et prolonge les deux volumes publiés en 1957 et 1964 par Paul Delarue et Marie-Louise Tenèze.
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Frédéric Worms est professeur à l’École normale supérieure et membre du Comité consultatif national d’éthique. Il est notamment l’auteur de : Bergson ou les deux sens de la vie (PUF, 2004), La Philosophie en France au 20e siècle (Gallimard, 2009), Revivre. Éprouver nos blessures et nos ressources (Flammarion, 2012) et Penser à quelqu’un (Flammarion, 2014).
Jacob Rogozinski est un philosophe et professeur à l’Université de Strasbourg. Il est notamment l’auteur des livres : Le Moi et la chair (Cerf, 2006) et Ils m’ont haï sans raison. De la chasse aux sorcières à la Terreur (Cerf, 2015).
]]>J.-Pierre Lebrun est psychiatre, psychanalyste à Namur et Bruxelles. Il a publié de nombreux ouvrages chez érès dont Un monde sans limite (1997), L’altérité est dans la langue (avec Nicole Malinconi, 2015) et dernièrement Une parole pour grandir (avec le Jardin couvert, 2017). Il est également directeur de 3 collections aux éditions érès : Humus, Psychanalyse et écriture, et Singulier-pluriel.
Marc Crommelinck est professeur émérite en neurosciences à l’université de Louvain. Il a consacré sa carrière à l’enseignement de la psychologie et des neurosciences dans différentes facultés et, plus récemment, de l’épistémologie de ces deux disciplines.
Les progrès incontestables des neurosciences de ces dernières années mettent-ils en question la discipline que Freud a inventée et que Lacan a réinventée ? N’assistons-nous pas plutôt à un troisième moment de naissance de la science – après l’âge grec et l’âge classique – qui nous contraint à revisiter les assises du sujet ? Néanmoins, les avancées des neurosciences nous obligent à problématiser à nouveaux frais les rapports du corps et du langage, à aborder différemment des questions aussi anciennes que cruciales telles les relations corps-esprit, nature-culture, animal-humain… et à prendre en compte l’impact des mutations technologiques sur la réalité psychique.
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Michel Le Bris est éditeur, écrivain, philosophe et journaliste. Passionné par les grands espaces et les aventuriers de tous ordres, spécialiste de Robert Louis Stevenson, il est aussi le directeur du festival de Saint-Malo « Étonnants voyageurs » (créé en 1990). Il est l’auteur d’une œuvre romanesque importante. Citons entre autres, L’Homme aux semelles de vent et La Beauté du monde (Grasset, 2008).
Deux jeunes gens sortent sonnés de la Grande Guerre. L'un, Ernest Schoedsack, a filmé l'horreur dans la boue des tranchées ; l'autre, Merian Cooper, héros de l'aviation américaine, sérieusement brûlé, sort d'un camp de prisonniers.
Ils se rencontrent dans Vienne occupée, puis se retrouvent à Londres où naît le projet qui va les lier pour la vie. Comment dire la guerre ? Comment dire ce puits noir où l'homme s'est perdu - et peut-être, aussi, révélé ? Pas de fiction, se jurent-ils : le réalisme le plus exigeant...
]]>Gérard Pommier est psychanalyste, psychiatre, professeur émérite des universités et maître de conférence à l’université Paris 7. Il a publié de nombreux livres dont Qu’est-ce que le réel ? (érès, 2004), Le refoulement (érès 2013), Féminin, révolution sans fin (Pauvert, 2016) et Que veut dire faire l’amour ? (Champs Flammarion, 2013). Il dirige également la revue La clinique lacanienne.
Laurence Croix est docteur en psychologie clinique, maître de conférences à l’université Paris X-Nanterre. Psychologue praticienne, elle a travaillé en psychiatrie, dans un service hospitalier antidouleur et dans des centres spécialisés pour toxicomanes. Elle est psychanalyste à Paris, membre d’Espace analytique et a dirigé La douleur en soi (érès, 2002).
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Jean-François Mattei est ancien président de la Croix Rouge française (2004-2013), professeur de pédiatrie et de génétique médicale et membre de l’académie nationale de médecine. Ancien ministre de la santé, il a été membre du comité consultatif national d’éthique. Il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels Où va l’humanité ? aux éditions LLL avec le Pr Nisand.
Nous vivons une période étrange, probablement même périlleuse à bien des égards. Les avancées de la science, de la médecine et des technologies sont telles qu'elles posent désormais la question de l'avenir de notre commune humanité...
]]>Pierre Ducrozet né en 1982, est l’auteur de 3 romans parus chez Grasset, Requiem pour Lola rouge (2010), La vie qu’on voulait (2013) et le très remarqué Eroica (2015), fiction biographique autour du peintre Jean-Michel Basquiat.
Miraculé du massacre des 43 disparus d'Iguala dans la nuit du 26 septembre 2014, le jeune Álvaro qui n'a plus rien à perdre fuit le Mexique dans une course-poursuite avec le destin pour finir dans les griffes d'un «wonderboy »de la Silicon Valley versé dans le transhumanisme.
Exploration tentaculaire des réseaux qui irriguent et reformulent le contemporain, «L'Invention des corps »prend le réel en filature pour mieux nous forcer à le regarder en face. Souffle, amplitude, vitesse - Pierre Ducrozet métabolise les enjeux de la modernité avec un sens crucial du suspense et de la mise en espace, en rejeton de Ballard et DeLillo.
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Jean-Pierre Colignon, praticien de la langue française, a été durant une vingtaine d’années chef du service correction du journal Le Monde. Depuis 2002, il est rédacteur, auteur de chroniques langagières, et de critiques de livres (langue française), et, au sein de la direction générale des rédactions, conseiller linguistique pour l’ensemble des journaux du groupe Le Monde.
À ce titre, il représente le groupe au sein de 3 commissions ministérielles de terminologie (ministère de la Culture et de la Communication, ministère des Affaires étrangères, ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie) et auprès de la délégation générale à la langue française et aux langues de France ; il répond aux questions de langue française des lecteurs, des internautes par des réponses détaillées et commentées (plus de 6 000 questions-réponses). Jean-Pierre Colignon a publié une trentaine de livres, la quasi-totalité traitant de la langue française, de son orthographe… et plus de 350 dictées publiques.
]]>Françoise Thébaud est professeure émérite de l’Université d’Avignon, codirectrice de la revue Clio. Femmes, Genre, Histoire, membre du LabEx « Écrire une histoire nouvelle de l’Europe » et chercheuse associée à l’Institut des études Genre de l’Université de Genève. Parmi ses nombreuses publications en histoire des femmes et du genre, citons notamment : Histoire des femmes. Le 20e siècle (Perrin, 2002), Écrire l’histoire des femmes et du genre (ENS Éditions, 2007) et Les Femmes au temps de la guerre de 14 (Payot, 2013).
Femme engagée, socialiste, pacifiste, féministe et très active sur le plan professionnel, Marguerite Thibert (1886-1982) a traversé une bonne part du XXe siècle. Docteure ès lettres en 1926, elle devient fonctionnaire au Bureau international du travail, en charge du travail des femmes et des enfants, puis experte envoyée en mission dans les pays émergents, avant d'être en France une figure centrale du Comité du travail féminin...
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Serge Avédikian comédien et réalisateur, vient du théâtre et se révèle à l’écran dans Nous étions un seul homme, puis dans Le pull-over rouge, en 1979. Il réalise aussi des courts, moyens et longs métrages, des films documentaires et d’animation, notamment Chienne d’histoire (Palme d’Or au festival de Cannes, 2010), Le Scandale Paradjanov, dont il interprète le rôle titre, et Celui qu’on attendait.
Pour la première fois, deux citoyens français d'origine arménienne appartenant à deux générations, dialoguent à bâtons rompus de sujets d'intérêts communs, notamment : le processus d'intégration, le communautarisme, le rapport diaspora-République d'Arménie, le dialogue arméno-turc, le rapport aux Juifs au destin si parallèle...
« Tout au long de ces échanges, nous avons voulu partager nos vécus, nous confronter à nos désaccords, partager nos interrogations, sur la crispation de la société française, les processus de l'intégration, de l'assimilation, la fragilité du lien générationnel et de la transmission .. »
]]>Rencontre avec Wolfgang Hermann autour du livre Adieu sans fin aux éditions Verdier.
Wolfgang Hermann est né en Autriche en 1961. Il a vécu dans de nombreux pays. Auteur d’une œuvre abondante et variée, il s’est illustré dans des domaines très divers (romans, nouvelles, théâtre, récits de voyage).
Entrer un matin dans la chambre de son fils, un adolescent de dix-sept ans apparemment en parfaite santé, et s'apercevoir qu'il est mort dans la nuit, c'est ce qui arrive au narrateur de ce livre. Comment survivre à cet événement qui équivaut à la mort, semble-t-il, du temps lui-même ?
En vingt-cinq chapitres brefs, ce récit poignant d'inspiration ouvertement autobiographique, tenant soigneusement à distance tout pathos, raconte un itinéraire de survie. Les étapes du deuil se mêlent aux souvenirs récents de la vie commune du père et du fils. Après la séparation de ses parents, Fabius, adolescent réputé « difficile », a d'abord habité avec sa mère. Au moment de sa mort, il était revenu vivre chez son père depuis peu de temps.
]]>Rencontre avec Cristina Noacco autour du livre La force du silence. Petites notes sur le bruissement du monde aux éditions Transboréal. La rencontre était animée par Jean-Yves Laurichesse, professeur de littérature française moderne et contemporaine.
Cristina Noacco née à Udine, en Italie, en 1971, se consacre depuis 2002 à l’enseignement et à l’étude de la littérature en langue d’oïl des 12e et 13e siècles. Elle a traduit en italien la nouvelle courtoise Pyrame et Thisbée, a publié un ouvrage sur La Métamorphose dans la littérature française des 12e et 13e siècles (Presses universitaires de Rennes, 2008), ainsi que de nombreux articles sur l’idéologie courtoise et l’œuvre de Chrétien de Troyes. Elle a codirigé plusieurs livres collectifs sur la mythologie, la métamorphose et la figure du maître.
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Jean-Noël Jeanneney a été président de Radio France, de RFI, de la Mission du Bicentenaire de la Révolution et de la Bibliothèque nationale de France, et secrétaire d’État à la Communication. Il est producteur de l’émission « Concordance des temps », sur France Culture, et professeur émérite des universités à Sciences Po.
Jean-Noël Jeanneney livre un récit captivant de l'attentat qui faillit coûter la vie à de Gaulle quelques semaines après la fin de la guerre d'Algérie. Le 22 août 1962, emmené par le lieutenant-colonel Bastien-Thiry, un commando de fanatiques opposés à l'indépendance de l'Algérie tenta d'assassiner le chef de l'État, en ouvrant le feu sur la DS présidentielle, au Petit-Clamart, à proximité de l'aéroport de Villacoublay. Quelques mois plus tard, au terme d'un procès au cours duquel il put exposer à loisir ses raisons et sa haine du « tyran », Bastien-Thiry fut fusillé. Jean-Noël Jeanneney a plongé dans les archives de la police, de la justice et de la présidence de la République, et dans les mémoires des principaux acteurs, pour reconstituer avec une netteté passionnante l'attentat, le complot qui le précède et ses suites. Il dévoile un paysage haut en couleurs, où se croisent les activistes de l'OAS, des catholiques traditionalistes lecteurs de Thomas d'Aquin et des réfugiés hongrois à la frontière du banditisme qui se considèrent comme les pieds-noirs de l'Europe. Chemin faisant, il jette une lumière neuve sur la personnalité de Charles de Gaulle, il éclaire les relations entre la puissance du hasard et les forces profondes qui sont au travail, et il fait entendre des échos inattendus entre cette époque et la nôtre : devant les fanatismes meurtriers, jusqu'où une démocratie menacée peut-elle accepter des atteintes aux libertés publiques fondamentales, au risque d'y perdre son âme ?
]]>Laurent Avezou, est professeur d’histoire en classes préparatoires, lycée Pierre de Fermat.
De la première écriture à la chute de Rome, ce livre retrace la grandeur de l'Antiquité en 180 chefs-d'oeuvre qui ont marqué l'histoire de l'humanité. - Un voyage extraordinaire dans le passé à travers cinq continents. - 180 images exceptionnelles de personnages, d'événements, d'objets et de lieux mythiques sont décrites et expliquées. Plongez dans ce livre, lisez-le d'une traite ou dégustez-le au gré de vos envies, pour découvrir les merveilles de l'histoire antique
]]>Classiques au détail par Yves Le Pestipon
Lundi 6 novembre à 17h30
La Fontaine, Un animal dans la lune, Fables, VII
Gargantua est inépuisable. On n’en finit jamais de boire et de manger dans ce texte. L’an passé, nous nous régalâmes des « torcheculs ». Cette année, je propose les débuts de l’institution de Gargantua par Ponocrates. C’est le texte qui invite à la pensée, aujourd’hui encore, sur ce que nous appelons l’éducation. Comment faire d’un enfant un être humain cultivé, ouvert aux autres, conscient intelligemment de son corps, apte à toutes sortes d’exercices ? Le livre de Rabelais propose un modèle, qu’on aime à dire humaniste. À nous de lire l’art et la manière dont Ponocrates mène son noble élève à étude, considération et lecture.
Très petite bibliographie : François Rabelais, Gargantua, Folio classique / Mireille Huchon, Rabelais, Gallimard / Michail Bakhtine, Rabelais et la culture populaire…, coll. Tel, Gallimard.
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En écho à la rencontre avec Marie Richeux, nous proposons de nous attarder sur l’œuvre de Fernand Pouillon (1912-1986). Catherine Sayen, qui fut son élève, et qui fut son épouse dans les dernières années de sa vie, contribua à la restauration du château de Belcastel en Aveyron, dernière demeure de l’architecte, où il put mettre à profit ses immenses connaissances sur l’architecture médiévale. Elle exposera, accompagnée d’images, la puissance créatrice de l’architecte, l’aspect visionnaire et engagé de ses réalisations, en France et en Algérie.
Si Fernand Pouillon est célèbre aussi pour ses talents d’écrivain (Les pierres sauvages, consacré à l’abbaye du Thoronet, toujours réédité depuis 1964, est ce que l’on appelle un long-seller), il l’est moins pour le travail qu’il réalisa en tant qu’éditeur de livres d’art, au Jardin de Flore. Ce moment en compagnie de Catherine Sayen sera aussi l’occasion de découvrir quelques livres rares sur l’architecture, sur la gravure ou sur la perspective.
]]>François Purseigle est professeur en sociologie agricole à l’Ensat et chercheur à Sciences Po Paris.
Geneviève Nguyen est maître de Conférences en Sciences Économiques à l’Ensat.
Pierre Blanc est enseignant-chercheur en géopolitique à Bordeaux Sciences Agro et Sciences Po Bordeaux.
Le développement d'une agriculture hautement capitaliste installée sur les marchés des matières premières, l'apparition de nouvelles formes de propriété du capital agricole et l'arrivée de nouveaux acteurs sont autant d'éléments qui témoignent de l'implantation de formes d'organisations sociales et économiques en rupture avec les structures familiales consacrées par les grandes politiques de la seconde moitié du XXe siècle. À l'échelle du globe apparaissent des agricultures de « firme » plus abouties, portées par de nouveaux investisseurs (industries agro-alimentaires, fonds privés, États) qui souhaitent disposer d'une maîtrise totale de leur approvisionnement en matières premières agricoles et/ou de sécuriser de nouveaux placements financiers. Premier ouvrage consacré à un modèle de ferme qui concernerait jusqu'à 10 % des exploitations en France, Mégafermes caractérise ce nouveau capitalisme agricole et analyse les modes d'exercice, d'organisation et de gestion du métier d'agriculteur qui y sont associées.
]]>Philippe Foro est maître de conférence à l’Université de Toulouse Jean-Jaurès. Spécialiste de l’Italie contemporaine, il est membre de l’équipe de recherches Patrimoine-Littérature-Histoire qui s’intéresse, entre autres, à la réception de l’Antiquité. Il est l’auteur de L’Affaire Moro et du Dictionnaire de l’Italie fasciste chez Vendémiaire, de L’Italie fasciste chez Armand Colin, et de la traduction et l’appareil critique des Journaux du conte Ciano (en 2 volumes) aux Presses universitaire du Midi.
]]>Lundi 16 Octobre à 17h30
Vivant Denon, Point de lendemain, du début (éd. de 1766) à « elle avait raison »
Vivant Denon est un des plus beaux noms de langue française. Une aile du Louvre l’illustre. L’homme qui le porta fut un compagnon de Bonaparte en Egypte, un grand collectionneur pour la France, un aventurier, et l’écrivain étonnant d’une nouvelle, dont le titre est des plus engageants : Point de lendemain. Philippe Sollers n’a pas eu tort de l’appeler « Le Cavalier du Louvre », et Milan Kundera l’a justement employé dans un de ses romans. Vivant à une vitesse délicieuse et féconde. Quelques lignes, et l’aventure commence, libertine bien entendu. Pourquoi autrement ? À nous de lire vif.
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Pascal Dessaint né à Dunkerque s'installe à Toulouse en 1984, ville où ils situe les enquêtes du capitaine de police Félix Dutrey. Naturaliste et ornithologue passionné, il a consacré plusieurs romans noirs aux questions environnementales, dont Mourir n'est peut-être pas la pire des choses (2003), Cruelles natures (2007), Les derniers jours d'un homme (2010) et Le chemin s'arrêtera là (2015) aux éditions Rivages.
Boris, naturaliste, est expert auprès des industriels qui veulent installer des projets controversés dans certains territoires. Il s'arrange pour que ses rapports soient favorables aux projets. Autrement dit, il a plus ou moins vendu son âme au diable. Dans un paysage de mer, de dunes et de pins, qui ressemble à Hossegor, une maison futuriste et cossue se dresse. Son propriétaire a imposé cette construction dans une nature sauvage, grâce au pouvoir de son compte en banque. Dans cette même contrée, un groupe industriel veut implanter une unité de stockage de matières dangereuses. Pour les opposants, c'est une Zone A Défendre, un conflit qui couve. Par ailleurs une menace rôde : celle d'une tempête qui va éclater et bouleverser le paysage et les hommes. C'est un roman noir plein de bruit et de fureur.
]]>Né à Lima en 1976, Renato Cisneros a étudié la communication à l'université de Lima puis le journalisme à l'université de Miami. Il a travaillé, entre autres, pour les quotidiens péruviens El Comercio et La República avant de devenir animateur radio et présentateur de télévision. Egalement écrivain, Renato Cisneros est l'auteur de plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles. La Distance qui nous sépare, son troisième roman, a reçu le prix Luces de la revue El Comercio. Il vit actuellement à Madrid.
Fils de l'ancien ministre Luis Federico Cisneros Vizquerra (1926-1995), dit El Gaucho, Renato Cisneros écrit un roman aux teintes historiques et autobiographiques. Son père, né à Buenos Aires, était un général de l'armée, une personnalité politique, compagnon de guerre de Videla et Pinochet, défenseur de la torture et persécuteur infatigable des groupes de guérilleros - surtout ceux du Sentier lumineux. Derrière cette façade d'homme intransigeant, Renato Cisneros dévoile aussi un homme au large sourire, captivant, vif, passionné de littérature, un séducteur qui jouissait des plaisirs de la vie. Tentative de reconstitution de la part de Renato Cisneros, qui n'avait que dix-huit à la mort de son père, La Distance qui nous sépare retrace la vie de ce père et interroge ses amitiés sulfureuses avec les tortionnaires de l'Amérique latine de l'époque. Dilemme d'un fils qui se voit forcé de mettre en balance son inconditionnel amour filial avec la double personnalité de son géniteur, celle d'un père sévère mais incontestablement aimant au quotidien et celle d'un père dictateur que le narrateur découvrira au fil de son récit. Sous des aspects comiques, émouvants, inattendus, se cache une situation de guerre implacable, de division catégorique de la société, de suspension de l'état de droit. Il s'agit d'un roman qui pénètre la vérité réelle, crue, d'une histoire en apparence mineure, une histoire privée mais qui se montre avec toute sa dureté. Comment admettre la figure d'un père oppresseur qui échappe à toute forme de légalité ?
]]>Christian Salmon est écrivain et chercheur au Centre de Recherches sur les Arts et le Langage. Il a publié une dizaine d’ouvrages sur le récit, la censure et l’engagement des intellectuels. En 1993, il fonde le Parlement international des écrivains, une association de solidarité avec les écrivains persécutés qu’il anime jusqu’en 2003. Il collabore également à Mediapart et à La Repubblica, et il est l’auteur de Kate Moss Machine (La Découverte, 2010), Storytelling la machine à raconter des histoires et à formater les esprits (La Découverte, 2007) et La cérémonie cannibale (Fayard, 2013).
Il y a plus de trente ans, Christian Salmon renonçait au projet d'écrire la vie d'une légende oubliée de la Révolution russe : Iakov Blumkine, terroriste, tchékiste, poète, stratège militaire, agent secret, exécuté à l'âge de vingt-neuf ans sur ordre de Staline. Les années ont passé jusqu'à ce que l'auteur découvre à l'occasion d'un déménagement une malle contenant les archives du « projet Blumkine » : des manuscrits, des documents, de rares photographies, et des souvenirs personnels. Il décide alors de reprendre le « projet Blumkine » et propose ici un récit biographique inclassable, à l'image de ce personnage pris dans les reflets de sa légende : l'enfant romantique d'Odessa, l'assassin de l'ambassadeur d'Allemagne en 1918, le poète qui fréquente Isadora Duncan et l'avant-garde artistique du début des années 1920, le guerrier et le stratège qui reconquièrent la Mongolie, l'agent du NKVD en Palestine, le secrétaire de Trotski... L'auteur entreprend un voyage sur les pas de ce jeune homme qui prétendait avoir eu neuf vies et qui avait tout « d'un amant authentique de la poésie et d'un tueur-né ». Un voyage qui le mène d'Odessa à Moscou, d'Istanbul jusqu'aux plateaux du Tibet... Mais les événements se télescopent : la vie du héros rencontre celle de l'auteur, l'Histoire percute les soubresauts du présent. Le « projet Blumkine » change alors de nature, il déborde de son cadre, la chronologie est pulvérisée, le biographe est à la peine. Un autre voyage commence...
]]>Lola Lafon est écrivain et musicienne, issue d’une famille aux origines franco-russo-polonaises, élevée à Sofia, Bucarest et Paris. Elle est l’auteur de trois romans publiés chez Flammarion : Une fièvre impossible à négocier (2003), De ça je me console (2007) et Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce (2011), désormais disponibles en Babel. En 2014 Actes Sud publie La petite communiste qui ne souriait jamais, qui reçoit de la part des libraires comme de la presse, un accueil enthousiaste. Dans le domaine musical, Lola Lafon a aussi deux albums : Grandir à l’envers de rien (Label bleu/Harmonia Mundi, 2006) et Une vie de voleuse (Harmonia Mundi, 2011).
En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause. Un événement mémorable dont la résonance va également "kidnapper" l'existence de trois femmes de générations différentes : une Américaine et deux Françaises tour à tour attachées à comprendre et reconfigurer cet épisode. Par ce roman sur l'influence décisive de leur rencontre éphémère, par sa relecture de l'affaire Hearst et de son impact médiatique et politique, Lola Lafon s'empare d'une icône paradoxale de la "story" américaine, de son rayonnement dans l'espace public et du chavirement qu'elle a engendré dans le destin de ses héroïnes.
]]>Chantal Thomas est spécialiste du 18e siècle, historienne, essayiste, enseignante dans de nombreuses universités américaines, notamment à Yale et Princeton, elle est directrice de recherche au CNRS et collabore au Monde et à des productions de Radio France. Elle a écrit des essais sur Sade, Casanova et Marie-Antoinette et est également l’auteur de récits plus personnels : La vie réelle des petites filles (1995), Comment supporter sa liberté (1998), des romans Les adieux à la reine (2002) et L’échange des princesses (2013).
Nager. Nager pour fuir les contraintes, pour échapper aux vies imposées, aux destins réduits. Nager pour inventer sa sensualité, préserver sa fantaisie. C'est ce qu'a sans doute ressenti Jackie toute sa vie, commencée en 1919 et menée selon une liberté secrète, obstinée, qui la faisait, dans un âge bien avancé, parcourir des kilomètres pour aller se baigner sur sa plage préférée, à Villefranche-sur-Mer. Entre-temps, elle s'était mariée, avait quitté Lyon pour Arcachon, puis, devenue jeune veuve, avait échangé le cap Ferret contre le cap Ferrat, avec sa mer plus chaude, son grand été. Qu'a-t-elle légué à sa fille Chantal ? Quelque chose d'indomptable, ou de discrètement insoumis, et cette intuition que la nage, cette pratique qui ne laisse aucune trace, est l'occasion d'une insaisissable liberté, comme lorsque jeune fille, au début des années 30, Jackie avait, en toute désinvolture, enchaîné quelques longueurs dans le Grand Canal du château de Versailles sous l'oeil ahuri des jardiniers.
]]>François-Xavier Fauvelle est historien de l’Afrique à l’université de Toulouse. Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages et d’une centaine d’articles scientifiques. Citons notamment Histoire de l’Afrique du Sud (Seuil, 2006), Le Rhinocéros d’or. Histoires du Moyen Âge africain (Alma, 2013).
Ce livre nous entraîne au bout de l'Afrique sur les traces d'un peuple oublié, ce peuple dont est issu la tristement célèbre « Vénus hottentote ». Dès qu'il paraît, au temps des Grandes Découvertes, son étrangeté radicale effraie ou émerveille. Voici donc le pire ou le meilleur des sauvages, en tout cas le plus exemplaire : il est ce que nous - Européens, modernes, conquérants - ne pouvons plus être. Inadaptés au monde qui se construit à leurs dépens, ces femmes et ces hommes deviennent la caricature d'un peuple meurtri, bientôt retranché de la terre et de l'histoire.
]]>Pierre Larrouy est docteur en sciences économiques, il a été chef de cabinet d’Alain Savary Ministre de l’Éducation Nationale, conseiller spécial du Président de la mutualité française. Il est membre fondateur de la revue de psychanalyse La Célibataire. Il a notamment publié : Tract pour une économie cohésive (2008), La Crise innovante (2015), Ubérisation, utopie et tyrannie (2016) et République sans curseur (2016).
Face à la défiance de l'opinion, discours politique et communication publique s'interrogent sur un manque. Ce manque prend souvent le nom de Jacques Pilhan, conseiller de François Mitterrand puis de Jacques Chirac. Tantôt pour se demander ce qu'il aurait fait et dit, tantôt pour juger que le terreau d'analyse qui était le sien se voit aujourd'hui dépassé par les réseaux sociaux, lesquels ont radicalement changé la donne. Alors, de quoi cette référence est-elle le nom ? Répondre à cette question implique une explication, une mise au jour de l'impensé et, pourquoi pas, une stratégie pour les temps actuels. A moins que persiste un point d'interrogation peu rassurant ? Car, en arrière-plan, c'est bien de la recherche d'explications et de réponses que ces approches participent, face à ce que Freud, à son époque, nommait "le malaise dans la civilisation". Or, c'est dans la place du symbolique, de la sublimation ou du ressentiment que Pierre Larrouy propose de trouver des pistes de réflexion et de propositions, concluant son analyse par trois portraits-robots qui correspondent à des réponses possibles à la crise de confiance de l'opinion, au ressentiment et au sentiment de déclassement...
]]>Rencontre proposée par Yves Le Pestipon
« Classiques au détail », lundi 18 septembre, 17h30
La Fontaine, « Un animal dans la lune », Fables, VII,
« Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ». Voilà un récit philosophique, astronomique, comique, de grande portée, que nous allons tenter de lire en détail pour y trouver la petite bête et le plaisir pensif. Il n’est pas sans rapport avec Les Animaux malades de la Peste, texte placé au tout début du livre qu’il clôt : avec les phénomènes physiques, les rois peuvent faire de la religion meurtrière ou du savoir libérateur. Certains font tuer un âne pour « expier les crimes de la terre » quand d’autres suggèrent au peuple la joie de connaître le réel. Puissions-nous avoir de bons princes, qui soient physiciens, donc prêts à rire ! Tel est le vœu de La Fontaine.
La Fontaine, Fables, GF
Patrick Dandrey, La Fontaine ou les métamorphoses d’Orphée,
Yves Le Pestipon, Je plie et ne romps pas, PURH.
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En liaison avec les expositions de Roland Topor au Musée des Abattoirs et de Gébé à l’Oustal d’Occitanie, Frédéric Pajak, dessinateur, écrivain et éditeur viendra nous parler de la collection qu’il dirige et qu’il a fondée en 2002, Les Cahiers dessinés. Elle a pour vocation de publier des ouvrages consacrés au dessin sous toutes ses formes.
Écrivain-dessinateur « méditatif, mélancolique et ironique », Frédérik Pajak est né à Suresnes (Hauts-de-Seine) en 1955. Il est, depuis un premier « essai dessiné » sur Martin Luther (1997), l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages « hors-normes », qui mêlent des biographies dessinées (F. Nietzsche, J. Joyce, C. Pavese, W. Benjamin) et des textes d’inspiration autobiographique, dont le dernier (Manifeste incertain vol. 5, publié en 2016 par Noir sur Blanc, et précédé – évidemment – de 4 autres volumes) a obtenu le Prix Médicis de l’Essai.
Fin août, les éditions Noir sur Blanc publieront le catalogue de l’exposition consacrée à Pajak au Musée de Pully, en Suisse, et Le Manifeste incertain volume 6.
Depuis 2002, les Cahiers dessinés ont publié une quarantaine de titres, consacrés à de grands artistes du trait contemporains, dont Gébé, Chaval, Bosc, Mix et Remix, Ungerer et Topor.
]]>Léonor de Récondo est né en 1976, vit à Paris. Violoniste baroque et écrivain, elle a obtenu avec Amours, son précédent roman le prix des Libraires. Rêves oubliés (2012), sur l’exil familial pendant la guerre d’Espagne, et Pietra viva (2013), qui évoque six mois de la vie de Michel-Ange, avaient déjà remporté un beau succès. Avec ce nouveau livre, cette fois ancré dans le monde contemporain, Léonor de Récondo continue d’interroger, avec la finesse qui lui est coutumière, la vérité du corps et le mystère de l’identité.
Sur le parking d'un supermarché, dans une petite ville de province, une femme se démaquille méticuleusement, tristement. Enlever sa perruque, sa robe de soie, rouler ses bas sur ses chevilles : ses gestes ressemblent à un arrachement. Bientôt, celle qui, à peine une heure auparavant, volait quelques instants de joie et dansait à corps perdu sera devenue méconnaissable. Laurent, en tenue de sport, a remis de l'ordre dans sa voiture et dissimulé dans le coffre la mallette contenant ses habits de fête. Il s'apprête à retrouver femme et enfants pour le dîner. Petit garçon, Laurent passait des heures enfermé dans la penderie de sa mère, détestait l'atmosphère virile et la puanteur des vestiaires après les matchs de foot. Puis il a grandi, a rencontré Solange au lycée, il y a vingt ans déjà. Leur complicité a été immédiate, ils se sont mariés, Thomas et Claire sont nés, ils se sont endettés pour acheter leur maison. Solange prenait les initiatives, Laurent les accueillait avec sérénité. Jusqu'à ce que surviennent d'insupportables douleurs, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus réfréner ses envies incontrôlables de toucher de la soie, et que la femme en lui se manifeste impérieusement. De tout cela, il n'a rien dit à Solange. Sa vie va basculer quand, à la faveur de trois jours solitaires, il se travestit pour la première fois chez eux. À son retour, Solange trouve un cheveu blond... Léonor de Récondo va alors suivre ses personnages sur le chemin d'une transformation radicale. Car la découverte de Solange conforte Laurent dans sa certitude : il lui faut laisser exister la femme qu'il a toujours été. Et convaincre son entourage de l'accepter. La détermination de Laurent, le désarroi de Solange, les réactions contrastées des enfants - Claire a treize ans, Thomas seize -, l'incrédulité des collègues de travail : l'écrivain accompagne au plus près de leurs émotions ceux dont la vie est bouleversée. Avec des phrases limpides, des mots simples et d'une poignante justesse, elle trace le difficile chemin d'un être dont toute l'énergie est tendue vers la lumière. Par-delà le sujet singulier du changement de sexe, Léonor de Récondo écrit un grand roman sur le courage d'être soi.
]]>« Leçon » de philosophie politique avec Isy Morgensztern
L’Europe et la Méditerranée de Charlemagne à nos jours.
Isy Morgensztern est principalement auteur de documentaires pour la télévision - sur l’archéologie et la Bible, sur le peintre américain Mark Rothko ou le dirigeant maoïste Benny Lévy, le philosophe Emmanuel Levinas ainsi que sur L’aventure monothéiste (sous forme de livre aux Editions La Découverte). Il enseigne la philosophie et l’histoire des religions depuis une vingtaine d’années.
Le programme complet et actualisé des « leçons », ainsi qu’une présentation plus générale de l’ensemble de ce cycle et une bibliographie, sont consultables sur :
i-morgensztern-ombres-blanches.blogspot.fr
> Lundi 11 septembre : Charlemagne et la résurrection de l’Empire romain d’Occident
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Danielle Catala fonde, en 1967, la Cave-Poésie de Toulouse avec son mari René Gouzenne, dirige l’Équipe théâtrale Cave-Poésie et crée la Compagnie Théâtrale Midi-Pyrénées.
« Voici les lettres intimes que j'ai reçues, en dix ans, d'une des femmes les plus rares que j'aie eu à connaître. Ces lettres racontent sa vie du jour et de la nuit, ses clients (immigrés turcs ou arabes, pour la plupart), ses rêveries de vieillesse, ses amants imaginaires, ses coups de gueule, ses imprécations contre Dieu, ses verres de royal-kadir, ses maladies à répétition, ses usures. Même si Grisélidis se dit encore prête à tout pour les hommes, prête à tout pour l'amour. Et surtout si elle rit de tout. Férocement. Grisélidis a peut-être le bonheur de la désespérance. C'est en tout cas sa dignité. » Jean-Luc Hennig. Oeuvre maîtresse de Grisélidis Réal, La Passe imaginaire est le fruit d'une correspondance entretenue de l'été 1980 à l'hiver 1991 avec Jean-Luc Hennig. Ce document sur la prostitution au quotidien dévoile le panorama secret de la misère sexuelle masculine avec rage, crudité et tendresse. Au fil des lettres, l'autoportrait de cette P... irrespectueuse met à jour les autres femmes qui vivent en elle : la grande voyageuse, la lectrice éclectique, l'amoureuse passionnée, la sociologue amateur, l'altruiste libertaire et l'épicurienne raffinée.
]]>Historien et critique de cinéma, Antoine de Baecque a écrit sur la Nouvelle Vague, Truffaut, Godard, Rohmer, Pialat, mais aussi sur Tim Burton ou le cinéma américain contemporain. Il est professeur à l'université de Paris Ouest Nanterre. Il a créé et anime le "So Ni Ka Bo", ciné-club des jeunes.
Marcheur au long cours, Antoine de Baecque propose, avec le talent de narrateur et le sens de l'enquête historique qu'on lui connaît, de se pencher sur un objet a priori dérisoire : les godillots, ces chaussures solides initialement conçues pour l'armée. Ce mot que tout le monde croit connaître, au point que, comme la « poubelle », il ait largement échappé à son concepteur du milieu du XIXe siècle, l'entrepreneur Alexis Godillot, est devenu un mot commun. Il reste pourtant singulièrement polysémique. Ses circulations et ses acceptions multiples ouvrent, sur un siècle et demi, à l'étude de milieux, de contextes, d'usages, de discours, extrêmement divers et révélateurs. Plusieurs traditions techniques, esthétiques, politiques, culturelles, s'y croisent et s'y combattent. Le godillot cristallise ainsi des représentations aussi diverses que polémiques et stimulantes. Cette micro-histoire d'un objet est un révélateur d'époques, de destins, de cultures, et permet de mettre à nu une forme de politisation qui fait du godillot un symbole méconnu de la sensibilité politique française. On y croisera des soldats et des paysans, des randonneurs, des artistes, des comiques troupiers, des hommes politiques et... des chaussures !
]]>La crise iconoclaste, que valent les images ?
]]>Maryam Madjidi est née en 1980 à Téhéran, et quitte l’Iran à l’âge de 6 ans pour vivre à Paris puis à Drancy. Aujourd’hui, elle enseigne le français à des mineurs étrangers isolés, après l’avoir enseigné à des collégiens et lycéens de banlieue puis des beaux quartiers, des handicapés moteur et psychiques, des étudiants chinois et turcs, et des détenus. Elle a vécu quatre ans à Pékin et deux ans à Istanbul.
Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, elle rejoint avec sa mère son père en exil à Paris. À travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets, donnés aux enfants de Téhéran sous l’injonction de ses parents communistes, l’effacement progressif du persan au profit du français qu’elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale. Dans ce récit qui peut être lu comme une fable autant que comme un journal, Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, rempart, moyen de socialisation, et même arme de séduction massive.
«Oscillant entre l’Iran et la France, ce texte est constitué d’un étonnant alliage. Mêlant l’autobiographie à la fiction, il se fait tour à tour ludique et grave, aussi tortueux que la mémoire. S’ouvrant par Il était une fois, ceux-ci sont autant de tentatives de mise à distance élaborées par une petite fille qui a très tôt fait l’expérience de la répression politique puis de l’exil. Ces fables marquent les trois naissances de l’écrivaine : la première, à Téhéran en 1980 ; la deuxième, à Paris, six ans plus tard; la troisième enfin, en 2003, quand, de retour en Iran, elle se réconcilie avec le persan.»
]]>Les huit tableaux de Vivastella mettent en scène la rencontre, la séduction et la séparation d'individus jetés comme des dés dans le tumulte de la grande Histoire, reliés par un motif simple, la peur, celle de survivre. La peur, ou le désir. Les récits s'enchaînent, forment une ronde, des boucles à travers le temps, d'une guerre à l'autre, de l'illusion à la désillusion. Le carrousel passe du chauffeur de voitures de luxe à l'agent secret, du tailleur de martingales au groom de l'hôtel du Parc à Vichy, de l'aventurière du Shanghai Club à un grand sorcier de la finance ayant fait fortune dans le commerce de l'opium. Jusqu'à un certain Georges Dewalter, tout droit sorti du roman L 'Homme à l'Hispano, de Pierre Frondaie, que nous rééditons comme en écho et qui inaugure et boucle le cercle.
]]>La femme qui habite ce roman est prisonnière, le temps d'une fin de semaine, de l'entreprise où elle travaille. Dans ce présent étalé, elle écrit ce qui deviendra une sorte de journal, en tout cas une libre composition de souvenirs. L’originalité de ce livre tient dans la discontinuité des apparitions des histoires et dans l’écriture qui rend au corps son langage. Le titre,"N’être personne", questionne l'inscription dans le monde comme une expérience complexe et semble suggérer aussi que cette soi-disant dépersonnalisation, n’empêche pas le narrateur, par sa vigilance, d'être intensément présent aux choses de la vie.
]]>Écrivain, Michèle Gazier a longtemps tenu la chronique littéraire de Télérama. Elle a également aidé à la découverte de la littérature espagnole contemporaine en proposant et traduisant des auteurs, parmi lesquels Manuel Vázquez Montalbán et Juan Marsé.
Saint-Julien-des-Sources, six cents habitants, son bistrot, sa supérette, ses potins. Deux étrangers installés à ses marges. L'un, Hans Glawe, peintre et sculpteur allemand célèbre dont l'oeuvre hurle la violence de l'Histoire ; l'autre, Louis, dit le Blondin, aux allures de vieil hippie brûlé par la vie, et que la jeune caissière de la supérette rejoint en douce la nuit. De la fenêtre de son bureau où il écrit une étude sur Glawe, Claude Ribaute, sociologue à la retraite et dernier fils d'une famille du cru, observe sans s'y mêler le quotidien du village. Et, rayon de soleil pâle dans la monotonie des jours, Valentina, une petite fille qui ne parle pas, arrive avec sa mère et bouscule à sa manière l'ordre établi. L'étrange silence de l'enfant fait écho aux violents silences du passé. Ici, le silence crie.
]]>Stockés dans des décharges, éparpillés à la surface des océans ou dispersés en particules invisibles dans l'atmosphère, les déchets sont désormais des traces indélébiles de notre présence sur terre autant que des symptômes de la crise du monde contemporain. Après les avoir enfouis et brûlés, il est devenu impératif de les réduire, de les réutiliser, de les recycler. À l'heure de l'économie circulaire, cette promesse d'un monde sans restes rappelle un mensonge de la tribu Chagga, évoqué par l'anthropologue Mary Douglas : les mâles adultes de cette tribu affirment ne jamais déféquer ! De même, ce livre montre que la quête de pureté et de maîtrise technicienne du déchet dans nos sociétés industrielles fabrique un aveuglement collectif. Il raconte comment Homo detritus, face cachée d'Homo oeconomicus, a cru sauver la planète en « bien jetant ». Un livre fort sur les impasses des approches « gestionnaires » de notre société du déchet.
]]>Dominique PaÏni a été directeur des productions cinématographiques du musée du Louvre, directeur de la Cinémathèque française et directeur du développement culturel au Centre Pompidou. Il a été commissaire d’expositions aux concepts novateurs dont Hitchcock et l’art, Jean Cocteau sur le fil du siècle, Voyage(s) en utopie. Jean-Luc Godard. 1946-2006, Le Regard de Michelangelo. Antonioni et les arts. Aux Éditions Yellow Now, il a dirigé, avec Patrick Leboutte et Guy Jungblut, Une encyclopédie des cinémas de Belgique (1990) et publié Conserver, montrer (1992), L’Attrait de l’ombre (2007), L’Attrait des nuages (2010) et Le Cinéma, un art plastique (2013). Aux Cahiers du cinéma, il est également l’auteur de Le Cinéma, un art moderne (1997) et Le Temps exposé. Le cinéma, de la salle au musée (2002).
]]>Pierre Musso, professeur à l'Université de Rennes, est un des spécialistes de Saint-Simon. Coauteur de l'édition critique des ¼uvres Complètes de Saint-Simon (PUF, 2010), il est l'auteur sur ce sujet d'un « Que-Sais-je ? », et de « La religion du monde industriel. Analyse de la pensée de Saint-Simon » (L'Aube 2006). Déjà publiés : Le Sarkoberlusconisme (l'Aube, 2008), Les télécommunications (La Découverte, 2008),), Berlusconi, le nouveau prince (l'Aube, 2003), Télé-politique, le Sarkoberlusconisme à l'écran (l'Aube 2009).
Cet ouvrage donne à voir la naissance, dans la matrice chrétienne, d'une religion rationnelle qui est désormais notre croyance universelle. L'esprit industriel s'est emparé du plus grand mystère de l'Occident chrétien, celui de l'Incarnation, et l'a inscrit dans divers grands Corps pour transformer le monde : ceux du Christ, de la Nature, de l'Humanité et de l'Ordinateur. Pierre Musso explore la généalogie de la religion industrielle et met en évidence trois bifurcations majeures institutionnalisées dans le monastère (XIe-XIIIe siècles), la manufacture (XVIIe-XVIIIe) puis l'usine (XIXe), avant de constituer l'entreprise (XXe-XXIe). Son élaboration s'est accomplie sur huit siècles pour atteindre son apogée avec la « Révolution managériale », la cybernétique et la numérisation.
]]>Depuis 9 ans, « Signatures » a pris le parti de rassembler les plus grands textes modernes et contemporains avec pour seul critère la beauté de la plume et la pérennité de l’œuvre. Près de 90 titres et 400 000 exemplaires plus tard, la collection n’a cessé d’accueillir les plus grandes signatures. « Signatures est plus une bibliothèque qu’une collection. C’est la bibliothèque des introuvables, des redécouvertes, des trésors, des presque oubliés et des livres-flambeaux. Une bibliothèque de très-beaux-livres. Et j’aime qu’un écrivain français nous accompagne sur le chemin qui mène à ces livres. Parfois ce sont eux-mêmes qui m’ont conseillé de lire le roman qu’ils vont préfacer. D’autres fois, je leur propose la lecture de l’un de ces chefs-d’œuvre. Mais toujours il s’agit d’une rencontre de lecteurs et d’amoureux. Qu’y a-t-il de plus merveilleux et stimulant que d’échanger autour de nos plaisirs, nos éblouissements et nos trouvailles ? Signatures, c’est la littérature sous toutes ses facettes, indispensable et éclairante, c’est la littérature qui fait réfléchir, celle qui émeut, celle qui nous fait tenir debout, celle qui nous aide à cartographier le monde dans lequel nous vivons ou dans lequel nous aimerions vivre. »
]]>«À Chamkhaleh, cette deuxième vie, nocturne, était pour nous encore plus importante que la première. Si le jour était la joie de la baignade et l'étalage de l'épiderme, le soleil et les jeux, la nuit était le domaine des rêves, le royaume infini de l'imaginaire, de l'amour et des désirs. La lande perdue où tout était possible. Ça durait tant que ça durait. On dépensait de son sommeil sans compter. On ne mégotait pas sur sa jeunesse». Dans un style empreint à la fois de légèreté et de tragique, Javad Djavahery nous emmène sur les côtes de la mer Caspienne en Iran, dans les années 70, celles de l'insouciance de la jeunesse, avec des personnages attachants et complexes comme la rayonnante Niloufar et les passions qu'elle suscite. Il nous fait traverser vingt ans de l'histoire du pays, de l'orage de la révolution de 79 à la désillusion qui lui succéda dans une spirale de folie vengeresse, jusqu'aux années noires de la guerre Iran-Irak. Ma part d'elle est le récit d'un amour blessé, dans un monde semé de faux-semblants et de trahisons.
]]>Il avait tout appris en devenant cliveur de diamants. Sans jamais oublier qu'il était né analphabète. Adolescent, plutôt que de sombrer dans la drogue, il s'était abîmé dans l'érudition. Mais que peut signifier pour un savant, un professeur, un éditeur, l'affirmation d'une volonté analphabète ? Peut-on vraiment lire en échappant aux signes, comprendre sans déchiffrer les textes, vivre en écrivain, entouré de livres, sans jamais rien lire ? Et passer sa vie à collecter d'authentiques archives, littéraires et scientifiques, pour en faire des installations archéologiques ? Ou alors ces histoires de fantôme dans la bibliothèque ne seraient qu'une ruse, une manière d'inverser les jeux de rôle entre la lettre et l'esprit, le judaïsme et le christianisme ? Sous tant de questions couve une interrogation inquiète : comment élucider l'obscure intensité des liens entre l'absence et la présence, la mémoire et l'oubli, le poétique et le politique ?
]]>L’histoire à venir est née à l’initiative de la librairie Ombres Blanches, du Théâtre Garonne, des équipes de recherche de l’Université Toulouse-Jean Jaurès et des éditions Anacharsis. Deux années de discussion, de réflexion et de travail collectifs ont abouti à l’organisation de cette première édition de L’histoire à venir, fondée sur l’idée partagée que la diffusion des savoirs est de la responsabilité de tous (chercheurs, libraires, bibliothécaires, éditeurs, associations et acteurs de la culture), pour s’adresser à tous.
L’idée de Renaissance est profondément associée à l’Europe, à un renouvellement artistique, politique, savant qui a ses sites, ses représentations visuelles, ses mythes. En la regardant à l’aune de l’élargissement du monde qui met l’Europe face à ses Indes, occidentales et orientales, face à et en relation avec l’Asie et l’Amérique, on peut la regarder autrement et le monde nouveau qui se dessine, avec elle. Circulations d’hommes, de plantes, d’animaux, d’objets, ouverture d’horizons linguistiques inconnus, cartographies de territoires nouveaux dessinent les conditions d’une nouvelle terre-monde qui sera au cœur de notre discussion.
]]>Norman Ginzberg est franco-américain. Longtemps journaliste à La Dépêche du Midi notamment, il dirige aujourd’hui une société de conseil en communication basée à Toulouse. Fasciné par l’histoire et la culture américaine, ses précédents romans Arizona Tom et Omaha se déroulent également aux États-Unis.
]]>Si lire remplace le monde c’est par le monde. Le livre compose ici un paysage de lectures et de réflexions que la marche ou le regard parcourent. Dans un paysage il y a des poussières et des massifs, beaucoup d’allures s’y croisent, le livre essaye de ne rien mépriser du petit bout du pré qu’il envisage.
Il ne s’agit pas de rendre compte de la littérature mais de repérer dans les livres qui passent les allures qui bougent le paysage que le plaisir de la peinture dessine, du ciel peuplé jusqu’aux déserts et aux sentes obscures. Le plaisir de lire se double alors de la joie de réfléchir ce plaisir, jusqu’à l’idée pourquoi pas, jusqu’à la saveur en tout cas qui dure un peu sur la langue.
Le paysage qui dessine ici le livre entre plaisir de l’œil et joie de penser n’est pas qu’une métaphore, il rythme la promenade ardente de lire et d’écrire, de regarder. On glisse, on grimpe, on bifurque, on clopine et la perception se perturbe. Lire est une façon d’aimer. Aimer ne sait rien, tatonne lentement vers la surprise, le tremblement du plaisir. Je ne sais rien dit lire mais je regarde beaucoup. Mon acte de regarder lit, d’un point de vue que vous changez, le monde où je vis.
]]>« Je n’ai écrit qu’à partir du moment où j’ai vu la possibilité de dénoncer le système du monde, de le dénoncer à ma manière, sans exclure l’intime de ma vie, mais en mêlant étroitement le petit historique de mon existence au grand historique dans lequel j’étais prisonnière. » Michèle Causse (1936-2010)
]]>Rencontre avec Jean Songe autour de Ma vie atomique aux éditions Calman-Levy.Jean Songe a été journaliste indépendant, web activiste, critique rock et peintre. Il a cofondé la revue culte Combo ! et écrit plusieurs romans, citons notamment Tout (ce que je sais) vient du noir (Calman-Levy, 2004). Quand il n’écrit pas, il joue du blues trash avec son groupe Le Vieux Flingue.
S'inspirant librement du journalisme gonzo, Jean Songe, narrateur-personnage, nous plonge dans une enquête inquiétante et accablante sur l'industrie nucléaire. Il dévoile combien cette filière est, à l'image des centrales vieillissantes, bourrées de failles et de fissures. Règnent l'absurdité, la confusion et le mensonge.
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Rencontre avec Jacques Commaille autour de son ouvrage À quoi nous sert le droit ? paru aux éditions Galimard.
Jacques Commaille est docteur en sociologie, docteur d’Etat ès Lettres et Sciences Humaines, et professeur émérite des Universités à l’Ecole Normale Supérieure de Cachan.
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Marie-Jean Sauret, psychanalyste (co-créateur de l'Association de psychanalyse Jacques Lacan), professeur émérite de l'université Jean-Jaurès (Toulouse), chercheur au Pôle de Clinique psychanalytique du sujet et du lien social, auteur entre autres de De l'infantile à la structure (PUM), et d'une trilogie Psychanalyse et politique (PUM), L'effet révolutionnaire du symptôme (érès), Malaise dans le capitalisme (PUM) et avec Pierre Bruno, Du divin au divan (érès, 2014). Il est également directeur de la collection érès poche - Psychanalyse - APJL aux éditions érès, avec Pierre Bruno
Comment l'enfant (et l'adolescent) devient-il ce sujet, acteur de sa vie, pour habiter le lien social avec ses contemporains ? Comment le néolibéralisme, de mutation en mutation, affecte-t-il les conditions requises pour ce processus anthropologique ?
]]>Rozenn Le Berre est née en 1988. Après des études à Sciences Po Toulouse, elle s'oriente vers le travail social et le journalisme. De rêves et de papiers est son premier livre.
Ce livre propose d'aller à la rencontre de jeunes filles et garçons malmenés par l'exil et le labyrinthe administratif français, mais qui parviennent petit à petit à se reconstruire, à sourire et danser, à être pénibles et idiots comme des adolescents, à ne plus avoir peur. À vivre au lieu de survivre.
]]>Joël Baqué égrène ses souvenirs, les épisodes de son enfance, les « je me souviens », avec une infinie délicatesse. Ce récit se compose de fragment et se coule dans la vie comme dans la séparation. En un sens, ce livre est un acte d'amour. «Ma sœur c’était sa beauté à elle, mon frère son bégaiement à lui. Ces lignes, c'est votre lecture à vous (c'est notre partage à nous).» Dans son apparente simplicité, «La mer c'est rien du tout», met en valeur la poésie de l’écriture de Joël Baqué, son attention aux petits riens, aux paroles et au temps «J'aime les cours de récréations vides car partout où il fut le peuple des enfants laisse un écho profond.»
]]>Dans le contexte actuel où s'enchaînent toujours plus brutalement des crises économiques majeures provoquées par les formes financiarisées de la valeur-capital, c'est à une refondation du système économique qu'appelle François Morin. Il s'agit, pour passer de la «valeur-capital» à une «valeur-travail» ainsi affranchie, d'entamer une réelle démarche «d'économie politique» et faire une synthèse de Marx et des premiers penseurs du capitalisme moderne, de Keynes et des institutionnalistes contemporains. Les défis intellectuels, politiques et moraux d'aujourd'hui sont immenses. Pour y faire face, ce livre propose d'explorer les gestes de refondation économique et politique que citoyens et responsables politiques devraient être appelés à poser: refonder le travail, la monnaie, la démocratie.
]]>Michael Lucken, professeur à l'INALCO, est un historien et japonologue français. Auteur des Japonais et la guerre 1937-1952 (Prix Thiers 2014), il a publié de nombreux travaux sur l'histoire culturelle et l'histoire de l'art du Japon au XXe siècle.
Le Japon est-il radicalement différent ? Le rapport à la science, la manière dont y est organisé le pouvoir, la façon dont le monde y est représenté, sont autant d'éléments qui permettent d'en douter. De très nombreuses références culturelles sont communes d'un côté et de l'autre du continent eurasiatique. Le premier objectif de cet ouvrage est de montrer que le Japon fait partie de la même communauté que les pays occidentaux ce qui va à rebours de toutes les idées reçues. Toutefois il ne suffit pas de souligner la proximité des valeurs, des structures sociales et politiques pour gommer l'impression d'étrangeté que suscite ce pays au premier abord. D'où provient, alors, le sentiment de cette singularité ? Elaboré à partir d'un chapelet d'images, ce livre répond à cette question et déjoue les idées préconcues pour donner à voir et comprendre le véritable Japon, loin de cet autre absolu que l'on a trop souvent décrit.
]]>Éric Faye a publié chez Stock "Croisière en mer des pluies" (1999), "Les cendres de mon avenir" (2001), "La durée d'une vie sans toi" (2003), "Mes trains de nuit" (2005), "Le syndicat des pauvres types" (2006),"L'homme sans empreintes" (2007) et "Nous aurons toujours Paris" (2009). Il a reçu le Grand Prix du Roman de l'Académie Française en 2010, pour "Nagasaki", Stock.
En 1966, un G.I. américain s'évapore lors d'une patrouille dans la zone démilitarisée, entre les deux Corées. Il est considéré comme « missing ».À la fin des années 1970, sur les côtes de la mer du Japon, hommes et femmes, de tous âges et de tous milieux, se volatilisent. Parmi eux, une collégienne qui rentrait seule de l'école, un archéologue qui s'apprêtait à poster sa thèse, une future infirmière qui voulait s'acheter une glace. « Cachées par les dieux », ainsi qualifie-t-on en japonais, ces victimes qui ne laissent aucune trace, pas un indice, et qui mettent en échec les enquêteurs. Une à une, les affaires sont classées, les familles abandonnées à l'incompréhension, les disparus oubliés
]]>Pascal Ory est historien, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne mais aussi critique gastronomique, critique de bande dessinée, cinéphile, passionné de théâtre et de littérature et surtout grand observateur des mouvements de notre société contemporaine. Il a dirigé l'ouvrage collectif Dictioinnaire des étrangers qui font la France (Robert Laffont, 2013) et il est l'auteur des ouvrages : L'Histoire culturelle (PUF, 2004), La belle illusion (CNRS éditions), et Ce que dit Charlie : treize leçons d'histoire (Gallimard, 2016).
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Thierry Hesse a publié aux éditions Champ Vallon: "Le Cimetière américain" en 2003 (prix Robert Walser) et "Jura" en 2005, puis aux éditions de l'Olivier en 2009 "Démon", salué par la critique et traduit dans une demi-douzaine de langues. Il a également contribué à deux ouvrages collectifs parus aux éditions Naïve : "Devenirs du roman" (2007) et "Face à Sebald" (2011). Thierry Hesse vit à Metz.
Le Roman impossible est la confession captivante de Samuel Richard, qui a choisi l'écriture pour vocation. Parviendra-t-il à écrire le livre qui l'obsède depuis des années, un roman total, un roman de l'accomplissement ?
]]>Myriam Anissimov est née en 1943 dans un camp en Suisse. D'origine polonaise, elle est l'auteur de plusieurs romans dont "La Soie et les Cendre" (Folio), "Dans la plus stricte intimité" (L'Olivier), "Le Marida" (Points), "Sa Majesté la Mort" (Seuil) et des biographies de référence de Primo Levi (Lattès) et Romain Gary (Denoël). Elle a toujours cherché, dans ses récits personnels (Le Marida, La Soie et les Cendres, Sa Majesté la Mort) et dans ses grandes biographies (Primo Levi, Vassili Grossman, Romain Gary), à s'expliquer les destins de persécutés et les courants de l'histoire qui entraînent les individus.
Une jeune femme ayant rencontré Romain Gary sur un plateau télévisé raconte l'ébauche d'une histoire d'amour entre eux. Myriam Anissimov se souvient du chef d'orchestre roumain Sergiu Celibidache, dont elle a fait la connaissance à Munich, et de ses tentatives de séduction. Puis elle retrace son enquête pour découvrir les circonstances de la mort de son oncle Samuel, déporté.
]]>Inna Shevchenko dirige le mouvement FEMEN depuis cinq ans et en est la figure la plus connue. Pauline Hillier y milite avec elle depuis 2012.
Les deux militantes du mouvement Femen s'attachent à décrire dans cette "anatomie" (tête, coeur, seins, ventre, mains, sexe, pieds...) les persécutions religieuses perpétrées sur le corps des femmes, les dégâts qu'elles lui infligent, l'ordre patriarcal qu'elles imposent.
]]>Réalisateur français né en 1938, Jean Eustache est notamment connu pour avoir fait scandale au Festival de Cannes de 1973 avec son film La Maman et la Putain. Écrit au présent et à la première personne, cet ouvrage guide le lecteur au coeur de son travail en même temps qu'il témoigne de la passion de Luc Béraud pour le cinéma et ses métiers alors même que sa rencontre avec Eustache a marqué ses débuts dans ce milieu.
]]>Rencontre avec Gérard Chaliand à la librairie autour de son receuil de poésie Feu nomade paru dans la collection Poésie/Gallimard.
Gérard Chaliand, spécialiste des conflits asymétriques, a contribué au renouveau de la géopolitique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages remarqués dont Le nouvel art de la guerre (Archipel, 2008), Anthologie mondiale de la stratégie (Robert Laffon, 2009), Vers un nouvel ordre du monde (Seuil, 2013), Une histoire mondiale de la guerre (Odile Jacob, 2014), Pourquoi perd-on la guerre ? (Odile Jacob, 2016). Homme de terrain, Gérard Chaliand se fait ici poète de la violence, de la beauté du monde et des histoires humaines.
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Comment faire le lien entre la nourriture bio, le tourisme de luxe, la patrimonialisation des campagnes, le retour des terroirs, le vintage et la vente d'art contemporain ? Selon les auteurs il s'agit de la nécessité d'« enrichir » les marchandises, de les inscrire dans un récit. Elles sont donc commercialisées en tant que faisant partie d'un ensemble qui fait sens (un contexte historique, une collection, un environnement local.). Boltanski et Esquerre, dans ce livr e savant et passionnant, décrivent quatre formes de marchandises. La forme standard (industrielle), la forme tendance (qui suit la mode), la forme actif (les investissements dont on attend un intérêt à long terme) et la forme collection, dont les auteurs estiment qu'elle est en train de prendre le dessus. Grâce à des exemples très divers (vignobles d'exception, marché de l'art, couteaux de Laguiole...) et à leur analyse très pointue, on comprend que ces marchandises enrichies (sémantiquement) permettent surtout d'enrichir (financièrement) les propriétaires de patrimoine et de capitaux culturels. Et ainsi, le capitalisme se perpétue, phagocytant un nouveau champ social autrefois considéré comme intouchable.
]]>Rencontre avec Jean-Luc Chappey à la librairie autour de son ouvrage Sauvagerie et civilisation. Une histoire politique de Victor de l'Aveyron paru aux éditions Fayard.
Jean-Luc Chappey est maître de conférences à l’université Paris Panthéon-Sorbonne, auteur de plusieurs ouvrages sur la Révolution et l’Empire, en particulier La Société des observateurs de l’homme (1799-1804). Des anthropologues au temps de Bonaparte (Société des Études robespierristes, 2002) et l'Atlas de l'Empire napoléonien, 1799-1815 : vers une nouvelle civilisation européenne (Autrement, 2008).
Victor, l’enfant sauvage capturé dans les forêts d’Aveyron en 1799, a suscité l’intense curiosité de ses contemporains. François Truffaut en a tiré un film célèbre, faisant du face-à-face entre Victor et son précepteur, Itard, une scène fondatrice de toute situation pédagogique. Aujourd’hui encore, son histoire fascine.
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Ont participé à l'ouvrage, une dizaine d’auteurs d’horizons disciplinaires variés :
Didier Foucault, professeur émérite d’histoire moderne, Université de Toulouse, UT2J
Jean-Baptiste Hiriart-Urruty, professeur émérite de mathématiques, Université de Toulouse, UPS
Jean-Luc Laffont, maître de conférences en histoire moderne, Université de Perpignan-Via Domitia, CRESEM
Yves Le Pestipon, professeur de littérature française en khâgne au lycée Pierre-de-Fermat
Claire Montiel, professeur certifié honoraire de lettres modernes, présidente de l’association Fermat Science
Delphine Montoliu CLLE, Université de Toulouse, CNRS, UT2J
Marielle Mouranche, conservateur des bibliothèques, responsable du service du livre ancien, Université de Toulouse, SICD
Jacques Poumarède, professeur émérite d’histoire du droit et des institutions, Université de Toulouse, UT1 Capitole
Maryvonne Spiesser, maître de conférences honoraire en mathématiques et histoire des mathématiques, Université de Toulouse, UPS, vice-présidente de l’association Fermat Science
]]>Denise s'est entichée de Paul, le narrateur. C'en était gênant au début. Alors, malgré ses habitudes volontiers casanières, son peu d'allant, il n'a pas refusé. Ensemble, ils ont passé un an dans son appartement parisien, une année de routine sans tellement se divertir. Lui, le matin, se rend à son bureau quand elle ne sort pas, car Denise est un chien, de bonne taille, un Bouvier bernois, une femelle, ancienne élève de l'école des chiens d'aveugles, un cancre recalé pour sa couardise urbaine. Quarante-trois kilos à la pesée, le paleron vigoureux, un doux molosse aux yeux d'éponge capables d'étancher l'estime et la rancune des hommes, des yeux d'un kilo chaque. Jeune de quatre ans, « elle avait de faux airs avec Bakounine ».Entre eux, l'ordinaire des sempiternelles vadrouilles urbaines se limite à trois sorties quotidiennes dans une géographie relevant plus du pâté que du quartier, un pâté autour duquel ils tournent ensemble, sans varier, des flâneries au carré. Elle s'en contente, en bête, la langue souriante, le croupion au roulis, ses cuissots qui ressemblent tellement aux contours de l'Afrique. Un an de la sorte, Paul s'en fait une peine, tellement que, pour quatre jours, lui et la chienne s'offrent une escapade sur les pentes du Ventoux. Denise au Ventoux.
]]>Au tournant du XIXe et du XXe siècle, l'ordre de la pensée, du savoir et des représentations a été ébranlé par la sociologie naissante. L'image de l'« homme », de l'existence humaine, s'en est trouvée profondément bouleversée. Cette révolution sans morts ni barricades a en revanche fait de nombreuses victimes, à commencer par la philosophie. Face à l'idée d'une autonomie et d'une singularité irréductible des faits sociaux, parachevant le développement d'approches objectivistes de l'esprit humain, la philosophie s'est retrouvée acculée, sommée de se redéfinir et d'abandonner à la sociologie, au moins provisoirement, les terrains de la morale et des conditions de possibilité de la connaissance.
Avec Max Weber, Georg Simmel et Ferdinand Tönnies en Allemagne, Émile Durkheim et surtout Gabriel Tarde en France, la sociologie consacra, tout d'abord, le principe d'une pluralité de déterminations historiques et objectives pesant sur l'existence humaine. Elle ratifia, ensuite, l'avènement d'une conception nouvelle de la construction théorique, respectueuse de la complexité et de la force contraignante des faits ainsi que de la nature « sociale » des catégories de pensée et des pratiques de production et de transmission des connaissances.
Une grande partie de la philosophie du XXe siècle peut être lue comme une réponse à cette révolution cognitive. C'est ainsi que Henri Bergson, Georges Canguilhem, Martin Heidegger, William James, Karl Jaspers, Maurice Merleau-Ponty ou encore Bertrand Russell sont soumis, ici, à une grille d'analyse inédite.
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Rencontre avec Anny Bloch-Raymond autour de l'ouvrage Une famille juive du temps de l'exode paru aux éditions Michel Houdiard et introduit par Serge Klarsfeld.
Anny Bloch-Raymond, après de nombreux voyages le long du Mississippi, revient en France pour s'interroger sur l'histoire d'Yvonne et des siens. Trois générations sur les déambulations et les attachements d'une famille juive. Socio-anthropologue, docteur en sciences sociales bilingue, elle est notamment l'auteur Des berges du Rhin aux rives du Mississipi. Histoire et récits des migrants juifs (Michel Houdiard, 2009).
L'exode, juin 1940. Yvonne Dockès n'a pas vingt ans. Avec ses parents, elle quitte les Vosges pour réjoindre Nîmes dans le Sud de la France. Tous trois voyagent dans leur Citroën, atteignent la Haute Loire et s'arrêtent à Sauges. Pour Yvonne et sa famille, cet arrêt dû au hasard, imposé par la débacle, dure trois mois, de juin à septembre 1940. Yvonne écrit alors 150 recettes d'une écriture dense et régulière dans un petit carnet. Celui ci va l'accompagner tout au long de son existence, un repère, un guide.
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En avril 2015, Marine Le Pen a bruyamment rompu avec son père, qui venait de réaffirmer, dans un entretien à Rivarol, des motifs classiques de l'extrême-droite : rapport charnel au pays, apologie du combat et de l'instinct vital, défense de « l'Europe boréale » contre les invasions migratoires et du peuple contre les élites déracinées, minimisation de la Shoah... La présidente du Front National n'a cependant pas répondu sur le fond, se contentant de dénoncer une démarche dommageable pour son parti en pleine « dédiabolisation ». Il faut donc comprendre si 1/ elle demeure fidèle à cette tradition sans l'exprimer totalement ; 2/elle en a modifié certains éléments, et lesquels ; 3/ elle propose une vision de l'homme et de la société différente de la pensée de l'extrême-droite. En étudiants ses déclarations et ses discours, en examinant les inspirations philosophiques de son parti, en interrogeant des membres de son entourage et des spécialistes de l'extrême-droite, ce livre mettra en lumière les lignes de forces de l'idéologie du Front national d'aujourd'hui, afin de répondre à la question que tout le monde se pose : à la veille de l'élection présidentielle de 2017 le FN a-t-il vraiment changé ?
]]>Rencontre autour du coffret l'Age d'or du Cinéma Japonais de 1935 à 1975 réalisé par Carlotta Films sous la direction de Pascal-Alex Vincent. La rencontre est organisée en lien avec la Cinémathèque de Toulouse.
Saviez-vous qu’Akira Kurosawa ignorait que son film Rashômon avait été présenté au Festival de Venise, où il venait pourtant de remporter le Lion d’Or ? Que son acteur fétiche, la star Toshiro Mifune, fut le réalisateur d’un seul film ? Que, dans les années 1930, Mashiro Makino tournait parfois deux films en même temps en s’aidant de substances interdites ? Que Kon Ichikawa fit appel à Michel Legrand pour composer la musique d’une de ses superproductions ? Et que le maître du cinéma érotique des années 1970, Chusei Sone, disparut subitement pour réapparaître, des années plus tard, en spécialiste de l’aquaculture ?
Ce dictionnaire généreux et accessible à tous, novices comme cinéphiles, retrace le parcours des réalisateurs et des films à l’origine de l’âge d’or du cinéma japonais (1935-1975) : 101 destins et 101 histoires de cinéastes qui ont contribué à faire du cinéma japonais l’un des premiers cinémas au monde. Coordonné par Pascal-Alex Vincent, qui oeuvra pendant 12 ans à la réédition de grands classiques en salles, et rédigé par une jeune équipe de critiques et chercheurs venus de Paris et de Tokyo, Le Dictionnaire des cinéastes japonais présente 101 cinéastes essentiels. Chaque notice met en avant le parcours du cinéaste, ses oeuvres maîtresses, avec toujours la même ambition, aider et inciter le lecteur à découvrir ce cinéma d’exception. Le dictionnaire est également présenté avec un cahier d’illustrations et une sélection de 6 grands classiques en DVD, dont un film de Mikio Naruse inédit en vidéo.
]]>Marie NDiaye publie son premier roman à dix-sept ans Quant au riche avenir, aux Éditions de Minuit (1985). En famille connaît du succès lors de sa publication en 1990 et la consécration suit en 2001 avec le roman Rosie Carpe.Citons aussi aux éditions Gallimard : Mon cœur à l’étroit (2007), Trois femmes puissantes (2009), Les grandes personnes (2011) et Ladivine (2013).
Jean-Yves Cendrey a écrit pour le théâtre, la radio et le cinéma. Depuis 1988, ont paru une quinzaine d’ouvrages, pour l’essentiel aux éditions P.O.L puis aux éditions de L’Olivier. Citons récemment chez Actes Sud : Honecker 21 (2009), Mélancolie vandale (2012) et Schproum (2013).
]]>Guillaume le Blanc est professeur à l’Université Paris Est Créteil, où il est titulaire de la chaire de philosophie pratique. Il est notamment l’auteur de Courir : Méditation physique (Flammarion, 2012).
Fabienne Brugère est titulaire de la chaire de philosophie des arts modernes et contemporains à l’université Paris 8. Elle est notamment l’auteur de La Politique de l’individu (La République des Idées, Seuil, 2013)
]]>Emmanuel Dongala est né en 1941, d’un père congolais et d’une mère centrafricaine. Il passe son enfance et son adolescence en République populaire du Congo et poursuit ses études scientifiques et littéraires aux États-Unis et en France. Il rentre ensuite au Congo, enseigner la chimie à l’université de Brazzaville tout en animant le Théâtre de l’Éclair. En 1997, il quitte Brazzaville avec sa famille pour fuir la guerre civile. La France refuse de lui accorder un visa d’entrée. Soutenu activement par l’écrivain américain Philip Roth, Emmanuel Dongala est accueilli aux États-Unis. Il y enseigne la littérature francophone et la chimie. Romancier et nouvelliste Emmanuel Dongala écrit sur la vie quotidienne en Afrique australe, les horreurs de la guerre, son amour de la musique de John Coltrane.
En 1789 débarque à Paris le violoniste prodige George Bridgetower, neuf ans, accompagné de son père qui le rêve en Mozart. Fils d'un Nègre de la Barbade et d'une Polonaise, élève de Haydn, le garçon démarre une carrière qui se poursuivra bientôt en Angleterre et l'amènera à devenir ami avec Beethoven qui lui écrira une de ses plus belles sonates. Un roman avec pour toile de fond la condition des Noirs qui mêle aux bouleversements politiques et sociaux suscités par les idées des Lumières ceux du monde de la musique et des sciences
]]>«La poésie est une psychanalyse»
Rencontre avec Patrick Guyon autour de sa dernière œuvre Le Testament d’Abel (Cahiers du C.I.E.L. 2016)
Patrick Guyon a publié de la poésie et de nombreux essais, et il est aussi traducteur (Dante, Kenneth White, Celan, Eminescu, Hopkins, Rilke, Virgile...). Ses textes ont été traduits en italien, en américain, en anglais, en tchèque, en allemand, en espagnol castillan et péruvien, en roumain, en hébreu et en occitan.
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Rencontre avec Guillaume Métayer autour de l'anthologie qu'il a dirigé Budapest 1956. La révolution vue par les écrivains hongrois. La séance sera accompagnée de lectures en français et en hongrois et sera animée par Yvette Goldberger-Joselzon.
Ancien élève de l’Ecole normale supérieure, agrégé de lettres classiques, Guillaume Métayer est chercheur au CNRS et traducteur littéraire du hongrois et de l’allemand. Il travaille sur la postérité des Lumières en France et en Europe centrale. Il a réuni une équipe de traducteurs pour composer cette anthologie en hommage au soulèvement hongrois de 1956 pour la liberté.
1956 est l’un des grands événements de l’histoire de la Hongrie qui marque aussi une grande date dans l’histoire universelle. L’insurrection du peuple hongrois, à Budapest et dans les provinces, constitue selon les mots de Raymond Aron, une véritable « révolution antitotalitaire », qui a révélé au monde la résistance des consciences à la tyrannie stalinienne.
Le soixantième anniversaire de cette révolution, à un moment où la Hongrie attire à nouveau les regards de l’Europe, est l’occasion d’en donner un nouveau récit, celui de quelques-uns des plus grands écrivains hongrois, dans des textes pour la plupart encore inédits en français, que les lecteurs vont découvrir pour la première fois.
Sándor Márai, György Konrád, Ferenc Karinthy, Tibor Déry, István Örkény et tant d’autres, jusqu’aux générations plus récentes comme Krisztina Tóth ou István Kemény, nous font revivre ces quinze jours de liberté folle et de rêves brisés. De cette épopée de tout un pays, leurs écrits nous montrent toute la complexité humaine : le lyrisme et le courage, mais aussi les douleurs, les doutes et la mémoire encore controversée.
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Nicolas Leron est chercheur associé à Sciences Po, président du think tank EuroCité et vi-président du site d'ctualité des livres et des idées Nonfiction.fr.
Michel Aglietta est économiste, professeur émérite à l'université Paris Ouest, conseiller scientifique au Centre d'études prospectives et d'informations internationales. Il a été membre de l'Institut universitaire de France et du Haut Conseil des finances publiques.
Nous avons un besoin absolu d’Europe. Le « Brexit » illustre la défiance des peuples à l’égard d’une Union européenne dont ils dénoncent l’autoritarisme technocratique. Attisé par la victoire de Trump, le repli nationaliste pourrait bien l’emporter.En prenant pour point de départ la question de la démocratie, cet essai développe des propositions concrètes pour surmonter la crise européenne en commençant par rendre aux citoyens le pouvoir de se prononcer sur les grandes options économiques. La méthode des petits pas est révolue. Le contexte historique actuel appelle un nouvel acte fondateur, comme le furent l’institution du marché commun ou la création de l’euro. Cet acte, les auteurs le situent dans un budget européen, avec sa double dimension d’élément constitutif d’un ordre politique et de fonction d’investisseur en dernier ressort pour recouvrer une croissance soutenable.Seul l’avènement d’une véritable puissance publique européenne peut permettre la revitalisation des démocraties nationales en desserrant l’étau réglementaire de l’UE. En concevant la possibilité d’un partage des responsabilités politiques entre ces deux niveaux, les auteurs envisagent la figure inédite d’une double démocratie.]]>
Rencontre avec Corinne Bonnet et Laurent Bricault autour de leur ouvrage Quand les dieux voyagent. Cultes et mythes en mouvement dans l'espace méditerranéen antique paru aux éditions Labor et Fides
Corinne Bonnet est professeur d'histoire grecque à l'université Toulouse Jean Jaurès et directrice de l'équipe PLH-Érasme sur la réception de l'antiquité.
Laurent Bricault est professeur d'histoire romaine à l'université Toulouse Jean Jaurès et membre senior de l'institut universitaire de France.
Dans ce livre passionnant sont présentées les religions de la Méditerranée ancienne grecque, romaine, phénicienne et punique, hébraïque et juive, mésopotamienne, égyptienne, en mouvement. Au fur et à mesure de ces histoires de dieux en voyage, les principaux enjeux inhérents à la compréhension des religions antiques émergent naturellement : les noms des dieux, leurs images, leur traduction, les stratégies rituelles, le rôle des textes, la place des femmes ou des étrangers, l'attitude face à la mort, le rapport au pouvoir, les risques du voyage et de la confrontation avec l'altérité...
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Il est temps de relire la Révolution à la lumière du XXIe siècle. Il a duré une décennie ; la Révolution française aussi. Pour cette raison, elle doit être privilégiée. Déclaration des droits et Terreur, pour opposées que soient ces deux mémoires, chacune permet d'interpréter l'autre. Au fil du déchiffrage, apparaîtront la révolution soviétique et la révolution chinoise. Il faudra bien réveiller les somnambules : si elles sont des révolutions, alors la Révolution française n'en est pas une. Si la Révolution française est une révolution, alors elles n'en sont pas. Or, les droits de l'homme existent ; ce sont les droits du corps parlant. La révolution française les a rencontrés. De ce fait, elle a approché le réel de la politique. Au réel, les autres ont substitué la triste réalité de la prise de pouvoir. C'est pourquoi il n'y a qu'une seule révolution. Ce que nous voyons du XXIe siècle permet de relire la Révolution ; la révolution, relue, permet de comprendre ce que nous voyons.
]]>Rencontre avec le philosophe Vincent Descombes. En conversation avec Henri Commetti, professeur de philosophie et de culture générale aux lycées Fermat et Ozenne de Toulouse.
Vincent Descombes est philosophe, spécialiste de la philosophie du langage et de la philosophie de l'action et directeur d’études à l’EHESS. Il a publié récemment Le Complément de sujet: enquête sur le fait d’agir de soi-même (Gallimard, 2004) et Le raisonnement de l’ours. Et autres essais de philosophie pratique (Seuil, 2007).
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De Philippe Auguste (en 1182) à Louis XII (en 1501), les rois de France ont chassé puis rappelé les juifs à plusieurs reprises, semblant hésiter sur le sort qu'il fallait leur réserver dans le royaume. Les intellectuels chrétiens développaient une argumentation de plus en plus violente face au judaïsme, religion jugée fausse et inférieure, mais concevaient le maintien des juifs en chrétienté, et le pape se portait garant de leur sécurité. Ces faits, pourtant au coeur de la genèse de l'État moderne au Moyen Âge, demeurent largement méconnus et sont souvent laissés de côté par les médiévistes. Retrouver le fil des événements, cerner la volonté politique des décideurs au-delà de leur détestation personnelle des juifs et de l'antijudaïsme dominant dans la société chrétienne, saisir le point de vue des intellectuels et le sentiment des sujets chrétiens, tenter de comprendre comment les victimes réagissaient et, finalement, inscrire l'histoire particulière des juifs dans l'histoire générale du royaume de France au temps des derniers Capétiens et des premiers Valois, telles sont les ambitions de ce livre.
]]>P.-F. Souyri est professeur à l’Université de Genève où il enseigne l’histoire japonaise. Ancien directeur de la Maison franco-japonaise de Tokyo, ses travaux de recherches portent, notamment, sur la société du Japon médiéval et la formation des sciences sociales dans le Japon moderne et contemporain. Il est notamment l’auteur de Nouvelle Histoire du Japon (Perrin, 2010), Histoire du Japon médiéval : Le monde à l’envers (CNRS, 2013), Samouraï, 1 000 ans d’histoire (PUR, 2014) et, avec Constance Sereni, Kamikazes (Flammarion, 2015).
]]>Willy Gianinazzi, historien, auteur d’ouvrages sur le syndicalisme révolutionnaire, a été chercheur associé à l’IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine) pour le fonds André Gorz.
Alors que nous approchons du 10e anniversaire de la disparition d'André Gorz (1923-2007), sa pensée est plus que jamais d'actualité. Au delà de ses poignants récits autobiographiques, Le traitre (1958) et Lettre à D (2006), Les métamorphoses du travail (1988), restent, parmi la vingtaine de livres dont il est l'auteur, une boussole précieuse pour les écologistes et les altermondialistes.
]]>Régis Jauffret est l’auteur de nombreux romans, dont Clémence Picot (Verticales, 1999), Univers, univers (Verticales, 2003), Asiles de fous (Gallimard, 2005), Microfictions (Gallimard, 2007), Lacrimosa (Gallimard, 2008), Sévère (Seuil, 2010), Claustria (Seuil, 2012), La Ballade de Rikers Island (Seuil, 2014).
]]>Ivan Jablonka est historien et écrivain. Ancien élève de l’École normale supérieure, professeur d’histoire à l’université Paris 13, il est également rédacteur en chef de laviedesidees.fr et codirecteur de la collection « La République des Idées » au Seuil. Il est entre autres l’auteur aux éditions du Seuil des livres : Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus. Une enquête (2012), L’histoire est une littérature contemporaine. Manifeste pour les sciences sociales (2014) et Le corps des autres (2015).
]]>Le crash Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires a été créé en 1999 a pour ambition de contribuer au débat sur les enjeux, contraintes, limites de l’action humanitaire.
Michaël Neuman est directeur d’études au MSF-Crash. Il a co-dirigé Agir à tout prix ? Négociations humanitaires, l’expérience de MSF (2011).
Fabrice Weissman est coordinateur du MSF-Crash. Il a dirigé À l’ombre des guerres justes. L’ordre international cannibale et l’action humanitaire (2004) et co-dirigé Agir à tout prix ? Négociations humanitaires, l’expérience de MSF (2011).
]]>Jean-Louis Comolli est réalisateur, journaliste, enseignant, critique et historien du cinéma. Il a travaillé aux Cahiers du Cinéma de 1962 à 1978 où il a notamment été rédacteur en chef de 1966 à 1973 et a collaboré à de nombreuses revues spécialisées. Il est, entre autres, l’auteur de Free jazz, black power (Gallimard, 1971), codirecteur du Dictionnaire du Jazz (Robert Laffont, 1994) et aux éditions Verdier l’auteur de Voir et pouvoir, cinéma, télévision, fiction, documentaire (2004), Cinéma contre spectacle (2009) et Cinéma mode d’emploi, de l’argentique au numérique (2015). Il a également réalisé 6 films de fiction et 35 films documentaires, dont la série Marseille contre Marseille.
]]>Céline Minard est l’auteur de plusieurs romans dont, aux éditions Denöel : Le Dernier Monde (2007), Bastard Battle (2008), So long, Luise (2011) et plus récemment aux éditions Rivages Faillir être flinguée (2013). Elle est considérée aujourd’hui comme l’une des voix les plus originales de la littérature contemporaine. Dans Le grand jeu une femme décide de s’isoler dans un refuge accroché à la paroi d’un massif montagneux. Elle s’impose la solitude, ainsi qu’un entraînement physique et spirituel intense. Elle cherche, dans cette mise à l’épreuve, à savoir comment vivre. Mais sa rencontre inattendue avec une ermite bouleverse ses plans.
]]>Louis Arbus est professeur émérite de la faculté de médecine de Toulouse. Il a exercé comme professeur de médecine légale et comme chef de service des explorations fonctionnelles du système nerveux. Il a dans cette faculté, contribué activement au développement des enseignements de Sciences Humaines et Sociales.
]]>Jean-Paul Dubois est né en 1950 à Toulouse où il vit actuellement. Journaliste, il commence par écrire des chroniques sportives dans Sud-Ouest. Après la justice et le cinéma au Matin de Paris, il devient grand reporter en 1984 pour Le Nouvel Observateur. Il examine au scalpel les États-Unis et a livré des chroniques publiées en deux volumes aux Éditions de l’Olivier : L’Amérique m’inquiète (1996) et Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002). Il est l’auteur de nombreux romans et a notamment obtenu des prix pour Kennedy et moi (Seuil, 1996) et Une vie française (Éditions de l’Olivier, 2004).
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